L'histoire de la ville de Saint-Germain-en-Laye a été longtemps liée à la présence du château, qui fut une résidence régulière des rois de France dont l'importance diminua néanmoins par suite de l'installation de Louis XIV à Versailles, et à la forêt, ancien domaine de chasse royal.
1689 : la ville fut résidence royale, date à laquelle Louis XIV l'abandonna définitivement pour s'installer à Versailles.
16 septembre 1701 : le roi Jacques II d'Angleterre est en exil à Saint-Germain-en-Laye.
1837 : ouverture de la ligne de chemin de fer Paris-Saint-Lazare-Saint-Germain-en-Laye. En 1837 le chemin de fer s'arrête au Pecq et son prolongement jusqu'à Saint-Germain-en-Laye n'est réalisé qu'en 1848.
1940-1944 : le grand état-major allemand prend ses quartiers au pavillon Henri IV pendant que de nombreux autres services de l'armée d'occupation s'installent en ville. Mission confiée à son état-major par le colonel général von Rundstedt : préparer l'opération Seeloewe, c'est-à-dire le débarquement allemand en Grande-Bretagne. Saint-Germain-en-Laye devient ensuite le siège de l'Ob West, commandement des forces allemandes de la Hollande à Biarritz.
Différents traités de son nom qui y furent signés
5 septembre 1624, entre la France et l'Angleterre.
26 septembre et 27 octobre 1635, entre la France et le duc de Saxe-Weimar.
29 juin 1679, entre la France et le prince-Électeur de Brandebourg.
25 octobre 1679, entre la France et le prince-Électeur de Brandebourg.
10 septembre 1919, à l'issue de la Première Guerre mondiale, par les puissances alliées d'un côté, et la nouvelle République autrichienne de l'autre.
Signature de l'édit mettant fin à la troisième guerre de religion appelé Paix de Saint-Germain-en-Laye.
Fusion avec Fourqueux
Le 1e janvier 2019, les communes de Saint-Germain-en-Laye et de Fourqueux fusionnent. Ces communes donnent naissance à la commune de Saint-Germain-en-Laye qui prend le statut administratif de commune nouvelle[1] . Son chef-lieu se situe à Saint-Germain-en-Laye. Les communes deviennent des communes déléguées.
Sous Charles V, dans la première partie du XIVe siècle, une première église royale dédiée à saint Germain est construite sur le site. Suite à l'effondrement partiel du bâtiment en 1681, Colbert demande la construction d'une seconde église, Jules Hardouin-Mansart en sera l'architecte. Puis en 1745, Louis XV demandera la construction d'une église plus vaste. C'est en 1824 que débuteront les travaux du quatrième édifice sous la supervision des architectes Jean Aimé Moulié et Alexandre Jacques Malpièce. L'église sera consacrée sous Charles X. Mais le bâtiment va commencer à se détériorer dès 1830 et les deux architectes seront poursuivis en justice pour vices de construction. Des travaux de gros-œuvres seront entrepris entre 1848 et 1852 sous la supervision de Joseph Nicolle, architecte, et finalisés en 1881.
La façade présente un portique à six colonnes supportant un fronton triangulaire sculpté par Ramsey fils en 1850.
La nef repose sur 25 colonnes aux chapiteaux ioniens, supportant une architrave dont les parois hautes sont décorées de fresques d'Amaury-Duval (1808-1885), de même que la voûte circulaire du chœur,, dite en cul-de-four, représentant le Christ en majesté.
La chaire baroque, classée M.H., a été donnée par Louis XIV et provient de la troisième chapelle du château de Versailles. Elle a dû être modifiée pour s'intégrer dans l'église de Saint-Germain, notamment en supprimant le grand escalier latéral. Elle était peinte en blanc, bleu et or à l'origine.
À noter, une chapelle funéraire à la mémoire de Jacques II, (1633-1701), dernier roi d'Angleterre, de la Maison des Stuarts, mort en exil au château de Saint-Germain-en-Laye le 16 septembre 1701. Le monument a été élevé par la Reine Victoria.
Déposition de croix
Ce bas-relief en marbre blanc a été donné en 1994 par une famille saint-germanoise. Il est identique à celui conservé dans la cathédrale de Parme, sculpté par Benedetto Antelami (1150-1225), porte la même date 1178, et la même signature.
Fronton par Ramsey fils 1850
Fresque Amaury-Duval
Chaire donnée par Louis XIV
Christ en croix 17 e
Grand orgue 1698
Sainte Thérèse par Albert Martine 1828
Saint Germain et Louis XIII par Frères Mauméjean 1945
Le château
C.Angsthelm
Historique
Vers 1122Louis VI le Gros fit construire un château-fort sur ce plateau de Laye alors recouvert de forêt. La tour carrée, située à gauche en entrant dans le musée, est le seul et authentique vestige par sa forme, son emplacement et ses fondations, mais non par son revêtement, de ce château appelé Le grand Châtelet.
Louis IX, dit Saint Louis, agrandit ce château féodal par un ensemble de bâtiments : le Petit Châtelet. Entre 1230 et 1238, il fait élever la chapelle à l'écart des autres constructions. Un mur de protection entoure le tout.
En 1337, la guerre est déclarée avec l'Angleterre qui revendique le trône de Philippe VI de Valois. Les troupes du Prince Noir, le fils du roi d'Angleterre, incendient le village qui s'est peu à peu formé et le château lui-même en 1346. La chapelle est épargnée.
Il faut attendre Charles V le sage pour voir les rois revenir à Saint-Germain. Ce souverain, le plus riche d'Europe, fait raser les bâtiments incendiés et reconstruire, entre 1364 et 1367, un château à l'emplacement des tours de protection de Saint Louis. La chapelle est alors raccordée au bâtiment.
François Ier, qui a épousé Claude de France dans cette chapelle, habite d'abord le château sans rien entreprendre. En 1539, sous la direction de Pierre Chambiges, il fait abattre la vieille bâtisse et en reconstruire une autre sur les fondations établies sous Charles V.
Après sa mort en 1547, son fils Henri II demanda à Philibert de l'Orme de construire à proximité un édifice qui, à la suite de transformations et d'embellissements successifs sous Charles IX et surtout sous Henri IV, devint le Château Neuf, résidence principale, tandis que le 'Château Vieux abritait les Enfants de France. En même temps, d'immenses jardins en terrasse, à l'instar des jardins italiens, furent aménagés par Claude Mollet sous la direction d'Étienne de Pérac. Leur célébrité venait des automates hydrauliques installés par Thomas Francini dans des grottes de rocaille.
En 1559, le château totalise une surface de 8000 m². On y trouve 55 logis (terme désignant les appartements au XVIe siècle), une salle de bal (l'actuelle salle d'archéologie comparée au premier étage), 7 chapelles, une cuisine. Le sous-sol renferme une prison. Henri II fait construire à l'extrémité de l'actuelle terrasse Le Château Neuf qui sera terminé par Henri IV. Les règnes d' Henri IV et de Louis XIII verront ce que l'on nomme dorénavant le Château Vieux abandonné aux enfants royaux et à leur domesticité.
Le château neuf par Israël Silvestre 1655 (Musée Carnavalet)
Henri II et Louis XIV habitaient l'aile de droite au premier étage du Château Vieux. Les appartements des reines étaient situés au-dessus de ce balcon. Les appartements des favorites dont Madame de Maintenon et Mademoiselle de La Vallière, se trouvaient à cet étage dans le prolongement de la salle VIII. L'aile gauche du château était réservée aux enfants royaux.
Le Château Neuf, délaissé pendant la Fronde, fut victime de sa situation dominante et se dégrada rapidement à cause de la fragilité du sol. En 1660, un éboulement détruisit en partie les deux terrasses supérieures, l'escalier en demi-cercle et les grottes attenantes.
Les jardins furent entièrement remodelés entre 1669 et 1673 par Le Nôtre qui créa le Boulingrin, le Grand Parterre, les Broderies et établit la Grande Terrasse' qui s'étend sur 2,4 km jusqu'au Château du Val.
Jules Hardouin-Mansart chercha à régulariser le Château Vieux en chemisant chacun des cinq angles d'un énorme pavillon. Le côté sud et la chapelle furent aussi modifiés.
Le 20 avril 1682, la Cour quitte définitivement Saint-Germain pour Versailles. Le Château Vieux abrite l'exil de Jacques II (roi d'Angleterre, dépossédé de son trône) et de sa famille. Les Jacobites resteront jusqu'en 1793. En 1776, le Comte d'Artois, frère de Louis XVI, fit démolir le Château Neuf trop délabré.
Après la Révolution, le château servit successivement d'école militaire impériale (1809-1811) et de pénitencier militaire (1836-1855). De plus, une ligne de chemin de fer coupa le Grand Parterre en 1845, saignée par la création du Jardin Anglais, œuvre de l'ingénieur de la couronne Loaisel de Tréogate.
Napoléon III, par un décret du 8 mars 1862, décide la création au château de Saint-Germain-en-Laye d'un musée d'antiquités celtiques et gallo-romaines. Le château est en très mauvais état, Classé au titre des monuments historiques le 8 avril 1863, il va faire l'objet d'une importante restauration sous la direction d' Eugène Millet, élève de Viollet-le-Duc. Les sept premières salles seront inaugurées par l'Empereur en 1867. Sa rénovation sera décidée en 1962 par André Malraux.
Aujourd'hui, les anciennes salles du château sont transformées en salles d'expositions qui présentent des collections archéologiques, dont certaines sont les plus riches du monde, retraçant la vie des hommes et leurs inventions des origines à l'époque mérovingienne.
(Source : Affichage à la Porte Boulingrin - feuillet disponible au château)
Au XVIe siècle, la traversée de la cour, ouverte au public, permettait au roi de se montrer lorsqu'il se rendait à la chapelle. La cour a servi d'annexe à la chapelle trop petite pour recevoir tous les invités, lors de deux baptêmes royaux. La décoration du baptême du Grand Dauphin, fils de Louis XIV, est confiée à Le Brun. Il crée des amphithéâtres richement tapissés avec galeries, balcons et estrades édifiés jusqu'au premier étage. La cour est alors recouverte d'un voile semé de fleurs de lys sur fond bleu.
Voûte chapelle
Louis IX
Tombe
Hôtel de Ville
Ancien hôtel de La Rochefoucault, mairie depuis 1842
Repères géographiques
La commune de Saint-Germain-en-Laye est la plus vaste des Yvelines avec plus de 4 800 hectares. Elle occupe la majeure partie d'une boucle de la Seine en grande partie couverte par la forêt domaniale éponyme. La ville se trouve dans la partie sud-est de ce territoire, sur le rebord d'un plateau dominant la Seine et Paris.
Sur le plan ferroviaire, les communications avec Paris sont assurées par le RER A dont la gare de Saint-Germain-en-Laye est le terminus ouest. C'est, en France, la plus ancienne ligne de chemin de fer pour voyageurs, ouverte en 1837.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
13 400
8 954
9 798
10 291
10 671
10 951
13 618
13 488
12 527
14 283
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
15 708
17 478
22 862
17 199
15 790
16 312
14 262
16 489
17 297
17 288
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
18 344
20 008
22 180
21 996
22 539
22 013
29 429
34 621
38 308
37 509
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
38 499
39 926
38 423
41 312
40 653
39 982
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Dossier pas en ligne ; Maître des requêtes d'État, chef d'escadron d'artillerie territorial, ancien élève de l'École Polytechnique, époux de Mlle Courtois de Viçose dont 3 enfants, fils du général Basset
Jacques Joseph Alexandre BERTRAND dit "Jean Box"
12 février 1868
-
Dossier - Trésorier Payeur Général à Chambery - ancien élève du Lycée Condorcet - Chevalier de la Légion d'honneur - Médaille Coloniale - Époux de Thérèse Larive
Dit Georges - Dit BESNARD - Fils de Camille Félix Henri, boulanger, et de Angèle Augustine PLIQUE mariés le 27/06/1891 à Vignory - Domicile à Saint-Germain-en-Laye Matricule au recrutement : 3467 Seine - Caporal au 2e R.T.M. Son nom figure également sur le Monument aux Morts de Vignory (52)
Marguerite de VALOIS, dite la Reine MARGOT, née le 14 mai 1553, décédée à Paris le 27 mars 1615
Décès :
Marcel ALLAIN, écrivain (Fantomas), né à Paris le 15 septembre 1885, décédé le 25 août 1969
François BOYER, écrivain scénariste né à Sézanne (Marne) en 1920, décédé le 24 mai 2003
Julien CARETTE, acteur né à Paris le 23 décembre 1897, décédé le 20 juillet 1966
Louis FORTON, dessinateur de bandes dessinées, "père" des Pieds Nickelés et de Bibi Fricotin, né à Sées (Orne) le 14 mars 1879, décédé le 15 février 1934
Guy GROSSO, acteur humoriste, né à Beauvais (Oise) le 19 août 1933, décédé le 14 février 2001
Ladislas KIJNO, peintre né à Varsovie (Pologne) le 27 juin 1921, décédé le 27 novembre 2012
Louis XIII, roi de France, né à Fontainebleau (Seine-et-Marne) le 27 septembre 1601, fils de Henri IV et Marie de Médicis, décédé le 14 mai 1643
Catulle MENDÈS, écrivain né à Bordeaux (Gironde) le 22 mai 1841, décédé le 8 février 1909
Jean-Georges NOVERRE, danseur né à Paris le 13 avril 1727, décédé le 19 novembre 1810