Une présence humaine dans le secteur, dès le sixième millénaire avant Jésus-Christ, est confirmée par la découverte de peintures rupestres, mais cela concerne surtout la partie haute de la vallée du Giffre.
Dans le bourg, c'est une occupation à l'époque gallo-romaine qui est attestée, notamment par la découverte dans un sous-sol d'un « trésor de pièces de monnaies enfouies dans la première moitié du IIIe siècle »[1].
Puis s'installent, chacun sur un territoire personnel, des Allobroges, des Bourguignons et des Alamans, qui par la suite vont se regrouper jusqu'à former une paroisse.
Moyen Âge
La première mention écrite du village remonte à 1167 dans une charte de donation. C'est en effet l'évêque Arducius de Faucigny (?-1185)[2] qui donne l'église de Samoëns à l'abbaye de Sixt, fondée en 1144 par son propre frère l'abbé Ponce de Faucigny (?-1178).
À partir du XIIIe siècle, ce sont des familles nobles qui sont mentionnées : les "Samoëns" en 1259 et durant deux siècles, puis les "Lucinge" qui perdurent sur une période similaire.
Durant la dernière partie de ce siècle, les sires de Faucigny[3] se construisent un château. Si la date de construction n'est pas connue avec exactitude, le château est cité en 1309 car « donné en hypothèque en complément d'une dot »[4]. Ce castel, du nom de Château de Montanier ou de La Tornalta, était le siège d'une seigneurie mais probablement pas une résidence, plutôt un poste de commandement de la cité ainsi que de la haute vallée du Giffre.
En 1348 le Faucigny (baronnie depuis 1256)[5] est cédé à la France et devient une enclave française, jusqu'en 1355 où un échange le rattache aux États de Savoie. Samoëns allait désormais se soumettre aux comtes de Savoie, à commencer par Amédée VI (1334-1383)[6]. À cette époque, le bourg se développe avec une activité centrée sur la meunerie, les scieries et tanneries, ainsi que sur le plan commercial grâce à un marché hebdomadaire autorisé par Amédée VI en 1355. Autour de ce noyau actif existent plusieurs hameaux, un peu à l'écart du fait des chemins peu praticables en hiver. Vivant grâce à l'agriculture et l'élevage, chaque hameau essaye d'être autonome grâce à sa petite chapelle, mais les habitants, plus ou moins frustrés, font remonter leurs doléances vers le bourg.
Le XVe siècle correspond à une époque florissante. Le comte Amédée VIII (1383-1451)[7] donne en 1431 la possibilité aux habitants d'élire « jusqu'à quatre syndics économes »[8] et accorde des franchises. Le bourg devient un chef-lieu de mandement avec un châtelain et un curial.
Amédée VIII rend ensuite un jugement rattachant les alpages et hameaux au bourg central. Les Septimontains célèbrent cet évènement en 1438 en plantant un arbre de la Liberté qui va devenir peu à peu l'emblème de la cité sous le nom de Gros tilleul (Voir section "Patrimoine botanique").
La fin de ce siècle est moins heureuse car une guerre fait rage entre Bourguignons et Suisses. Lors d'un assaut des troupes confédérées en 1476, la cité est ravagée et pillée, le château et l'église sont incendiés.
Temps modernes
En 1562, une charte pose les bases d'une organisation municipale. Le droit de tester est accordé, une police est mise en place. Samoëns s'élève au rang de ville et se dote d'armoiries.
L'église, qui a été reconstruite, est promue au rang de collégiale et va le rester jusqu'à la Révolution.
Le XVIe siècle voit aussi se développer la corporation des Frahans, les tailleurs de pierre du bourg. Même s'ils existent depuis longtemps, ils prennent de plus en plus d'importance par la qualité de leur savoir-faire. Au siècle suivant ils créent une confrérie et, avec leurs confrères « les kègnes (maçons) et les bouscolins (charpentiers) »[9], ils n'hésitent pas à courir les chemins et proposer leur travail sur de grands chantiers, aussi bien sur ceux de Vauban qu'en « Louisiane ou en Pologne »[10]. Ces voyages accroissent leur réputation, favorise leur aisance matérielle et une ouverture culturelle dont la ville de Samoëns bénéficie en retour.
La première moitié du XVIIIe siècle est un peu moins heureuse, car la seigneurie est devenue en 1699 un marquisat entraînant des contraintes mal acceptées et de nombreux conflits suivis de procès. En 1717 se mettent tout de même en place les fondements d'une école.
En 1754, la commune parvient à racheter le domaine au marquis précédent, et une nouvelle prospérité s'installe. Il est question de réunir la collégiale à l'abbaye de Sixt, mais la Révolution remet tout en question.
Époque contemporaine
Nous voici arrivés à une époque riche en nouveautés ou transformations :
Des entrepreneurs, notables ou savants se réunissent en sociétés, dénonçant au passage la trop forte autorité de certains souverains, et obtiennent le droit de créer des associations.
En 1860, la Savoie est annexée à la France et le duché est divisé en deux départements (Savoie et Haute-Savoie).
À cette époque, des sportifs britanniques viennent en villégiature à Samoëns et commencent à pratiquer des activités montagnardes telles que le ski.
L'arrivée du chemin de fer en 1891 favorise la venue grandissante de touristes.
La septimontaine Mme Cognacq-Jaÿ, pourtant bien occupée à Paris avec le magasin de La Samaritaine, revient souvent dans sa ville natale, cherchant à la rendre plus attractive et la dotant généreusement. Elle a l'idée de créer un jardin botanique qui prend forme au début du XXe siècle (Voir la section Patrimoine botanique).
Enfin entre les deux guerres, les sports d'hiver se développent considérablement, venant ainsi compenser le déclin industriel et l'exode rural.
À l'aube du XXIe siècle, Samoëns mise aussi sur le tourisme vert. Mais son passé reste présent, et la cité samoënsienne est la seule station de montagne à être labellisée Pays d'Art et d'Histoire.
Héraldique
Les premières armoiries, accordées en 1562, se blasonnaient ainsi :
« Un champ d'argent à sept monts violets, dont quatre en bas et trois en haut, surmontés chacun d'un arbre vert »[11].
Au fil du temps, elles sont devenues :
« Écartelé : au premier et au quatrième de gueules aux trois pals d'or, au deuxième et au troisième d'azur à un sapin de sinople soutenu d'une chaîne de sept monts de sable aux sommets enneigés d'argent mouvant de la pointe ».
Signification :
Les sept monts évoquent les montagne entourant le bourg et correspondant à des alpages (au nombre de huit) : Bostan, Chardonnière, Cuidex, Folly, Freterolles, La Vullie, Oddar et Vigny.
Cette topographie est aussi à l'origine du gentilé "Septimontain".
Toponymie
Le toponyme "Samoëns" est mentionné en 1167. Il est issu « d'une expression médiévale »[12] utilisée à l'époque pour désigner les sept montagnes.
D'autres formes ont existé par la suite, restant proches de celle d'origine : Samoin, Samoeng ou Samoing.
Histoire administrative
Département - 1801-1816 : Léman, 1816-2025 : Haute-Savoie
Samoëns absorbe, en 1811, l'ancienne commune Vallon, puis cède un territoire, en 1865, pour créer la commune de Verchaix.
Patrimoine bâti
Église Notre-Dame de l'Assomption
Façade sud vue de la place de la Grenette B.ohlandToiture côté nord, fraction du centre-ville et début de la vallée du Giffre, vus depuis La Jaÿsinia B.ohland
Historique :
L'église primitive existe déjà en 1167 puisqu'elle est donnée à l'abbaye de Sixt. Un panneau dans l'église évoque même la date d'une paroisse en l'an Mil, paroisse englobant Morillon, Vallon et Verchaix.
Elles est incendiée volontairement en 1476 puis victime d'un incendie accidentel en 1496 ainsi que d'inondations. Elle est donc reconstruite, au même endroit mais en plusieurs étapes, la première s'achevant en 1555.
Après avoir essayé pendant quatre siècles de s'émanciper de la tutelle de l'abbaye, l'église devient une collégiale en 1575. Elle compte alors un doyen, neuf chanoines, un prêtre et un vicaire sacristain.
Les travaux du chœur s'achèvent en 1605, ceux du bas-côté gauche en 1621. Mais clocher et toiture subissent à nouveau deux incendies successifs (1649 et 1681). Des reconstructions s'ensuivent.
En 1917, Madame Cognac-Jaÿ subventionne généreusement la rénovation intérieure, dans un style néo-gothique. Une autre rénovation de 1975 à 1978 redonne au chœur son aspect initial.
L'église est inscrite aux Monuments historiques en 1987[13].
Architecture :
La tour, initialement tour de défense, est la partie la plus ancienne, tout du moins sa base de sept mètres de large, vestige du XIIe siècle. Le clocher par contre a évolué au fil du temps : sa flèche octogonale avec quatre clochetons n'a pas résisté à la Révolution. Le projet conçu par l'architecte Amoudruz en 1830 n'a pas abouti. Le clocher est désormais coiffé d'une toiture à quatre pans très peu pentus.
Le porche d'entrée, dans sa partie intérieure, réemploie des éléments du porche du XIIe siècle. L'imposte et les lions couchés sont du XIIIe siècle, tandis que les pieds droits et l'arc datent de 1555. Sous l'auvent, de chaque côté du portail, sont apposées deux stèles commémoratives avec armoiries, dédiées à deux personnages importants (Voir Personnalités liées à la commune).
La nef de 32 mètres de long (du XVIe siècle) est voûtée en arêtes de pierres taillées, soutenues par des arcs doubleaux. les bas-côtés sont disparates : un en 1555, œuvre des Frahans de Samoëns, l'autre en 1621 par Humbert.
Un arc triomphal construit en 1605 marque l'entrée dans l'abside en forme de demi dodécagone. Avant 1917, les arêtes se rejoignaient au sommet en une clé de voûte, désormais déposée mais conservée. Le sanctuaire est éclairé par cinq fenêtres à meneaux en arc plein-cintre.
Mobilier :
- Certaines stalles de bois remontent à 1575 tandis que le maître-autel en marbre gris-brun date de 1775.
- La grande chaire en bois, de style Louis XIII, a été réalisée en 1699 par l'ébéniste François Rouge.
- Le bénitier d'une hauteur de 1,30 m est l'œuvre du Frahan Auguste Désarnot en 1844 qui l'a sculpté dans un seul bloc de marbre noir des Tines. La tête de serpent a été restaurée. Il est inscrit au titre d'objet historique.
- Le grand Christ en Croix remonte au XVIIIe siècle et est classé au titre d'objet historique depuis 1952[14].
- Les vitraux de l'abside, beaucoup plus récents, sont l'œuvre du cabinet Hermet de Chartres. Ils ont été inaugurés en 1982.
- Se remarque aussi une Vierge à l'enfant de style baroque, chaussée de brodequins selon la coutume de la statuaire savoyarde du XVIIIe siècle.
Porche et son auvent
Voûtes de la nef et de l'arc triomphal
Vitraux de l'abside
Bénitier monobloc en marbre noir
Orgue
Carillon
Vitrail dédié aux enfants de la commune morts aux guerres
Ruines du Château de Montanier
Sous le soleil matinal
Le château féodal est élevé au XIIIe siècle en haut de la butte où se trouve maintenant le jardin alpin. Il était de taille modeste, de forme ronde à cause de la configuration du lieu. Il comportait un corps de logis à trois étages et une petite tour. Sur une circonférence de 75 mètres, un mur d'enceinte à créneaux le protégeait, assurant ainsi son rôle défensif.
Acquis en 1355 par les comtes de Savoie, le château est devenu le siège de l'administration savoyarde. Mais il n'a jamais été reconstruit après sa destruction de 1476.
Par la suite, les ruines sont parfois dénommées "château de la Tornalta" en souvenir de la tour.
Entre 1905 et 1906, lorsque l'architecte Jules Allemand est engagé par Madame Cognacq-Jaÿ pour transformer le site en jardin botanique, les ruines sont mises en valeur et aménagées en espace de repos protégé par un auvent de fonte et d'ardoises.
Chapelles
Une des particularités de Samoëns est d'être composée, en plus du bourg, de « neuf hameaux d'identité rurale »[15]. Chaque hameau, devenu village, était plus ou moins autonome grâce à sa propre chapelle. Malgré les aléas du temps, les neufs chapelles existent toujours et peuvent même se visiter à certaines occasions :
- La chapelle du Bérouze, la plus ancienne. Construite en 1468 au col de Couz, elle a été détruite lors de l'invasion de 1476 et reconstruite à l'aide de ses ruines, en 1481, sur la place du Bérouze. Elle est dédiée aux apôtres Pierre et Paul et a été restaurée en 1660.
- La chapelle de Vigny, fondée en 1499. Bâtie à l'origine au Crest de Gimbel et à moitié ruinée, elle est reconstruite à Vigny par les communiers en 1675. Elle est placée sous le vocable de Notre-Dame et saint Théodule.
- La chapelle de Vercland, édifiée en 1626. Fondée par un particulier, elle a été source de conflits entre les villageois et les chanoines. Aujourd'hui, la chapelle sert pour le culte réformé, car il n'y a pas de temple à Samoëns.
- La chapelle de Vallon, bâtie en 1636. Placée sous la protection des saints Jacques, Joseph et Philippe, la chapelle correspond à un ex-voto dû à l'épidémie de peste de l'époque.
- La chapelle de Mathonex, fondée en 1656. Détruite lors d'un éboulement, elle a été reconstruite en 1901. Elle est placée sous le vocable de saint Jean l'Évangéliste.
- La chapelle de Chantemerle, datant de 1684. Placée sous la protection de saint François de Sales, elle était encore un but de processions au XIXe siècle.
- La chapelle du Château, construite en 1687. Construite dans les dépendances de l'ancien château médiéval, elle porte aussi le nom de chapelle de la Jaÿsinia depuis la création du jardin. Elle est placée sous le vocable de Notre-Dame de la Compassion.
- La chapelle des Allamands. Bâtie par les habitants du village entre 1829 et 1834, elle est dédiée à Notre-Dame-de-Grâce et du Saint-Suaire.
- La chapelle de l'Ételley. Elle doit son nom à une ancienne famille noble et son vocable à celui d'une confrérie du Saint-Esprit.
Chapelle du Bérouze
Chapelle de Vigny
Chapelle de Vigny : bénitier et bas-relief représentant les instruments de la Passion
Chapelle de Vallon (un soir d'orage)
Chapelle de Mathonex
chapelle du château ou de la Jaÿsinia
Halle la Grenette et Fontaine au Bourneau
Halle appelée GrenetteFontaine, place du Gros tilleul
La halle primitive est construite en bois au XIVe siècle. En plus du marché hebdomadaire, elle abritait deux foires par an et des ventes à la criée au printemps. Comme on y vendait beaucoup de grains, elle a pris le nom de Grenette. Sous cette halle se tenaient également des réunions publiques.
La halle actuelle, construite de 1879 à 1882 au même emplacement, repose sur une colonnade en pierre locale, œuvre du sculpteur Munier. Deux emplacements ont été prévus pour y sculpter le blason de la ville, mais le sculpteur « se fâcha avec la municipalité et planta là son travail »[16].
En 1761, il est décidé de fournir les habitants en eau pure grâce à une fontaine.
Les bourgeois se proposent d'y contribuer financièrement, et les Septimontains sont prêts à aider pour la manutention.
La mise en œuvre est confiée aux frères Morrand de Sixt-Fer-à-Cheval. Les becs en bronze représentent des visages.
La fontaine est inscrite aux Monuments historiques depuis 2015[17].
Écomusée du Clos-Parchet
Bâtiment principal
Il s'agit là d'une ferme savoyarde traditionnelle, située à 1000 m sur la route menant au col de Joux-Plane. Datant de 1815 et habilement restaurée au XIXe siècle avec conservation de son grenier extérieur, la bâtisse est inscrite aux monuments historiques[18].
Ayant meublé la ferme à l'ancienne et accumulé une grande collection de machines et ustensiles (plus de 2000), les propriétaires décident d'en faire un écomusée qui ouvre ses portes en 1994.
La "cuzna" (cuisine), le "pèle" (pièce principale), les chambres, la buanderie, les écuries et étables, ainsi que les remises et un four à pain, témoignent de la vie pastorale en Haute-Savoie en mettant en scène certains métiers aujourd'hui disparus.
Araires
Cuisine côté cheminée
Métier à tisser
Teilleuse à chanvre
Patrimoine botanique
Gros tilleul
En juin 2021
Lorsque le comte Amédée VIII accorde aux Septimontains la propriété des différents alpages et hameaux, l'évènement accueilli avec joie est célébré par la plantation de ce tilleul en 1438, au centre de la place (qui portera son nom par la suite).
En l'absence de locaux communaux adéquats, les villageois prennent l'habitude de se rassembler sous leur arbre fétiche et le conseil des syndics y prend des décisions civiques. Le tilleul va donc prendre peu à peu une valeur patriotique et devenir l'emblème de Samoëns.
Il s'agit d'un tilleul à petites feuilles, dont la circonférence du tronc mesure 9,80 m. L'arbre qui va bientôt atteindre son 600e anniversaire est labellisé Arbre remarquable de France depuis l'an 2000.
Jardin botanique alpin de la Jaÿsinia
Une des cascades
Madame Cognacq-Jaÿ, qui vit essentiellement à Paris, tombe sous le charme des jardins orientaux d'Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt et a envie de s'en inspirer pour créer un jardin à Samoëns, son village natal.
Elle achète le terrain de trois hectares qui s'étage du bourg jusqu'au ruines du château. Et elle demande à l'architecte-paysager Jules Allemand d'en faire un jardin botanique alpin. La réalisation est terminée en 1906. Le jardin englobe la chapelle de la Jaÿsinia et abrite également une petite villa destinée à recevoir des médecins chargés d'assister gratuitement des indigents ou des femmes enceintes.
Par la suite, Madame Cognac-Jaÿ offre le jardin à la commune. Et depuis 1937 il est placé sous la direction du Muséum d'Histoire Naturelle qui y aménage un laboratoire dans la villa.
Le jardin présente 2500 espèces des jardins du monde entier, y compris Amérique, Asie mineure, Australie, Balkans, Chine et Japon.
Samoëns se trouve au nord-est du département, dans la région du Faucigny, donc non loin de la Suisse.
La localité se situe à 11 km à l'Est de Taninges et une trentaine de km au sud de Morzine.
La cité s'est épanouie dans la vallée du Giffre, élargie à cet endroit, alors qu'elle se rétrécit et s'encaisse au fur et à mesure que l'on se rapproche de Sixt-Fer-à-Cheval et son cirque glaciaire.
La particularité de la commune est d'être constituée d'un bourg central et de neuf hameaux, ce qui en fait « la deuxième commune la plus vaste de Haute-Savoie »[20].
L'altitude du centre-ville est de 700 m. L'aouille du Criou s'élève à 2 207 m et le point culminant, à 2666 m, correspond à la pointe des Avoudrues.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
2 877
3 182
3 229
3 929
abs.
3 911
abs.
3 758
abs.
3 226
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
3 008
2 509
2 536
2 585
2 540
2 523
2 532
2 540
2 505
2 315
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
2 220
1 901
1 902
1 828
1 732
1 738
1 634
1 673
1 647
1 724
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
1 954
2 148
2 323
2 332
2 299
2 451
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Il naît ici le 23 juin 1718, avec le prénom de Jean-François. Son père Pierre est notaire. Lorsqu'il entre dans la Congrégation des Barnabites, il prend le prénom de Hyacinthe-Sigismond. Ordonné en 1741, il intègre l'université de Turin où il publie un traité en 1759. Il demeure en Italie et devient en 1778 cardinal de San Giovanni à Porta Latina et en 1784 cardinal diacre de Santa Cecilia in Trastevere. En 1786, il devient camerlingue[21] du Sacré Collège. En 1800, il est aux côtés du pape à Rome et est nommé préfet de la Congrégation de l'Index. Auteur d'ouvrages catholiques et humanistes, il décède le 12 août 1802 à Rome.
Monseigneur Jean-Pierre BIORD :
Il naît le 16 octobre 1719 à Châtillon-sur-Cluses, maison de campagne du couple septimontain. Son père est notaire. Son oncle chanoine de la collégiale et son cousin évêque d'Annecy. Jean-Pierre fait ses études à Thonon-les-Bains, Dijon, Besançon et Paris où il obtient un doctorat en théologie à La Sorbonne. Curé de la Sainte-Chapelle en 1748, il devient chanoine et prieur. De 1764 à 1785, il est nommé évêque de Genève-Annecy. Il est à l'origine de plusieurs publications, dont un catéchisme. Il rénove habilement l'administration du diocèse. Il décède le 7 avril 1785 à Annecy.
Marie-Louise COGNACQ-JAŸ :
Née ici le 1er juillet 1838. Elle rejoint la capitale où elle est vendeuse au Bon Marché et épouse Ernest COGNACQ. Le couple fonde en 1869 La Samaritaine et c'est le début d'une ascension financière et sociale. Marie-Louise n'oublie pas son village natal et souhaite y encourager le tourisme. Elle dote généreusement l'église, encourage les soins aux indigents, et fonde le jardin botanique alpin en 1903, qu'elle offre ensuite à la commune. Elle décède à Paris le 27 décembre 1925.
↑Le camerlingue est le cardinal nommé à la tête de la Cour pontificale. Il administre la Justice et le Trésor et gouverne en cas de vacance du Saint-Siège.
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