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Le Barroux
Informations
Pays    France
Département    Vaucluse
Métropole -
Canton   84-16   Vaison-la-Romaine

  84-14   Malaucène (Ancien canton)

Code INSEE 84008
Code postal 84330
Population 638 habitants (2018)
Nom des habitants Barrouxiens, Barrouxiennes
Superficie 1 604 hectares
Densité 39.78 hab./km²
Altitude Mini : 218 m
Point culminant 670 m
Coordonnées
géographiques
44.137778° / 5.100278° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire de la commune

  • Une présence humaine dans le secteur et sur le site du Barroux est effective dès l'Antiquité. La colline constituait en effet un emplacement stratégique surplombant la gorge de l'actuelle route vers Malaucène, permettant ainsi de surveiller cet unique passage entre le mont Ventoux et les dentelles de Montmirail. Ce tracé correspondait d'ailleurs à la limite entre les Voconces[1] installés au nord et les Méminiens[2] localisés au sud.
Au col Saint-Michel, sur la crête du Clairier, subsistent les traces d'un oppidum fortifié et d'un lieu de culte celtique.
  • L'origine du village remonte au XIe siècle. C'était alors un poste de garde, matérialisant la frontière entre Dauphiné et Provence, et touchant un droit de péage.
  • Le lieu est mentionné pour la première fois en 1133 quand un château-fort commence à s'élever. Celui-ci est construit par les seigneurs locaux avec l'aide de ceux des Baux-de-Provence (Bouches-du-Rhône), ayant acquis une solide expérience avec leur propre forteresse.
  • Si, à l'origine Le Barroux faisait partie de la principauté d'Orange, puis des possessions des comtes de Toulouse, en 1274, la seigneurie devient un fief du Comtat Venaissin, sous l'autorité des papes d'Avignon.
  • En 1563, le château passe aux mains des protestants, puis est repris quelques mois plus tard par les catholiques. Au XVIIe siècle, il est fortifié.
  • En 1791, le comtat est rattaché à la France, et deux ans plus tard, Le Barroux intègre le département du Vaucluse qui vient d'être créé.
  • Jusqu'au XIXe siècle, les habitants vivent majoritairement de l'agriculture, avec ses spécificités provençales : vignes, oliveraies, culture de la garance et sériciculture. Ils sont donc sévèrement touchés par trois crises successives : l'invention d'un colorant artificiel supplantant l'utilisation de la garance, la pébrine (maladie du ver à soie) et le phylloxéra. Heureusement ce sont les débuts de l'industrialisation : la construction du canal de Carpentras et d'une voie ferrée vont être pourvoyeurs d'emplois. En 1847, va également être construit un aqueduc pour amener au village l'eau de la source Saint-Andéol.

Toponymie

Quand le village est mentionné pour la première fois en 1133, c'est sous la forme Albaruffum, mot latin signifiant « blanc en arrière-plan », ce qui s'applique bien aux collines du Vaucluse aux roches calcaire très claires.

Héraldique

D'argent au mont de trois coupeaux de sinople, au chef de gueules chargé de trois étoiles d'or ordonnées 2 et 1[3].
Blason sur la façade de la mairie

Histoire administrative

  • Département - 1801-2024 : Vaucluse
  • Arrondissement - 1801-1926 : Orange --> 1926-2024 : Carpentras
  • Canton - 1801-2015 : Malaucène --> 2015-2024 : Vaison-la-Romaine
  • Commune - 1801-2024 : Le Barroux

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine bâti

Château du Barroux

Château du Barroux - Photo J-P GALICHON

Le château primitif, érigé au XIIe siècle, est resté le siège de la seigneurie jusqu'au XVIIIe siècle, appartenant à plusieurs familles successives. De cette époque, il ne subsiste que le donjon, qui a servi de base aux remaniements ultérieurs, et trois salles voûtées dans la partie inférieure du château.
L'édifice premier a été livré aux protestants en 1563 puis repris par les catholiques la même année.
Au XVIIe siècle, la forteresse a été agrandie pour aménager une cour intérieure et des remparts, la transformant en véritable place forte.
Malgré cela, le château est assiégé et endommagé par les troupes révolutionnaires.
C'est à partir de 1929 qu'il est reconstruit par un particulier. Mais il est incendié en 1944.
Enfin, le docteur MOULIÉRAC LAMOUREUX achète les ruines du château en 1959 et entreprend sa restauration. Désormais l'édifice est ouvert au public.

Le site, qui abrite aussi l'ancienne chapelle castrale Notre-Dame la Brune, est inscrit aux monuments historiques par arrêté du 9 décembre 1920, puis classé monument historique par arrêté du 27 mai 1963[4]

Article détaillé : Pour découvrir le château et sa chapelle en détail ...


Abbaye Sainte-Madeleine

Abbaye Sainte-Madeleine - Photo Brigadel
Chevet de l'abbatiale
Photo B.ohland
  • Malgré son architecture romane, l'abbaye Sainte-Madeleine est très récente, puisque construite à la fin du XXe siècle.
En effet, un moine bénédictin du nom de Gérard CALVET arrive à la chapelle Sainte-Madeleine[5] de Bédoin en 1970. Il n'est pas accueilli comme il le pensait, mais revient plus tard avec un autre postulant et insiste. Peu à peu une petite communauté d'une dizaine de moines prend forme et se met à restaurer le prieuré alors en ruine. Après un temps de désaccords avec les autorités religieuses, la communauté grandit et le prieuré devient trop petit.
En 1978, les moines acquièrent un terrain sur le domaine du Barroux. Ils se mettent à l'ouvrage, dans le même état d'esprit que les bénédictins d'autrefois, mais avec des moyens modernes. La première pierre est posée en 1980 et le monastère terminé en 1986. Les travaux de l'église s'achèvent trois ans plus tard. En juin 1989, l'ensemble religieux est élevé au rang d'abbaye, et en octobre de la même année, l'abbatiale est consacrée par l'archevêque d'Avignon.
  • À la fin du siècle, une soixantaine de moines y vivent et y produisent du pain et de l'huile d'olive. Les locaux s'avèrent à nouveau insuffisants. Huit moines sont alors mandatés pour aller fonder un monastère similaire à Saint-Pierre-de-Clairac (Lot-et-Garonne). En 2008, le fondateur et premier abbé Dom Gérard décède, et l'abbaye est officiellement intégrée dans la congrégation bénédictine.


  • Cet exemple de projet aboutissant à une création de monastère a influencé des moniales qui sont à l'origine d'une autre abbaye sur le ban communal : l'abbaye Notre-Dame-de-l'Annonciation.


Abbaye Notre-Dame-de-l'Annonciation

En 1979, en voyant la détermination des moines construisant l'abbaye Sainte-Madeleine, quatre religieuses souhaitent se lancer dans la même aventure.

Elles dénichent un autre terrain sur le domaine barrouxien et l'achètent en 1985. La première pierre du monastère est posée en 1986 et les moniales logent dans des baraquements provisoires durant le chantier.

La fondation de ce monastère est reconnue en 1989 et celui-ci est érigé en abbaye trois ans plus tard.

Les travaux se poursuivent jusqu'à l'achèvement complet en 2005. Une trentaine de moniales y vivent en suivant la règle bénédictine.

Église Saint-Jean-Baptiste

Église Saint-Jean-Baptiste, façade d'entrée
Clocher et campanile
Toiture et escalier extérieur, vus depuis le château


L'église Saint-Jean-Baptiste, rattachée au doyenné de Carpentras, est construite au XIVe siècle, dans un style roman, avec un clocher carré plutôt trapu.

Au XVIe siècle, un campanile est rajouté. Et afin d'y accéder est rajouté un escalier extérieur suivant la même pente que le toit de la nef.

En 1976, l'édifice est inscrit aux monuments historiques[6].

Autres édifices religieux

  • Chapelle Notre-Dame la Brune (dans l'enceinte du château)
  • Chapelle Saint-Christophe
  • Chapelle Saint-Jean-Baptiste

Ancien hôpital

Ancien hôpital depuis une ruelle en pente
Photo B.ohland


C'est un prêtre et prieur du Barroux, Joseph Marie CLÉMENT, qui est à l'origine de cet hôpital. Par son testament écrit en 1770, il souhaite léguer sa maison et une somme de 5 000 livres à destination des pauvres.

L'évêque de Vaison-la-Romaine officialise la fondation de l'établissement en 1775.
Il n'a pas vocation à devenir un grand hôpital, mais correspond à la tradition, très présente dans le comtat, de créer des lieux ruraux d'hospitalité pour les pauvres et indigents, un peu à l'image des hôtels-Dieu.

À la fin du XIXe siècle, l'hôpital est transformé en bureau de bienfaisance, mais la bâtisse se détériore peu à peu.

Un décret visant à le démolir en 1985, la commune décide de la vendre à un particulier qui est prêt à le restaurer.

Fontaines

Pour s'approvisionner en eau, les habitants du village se sont contentés jusqu'au début du XIXe siècle, de deux fontaines situées à environ 600 m du bourg. Mais face à l'assèchement progressif de ces fontaines, ils ont dû aller à la source Saint-Andéol, quatre à cinq kilomètres plus loin.

Celle-ci leur est cédée gracieusement par son propriétaire en 1838. Encore faut-il l'acheminer au village au moyen d'un aqueduc, lequel constitue une dépense de 24 150 Francs, ce qui est énorme pour une petite commune. En 1839, le conseil municipal décide de vendre une partie de montagne du ban communal, mais cela est refusé par l'administration. Il faut attendre 1842, sous Louis Philippe, pour que la vente soit accordée.

Les travaux de l'aqueduc s'achèvent en 1847, et quelques fontaines viennent s'ajouter aux deux premières.

La Grande Fontaine aurait dû être, selon le souhait de l'architecte, une belle fontaine avec large vasque destinée à embellir la place. Mais la municipalité a préféré une fontaine classique. Son bassin est octogonal, de même que son fût, rehaussé d'une corniche, d'un piédouche et d'une boule. L'eau arrive par des mascarons en têtes de lion, et le bassin comporte quatre porte-cruches.


Ancien moulin à huile communal

Ce moulin est construit en 1792 sur décision de la commune, car le dernier seigneur du lieu refuse de laisser accès au sien.

Les entrepreneurs Jean-Matthieu et Jean-Anicet TOURRE s'occupent de l'installation au rez-de-chaussée de la maison commune, vaste salle voûtée servant autrefois de boucherie.

L'équipement du moulin était conséquent :

- une salle avec un moulin à sang complet,
- l'autre avec trois grandes arcades contenant chacune un pressoir à chapelle avec conquet de pierre et deux grandes cuves pour stocker l'huile d'olive.

Le moulin, appartenant désormais à un particulier, est inscrit au titre des monuments historiques depuis 2006[7].

Repères géographiques

Vue sur le village
Photo J-P GALICHON
Le cœur du village vu depuis le château
Photo B.ohland


Situé entre Carpentras et Vaison-la-Romaine, le village du Barroux s'est perché sur un petit promontoire, et avec son château il se repère de loin.

Inversement, depuis la terrasse du château, s'offre un large panorama sur le mont Ventoux, la plaine du comtadine et les Dentelles de Montmirail.

La bourgade en elle-même a conservé le pittoresque des villages médiévaux provençaux, avec des calades en pierres, ou étroites ruelles pentues, agrémentées ça et là de placettes biscornues.

Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 637 756 833 828 916 901 916 974 969 992
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 980 938 884 826 706 682 607 592 549 559
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 521 436 390 435 365 366 344 362 369 348
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 437 499 569 615 656 632 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.

En photos

Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
François Joseph Hippolyte ANRÈS 1810 - Né en 1753, décédé en 1827.  
Paul Antoine Marie ANRÈS - Fils du précédent - Né en 1781, décédé en 1871.  
Joseph Michel ANRÈS 1817 - Né en 1790, décédé en 1836.  
- -  
- -  
Charles Joseph Étienne ANRÈS - Né en 1857, décédé en 1926.  
- -  
- -  
Célestin Adolphe LYON 1925 - 1935 Né le 17/01/1869 au Barroux, décédé le 15/08/1943 au Barroux. A d'abord été conseiller municipal (1903-1935). Chevalier de la Légion d'honneur.  
- -  
Justin MERINDOL 1965 - 1971 Né le 24/09/1892 à Carpentras (Vaucluse), décédé le 29/05/1973 au Barroux.  
Louis LIOTIER 1971 - 1995  
Marie-Suzy PONS 1995 - 2008  
Bernard MONNET 2008 - (2026) Né le 21/09/1958. Artisan.  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
Joseph Maie CLÉMENT - avant 1775 Prêtre et prieur - À l'origine, par son legs, de la création de l'hôpital.  
- -  

Les titulaires de la Légion d'honneur

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Pierre François Gabriel RAYMOND 29 juin 1883 29 janvier 1973 Dossier - Sous-lieutenant au 89e RI - Chevalier en 1919  
Auguste Joseph DIDIER 15 avril 1881 23 janvier 1964 Dossier - Ancien soldat, cultivateur - Chevalier en 1958  
Antoine Xavier BRUNET 9 novembre 1781 10 juin 1831 Dossier - Sergent d'infanterie de ligne - Chevalier en 1813  
Célestin Adolphe LYON 17 janvier 1869 15 août 1943 Dossier - Conseiller municipal puis maire du Barroux - Chevalier en 1939  
Paul Théophile FAVOT 25 janvier 1855 Dossier - Chef de musique au 40e RI - Chevalier en 1902  

Cf. : Liste des médaillés de la Légion d'honneur sur le site Léonore du ministère de la culture

Ville de naissance ou de décès de

Naissances :

Traduction : "L'école félibre du Ventoux à son regretté sous cabescou Marius JOUVE, né dans cette maison"
  • Marius JOUVE : né le 17 mai 1843 au Barroux. Fils de Marius JOUVE. Riche propriétaire terrien, artiste peintre et félibre[8] renommé. Par un moment boulanger à Carpentras. Il est assassiné à Caromb (Vaucluse) le 27 mars 1909. Ses amis de l'association "Félibrige" ont fait poser une plaque commémorative, rédigée en langue d'oc, sur sa maison natale.


Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

>> Voir la liste complète sur Geneanet

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 9 h 15 - 12 h 15 9 h 15 - 12 h 15 9 h 15 - 12 h 15 - 9 h 15 - 11 h 45 - -
Après-midi 13 h 30 - 17 h 45 13 h 30 - 17 h 45 13 h 30 - 17 h 45 - - - -

Mairie
Adresse : 3, place de la Barbière - 84330 LE BARROUX

Tél : 04 90 62 43 11 - Fax :

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : 44.134689° / 5.099677° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : L'annuaire Service Public (Août 2024)

Associations d'histoire locale

Bibliographie

    • Dépliant-guide donné lors de la visite du château
    • Divers panneaux d'information dans la commune

    Voir aussi (sur Geneawiki)

    Liens utiles (externes)

    Notes et références

    1. Peuplade celto-ligure installée sur une partie des départements de la Drôme, de l'Isère, des Hautes-Alpes et du Vaucluse.
    2. Autre tribu celte, occupant la zone entre les Alpes et la vallée du Rhône.
    3. L'armorial des villes et des villages de France
    4. Fiche Mérimée - Château
    5. Ancien prieuré bénédictin du XIe siècle
    6. Base Mérimée, église Saint-Jean-Baptiste
    7. Base Mérimée, moulin à huile
    8. Sont appelés "félibres" les adhérents de l'association "Félibrige", dont un des fondateurs était Frédéric MISTRAL, et qui a pour but de sauvegarder et promouvoir la langue d'oc et la culture occitane.



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