80726 - Sancourt
Sancourt | |
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Croix de guerre 1914-1918 | |
Informations | |
Pays | France |
Département | Somme |
Métropole | |
Canton | 80-18 Ham
80-24 Ham (Ancien canton) |
Code INSEE | 80726 |
Code postal | 80400 |
Population | 317 habitants (1999) |
Nom des habitants | Sancourtois, Sancourtoises |
Superficie | 720 hectares |
Densité | 44.03 hab./km² |
Altitude | 57 m |
Point culminant | 82 m |
Coordonnées géographiques |
49.773° / 3.038° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Sancourt, Cencourt sur une carte ancienne, est un village d'époque française, situé à environ 3 km de Ham, près de la route de cette ville à Péronne. Ce nom de lieu peut s'expliquer par deux systèmes d'étymologie : il serait composé des mois censùs curtis, village de la cense, métairie; ou bien son initiale aurait été formée de l'expression romane san, foin, et signifierait un pays où l'on récolte beaucoup de foin. Sancourt en effet, avait élevé ses habitations sur le bord des belles prairies qu'arrose la Germaine.
En 1048, Baudouin évêque de Noyon, accorda l'autel de Sancourt à l'abbaye de Saint-Eloi de Noyon.
L'église en 1844, vocable saint Médard, est un des plus anciens monuments de l'époque de transition : on en remarque tous les caractères dans l'architecture du portail et du clocher, dont la tour quadrangulaire et écrasée offre beaucoup de ressemblance avec celles des églises de Falvy, Pargny et Morchain. Les deux chapelles collatérales, dont l'une a conservé sa voûte en pierre, sont deux constructions plus récentes et enrichies de quelques ornements gothiques. L'intérieur renferme plusieurs chapiteaux fort intéressons; et au-dedans comme au-dehors, les murs portent les marques d'une ancienne consécration. Cet antique édifice est assez bien conservé.
Les gros décimateurs [1] étaient : l'abbé de St Eloi de Noyon et celui de Corbie, chacun pour un quart; l'abbé de N.-D. de Ham pour le reste. L'abbaye de Corbie avait obtenu cette portion de dîmes pour son échange avec celle d'Arrouaise, qui la possédait auparavant.
L'abbé de Saint-Éloi de Noyon nommait à la cure dont le revenu s'élevait à environ 1 000 livres. Elle fut desservie par MM. Claude Lardier, en 1670. — Ribaux en 1784. — Charles Flamant, de Brouchy, avant et après la Révolution- — Desgrains, ancien religieux de l'abbaye de Ham. — Hallo.
La seigneurie de Sancourt était partagée entre M. de Mont-Aigle et l'abbaye de Notre-Dame de Ham : on aperçoit ( en 1844) des traces de leurs armoiries aux murs de l'église du lieu. Sur la partie du domaine qui leur appartenait, les religieux de Ham avaient une jolie maison de campagne, qui était le but ordinaire de leurs promenades, pendant le cours de la belle saison.
Quelques feuilles détachées d'un ancien livre, qui traitait d'un siège d'Athies et des guerres de la province de Vermandois, faisaient mention d'une bataille sanglante, qui eut lieu dans la plaine de Sancourt sous le règne de Charles VI. Nous n'avons pu obtenir plus de renseignements sur cet ouvrage ni sur cette rencontre, où, disait l'auteur, près de 8 000 hommes avaient été tués. Il ne pourrait être ici question que d'un .combat, engagé entre les Bourguignons et les Français, lors du saccagement de la ville de Ham en 1411.
CUVILLY et Cuvilliers est le nom que portent quelques maisons, établies au nord-ouest de Sancourt, de l'autre côté de la rivière. Ce nom de lieu serait composé des mots villa, ville, villiers, maison des champs, et curtis, du village ou de la métairie principale.
VIEFVILLE, Viéville et Vieuxville, Vêtus villa, est une autre dépendance de Sancourt, laquelle, d'après son étymologie bien compréhensible, aurait une origine plus ancienne : ou pourrait même .supposer plus d'importance à ce pays, dans les siècles reculés.
Il avait son château et des seigneurs de son nom, qui furent assez distingués. Des 1170, parait Odon dela Vieux-ville qui donne l'autel de Séraucourt à la nouvelle abbaye de Fervacques. Il fit cette concession, sous l'aveu d'Yves de Nesle et de Philippe d'Alsace.
En 1401 Jeanne d'Amboise, dame de Nesle, permet la donation, faite à l'abbaye de S.'-Quentin-en-l'île. d'un fief mouvant d'elle à Vjeux-ville et Gauchy.
En 1413, Monstrelet cite le seigneur de la Viefville au nombre des principaux chevaliers, qui accompagnaient le duc Jean de Bourgogne : c'est sans doute le même qui était lieutenant du gouverneur général de Picardie en 1415.
En 1496, Jacques de la Viefville paraît comme doyen du chapitre de Noyon ; il devint ensuite vicaire général et official de l’évêque Guillaume de Marafin, et mourut le 2 septembre 1508.
Vers cette époque, la seigneurie de Viefville et de Sancourt en partie était passée dans la maison de Bovelles, qui obtint dans la suite la terre de Bernes et le fief d'Ennemain. Cette maison a produit un des plus savants ecclésiastiques de son siècle : CHARLES DE BOVELLES.
La seigneurie de Viefville passa, dans les derniers temps, à la famille des comtes de Lignières, qui y réside encore aujourd'hui. Cette famille se distingua surtout dans la carrière des armes. Le capitaine de Lignières commandait la 10e compagnie des troupes préposées à la défense de Saint-Quentin, lors du siège de 1557 : en 1640 et 1658, était gouverneur de la même ville François des Essarts, marquis de Lignières, marié en secondes noces à Marguerite de Sorel.
Sancourt et ses dépendances étaient des baill. et élection de Saint-Quentin et de l'intendance d'Amiens [2].
Charles de Bovelles
CHARLES DE BOVELLES naquit, il est vrai, à Saint-Quentin, mais il appartenait aussi à Viefville et à Sancourt, dont il était seigneur. Étant devenu chanoine de St.-Quentin, puis de Noyon, il donna ces deux domaines à son neveu, père de Jean de Bovelles, qui épousa Élisabeth de l'Épinay le 16 janvier 1641.
Il est étonnant que l'histoire ne nous apprenne aucune des particularités de la vie de ce docte chanoine. Peu d'auteurs cependant ont eu une érudition aussi profonde, et des talents aussi variés: mais il n'est connu que sur le témoignage de ses contemporains, et surtout par les nombreux ouvrages de mathématiques, philosophie, théologie, médecine, morale, poésie, etc. qu'il a composés. Quelques uns de ces ouvrages ont été imprimés.
- Ce sont plusieurs traités : de Intellect., avec dédicace à Francois de Halluin, évéque d'Amiens.
- De Sensu et sept livres Quœstionum theologicarum, dédiés à Charles de Hangest, évêque de Noyon, dont il fit également l'épitaphe.
- D'autres, sur le néant; de Arte oppositorum; de Generatione; de Sapiente; de XII numeris; sur les attributs de Dieu; de stptem œtatibus; de propriâ ratione; de Vitiis linguœ vulgaris; de Voto et libero arbitrio; etc., tous dédiés aussi à d'illustres personnages.
- Des Conclusions théologiques. Une Vie de J.-C. Un commentaire sur l'évangile S. Jean et sur l'Oraison dominicale.
- Des Eléments de physique.
- Des Épîtres adressées à plusieurs savants de l'Europe, et d'autres opuscules que nous omettons.
Ses manuscrits furent transportés avec son corps dans la chartreuse de Mont-Regnault, près Noyon, à l'époque de sa mort arrivée vers 153o. Les principaux étaient : Tres libri de immortalitate animœ; Quartus de resurrectione; Liber de areâ peccali; Liber vitiorum; Liber de laude gentium; Liber de raplu Divi Pauli; et beaucoup d'autres ouvrages sur la physique et les mathématiques , qu'il serait trop long d'énumérer. Il est peu d'auteurs qui aient écrit autant que Charles de Bovelles; mais il a sans doute vérifié le proverbe: « Qui trop embrasse mal étreint , car il ne reste plus un seul de ces ouvrages volumineux, qui soit bien connu de nos jours.
Les Bovelles portaient pour écusson , de gueules au pal d'or à côté de deux vols de même; pour cimier, un casque surmonté d'un animal empassé de gueules; et pour support, deux sauvages couronnés de lauriers. [3]
19 mai 1940
Le 19 mai 1940 plusieurs combattants du 140e régiment d'infanterie alpin périssent à Sancourt en tentant d'endiguer l'offensive allemande sur les rives de la Somme.
Le 140e régiment d'infanterie alpine appartient à la 3e division légère d'infanterie alpine destinée dans un premier temps à être envoyée en Norvège. L'attaque allemande, le 10 mai 1940, va annuler la mission initiale. La division, venant de Bretagne, est dirigée vers la Somme.
Le 17 mai 1940, le 140e R.I.A., débarque au Plessis-Belleville. Le 18 mai, Il est amené en autobus avec mission de border la Somme entre Canisy/Eppeville, à l'ouest de Ham, et Pargny/Béthencourt. La défense des ponts sur la Somme est primordiale. Les attaques allemandes y seront repoussées jusqu'au 7 juin suivant.
Patrimoine bâti
Église Saint-Médard
Église Saint-Médard
Église du XVIe siècle, elle fait partie des églises romanes du bord de somme, vocable saint Médard.
Elle a été restaurée après la première guerre mondiale, mais la partie basse jusqu’au niveau des vitraux est d’origine. La bénédiction de l’église restaurée et de la nouvelle cloche a eu lieu le 2 mai 1926.
Pour l’anecdote : on raconte qu’avant la destruction de 14/18 une personne ayant fait don des horloges du clocher, ne voulu que trois horloges, du coté orphelin habitaient des personnes que le donateur ne portait pas dans son cœur.
L’église avait le cœur et le transept de la première renaissance, la nef et les bas-coté dataient du XIIe siècle, la tour centrale datait du XIIe siècle assise sur la dernière travée de la nef.
Le mur primitif existe encore, le chœur et les chapelles datent du XVIe siècle, la fenêtre surmontant le portail est du XVIIIe siècle.
Héraldique
- D'argent fretté de gueules.
- Historique du blason sur le site l'Armorial des villes et villages de France.
Histoire administrative
- Département - 1801-.... : .... :
- Arrondissement - 1801-.... : .... :
- Canton - 1801-.... : .... :
- Commune - 1801-.... : .... :
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Repères géographiques
- La commune fait partie de la Communauté de Communes du Pays Hamois.
- Sancourt est situé à 4 km de Ham, la commune est traversée par la Germaine affluent de la rivière Somme.
Localisation (aprés 2015)
Tourisme et Gastronomie
la commune posséde un gite d'étape des chambres d'hôtes et une boutique de la ferme et de produits régionnaux.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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Population | 353 | 402 | 456 | 402 | 418 | 452 | 439 | 437 | 457 | 459 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 475 | 492 | 468 | 442 | 423 | 395 | 374 | 389 | 402 | 370 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 353 | 196 | 255 | 241 | 261 | 272 | 356 | 331 | 294 | 273 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 310 | 317 | 279 | 279 | 264 | 264 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2015 & 2016.
En photos
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Ferme
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Église
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Église
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Église
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Le calvaire de l'église
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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Mme CHAUWIN | - | |
Bernard DEMONCHY | 2001 - 2014 | Salarié de la DDE. Conseillé municipal en 1977. Vice-président de l'urbaniste à la Communauté de Communes du Pays Hamois (2008-2014). Ne se représentera pas en 2014. Décédé le 14 mai 2014, à l'âge de 62 ans. |
Christian VILBERT | 2014 - 2020 | Retraité salarié du privé. Ne se représentera pas en 2020 |
Michel MARTIN | 2020 - (2026) | Cadre technique d'entreprise |
- | - |
Les titulaires de la Légion d'honneur
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
Paul Louis Joseph DHENNIN | -19/06/1890 | - | Dossier sur le site Léonore | |
Marie Jules Edouard GAMBART | 18/03/1839 | - | Dossier sur le site Léonore | |
Henri Gustave Marie de LIGNIERES | 04/10/1822 | Dossier sur le site Léonore | ||
Hubert Joseph MAROTTE | 22/02/1774 | - | Dossier sur le site léonore | |
Benoît Paul Gabriel Stephane WATTIER | 21/03/1867 | - |
Monument aux morts
Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945
- Article détaillé : Consulter la liste ...
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
Documents numérisés
- État civil (1854-1887)
- État civil (1891-1896)
- Liste des électeurs municipaux : Sancourt (1831-1846)
- Tableau de rectification complémentaire de la liste électorale : Sancourt (1919-1919)
- Liste électorale : Sancourt (1919-1919)
- État civil (1697-1742)
- État civil (1884-1890)
- Liste des électeurs évacués inscrits sur la liste électorale : Sancourt (1920-1920)
- Liste électorale : Sancourt (1939-1939)
- Liste électorale politique : Sancourt (1884-1884)
- Liste électorale : Sancourt (1920-1920)
- Liste des électeurs municipaux : Sancourt (1884-1884)
- Liste électorale : Sancourt (1869-1869)
- Tables décennales (1793-1902)
- État civil (1872-1882)
- Liste électorale : Sancourt (1890-1890)
- État civil (1853-1871)
- État civil (1824-1882)
- Liste électorale : Sancourt (1849-1849)
- Tableau de rectification de la liste électorale : Sancourt (1869-1869)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | - | - | - | - | sur rdv | - | - |
Après-midi | - | 17h30 à 19h | - | - | sur rdv | - | - |
Mairie |
Adresse : 8, rue de l'Église - 80400 SANCOURT
Tél : 03 23 81 10 26 - Fax : 03 23 81 10 26 Courriel : Contact Site internet : GPS : 49.773° / 3.038° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : http://www.annuaire-mairie.fr () |
Dépouillements des registres paroissiaux
Archives notariales
Patronymes
- Patronymes de Sancourt sur le site Geneanet
Remarques
Bibliographie
- Le livre des sages de Charles de Bovelles Google livre.
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- La commune sur le site de la Communauté de Communes du Pays Hamois
- liste du monument aux morts de sancourt sur le site Mémorial GenWeb
Notes et références
- ↑ Décimateurs : celui qui avait le droit de lever la dîme.
- ↑ L'arrondissement de Peronne, par Paul DECAGNY (1844)
- ↑ L'arrondissement de Peronne, par Paul DECAGNY (1844)