Des templiers y détenaient des terres et une grange qui passèrent ensuite aux mains des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Au XVIe siècle, la famille seigneuriale Ricouart d'Hérouville fait ériger un château.
Au début de la première guerre mondiale, le village et ses voisins sont les témoins des premiers jours de la Bataille de la Marne. D'ailleurs deux officiers établissent leur QG dans le bâtiment de la mairie : le « général DITTE pour la brigade marocaine »[1], et le « lieutenant-colonel LEJEUNE pour le 276e RI »[1]. Après la guerre, le village se voit décerner la Croix de guerre 1914-1918, qui est représentée sur le monument aux morts.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le bombardier américain Hi Lo Jack est abattu au-dessus du ban communal.
Héraldique
Extrait d'un panneau d'information
D'azur à la champagne cousue de sinople, au puits couvert senestré de la croix à la mémoire de Charles Péguy, le tout d'argent brochant sur la champagne, à l'épi de blé d'or posé en barre et brochant à dextre sur la couverture du puits[2].
Toponymie
À l'origine, la forme latine était "Villaregis", soit "Ville du roi".
Par la suite, sont mentionnées, "Villeroi", puis "Villeroi-en-France".
À partit de la Révolution, le toponyme se stabilise en Villeroy.
L'église d'origine est commencée au XVe siècle et complétée au XVIe.
Elle est ensuite remaniée au XVIIe siècle, puis restaurée au premier quart du XIXe et à la fin du XXe.
Sur la façade occidentale, un oculus surmonte un porche en bâtière. L'intérieur de l'édifice comprend trois travées. Cloche datée de 1783.
Maître-autel et retable du XVIIe siècle[3]. Chaire à prêcher[4] et confessionnal du XVIIIe siècle[5]. Pierre tombale de Messire Buron, curé de Villeroy au XVIIIe siècle accrochée au mur en 1992[6]. Le Christ et la Samaritaine tableau du XVIIIe siècle[7]. Il n’y a que deux vitraux intéressants et imagés (XIXe) : Saint-Pierre et Saint-Denis.
En 1914, l'église a servi de « poste de secours improvisé »[8].
Croix de Péguy
Lieu où est tombé le poètePoème Ève, sur la guerre
L'écrivain et poète Charles Pierre PÉGUY est né à Orléans le 7 janvier 1873. Patriote et socialiste, il va jusqu'au bout de ses idées et projets.
En 1914, il est lieutenant de réserve au 276e RI. Lors du premier jour de la Bataille de l'Ourcq, le 5 septembre, il est amené à prendre le relai de deux officiers qui viennent de tomber. Avec courage il entraîne ses hommes à sa suite mais est tué d'une balle en pleine tête.
À côté de cette stèle, est reproduite sur une plaque une partie de son poème Ève, écrit juste avant la guerre.
Villeroy et Charles PÉGUY étant devenus des symboles de résistance ayant permis d'interrompre la marche des Allemands sur Paris, le lieu est régulièrement fréquenté et des cérémonies y sont organisées. La commune a d'ailleurs mis en place un circuit pédestre : chemin de mémoire intitulé "Sur les Traces de Charles Péguy". D'autre part, le nom de l'écrivain a été donné à l'école communale.
Puits de Puisieux
Ce puits faisait partie d'une ferme, abandonnée et démolie au milieu du XIXe siècle. Mais son puits est resté.
Le 5 septembre 1914, c'est derrière ce puits que les soldats se sont mis plus ou moins à l'abri et ont rempli leurs gourdes, la dernière fois en ce qui concerne Charles PÉGUY et certains de ses camarades.
Ferme
Ferme construite au XVIIe siècle par les moines de l'abbaye Saint-Pierre de Chézy (en face de la mairie). C'est de cette ferme que serait venu au Congrès de Vienne le fameux Brie de Meaux.
Musée Jacques BRAQUET
Ce musée 14-18 de Villeroy est récent puisque créé pour le 90e anniversaire de la bataille de la Marne, et inauguré le 5 septembre 2004.
Les deux étages sont dédiées à la Grande Guerre. Le premier présente des objets de cette période, récoltés à différentes dates dans des lieux divers. Le deuxième est représentatif de la bataille du 5 septembre dans le secteur de Villeroy, Chauconin-Neufmontiers ou encore Iverny et Le Plessis-l'Évêque.
Repères géographiques
Villeroy se situe entre Paris et Meaux, dans une région de plaine appelée la Goële, bordée à l'est par la Brie champenoise;
Le village se situe à 12 kilomètres à l'est de Mitry-Mory.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
383
397
391
370
344
324
298
270
315
262
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
270
282
252
264
273
263
247
267
234
265
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
230
208
249
263
245
287
290
232
232
343
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
407
509
587
614
700
729
699
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Bernard CROCHET, La Bataille de la Marne 1914, circuit touristique de mémoire, Rennes, Éditions Ouest-France, 2019, 48 pages, ISBN 978-2-7373-8182-9
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Notes et références
↑ 1,0 et 1,1Bernard CROCHET, La Bataille de la Marne 1914, circuit touristique de mémoire, Rennes, Éditions Ouest-France, 2019, 48 pages, ISBN 978-2-7373-8182-9