Collobrières est située dans le massif des Maures. Elle est entourée de châtaigniers, de chênes liège et de vignes produisant un vin AOC Côtes de Provence.
Des menhirs prouvent l'occupation à l'âge du fer. De nombreux vestiges gallo-romains ont été trouvés, notamment une inscription dans un mur, dans le ravin Varoun "Claudius Vibius Varus fait inhumer son épouse en l'an 160".
La citation de Collabraira est mentionnée au XIe siècle. Elle sera la seigneurie primitive des vicomtes de Marseille. En 1170, fondation de la chartreuse de la Verne. En 1470, le village sera le fief des Glandevès. Aumerian rapporte d'Espagne les secrets de la manipulation du liège.
La commune exploite les châtaignes ; elle possède une fabrique de marrons glacés, et une fête de la châtaigne a lieu tous les ans. Le liège est également exploité à partir des chênes-liège.
Collobrières est labellisé dans les Villages et cités de caractère.
Héraldique
D'azur châtaignier d'argent accosté de deux couleuvres tortillées et affrontées en pal du même; à la bordure d'or chargée des inscriptions en lettres capitales de gueules, « COLL » à dextre, « OBR » en chef et « IERES » à senestre[1].
Histoire administrative
Département - 1801-2025 : Var
Arrondissement - 1801-2025 : Toulon
Canton - 1801-2015 : Collobrières --> 2015-2025 : Le Luc
Commune - 1801-2025 : Collobrières
Résumé chronologique :
1801-.... :
Patrimoine bâti
Chartreuse de la Verne
Chartreuse Notre-Dame de la Verne André Angsthelm
La chartreuse a été fondée en 1170 par Pierre Isnard, évêque de Toulon, sur l'emplacement d'un ancien prieuré abandonné. Au cours des siècles, XIIIe, XIVe et XVIe siècles, les bâtiments furent détruits par les incendies. Le couvent subit les assauts des pillards, des seigneurs des environs, puis des Sarrasins, au cours des guerres de religion en 1577. C'est sûrement à cette date que la voûte de l'église romane s'effondra. Elle fut à chaque fois rebâtie, mais la Révolution éclata lors de la dernière reconstruction, entraînant la mise des biens sous séquestre ; en 1792 elle fut vendue comme bien national et les chartreux contraints de s'enfuir en Italie.
La chartreuse fut laissée à l'abandon et la nature endommagea les bâtiments. Elle est classée Monument historique comme vestige dans la forêt en 1921. Puis en 1968, une association Les amis de La Verne est créée sous l'impulsion de Madame Annette Englebert et Annick Lemoine qui va réaliser entre 1969 et 1982 d'importants travaux qui vont sauver le site.
En 1961, la chartreuse est acquise par le Ministère de l'Agriculture. En 1986, c'est la congrégation monastique des sœurs de Béthléem de l'Assomption de la Vierge et de saint Bruno qui occupe les lieux.
La porte d'entrée du couvent est en serpentine vert provenant des carrières de La Môle.
La cloche de 1645 avec inscription latine, qui a été placée à la mairie, est classée aux objets historiques [2] : la cloche d'appel ou tintenelle datée 1645 est également classée aux objets historiques [3]
Le couvent de la chartreuse est classé aux Monuments historiques depuis 1921 [4]. Les ruines de l'ancienne chartreuse sont également classées depuis 1976 [5].
Vieux Pont
Vieux pont André Angsthelm
Ce pont du XIIe siècle, à une arche en plein cintre, était l'unique voie d'accès au village et au château.
Le Vieux pont est classé aux Monuments historiques [6]
Pont Neuf (Pont Rossi)
Le pont a été construit au XIXe siècle. La rambarde du pont fut cassée par un camion lors de la Libération ; elle ne sera réparée qu'en 1955.
Le pont porte le nom du héros de la Résistance, Roger Rossi, décédé le 18 août 1944 dans le Vercors. Une plaque commémorative lui rend hommage.
Le Pont Neuf est classé aux Monuments historiques [7]
Autres patrimoines
Ruines de l'ancienne église Saint-Pons du XVIe siècle [8]
La rivière Real Collobrier (rivière des couleuvres) a donné son nom à la commune.
Collobrières est à 21 km de Bormes-les-Mimosas, 36.5 km de Saint-Tropez, 43.5 km de Toulon.