77162 - Doue

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Doue
Informations
Pays    France
Département    Seine-et-Marne
Métropole
Canton   77-05   Coulommiers

  77-26   Rebais (Ancien canton)

Code INSEE 77162
Code postal 77510
Population 992 habitants (2015)
Nom des habitants
Superficie 2005 hectares
Densité 49.48 hab./km²
Altitude Mini: 110 m
Point culminant 202 m
Coordonnées
géographiques
48.8656° / 3.1647° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire de la commune

  • Au Moyen-Age, ce village porta les noms deDuensis en 1001, Duva en 1107 et 1135, Dova en 1180, Duvium vers 1185, Doe avant 1220, Doue en 1250, puis Dova en 1363, ces expressions correspondant à douve, fossé, lieux marécageux.
  • A quelques kilomètres de Coulommiers, le village se compose d'un bourg et de 17 hameaux répartis dans la plaine de Brie, au pied d'une butte de 180 m d'altitude, surnommée La lanterne de la Brie . Cette situation lui a valu d'être choisie comme l'un des points géodésiques de la carte de France.
  • La butte a dû être un centre druidique, puis vraisemblablement le site d'une fortification romaine. On peut encore voir les vestiges de leur occupation dans les fossés et débris de constructions souterraines. Autour de la plateforme de 240 m de diamètre, une tranchée ou chemin de ronde dressé sur 12 ou 13 m de largeur ; à l'extrémité Est de ce chemin, existait encore en 1830, un fossé de 4 ou 5 m de largeur et de 3 m en profondeur qui a été comblé à cette époque. Les restes de ce fossé, du chemin de ronde et des deux autres chemins constituent un périmètre ayant la forme d'un pentagone régulier, où l'on peut reconnaître les indices de la circonvallation primitive.
  • A quelques kilomètres de Coulommiers, La Ferté-sous-Jouarre et la Ferté-Gaucher, sièges des commanderies de Templiers ou d'abbaye renommée (Jouarre), Doue, village briard typique, a su conserver un caractère rural. Certains ouvrages mentionnent une halle sous laquelle se tenait le marché hebdomadaire. Dans l'agglomération quelques dénominations des lieux subsistent : Cour du Pressoir, rue du Bout d'en bas, Maisons Brûlées, rue du Pont de Pierre...
  • A l'est de l'église, au pied de la butte, s'élevait dès le 13 e siècle, une Maison-Forte, ruinée au cours des guerres entre Armagnacs et Bourguignons et remplacée au début du 18 e siècle par un château dont les plans auraient été de Mansard, et les jardins dessinés par Le Nôtre. Il subsiste encore un bel ensemble connu sous le nom de "Tourne Bride".
  • La seigneurie de Doue fut occupée successivement par les familles de Denis des Marès, puis des Juvenal des Ursins en 1439, et enfin en 1648 par succession à la famille de François de Harville, à condition que lui et sa descendance masculine porteraient le nom et les armes de la maison des Ursins. Le château sera vendu en 1817 après la mort de Louis-Auguste Juvenal d'Harville, puis démantelé après 1843.
  • Dans l'église, sur l'un des piliers, les armes peintes des familles Juvénal des Ursins et d'Harville, blason à la croix d'argent sur fond de gueules. La croix et les coquilles de sable rappellent qu'un ancêtre de ces familles participa à la croisade. L'écu du centre est celui de la Maison des Ursins dont les biens et le titre passèrent à François d'Harville après la mort de François Juvénal des Ursins en 1648. Le dernier propriétaire du château fut le général d'Harville, Ecuyer de l'Impératrice Eugénie, enterré en 1815 dans le cimetière qui entoure l'église.
  • On peut également admettre que dès le début de la christianisation de la région, un oratoire aurait été construit. L'attribution au diocèse de Meaux, dès la fin du 10 e siècle, des revenus de la paroisse de Doue, puis la décision d'y édifier une église à la fin du 12 e siècle confirment cette hypothèse.

(Sources : extraits de « Habitations et retranchements, Topographie gallo-romaine, arrondissement de Coulommiers » et "Doue, Monuments et sites de Seine et Marne, de Jean Schaelstraete")


Héraldique

Histoire administrative

  • Département - 1801-.... : ....
  • Arrondissement - 1801-.... : ....
  • Canton - 1801-.... : ....
  • Commune - 1801-.... : ....

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine bâti

Église Saint Martin

C.Angsthelm
  • Classée Monument Historique le 5 septembre 1922[1].
  • Construite en deux étapes principales, au 13e siècle et à la fin du Moyen Age, l'église est l'un des principaux monuments religieux du nord Seine et Marne. Son architecture magnifique, est complétée au XVIIIe siècle par l'aménagement du chœur et un mobilier de belle facture.
  • L'église a été bâtie avec des moellons de meulières solides, de grès et de calcaire, mais aussi de pierres utilisant un calcaire dur local, à base d'argile, sensible à l'humidité et aux intempéries.


La nef

  • Composée de trois travées, construite au début du 15e siècle, avec les bas-côtés, prévue couverte de voûtes d'une hauteur semblable à celle du chœur est surmontée d'un plafond de bois. Deux hypothèses à ce jour prétendent que soit le chantier n'a jamais été terminé et les voûtes ne furent jamais montées, soit la nef aurait été achevée, et comme peut le laisser supposer la brusque interruption au niveau des côtés du transept, la voûte se serait écroulée sous le poids de la flèche lors de l'incendie de 1827.
  • Les voûtes des bas-côtés nord reposent sur des piles cruciformes par l'intermédiaire de chapiteaux sculptés, élevés au début du 16 e siècle. On y aperçoit notamment une clef sculptée d'un blason bûché, entouré d'une guirlande de fleurs. Sur les bas-côtés sud des gerbes de voûtes s'apparentent au flamboyant tardif avec ré-emploi de nervures typiques du 13e siècle.
  • On remarquera des bancs anciens nominatifs commandés par les paroissiens, datés de 1762, des dalles funéraires non datées et illisibles, des coffres anciens du 17 e siècle, une chaire du 17e siècle, et une cuve baptismale supposée du 14e siècle.


Le chevet

a été élevé au milieu du 13e siècle, de par sa conception architecturale il s'apparente (en petit modèle) au chevet de la cathédrale de Toul. (Source : Archeologia 1983). Cependant, le procédé d'amincissement des murs, par la galerie intérieure, les recherches volumétriques très sophistiquées, rappellent la cathédrale d'Auxerre, l'abbatiale de Saint Denis, le chevet de Beauvais ou encore la façade de Saint Nicaise à Reims.

L'abside Précédée par une travée droite, flanquée de deux chapelles assez basses et consacrées à Saint Hubert et à la Vierge, dont les murs étaient autrefois percés de fenêtres (époque médiévale). Les culots et clefs de voûte, les chapiteaux et nervures de l'abside portent des traces importantes de badigeons ocre-rouge et jaune orangé de l'époque médiévale .


Le chœur

du 13e siècle a été remanié au cours du 18 e siècle. Le lambris sculpté masquant les murs de l'abside (construction d'importance certaine à cette époque) et encadrant un autel « à la romaine » surmonté d'un retable peint, aurait été offert par Louis XVI, alors Dauphin, invité à la chasse au château. On remarquera le retable, le tabernacle, le maître-autel, la grille de communion en fer forgé, du XVIIIe siècle, ainsi que les dalles de terre cuite authentiques, reprenant les coloris vert et rose des faux marbres qui recouvraient l'autel et ses lambris. Le lutrin en bois sculpté à figure d'aigle et bras de lumière articulés, est du 17e siècle Au-dessus des murs qui constituent la base de l'abside et du transept, une étroite galerie segmente l'élévation intérieure de l'édifice en diminuant l'épaisseur des maçonneries.


Le vitrail central, classé, du 16e siècle représente les scènes de la vie du Christ.


Le transept

large, présente une continuité de coursive avec l'abside et de grandes baies à meneaux sur chacune des façades, rappelant les plus riches églises de la région. Les travaux du 13 e siècle démontrent une ambition architecturale peu commune, malheureusement invalidée par une faiblesse de réalisation, qui a donné lieu à une réfection ultérieure et manifestement simplifiée des corniches, contreforts, remplages de fenêtres, en particulier à cet endroit.


La flèche

Eglise avant 1827 dessin Pouyé
  • qui surmontait la croisée du transept fut frappée par la foudre au cours d'un violent orage, le 8 mars 1827 et détruite par l'incendie qui s'ensuivit. Il s'agissait d'un ouvrage de 16 à 20 mètres au-dessus de la toiture de la croisée, assez large pour contenir le beffroi qui abritait les cloches. Cependant elle ne fut jamais reconstruite en raison des charges pesant sur les voûtes du transept. Ce qui en restait fut complètement démonté et remplacé en 1834 par un clocher-porche élevé au-dessus du portail de la façade occidentale.


Le clocher-porche

  • formant narthex a remplacé le porche traditionnel des entrées des églises de campagne. Ouvrage simple, au-dessus d'un portail qui a conservé sa menuiserie d'origine surmonté par un oculus occulté. Une porte médiévale à panneaux de bois sculptés, à plis de serviette et judas.
  • De construction modeste, caractéristique de l'architecture italianisante du début du 19 e siècle, le clocher dominait les toitures de l'église. Considéré comme inélégant par rapport à l'architecture médiévale du monument, son étage fut arasé et remplacé par une toiture en bâtière après 1960.
  • On remarquera, sous l'oculus occulté du porche d'origine, la statue en pierre polychrome représentant une « charité de Saint Martin » du 16 e siècle.
  • A l'exclusion de la disparition des cloches, de son mobilier liturgique et d'un blason bûché sur l'une des clefs de coûte du bas-côté nord, l'église ne semble pas avoir trop souffert de la Révolution.



Des travaux réguliers réalisés par le Service des Monuments Historiques, la commune de Doue avec le concours de l'Association pour la Sauvegarde de l'Eglise permettent sa réouverture au public et le retour à son utilisation originelle, lieu de culte rattaché au secteur paroissial de Coulommiers.

  • L'Association de Sauvegarde et de Restauration de l'Eglise de Doue (ASRED) organise un concert annuel depuis les années 1980, évènement culturel très suivi dans la région et dont les recettes sont exclusivement consacrées à la restauration de l'église.


(Source : F. Couvreur, ASRED 2003-2008)

Repères géographiques


Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 853 1 029 1 037 1 027 1 055 1 028 1 042 1 042 978 1 010
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 1 025 1 050 1 010 1 006 976 969 937 989 938 863
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 827 754 826 760 706 711 674 664 628 583
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 723 940 1 028 999 1 009 994 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2013

En photos


Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
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Philippe RICHIOUD 2001-2008 -  
Jean François DELESALLE 2008-(2020) - [ Photo]  
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Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
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Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
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Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

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Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - - - - - - -
Après-midi - - - - - - -

Mairie
Adresse : - 77510 DOUE

Tél : - Fax :

Courriel :

Site internet :

GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

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Associations d'histoire locale

Bibliographie

    Voir aussi (sur Geneawiki)

    Liens utiles (externes)

    Notes et références