Le blason de Rambouillet évoque l'histoire et différents aspects caractéristiques de la ville.
La partie dextre (à gauche sur l'image, droite quand on porte le blason) représente les armes (de sable au sautoir d'argent) des anciens seigneurs de Rambouillet, la famille d'Angennes, qui conserva le château pendant près de trois siècles.
La partie senestre (à droite sur l'image, gauche droite quand on porte le blason) évoque divers aspects de la ville, encore actuels :
le cerf représente le gibier de la forêt de Rambouillet, longtemps domaine de chasse royal puis national,
le bélier fait référence au troupeau de mérinos de Rambouillet importé d'Espagne par Louis XVI,
le chêne symbolise la forêt de Rambouillet elle-même.
L'écusson central est le blason de Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, fils naturel légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan, qui acheta en 1706 le domaine et le château de Rambouillet où il est mort en 1737 (ce sont les armes de France chargées de la barre péri de gueules, symbole de bâtardise).
Ces armoiries auraient été créées par le secrétaire de mairie en 1887[1].
Histoire administrative
Département - 1801-1964 : Seine-et-Oise --> 1964-2025 : Yvelines
Arrondissement - 1801-1811 : Versailles --> 1811-2025 : Rambouillet
Canton - 1801-2025 : Rambouillet
Commune - 1801-2025 : Rambouillet
Résumé chronologique :
1801 - .... :
Patrimoine bâti
Église Saint Lubin
Photo C.Angsthelm
Le nom de Rambouillet apparaît dès 768, et une première église est mentionnée dès 1052.
En 1864, la ville de Rambouillet organise un concours public, remporté par un jeune élève de Viollet-le-Duc, Anatole de Baudot. Ce dernier est alors passionné par l'architecture religieuse rurale, qualifiée par lui de gothique municipal.
Malgré la guerre franco-allemande de 1870, la nouvelle église de Saint Lubin est consacrée le 5 Septembre 1871. Elle reprend le nom des deux saints patrons de l'ancienne église : Saint Lubin et Saint Jean-Baptiste. Elle est bâtie dans la perspective du Palais du roi de Rome.
L'édifice envisagé étant d'importance mais le budget alloué réduit, Anatole de Beaudot s'efforce de limiter au maximum l'usage de la pierre de taille, la réservant aux parties de l'édifice sur lesquelles s'exercent les principales poussées. Il privilégie les murs de moellons apparents, ainsi que l'usage de la brique, notamment pour la voûte. A l'intérieur, des colonnes et des chapiteaux en fonte supportent les arcs transversaux du berceau central. D'inspiration médiévale, à la fois romane et gothique, l'église du jeune architecte s'inscrit ainsi dans la modernité.
Beaucoup d'objets furent rapportés dans la nouvelle église : cloche, orgue, bénitier, baptistère, tabernacle, statue de la Vierge, tableaux.
La décoration intérieure a été modifiée dans les années soixante-dix, la quasi totalité des décors peints a été badigeonnée, et dans les bas-côtés des vitraux en dalle de verre réalisés par Gabriel Loire, ont remplacé ceux existants. Les verrières du choeur et du transept, étant d'Eugène Stanislas Oudinot.
L'édifice a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 2003[2] , en tant que témoignage des premières expérimentations techniques de son architecte.
(Source : panneau d'information devant l'église)
Porche
Chevet
Nef
Chœur
Vierge médiévale
Chapelle mortuaire
Vie de Saint Lubin
Dalle de verre de Gabriel Loire
Verrière chœur d'Eugène Oudinot
Château
Rambouillet jouit de la protection d'une double couronne forestière et agricole. Au chœur de l'Yveline, la forêt domaniale de Rambouillet, massif résiduel des anciennes chasses royales, s'étend sur 13 000 hectares. Un plateau calcaire offre un réservoir d'eau local composé de multiples sources et d'une chaîne d'étangs.
Une première résidence seigneuriale est mentionnée en 1353. En 1368, le chevalier Jean Bernier achète à la famille de Montfort un bâtiment qu'il transforme bientôt en forteresse, dont seule subsiste la grosse tour (où serait mort François 1er en 1547. En 1384, le château passe aux mains de la famille d'Angennes.
En 1612], la seigneurie de Rambouillet est élevée au rang de marquisat pour Charles d'Angennes dont l'épouse, Catherine de Vivonne, marquise de Rambouillet, tient à Paris un célèbre salon littéraire. En 1699, le financier Fleuriau d'Armenonville acquiert le domaine. La tradition lui attribue la création du parc à la française.
En 1706, Fleuriau d'Armenonville cède sa propriété au comte de Toulouse, fils légitime de Louis XIV et de Madame de Montespan. Titulaire de la charge de grand veneur, le nouveau seigneur de Rambouillet fait agrandir les communs destinés à abriter la cavalerie nécessaire à la chasse. Il entreprend également la modernisation et l'embellissement du château. Son fils, le duc de Penthièvre, fait aménager un jardin à l'anglaise orné de fabriques.
Le duc de Penthièvre vend le domaine de Rambouillet à son cousin Louis XVI en 1783. L'architecte Jacques-Jean Thévenin reçoit alors mission d'élever de nombreux bâtiments nécessaires à un château royal. Il agrandit notamment les anciennes écuries du comte de Toulouse (l'actuelle caserne des gardes) pour leur redonner leur fonction première et construit de nouvelles écuries plus au nord. Une ferme expérimentale (l'actuelle bergerie nationale) et une laiterie d'agrément sont construites dans le jardin anglais. Le bourg se développe et Louis XVI crée les faubourgs de Pierrefitte et de la Garenne au sud ainsi que celui de Groussay à l'ouest.
En 1804 Napoléon 1er récupère les résidences royales. L'empereur aimant une vie simple entouré de ses proches, et surtout loin de l'étiquette, apprécie tout particulièrement ce nouveau domaine et engage de vastes travaux de restauration. Il fera aménager ses appartements dans l'ancien appartement de Marie-Antoinette, donnant sur cour.
Disposant d'un vaste domaine de chasse, le château de Rambouillet a attiré de tout temps les grands chasseurs que furent les princes, les rois et les empereurs. A la fin du 19e siècle, les présidents de la République poursuivent cette tradition. Dès 1883, ils y organisent de nombreuses chasses présidentielles sous l'impulsion de Félix Faure (1895-1899), le château devient résidence officielle à partir de 1895. Le domaine entame alors une nouvelle et prestigieuse période de son histoire jusqu'à devenir le lieu officiel d'accueil de grandes rencontres internationale dans la seconde moitié du 20e siècle. En 1975, le président Valéry Giscard d'Estaing (1975-1981) y organise le tout premier G6.
Le château est inscrit aux M.H depuis 1896[3]. (Source : panneau d'information à l'entrée du château)
Antichambre comtesse de Toulouse
Chiffre de la comtesse de Toulouse
Boiseries 18 e
Tapisserie des Gobelins 1791 d'après François Boucher
Tapisserie Aubusson 18 e Chasse au sanglier
Décor Napoléon 1er
Salon de marbre
Palais du Roi de Rome
Construit entre 1784 et 1786, le premier hôtel du Gouvernement, aujourd'hui disparu, était destiné au comte d'Angivillier, gouverneur du domaine de Rambouillet. Corps de logis principal, ailes en retour et pavillons d'entrée s'élevaient entre cour et jardin, se conformant ainsi au modèle de l'hôtel particulier à la française. La façade devait ressembler à celle de l'actuel hôtel de ville. L'hôtel du gouvernement fut vendu en 1797, puis partiellement détruit. Il réintégra le domaine national en 1805.
Dès 1806, Napoléon 1er décide de le faire restaurer. Auguste Firmin reconstruit le corps principal et réutilise les deux ailes basses. Prix de Rome en 1801, le jeune architecte avait longuement étudié les palais florentins et siennois. Les façades de l'édifice font donc référence à l'architecture du 15e siècle italien. En 1813, l'hôtel est affecté au roi de Rome, fils nouveau-né de Napoléon 1er et de l'impératrice Marie-Louise.
En 1832, le roi Louis Philippe renonce à conserver le Palais qui passe à nouveau en vente publique. La partie centrale du corps de logis en fond de cour sera détruite peu après, entraînant ainsi la destruction du vestibule à l'italienne.
L'ensemble des façades et toitures est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1966, les façades et toitures du pavillon occidental sont classées Monuments historiques en 1995[4]. en tant que témoignage de l'influence de la Renaissance italienne du début du 19e siècle.
(Source : panneau d'information à l'entrée)
Pavillon de Toulouse
En 1731, la comtesse de Toulouse fonde un hôpital à l'intention de son personnel et plus généralement des pauvres du duché de Rambouillet, essentiellement des famille bûcheronnes. En 1769, le duc de Penthièvre, fils de la comtesse, confie la réalisation de l'édifice à l'architecte Claude-Martin Goupy.
Les façades et toitures du bâtiment principal et l'escalier intérieur, ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1980.
Il conserve ses fonctions jusqu'en 1933, date à laquelle un nouvel hôpital régional est construit. Cet hôpital construit à droite de l'actuel pavillon de Toulouse, est confié à la communauté des Filles de la Charité.
Aujourd'hui, le Pavillon de Toulouse a été divisé en appartements.
Hôtel de Ville
A la demande de Louis XVI, un nouveau baillage est construit en 1787 selon les plans de Jacques-Jean Thévenin.
De style néo-classique en vigueur au 18e siècle pour le corps central avec deux ailes en retour, le reste de l'édifice présente quelques réminiscences du 17e siècle. A l'arrière du bâtiment une aile en retour abritait la prison, aujourd'hui détruite.
Les éléments d'origine sont l'escalier d'honneur, la rampe en fer forgé et le volume de la salle de justice.
En 1809, Napoléon 1er fait don de cet édifice à la population. L'hôtel de ville a servi de Tribunal jusqu'en 1896.
La façade et toiture de l'hôtel de ville sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1965[5]. .
Repères géographiques
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
3 105
2 657
2 597
2 949
3 147
3 006
3 835
4 089
4 130
4 363
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
4 258
3 971
4 725
4 750
5 186
5 633
5 897
6 090
6 176
6 165
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
6 484
6 223
6 720
7 001
7 267
7 446
8 923
11 387
14 505
18 941
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
21 438
24 343
24 758
25 661
25 860
26 202
-
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Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.