84042 - Cucuron

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Cucuron
Informations
Pays    France
Département Blasons du Vaucluse    Vaucluse
Métropole
Canton   84-08   Cheval-Blanc

  84-08   Cadenet (Ancien canton)

Code INSEE 84042
Code postal 84160
Population 1 777 habitants (2020)
Nom des habitants
Superficie 3 268 hectares
Densité 54.38 hab./km²
Altitude Mini: 235 m
Point culminant 1 105 m
Coordonnées
géographiques
43.774167° / 5.439444° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire de la commune

Au néolithique, la présence humaine est attestée au lieu-dit Le Castelas, site de l'ancien village. Durant la protohistoire, il se trouve sur le territoire des Dexcivates, peuple gaulois établi le long de la Durance. Des sépultures de Conques ont été trouvées.
Entre le 1er siècle avant J.C. et le 1er siècle après J.C., une villae a été découverte en 1970 dans le quartier de Pourrières attestant de l'implantation de puissantes familles gallo-romaines, ainsi qu'une nécropole.
Au Moyen Âge, un castrum fut bâti par la famille Reillanne-Valence , en 1024 le village est cité Castrum cucurone. Une succession de seigneurs administre le bourg : les Sabran au XIIe, le fief relevant alors du comté de Forcalquier ; les Castillon avec les Oraison en co-seigneurie et à la fin du XVIIIe ce sera les Bruni de la Tour d'Aigues.
Un consulat est créé, le village est alors administré par des consuls qui détiennent la police et la basse justice.
La communauté juive de Cucuron, établie durant le Moyen Âge, est expulsée en 1501. Par contre, elle accueille des Vaudois, qui repeuplent le Luberon au cours du XVe ; en 1534, l'archevêque d'Aix-en-Provence fera exécuter plusieurs hérétiques dont plusieurs habitants de Cucuron. Au moment des guerres de religion, Cucuron est majoritairement catholique à l'instar des villages environnants.
En 1720-1721, Cucuron est durement atteint par l'épidémie de peste venue de Marseille.
Au cours du XIXe siècle le bourg subira un exode rural (2 078 habitants en 1793, 949 en 1936, mais 1814 en 2021 grâce à l'attraction touristique).

Le site de la commune de Cucuron est inscrit depuis 1955 au patrimoine architectural [1]. Cucuron se situe dans le Parc naturel régional du Luberon.

Des films ont été tournés à Cucuron : Un hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau en 1995, Une grande année de Riddley Scott en 2006.


Héraldique

De gueules à la tour d'argent, tenue par deux sauvages affrontés du même[2].

Histoire administrative

  • Département - 1801-2025 : Vaucluse
  • Arrondissement - 1801-1926 : Apt --> Transfert de chef lieu : 1926-1933 : Cavaillon --> Transfert de chef lieu : 1933-2025 : Apt
  • Canton - 1801-2015 : Cadenet --> 2015-2025 : Cheval-Blanc
  • Commune - 1801-2025: Cucuron

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine bâti

Église Notre-Dame-de-Beaulieu

Eglise Notre Dame de Beaulieu
F.Couvreur

Anciennement Notre-Dame de Pous avec sa nef et ses voûtes en berceau brisé sur doubleaux de style roman provençal en 1292, l'église devint paroissiale en 1541 après agrandissement du chœur. La quatrième travée est couverte d'une croisée d'ogives reposant sur des culots sculptés.
Le retable du maître-autel en demi-relief du XVIIIe en marbre polychrome [3], figure l'Assomption de la Vierge, attribuée à Pierre Puget (1620-1694),  ; dans la chapelle des fonts baptismaux, une statue, de la fin XVIIe taillée dans une seule pièce de bois représente Ecce homo [4].
Deux chapelles et le chœur octogonal ont été ajoutés à la nef romane au cours du XIVe siècle.
Dans la chapelle de sainte Tulle un retable du début du XVIIIe acquis sous la Révolution, provenant d'un ancien couvent d'Aix en Provence ; le retable est orné d'une colombe au centre et l'entablement est orné d'une draperie rattachée à un dais. La statue originelle manquante a été remplacée par sainte Tulle, donnant ainsi son nom à la chapelle.
Dans la chapelle saint Pierre, un retable représentant Le repentir de saint Pierre du XVIIe [5]
L'orgue, construit par Pierre Duges en 1787 avec les éléments d'un premier orgue construit en 1614 par Pierre Marchand, a été restauré.
La tour-clocher fut ajoutée en 1624.
L'église possède de nombreux objets classés dont les bancs de fidèles, des statues, des objets liturgiques.

L'église est classée aux Monuments historiques depuis 1961 [6]


Le "Mai" de sainte Tulle ou de la peste au "Mai" de reconnaissance

Le "Mai" de la sainte Tulle

Entre le 21 mai et le 15 août un immense plumet est visible devant le clocher : reste d'une vieille tradition païenne, les Romains avaient l'habitude de planter un arbre pour festoyer sous ses ombrages. Le roi René (1408-1480) transforma ces traditions païennes en fêtes chrétiennes. Mais pour tout Cucuronnais, le "Mai" évoque la peste de 1720. La peste fit son apparition à Cucuron le 1er octobre 1720 et jusqu'au 29 octobre 1721, elle fit plus de 1 000 victimes parmi la population qui comptait alors près de 3 000 habitants.
La tradition veut que le fléau ait cessé aussitôt la procession solennelle que le clergé et la population toute entière, consuls en tête, pieds nus et tête couverte de cendres firent à Notre-Dame de l'Ermitage en y transportant en grande cérémonie et flambeaux allumés la châsse et les reliques de sainte Tulle.
Après avoir constaté que le fléau avait miraculeusement cessé, l'autorité municipale s'engagea, au nom de ses habitants et par un vœu perpétuel, en témoignage de reconnaissance, à refaire chaque année ce pélerinage processionnel et à planter un "Mai" peuplier devant l'église, la veille de la solennité de sainte Tulle, patronne du village.
Cet arbre est soigneusement choisi, puis, les hommes et les jeunes gens du village s'en vont le couper et le transportent sur leurs épaules en grande festivité, jusque devant l'église où il sera béni et dressé en prélude à la fête votive. Au cours du transport de Mai , à dos d'hommes dans les rues du Cucuron, un enfant en costume traditionnel, avec un drapeau, symbole de tolérance, est juché sur le tronc : c'est l'Enseigne. Ce Mai est enlevé la veille du 15 août. [7]




Chapelle de l'Ermitage ou Notre-Dame-de Beauvoir

Petite chapelle située sur les contreforts du Luberon, annexe de l'église paroissiale depuis 1292. Une confrérie s'y installe au début du XVIIe, fait construire le clocher en 1602 puis une nouvelle nef entre 1614 et 1620. Le site est habité par plusieurs ermites jusqu'en 1791. Puis la chapelle devient propriété communale après la Révolution. Elle sera restaurée une première fois en 1957. De nos jours, le lieu accueille des manifestations religieuses et musicales. [8].


Enceinte médiévale

Fortifications

L'enceinte fortifiée du XVIe siècle, englobait l'église, les quatre portes et les six tours assurant la défense de l'agglomération.

Tour sus Pous ou de la citadelle

Construite en 1542 au moment des guerres de religion, elle faisait partie de l'enceinte fortifiée du XVIe siècle.
Une citadelle fut aménagée dans ces lieux pour assurer la défense du village.

Tour de l'Horloge ou beffroi

Ancienne porte dite du Revelin qui permettait l'accès principal dans le rempart du XIIIe siècle. avant la construction de la troisième enceinte.
Le beffroi a été ajouté en 1541 sur la porte, [9], il est surmonté d'un campanile dont le clocheton porte une croix. Sa cloche de 1535 est classée [10]

Donjon saint Michel

Vestige du château-fort du XIVe siècle [11] habité par la famille d'Oraison jusqu'au milieu du XVIIe dont il ne reste que ce donjon carré doté d'un escalier à vis. Les pierres furent vendues à un particulier en 1791 avant que la commune se porte acquéreur des ruines restantes du château.


L'enceinte médiévale, classée aux Monuments historiques [12], et [13], comprend :

- la porte de l'horloge (beffroi) avec le donjon, classés depuis le 2 mai 1924
- les portes de Giroux et de l'Étang, la tour de la citadelle et la tour carrée, classées depuis le 23 juillet 1981


Glacière

Vestige de la glacière [14], datée de 1689 dans un document. La tour était adossée aux remparts, où étaient entreposés les blocs de glace servant à des soins médicaux (ecchymoses, maux de ventre....), à la conservation des aliments notamment du poisson de la Méditerranée qui n'était ni salé ni séché. La glace pouvait s'y conserver deux années de suite grâce à sa construction ingénieuse, elle avait deux ou trois meurtrières pour assurer une meilleure ventilation et donner un peu de lumière, un petit canal dans la partie inférieure permettait l'écoulement de l'eau vers un puits ; la tour était très bien isolée avec sa construction de terre, de copeaux de bois et de paille. Grâce à sa parfaite isolation et à la glace contenue, la glacière conservait une température basse même au cœur de l'été le plus chaud.

Hôtel de Bouliers ou Musée Marc Deydier

Hôtel mi XVIIIe siècle : [15] dans lequel fut installé en 1970 le musée dédié à Marc Deydier (1845-1920), notaire, photographe et préhistorien. Ses collections archéologiques présentent des vestiges des civilisations du néolithique et de l'âge du bronze ; la période romaine est représentée par un graffito provenant d'une villa romaine ainsi que d'un mausolée d'une famille aristocratique gallo-romaine ; une salle est dédiée aux habitants de Cucuron dans les années 1900.
Balance publique fin XVIIIe siècle [16]



Bassin de l'Étang

À l'origine, une réserve d'eau provenant des différentes sources du Luberon, qui servait à alimenter le moulin à farine. Elle existait déjà en 1403 et fut acquise par la commune en 1515. Ce petit lac fut alors aménagé et entouré d'une chaussée. Après la suppression des moulins au XIXe siècle, le bassin de l'Étang servit de lieu d'agrément ; les platanes furent plantés en 1813. Le site est classé en 1954 [17].


Autre patrimoine

  • l'ancienne chapelle (église paroissiale) Saint-Michel du XIIIe siècle, [18]
  • l'ancienne chapelle Sainte-Anne fin XVIe [19]
  • chapelle des Pénitents blancs fin XVIe [20]
  • couvent des servites de Notre Dame de l'Annonciade du XVIe [21]
  • Maison des Consuls du XVIe siècle classée depuis 1994 [22]
  • Village semi-troglodyte, datant du XI au XVIe siècles, classé [23]
  • 19 hôtels particuliers et maisons (datées 1547, 1637, 1655, 1675, 1717) classées [24]
  • 3 fermes [25], [26], [27],
  • Pavillon de Galon et son jardin remarquable [36]
  • Coopérative agricole Le Bigarreau de 1935 [37]
  • Coopérative vinicole du Haut Luberon de 1925 [38]
  • Coopérative céréalière de 1935 [39]

Repères géographiques

La commune est située à 1040 mètres d'altitude sur une crête du Luberon. Les torrents du Vabre et de l'Ermitage traversent la commune.
Les communes limitrophes sont : Sivergues, Auribeau, Cabrières d'Aigues, Ansouis (4.8 km), Vaugines (2.2 km), Lourmarin est à 7.4 km ; Aix-en-Provence est à 35 km, Marseille à 53 km, Avignon à 70.6 km.


Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 2 078 2 015 2 072 2 373 2 243 2 187 2 082 2 053 2 028 1 890
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 1 781 1 803 1 674 1 636 1 520 1 480 1 352 1 307 1 201 1 148
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 1 090 964 990 955 949 1 029 1 013 1 033 1 177 1 206
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 1 409 1 624 1 792 1 814 1 820 1 774 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2020.


En photos

Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- - -  
Victor Jules TURCAN mai 1904 - Conseillers d'arrondissement (1904-1910) -  
- - -  
- - -  
- - -  
Jean JORDAN 1975 - 1989 -  
Robert FAUQUE 1989 - 1995 -  
Alain GARDON 1995 - 2001 -  
Gérard LIVOLSI 2001 - 2008 -  
Roger DERANQUE 2008 - 2020 - [ Photo]  
Philippe EGG mai 2020 - (2026) -  
- - -  

Cf. : Mairesgenweb


Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- - -  
- - -  
- - -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- - -  
- - -  
Charles-Joseph BERNARD 1879- Source[40]  
- - -  
Sébastien-Abdon BOUQUET 1895- Source[41]  
- - -  

Ville de naissance ou de décès de

Naissances

  • Louis DUBOUQUET (né et décédé à Cucuron, 1740-1814) général d'Empire, son nom est gravé sur l'Arc de Triomphe à Paris
  • Kustave DELESTRAC '(né le 8 mai 1844, décédé à La Tour-d'Aigues le 25 octobre 1933), député du Vaucluse 1898-1902

Décès

  • Joseph Marius DIOULOUFET (né à Éguilles le 19 septembre 1771, décédé à Cucuron le 19 mai 1840), poète de langue provençale et française
  • Marc DEYDIER (né à Modène, Vaucluse, le 17 octobre 1847, décédé à Cucuron le 4 avril 1920), notaire à Cucuron, membre de l'Académie du Vaucluse en 1890, membre fondateur de la Société préhistorique française en 1904, titulaire des Palmes académiques  ; un musée lui est dédié à Cucuron

Autres

  • Marcel MARECHAL (né à Lyon le 25 décembre 1937, décédé à Paris le 12 juin 2020), acteur, metteur en scène et écrivain
  • Paul DUBRULE (né le 6 juillet 1934 ç Tourcoing), co-fondateur du Groupe Accor

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

>> Voir la liste complète sur Geneanet

Cimetières

Dans le cimetière, plusieurs tombes classées [42]

- tombeau de Romain Girard [43]
- tombeau de Jules Adélie Jacquier [44]
- tombeau de la famille Mathieu [45]

Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - ? - ? - ? - ? - ? - ? - ?
Après-midi - ? - ? - ? - ? - ? - ? - ?

Mairie
Adresse : - 84160 CUCURON

Tél : - Fax :

Courriel : [mailto: Contact]

Site internet : [ Site officiel]

GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : Nom_du_site (Septembre 2015)

Associations d'histoire locale

Bibliographie

    Voir aussi (sur Geneawiki)

    Liens utiles (externes)

    Notes et références

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