79016 - Assais-les-Jumeaux
Assais-les-Jumeaux | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | ![]()
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Code INSEE | 79016 |
Code postal | 79600 |
Population | 781 habitants (2016) |
Nom des habitants | Assaisiens, Assaisiennes |
Superficie | 5 322 hectares |
Densité | 14.67 hab./km² |
Altitude | Mini: 75 m |
Point culminant | 144 m |
Coordonnées géographiques |
46.788611° / -0.059167° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
- Une présence humaine dans le secteur au Néolithique est attestée par le tumulus de la Motte du Puytaillé (ou Butte du Puy Taillé), qui aurait servi de point de repère.
- Long de 140 mètre et large de 50 pour une hauteur de 13 mètres, il est classé aux Monuments historiques depuis l'arrêté du 27 juillet 1970[1].
- Ce tumulus aurait également permis de suivre l'évolution de la bataille de Moncontour, décrite ci-dessous.
- Assais :
- - Un prieuré cure dépendait de l'abbaye d'Airvault. Assais faisait partie de l'archiprêtré de Parthenay, de la sénéchaussée de Poitiers, de l'élection de Thouars, et relevait féodalement de la vicomté de Thouars. D'après les anciens registres d'état-civil, Assais s'appelait autrefois Saint-Martin-d'Assay.
- - Selon Charles CARRÉ[2], il existait près de la butte du Puytaillé un vieux château appelé « Château Caquet ». Nous savons que le connétable Bertrand du Guesclin s'est blessé au pied droit en voulant prendre ce château. Fait probablement lié à la présence en juin et juillet 1372 des troupes de du Guesclin qui font tomber Moncontour et prennent la ville aux Anglais.
- - En 1569, le 3 octobre, a lieu une bataille importante entre Catholiques et Huguenots, conduits respectivement par le duc d'Anjou (frère de Charles IX) et l'amiral Gaspard de Coligny (1519-1572). Cette bataille est restée dans l'Histoire sous le nom de Bataille de Moncontour. Les Huguenots venant de Port-de-Piles pour tenter de rejoindre La Rochelle, se replient sur un autre chemin, sont poursuivis puis encerclés par les Catholiques qui déciment la plupart d'entre eux dans une plaine entre Assais, Marnes et Borcq. De cette histoire proviennent sans doute les dénominations "Vallée de Pis gris"[3], "Plaine des Hauts Morts"[4], "La Bataille", et "La Vallée Rouget".
- - Il y avait 206 feux dans le village en 1750.
- Jumeaux :
- Jumeaux dépendait du doyenné de Bressuire et de l'élection de Thouars, après avoir fait partie de celle de Parthenay au XVIe siècle. Le village était compris dans le bailliage d'Orvallois, du ressort du siège de la vicomté de Thouars, et faisait partie de la sénéchaussée de Poitiers.
- Assais-les-Jumeaux :
- L'arrêté préfectoral du 19 janvier 1973 a officialisé la naissance de la commune d'Assais-les-Jumeaux, par fusion des deux précédentes. Elle est désormais la plus vaste du canton de Saint-Loup avec 5223 hectares.
Camp polonais de Veluché et Fronstalag n° 231
- En septembre 1939 est conclu un accord bilatéral afin de reconstituer une armée polonaise en France. Dès novembre, un camp de base s'implante sur le ban communal des Jumeaux, au lieu-dit Veluché, à la lisière avec le territoire d'Airvault. Long de trois kilomètres, ce camp commence à accueillir dès le mois suivant les 2e et 4e divisions d'infanterie polonaise et finira par compter 32 000 soldats. En mai 1940, la 2e division quitte les lieux, car missionnée sur Nancy. En juin, c'est au tour de l'autre division, mais son départ est contrarié par un bombardement du convoi, entraînant la mort de quelques soldats.
- Dès l'été qui suit, une partie des lieux est transformée par les Allemands en camp d'internement sous le nom de Fronstalag n° 231, et va accueillir jusqu'à 8 000 prisonniers de guerre, principalement d'Algérie et du Maroc, que les autorités allemandes ne souhaitent pas transférer sur leur propre sol. À cause de mauvaises conditions d'hygiène et d'une épidémie de tuberculose, de nombreux morts sont à déplorer. À la sortie de la guerre, 26 corps sont identifiés et inhumés dans un cimetière militaire marocain, au pied de la "Butte du Fief d'Argent". Et le 27 juillet 1945, un monument commémoratif est élevé à cet endroit.
- En l'an 2000 un "Mémorial des Polonais de Veluché" est inauguré à l'emplacement du camp.
Résistance et opération Scenery II
- Le 23 août 1943, l'opérateur radio Jean Hoyoux (Rider) est parachuté au-dessus d'Ecoussais[5]. Pris en charge par Jean Depraetère, chef du bureau de renseignement Delbo-Phénix et son équipe, sa mission est le repérage des rampes de lancement des fusées V1 et V2.
- Dans la nuit du 16 au 17 décembre 1943 un Lyslander atterrit dans la plaine d'Assais, avec mission d'exfiltrer vers l'Angleterre Robin Hooper et Joseph Dubar. Après l'échec de l'opération Scenery I à Périgné, Jean Depraetère, mentionné ci-dessus, propose à Londres de renouveler l'opération sur le terrain situé à Ecoussais (à 25 km de Parthenay). Le pilote Bob Hodges pose son appareil sans difficulté. Quelques minutes suffisent pour embarquer dans le Lyslander Robin Hooper et Joseph Dubar et repartir. De son côté, l'équipe de réception au sol (Jean Depraetère, Louis Michaud, Albert Luyckx et André Airault) prend en charge l'agent belge François de Kinder (alias Xavier), émissaire du gouvernement belge en exil.
Héraldique
Toponymie
- Assais :
Archaicum en 1095 - Achai vers 1120 - Azai vers 1150 - Achaicum en 1164 - Assay en 1109 - Acayum en 1249 - Assays en 1441 - Assay en 1561 - Assayes en 1664 - Assay depuis 1782.
- Jumeaux :
Gemelli en 1095 - Sanctus Martinus de Gemellis en 1113 - Grumeaux en 1300 - Jemmeaulx en 1550 - Jumeaux en 1646 - Jumau en 1654.
Histoire administrative
- Département - 1801-2023 : Deux-Sèvres
- Arrondissement - 1801-2023 : Parthenay
- Canton - 1801-1973 : Saint-Loup-sur-Thouet - 1973-2015 : Saint-Loup-Lamairé - 2015-2023 : Le Val de Thouet
- Commune - 1801-1973 : Assais / Jumeaux - 1973-2023 : Assais-les-Jumeaux
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Église Saint-Martin d'Assais
- L'église primitive n'était qu'un sanctuaire voûté. Un clocher roman lui est rajouté au XVe siècle. Mais au siècle suivant, lors de la bataille de Moncontour, l'église est détériorée et incendiée. Elle est restaurée tant bien que mal et devient de toute façon trop exigüe.
- Au XIXe siècle, le curé Eusèbe Vénard, frère de saint Théophane Vénard, vénéré dans la région, est à l'origine de sa reconstruction dans un style roman. Le clocher médiéval, en tuffeau, est préservé. Une pierre sculptée est également sauvée et incrustée dans le chevet actuel
- La voûte sous le clocher présente des ogives avec liernes et tercerons à la façon angevine. Chaque bras du transept équivaut à deux travées et présente deux autels différents : dédiés à sainte Radegonde et au cœur Immaculé de Marie pour le bras nord, et à Thérèse de l'Enfant Jésus et Théophane Vénard pour ceux du bras sud. Le chevet est plat.
- Les trois cloches ont été fondues à Orléans et bénies en 1930. Le coq du clocher a été restauré à la fin des années 90.
- L'église, placée sous le patronage de saint Martin de Vertou, cher aux moines de Saint-Jouin-de-Marnes, est inscrite partiellement aux Monuments historiques depuis 1929[6].
- Le maître-autel, œuvre du sculpteur poitevin Desoulières[7], est en marbre blanc d'Italie et date de 1902. Le motif central de l'autel est en lave émaillée et représente les pèlerins d'Emmaüs. Le tabernacle, du même sculpteur, a été dessiné par A. Boutard.
- Les vitraux sont nombreux et présentent une dominante claire laissant largement passer la lumière. Ceux du transept sont l'œuvre de L. Fournier, en 1920. Ceux de la nef ont été financés par les paroissiens ou d'autres donateurs ; c'est par exemple l'abbé Bellot qui a permis la réalisation d'un vitrail consacré au célèbre curé d'Ars, Jean Marie Vianney. Ils ont été réalisés en 1931 par le maître verrier Desjardins.
Article détaillé : Pour découvrir la totalité des vitraux...
Église Saint-Martin des Jumeaux
- Une première église est mentionnée en 1135, placée quant à elle sous le patronage de saint Martin de Tours. Elle subit des réparations au cours du temps.
- En 1872 une nouvelle construction voit le jour.
- Son clocher prend naissance sur un côté de la première travée de la nef. Avec ses deux étages pourvus de baies, il a été bien utile pendant la guerre pour observer les alentours.
- La nef comporte quatre travées, marquées par des arcs doubleaux. Le transept peu saillant s'ouvre sur un chœur à chevet plat.
- Les vitraux ont été conçus dans un style contemporain. Le maître-autel en pierre blanche sculptée met en scène trois épisodes de la vie de saint Martin.
- Une statue en bois sculpté représente un saint local particulièrement vénéré : Théophane Vénard.
Moulin hydraulique
Au hameau de Serzay, un moulin à eau produisait autrefois de la farine.
Le moulin est toujours en activité, mais s'est reconverti dans l'élevage de truites.
Presbytère et puits à roue
Le presbytère date du XVIIe siècle.
Le puits avec roue se trouve devant l'ancienne bâtisse, côté village.
Repères géographiques
Assais-les-Jumeaux se trouve dans l'ancienne région Poitou-Charentes, maintenant appelée "Nouvelle Aquitaine". Son ban communal en forme de triangle se confond, à l'est et sur une partie de son côté nord-est, avec la limite entre les départements des Deux-Sèvres et de la Vienne.
La commune se situe à 67 kilomètres au nord de Niort et à 51 kilomètres à l'ouest de Châtellerault.
Le relief principal est celui des plaines thouarsaises, en bordure de la Gâtine. Le seul cours d'eau est La Dive, au nord, aux alentours de Cerzay.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 723 | 592 | 534 | 711 | 722 | 751 | 773 | 807 | 849 | 882 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 883 | 883 | 873 | 891 | 934 | 959 | 917 | 862 | 865 | 901 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 904 | 807 | 824 | 789 | 813 | 816 | 897 | 829 | 726 | 994 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2013 | 2016 | 2021 | - | - |
Population | 901 | 808 | 794 | 766 | 774 | 782 | 781 | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2016 & 2017.
En photos
Rue Georges Vouilloux[8], vers Airvault
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Pierre ROUX | avril 1793 - janvier 1812 | - |
François MOREAU | février 1812 - décembre 1813 | - |
Pierre MOREAU | février 1814 - janvier 1816 | - |
François MOREAU | avril 1816 - septembre 1830 | - |
R. BARIN | octobre 1830 - juin 1832 | - |
? RIVIÈRE | septembre 1832 - juillet 1837 | - |
Célestin SAUSSE | juillet 1837 - novembre 1849 | - |
BARIN | novembre 1849 - juin 1855 | - |
Célestin SAUSSE | juin 1855 - octobre 1870 | - |
Louis GIRARD | octobre 1870 - avril 1874 | - |
Jacques AURIAULT | avril 1874 - mai 1876 | - |
Stanislas MOREAU | mai 1876 - novembre 1902 | - |
Théodore MELIN | décembre 1902 - septembre 1909 | - |
François BARREAU | novembre 1909 - octobre 1919 | - |
Gustave HUCTIN | octobre 1919 - octobre 1939 | - |
Eugène PROUST | décembre 1939 - mai 1942 | - |
Paul THOMAS | septembre 1942 - février 1944 | |
Cléophas GIRARD | février 1944 - décembre 1944 | - |
Marcel GIRARD | février 1945 - mai 1952 | |
Armand SAUSSÉ | mai 1952 - 1964 | |
Jean GIRAULT | février 1965 - janvier 1977 | |
Jacques CAU | 1977 - juin 1995 | |
Rémy MOINEREAU | juin 1995 - mars 2001 | |
Jean-Pierre CESBRON | mars 2001 - 2020 | |
Jean-Claude LAURANTIN | 2020 - (2026) | |
- | - | - |
Cf. : Mairesgenweb
Les notaires au bourg d'Assais
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
? LÉVÊQUE | 1660-1705 | |
? ROUX | 1675-1685 | |
- | - |
Les notaires au hameau de Serzay (commune d'Assais)
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
René GIVELET | -1678 | Décédé à Serzay en 1678 et enterré à La Grimaudière (Vienne). |
Charles CHAUVEAU | ca 1701- | |
- | - |
Les prieurs de 1636 à la Révolution
Les vicaires de 1636 à la Révolution
Les abbés ou curés depuis la Révolution
Ces trois catégories de membres ecclésiastiques d'Assais-les-Jumeaux nous sont connus grâce au travail de recherche de Nicole Moteau.
Article détaillé : Pour en découvrir la liste dans chaque catégorie...
Les instituteurs et institutrices
Titulaires de la Légion d'honneur
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
Émile Raphaël Hilaire BIRONNEAU | 8 septembre 1894 | 26 mars 1968 Chouzé-sur-Loire (Indre-et-Loire) |
Domicilié à Thénezay lors de la mobilisation. | |
Camille Ernest HÉLINE | 22 août 1892 | 12 novembre 1971 Cannes |
Instituteur puis professeur de collège Conseiller de la république puis sénateur (gauche démocrate)[9] de 1948 à 1952 Une rue de Thouars porte son nom Son dossier | |
Pierre Henri MARTIN | 26 novembre 1859 | mai 1929 | Capitaine au 277e Régiment d'Infanterie. Officier en 1914. Son dossier | |
(Eusèbe) Maxime (Abel) ROBERT | 29 novembre 1877 | 8 janvier 1965 |
Ville de naissance ou de décès de
- Georges Léo Joseph VOUILLOUX, né à Clermont-Ferrand, fils de Charles Henri VOUILLOUX, ingénieur, et de Louise Augustine ISABEL.
- Sous-lieutenant, pilote de l'escadre de chasse n° 1 de Villacoublay, tombé à Assais-les-Jumeaux le 24 février 1954, à l'âge de 23 ans.
- Une aérostèle lui est dédiée.
Monument aux morts

Article détaillé : Consulter la liste des soldats inscrits sur le monument...
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
Documents numérisés
- Recensements (1936-1936)
- Recensements (1872-1872)
- Recensements (1936-1936)
- Recensements (1881-1881)
- Recensements (1796-1796)
- Recensements (1886-1886)
- Recensements (1796-1796)
- Recensements (1876-1876)
- Recensements (1881-1881)
- Recensements (1891-1891)
- Recensements (1946-1946)
- Recensements (1872-1872)
- Recensements (1946-1946)
- Recensements (1886-1886)
- Recensements (1901-1901)
- Recensements (1901-1901)
- Recensements (1906-1906)
- Recensements (1876-1876)
- Recensements (1836-1836)
- Recensements (1906-1906)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 9h00 - 12h00 | 9h00 - 12h00 | - | 9h00 - 12h00 | 9h00 - 12h00 | - | - |
Après-midi | 13h30 - 17h30 | - | - | 13h30 - 17h30 | - | - | - |
Mairie |
Adresse : 5 place des Tilleuls - 79600 ASSAIS-LES-JUMEAUX
Tél : 05 49 64 63 46 - Fax : 05 49 64 83 15 Courriel : Contact Site internet : Site officiel GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : () |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
- Docteur Daniel BOUCHET, Si je meurs venge moi, Mémoires d'un agent de la Résistance, éditions UPCE / Geste paysanne.
- Monographie d'Assais-les-Jumeaux, en ligne sur le site des Archives Départementales des Deux-Sèvres
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ Base Mérimée
- ↑ Historien de la fin du XIXe siècle
- ↑ Les Lansquenets allemands portaient des guêtres appelées chaussettes grises
- ↑ Les morts auraient été entassés pour être brûlés
- ↑ Lieu-dit sur le ban communal
- ↑ Base Mérimée
- ↑ Directeur des ateliers de Saint-Savin, à Poitiers
- ↑ La rue porte le nom d' un sous-lieutenant pilote de chasse, tombé ici avec son avion en 1954. Un monument lui rend hommage.
- ↑ Sénat
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