Église Saint-Maurice F.CouvreurAutel de la Vierge Noire
Une première église existait au XIIe siècle construite à côté de la maison-forte sur la grande place. Elle fut remplacée en 1855 par l'église actuelle, réalisée par les architectes Michaud et Champlanaz dans un style néo-gothique. Sa consécration s'est tenue le 3 juillet 1858 lors de la fête de Notre-Dame-de-Voirons, seconde patronne de Boëge. Saint Maurice d'Agaume, patron du duché de Savoie et des Gardes suisses, en est le titulaire.
Sa particularité tient à son clocher octogonal, le seul présent en Haute-Savoie.
Les trois cloches ont été installées en 1860, elles ont été baptisées Mélanie, Eugénie et Annette ; l'horloge date de 1863.
L'église possède plusieurs objets classés :
- statue de la Vierge noire, en bois polychrome, du XIXe siècle, ainsi que l'autel de la Vierge et l'autel de Saint-Joseph avec leurs statues et leurs reliquaires [2]
- orgue de tribune de l'abbé Clergeau, facteur d'orgue, donné par Napoléon III au moment du rattachement de la Savoie à la France, classé [3] ainsi que la partie instrumentale de l'orgue [4].
- chemin de croix du XIXe siècle en bois sculpté [8]
- fonts baptismaux en bois taillé du XIXe siècle [9]
Nef
Chœur
Peinture derrière maître-autel
Stalles
Chaîre
Autel saint Joseph
Halle de la Grenette
Halle de la Grenette F.Couvreur
La grenette à Boëge servit de mesure à grains et de pressoir à fruits jusqu'en 1853. Les pesées s'effectuaient dans des mesures à grains en pierre.
La halle, datée de 1601, est classée aux Objets historiques depuis 1984 [10]
Monastère de Voirons
Église Notre-Dame
Église Notre-Dame F.CouvreurNotre-Dame des Voirons F.Couvreur
Vers 1450, un sanglier furieux répand la terreur dans les Voirons. Le seigneur Louis de Langin organise une battue où le sanglier le maltraite tellement qu'il demeure tout déchiré sur place,. Louis supplie avec foi la Vierge Marie de le sauver et de délivrer le pays de la bête. Exaucé, il fait bâtir la chapelle et sculpter une Vierge en bois noir. Il demeure ici dans la prière, inaugurant la vie monastique qui s'est perpétuée aux Voirons jusqu'à nos jours.
Devenu lieu de pélerinage, saint François de Sales (qui aimait fréquenter Notre-Dame des Voirons dans sa jeunesse) vint lui confier sa mission dans le Chablais le 2 juillet 1595. Surnommé le docteur de l'Amour, ce savoyard, évêque de Genève et Annecy, fonda en 1610 l'ordre de la Visitation et écrivit le Traité de l'amour de Dieu ainsi que L'introduction à la vie dévote pour aider les croyants à s'unir à Dieu dans la vie quotidienne.
En 1967, les moniales de Béthléem, de l'Assomption de la Vierge et de saint Bruno, ont été appelées par l'évêque d'Annecy à reprendre la tradition de vie de prière solitaire aux Voirons.
Les moniales vivent :
- une vie d'adoration
- de liturgie, puisée aux sources de l'Orient et de l'Occident
- en solitude et en communion fraternelle
- attentives à la formation humaine et spirituelle de la personne.
Chœur
Couvent
Monastère F.CouvreurCloître
Les sœurs de Béthléem arrivent aux Voirons en 1967, elles font construire le monastère dans les années 1980 ; il ouvrira en 1990.
Boëge se situe à 25 km d'Annemasse, à 27 km de Thonon les Bains, 28.5 km de Genève, à 171 km de Lyon.
Massif du Mont Blanc vu depuis le monastère F.Couvreur
Le massif des Voirons est une montagne boisée appartenant aux Préalpes, au cœur de la Vallée Verte, située dans le Haut Chablais, à l'est de Genève. À 1480 mètres d'altitude, on aperçoit la chaîne du Mont Blanc et et le Lac Léman.
Le mot Voirons serait d'origine germanique ou celtique. La racine Eva que l'on retrouve aussi dans le nom de la ville d'Évian fait référence à la présence d'eau dans une montagne. Voirons peut être traduit par Montagne des eaux.
À l'époque romaine, cette abondante eau de source fut acheminée par aqueduc des environs de Lucinges à Genève. De cette époque datent des statuettes d'Hercule en bronze qui ont été découvertes sur la montagne.
Selon une autre hypothèse, Voirons serait un nom celte composé sur la racine uer (sur, supérieur) ; cela signifierait Domaine du Très Haut. Des noms de ce type désignent de nombreux sommets dans les Alpes : Warens, pointe des Verres, Varan, Véran .... Les Montsvoirons vus par un homme du XVIe siècle :
Voirons est une très haute montagne qui sépare le Chablais du Faucigny. Au nord, elle voit le grand lac Léman et découvre distinctement presque toutes les montagnes du comté de Bourgogne et des Suisses. Elle a sous les yeux la ville de Genève et toutes ses dépendances, avec le lac tout entier, fleuves, étangs, forêts, prés, avec une si grande variété que rien n'est plus agréable ni plus beau à voir. Aussi, les peuples appellent cette montagne la Sainte et Belle, n'y ayant rien en elle qui n'édifie et ne réjouisse la vue. (Extrait de La Vie de saint François de Sales par son neveu Auguste de Sales, texte de 1620). [12]
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
985
1 044
1 064
1 265
abs.
1 435
abs.
1 604
abs.
1 427
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
1 402
1 526
1 446
1 475
1 536
1 605
1 533
1 403
1 248
1 161
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
1 097
948
1 010
1 013
995
921
914
744
843
724
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
1 025
1 267
1 415
1 525
1 731
1 718
1 891
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Famille de BOËGE, seigneurs du village et de la vallée du XIIe au XVe siècles
Louis-Henri DUCHESNE de VOIRON né le 17 novembre 1737 aux Voirons, décapité à Paris le 12 novembre 1793, écrivain royaliste et économiste.
Monument aux morts
Émigration en Algérie
CURCOMTE François Claude, né en 1800 à Boëge, décédé le 19/11/1868 à Douéra (Alger), propriétaire, domicilié en 1837 à Mustapha (Alger), fils de Pierre (+ av. 10/1837) et de Josephte DONGE (+ av. 10/1837).
Il épouse à Mustapha, le 18/10/1837, Elisabeth HOLLINGER, née le 03/09/1818 à Rimling (Moselle), décédée le 05/09/1882 à Mustapha, propriétaire (09/1882) domiciliée à cette date rue Auguste Comte à Mustapha, fille de Jean (o 1784, + 25/02/1841 Douéra), menuisier, et de Odile MULLER (o 1786, + 05/12/1857 Alger). Pas de renseignements sur une postérité éventuelle.
Elisath HOLLINGER, aura deux enfants naturels de père(s) inconnu(s), les deux nés à Mustapha :
- HOLLINGER Pierre, né le 13/08/1857, décédé après 1901, cafetier rue Auguste Comte n°33, qui aura deux unions, dont postérité.
- HOLLINGER Amélie, née le 17/02/1862, décédée après 1883, même adresse, qui épouse à Mustapha, le 06/03/1883, Pierre NADAUD (o 09/03/1860 Châteauneuf-sur-Charente, Charente), cultivateur à Chébli (Alger).
Puis Elisabeth épouse à Mustapha, le 14/11/1871, Raphaël GHIARA, né le 21/07/1824 à St.Antoine-de-Cesino (Italie), décédé avant 02/1882, cocher à Mustapha. Pas de renseignements sur une postérité éventuelle.
↑Né à Cologne en 1035, Bruno vint étudier à l'école-cathédrale de Reims et en devint l'écolâtre à 20 ans. À 50 ans, renonçant à toute gloire humaine, il choisit la vie monastique. Il arrive dans le massif de Chartreuse en 1084 avec 6 compagnons, ils mènent une vie de prière solitaire et fraternelle. En 1090, le pape Urbain II l'appelle comme conseiller personnel. Sacrifiant sa vocation il obéit. Après un an le pape le laisse reprendre sa vie cachée au service de l'Église, en Calabre, où vivent des moines latins et grecs. Il y meurt en 1101.