Le 1 janvier 1973 (arrêté préfectoral du 15 décembre 1972), l'ancienne commune de Bagneux devient commune associée à Argenton-l'Église[1]. Cependant, Bagneux reste attachée au canton de Thouars-2 alors que la commune initiale d'Argenton-l'Église dépend de celui d'Argenton-les-Vallées.
Le 1 janvier 2019, la commune de Argenton-l'Église fusionne avec Bouillé-Loretz . Ces deux communes donnent naissance à la commune de Loretz-d'Argenton qui prend le statut administratif de commune nouvelle[2]. Son chef-lieu se situe à Argenton-l'Église.
Une belle histoire
On nous communique :
Lettre relative à un trait de bravoure, du 15 mars 1810.
Le maire d'Argenton-l'Église à M. le sous préfet de l'arrondissement de Bressuire Mercier.
Je vous fait part d'un trait de bravoure de part de : Pierre Baudry propriétaire aux Planches, Pierre Gautier journalier au bourg d'Argenton-l'Église et M. Thibault aussi journalier à Vilguaye tous de la commune d'Argenton-l'Église, pour sauver un malheureux resté sur un pilier d'un vieux pont au milieu des eaux.
Voici comment les choses se sont passées. Le jeudi huit de ce mois, sur environ les sept heures du matin, un nommé Bernier métayer et son domestique, demeurant au Chatellier commune de Chambroutet de notre arrondissement, se rendant à Bouillé Loretz avec sa charrette chargé de trois barriques de vin attelée de six bœufs, se présente au gué appelé "des Planches "dont l'eau était très grande et rapide, il s'engagea avec son domestique à passer: Ledit Bernier monté sur le joug des deux bœufs du milieu et son domestique sur la charrette, ils s'engagent sur ledit gué. Étant à peine au milieu, la force et la rapidité de l'eau remonte les bœufs et les entraine au près du grand pilier au milieu du gué. Ledit Bernier se voyant ainsi sur la têtes de ses bœufs et se trouvant à proximité dudit pilier, il s'élance et saute sur un angle qui est au milieu de celui. Les bœufs se trouvant embarqués parmi de grosses pierres, qui font le passage dudit gué en été, se retirent avec beaucoup de peine avec la charrette garnie des trois barriques de vin du coté d'où ils se sont engagés. Le domestique toujours sur la charrette et ledit Bernier resté sur le dit angle en péril qui voyait croître l'eau qui menaçait sa vie.
Cet inconvénient arrivé, on accoure chez le maire et on lui raconte le malheureux événement. Aussitôt il parcourt le bourg et annonce l'accident et de fait il réunit plusieurs hommes munis de cordages et redescendent à la rivière où il y avait nombre de personnes. Arrivés au près dudit gué, on aperçoit effectivement le malheureux au milieu du torrent, sans pouvoir le sauver, sans secours.
Les spectateurs disaient qu'il n'y avait pas d'apparence de s'exposer à l'eau, vu sa force et sa rapidité, il fallait que le malheureux attendit l'écoulement de l'eau, ce qui pouvait avoir lieu que "dans du temps ", puisqu'elle croissait. Les trois braves dont j'ai nommé les noms en tête de la présente, ne consultant que leur bravoure et bravant le danger lorsqu'ils se trouvent à même d'arracher du péril leur semblable. Ils demandent un bateau et des perches, on leur procure à chacun de fait une perche ferrée et vont ajustant à 400 toises détacher un bateau appartenant au sieur Fouillet de Grêles, ils s'embarquent malgré la violence et la rapidité de l'eau, par leur adresse et malgré le danger qui les menaçait ils parviennent à s'approcher du pilier ou était le malheureux, depuis sept heures du matin jusqu'à onze heures de l'avant midi, qui attendait avec patience ses libérateurs. Ceux-ci arrivés au pied du pilier en dérive, reçoivent dans leur barque le malheureux Bernier frappé de saisissement. Après, ils s'exposent à se mettre à conduire leur barque au fil de l'eau, dont la force de son cour effrayait les spectateurs, et ils parviennent par leur force et adresse à aborder la rive gauche à plus de soixante toises au dessous du pilier ou ils débarquèrent et lors du débarquement tous les spectateurs des deux rives témoignèrent aux trois braves leur joie et satisfaction et le maire leur donne à chacun l'accolade fraternelle en témoignant sa satisfaction d'avoir sauvé du péril l'infortuné Bernier.
Je suis charmé, Monsieur, de vous rendre compte d'une aussi bonne action et de vous prouver que les habitants d'Argenton l'Église ne sont non seulement attachés à eux mais aussi aux étrangers lorsqu'il s'agit de les protéger.
J'ai l'honneur de vous saluer avec respect.
DUDIT Jean
Ceci est un extrait des délibérations de conseil d'Argenton-l'Eglise (Deux-Sèvres)
France
Deux-Sèvres
79-17 Le Val de Thouet
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Notes et références