73051 - Le Bourget-du-Lac
Le Bourget-du-Lac | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | ![]()
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Code INSEE | 73051 |
Code postal | 73370 |
Population | 4714 habitants (2016) |
Nom des habitants | Bourgetains, Bourgetaines |
Superficie | 2 005 hectares |
Densité | 235.11 hab./km² |
Altitude | Mini : 226 m |
Point culminant | 1 496 m |
Coordonnées géographiques |
45.645556° / 5.85911° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
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Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
- Une présence humaine dès le quatrième millénaire avant J.C. est attestée par de nombreux éléments.
- Du temps des Gallo-Romains, une cité lacustre se développe au sud du lac, près de l'embouchure de la Leysse. La proche présence de la voie romaine menant vers Lyon amène beaucoup de passage, entraînant le développement d'un petit port et une activité marchande.
- Dans la première moitié du XIe siècle, un prieuré s'implante sous l'impulsion d'un abbé clunisien. Il en subsiste le bâtiment central.
- Au milieu du XIIIe siècle, Thomas II de Piémont[1], Prince de la maison de Savoie, fait édifier un château seigneurial dans les roselières. Ce château devient une résidence pérenne, lieu de pouvoir des princes pendant deux siècles, transformant Le Bourget en châtellenie comtale s'étendant jusqu'aux portes de Chambéry.
- Après le départ de la Cour princière, c'est au tour des moines de quitter les lieux, au XVIe siècle.
- Le village redevient une simple bourgade avec pour activités dominantes l'agriculture et le bûcheronnage, mais aussi une activité liée à la présence de la Leysse avec des moulins à papier[2], des moulins à farine et à huile, et une usine de soierie. Enfin, Le Bourget reste un port fluvial « jusqu'en 1859 »[3], avec la possibilité de rejoindre Lyon en bateau à vapeur grâce au canal de Savières se jetant dans le Rhône.
- Un autre avenir se dessine au début du XXe siècle. D'une part, l'installation d'un camp d'aviation, puis une base aérienne, dynamisent l'activité et l'économie. D'autre part le tourisme fait son apparition et est favorisé par des aménagements adéquats. Enfin, après le départ des militaires, le lieu est reconverti en site scientifique et technologique.
Héraldique
D'azur à trois besants d'or.
Toponymie
La première mention est latine : Borgetum. Au Moyen Âge se rencontrent les formes "de Borget" et "de Burgeto".
L'appellation définitive "Bourget" pourrait être issue du mot "bourg" et signifier tout simplement "petit bourg".
Histoire administrative
- Département - 1801-1816 : Mont-Blanc (Savoie) - 1816-1860 : Savoie (États sardes) - 1860-2023 : Savoie
- Arrondissement - 1801-1816 : Chambéry - 1816-1860 : Province Savoie-Propre - 1860-2023 : Chambéry
- Canton - 1801-1816 : Chambéry-Nord - 1816-1860 : mandement La Motte-Servolex - 1860-2023 : La Motte-Servolex
- Commune - 1801-1953 : Le Bourget - 1953-2023 : Le Bourget-du-Lac
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Prieuré Saint-Maurice
- C'est vers l'an 1030 que le prieuré est fondé par un abbé de Cluny, Odilon de Mercœur. Ce dernier, tombé malade en revenant d'un pèlerinage en Italie, se trouve guéri après un rêve prémonitoire, et décide d'élever un lieu saint. La réalisation se son projet est facilitée par Humbert aux Blanches Mains, comte de Savoie, qui lui offre des terres.
- Au début, l'édifice est un simple monastère d'architecture romane avec petite église prieurale attenante. Entre 1055 et 1058, six moines s'y installent en plus du prieur. Ils observent la règle de saint Benoît[4]. Le prieuré est dédié à saint Maurice, patron de la Maison de Savoie.
- Au XIIIe siècle, l'influence du prieuré s'étend : il obtient droit de basse justice et peut percevoir des impôts. La communauté, se limitant toujours à sept moines, se charge alors de rebâtir l'église, sur l'ancienne crypte. Au XVe siècle, Aynard de Luyrieux et son neveu Oddon surélèvent et restaurent l'église, et reconstruisent les bâtiments conventuels en leur adjoignant un cloître gothique.
- En 1582, le prieuré passe aux mains des Jésuites, puis des Cordeliers en 1773. Quand arrive la Révolution, il est vendu et transformé en ferme. À la fin du XIXe siècle, il est racheté par un artiste, puis en 1915 par la duchesse de Choiseul qui fait aménager l'ancien potager des moines en jardins de style néoclassique.
- De cet ensemble monastique, subsistent l'église prieurale devenue église paroissiale, les bâtiments conventuels avec escalier à vis dans la tour seigneuriale et cloître gothique, ainsi que les jardins (qui ont été réaménagés au XXe siècle. L'ensemble est classé aux Monuments historiques depuis 1910[5], et appartient à la fédération des sites clunisiens.
Église Saint-Laurent
- À l'origine existait au même endroit un temple gallo-romain, « dédié à Mercure »[6].
- Sur ses vestiges, les premiers moines bâtissent une crypte romane, constituée de trois nefs. Cette crypte est dédiée à Notre-Dame-la-Basse, et abrite alors reliques et sépultures.
- Au XIIIe siècle, la communauté monastique entreprend la construction de l'église prieurale au-dessus de la crypte. La nef unique, orientée, présente cinq travées. Le chevet polygonal est soutenu par de puissants contreforts. À l'intérieur un jubé monumental délimite deux parties : le chœur, réservé aux moines et dédié à saint Maurice, et la nef, destinée aux paroissiens et dédiée à saint Laurent.
- Deux siècles plus tard, le prieur Aynard de Luyrieux (✞ en 1458), puis son neveu Oddon II, opèrent des modifications considérables : l'église est surélevée et voûtée en ogives de style gothique (tandis que le prieuré est complété d'un cloître lui aussi gothique), des boiseries et des vitraux sont installés dans le chœur.
- Enfin, en 1887, l'église devenue paroissiale est modifiée par la destruction de l'ancienne entrée romane et la construction de la façade actuelle.
- Église et crypte sont classées aux Monuments historiques depuis 1900[7].
- L'intérieur de l'édifice recèle quelques trésors :
- Le jubé monumental, sculpté en haut-relief dans du calcaire et coloré, est un chef d'œuvre de l'art bourguignon du XIIIe siècle. D'une hauteur de 80 cm, les personnages représentent les grands moments de la vie du Christ. « Démonté vers 1837 »[8], ses éléments ont été conservés. Les fragments de sculptures ont été répartis en frise sur les pans coupés de l'abside. La balustrade en bois qui le surmontait, plus tardive, a été réutilisée en table de communion. Ces éléments du jubé sont classés au titre d'immeuble depuis 1900[9].
- Un bénitier, également du XIIIe siècle, adopte une forme rectangulaire. Ses quatre faces sont ornées d'anges sculptés en bas-relief.
- Des boiseries anciennes sont fixées sur un mur de la nef : anciennes portes qui fermaient les arcades du jubé ? Ou boiseries du XVe siècle provenant des stalles du chœur et classées au titre d'objet historique[10] ?
- La dalle funéraire d'Oddon II (✞ en 1482), sculptée sur une grande pierre à la fin du XVe siècle, présente un transi du personnage et les armoiries des Luyrieux; elle est classée au titre d'immeuble[11].
- Une verrière située dans la chapelle de la Vierge est une composition en arc brisé réutilisant des éléments des vitraux installés dans le chœur au XVe siècle; À la base de la verrière se remarque « l'écusson armorié de Savoie, timbré d'un heaume à tête de lion ailé »[12]. Cette verrière est également classé au titre d'Immeuble historique[13]. Quant aux vitraux de l'abside, de 6,50 m de haut, ils ont été réalisés par le pentre-verrier lyonnais G. DUFÊTRE en 1891.
Château de Thomas II
- En 1248, Thomas II cherche une résidence d'étape pour y loger, chasser et pêcher. Avec l'accord du prieuré, son frère Amédée IV (1197-1253) lui donne des terres près de l'embouchure de la Leysse. Thomas II construit une simple demeure, y habite et y voit naître son fils Amédée en 1249.
- Amédée va devenir comte à son tour sous le nom d'Amédée V (1249-1323). Il transforme le lieu en château de plaisance en le faisant agrandir : sa forme est alors un quadrilatère de 60 m de côté, avec quatre tours saillantes et une tour-poterne. Décoré par des artistes italiens, le château devient sa résidence principale. Le parc comprend un jardin d'agréments, un potager et un verger ainsi qu'un vivier. Durant tout le XIVe siècle, le château est la résidence favorite des comtes de Savoie, se manifestant par une vie de cour prestigieuse avec fêtes, parties de chasse et tournois.
- Au XVe siècle, Amédée VIII (1383-1451), premier à recevoir le titre de Duc de Savoie et « figure typique du monarque éclairé »[14], ne s'y intéresse plus, préférant s'installer au château de Ripaille au bord du lac Léman. Puis le château est victime d'un incendie en 1456. Enfin, il est définitivement abandonné en 1563.
- Malgré son utilisation comme carrière de pierres, il subsiste des vestiges auxquels archéologues, artistes peintres ou photographes commencent à s'intéresser au XIXe siècle. La commune rachète les ruines en 1973. Et le château est classé aux Monuments historiques en 1983[15].
Repères géographiques
La ville bourgetaine se trouve dans la pointe nord-ouest du département de la Savoie.
Elle se situe à une dizaine de kilomètres au nord ouest de Chambéry.
L'agglomération s'est épanouie au sud du lac du Bourget, dans son anse occidentale, et son extension s'est trouvée limitée par la montagne à l'ouest correspondant à l'anticlinal du Mont du Chat, avec comme point culminant (à 1496 m) le Signe du Mont du Chat.
Le lac du Bourget, lieu empreint d'un certain romantisme, a grandement inspiré le poète Lamartine. Il y a écrit en 1820 un de ses plus fameux poème : Le Lac
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 1 169 | 1 506 | 1 590 | 1 657 | abs. | 1 901 | abs. | 1 920 | abs. | 1 781 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 1 720 | 1 709 | 1 647 | 1 662 | 1 550 | 1 402 | 1 408 | 1 344 | 1 309 | 1 328 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 1 340 | 1 053 | 1 121 | 1 072 | 1 107 | 2 192 | 2 207 | 1 449 | 1 849 | 1 863 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 2 098 | 2 886 | 3 945 | 4 125 | 4 446 | 4 714 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2017.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
- | - | - |
François ÉVERARD | - | Né vers 1781 - décédé après 1801 |
- | - | - |
Louis Marie de BUTTET d'ENTREMONT | 1860 - | Baron - Né en 1808 - Ancien lieutenant de Dragons - Président du Conseil de fabrique - Conseiller d'arrondissement - Décédé en 1869 |
- | - | - |
Joseph Esprit LATHOUD | - | Né vers 1857 - Décédé après 1879 |
- | - | - |
- | - | - |
Jean DUCRET | 1961 - 1971 | - |
François RICHARD | 1971 - 1995 | Né en 1929 - Maire honoraire - Le square du prieuré porte son nom - Décédé en 2011 |
Jean-Pierre VIAL | 1995 - 2001 | Avocat - Conseiller général du canton d'Échelles (1982-2008) - Sénateur[16] |
Chantal GAMBUT | 2001 - 2008 | Agent d'assurances |
Édouard SIMONIAN | 2008 - 2014 | Conseiller régional |
Marie Pierre FRANÇOIS | 2014 - 2020 | Né en 1958 - Administrateur |
Nicolas MERCAT | 2020 - (2026) | - |
- | - | - |
Cf. : Mairesgenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
Antoine Georges BERTHIER | - | Né en 1637 - Notaire ducal au prieuré - décédé en 1700 |
Jean Claude BONJEAN | - | Né en 1642 - Châtelain du prieuré - Notaire ducal - décédé en 1699 |
- | - | |
Maxime RICHARD | - | Fait son testament en 1781 - Décède en 1782 |
- | - |
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
A. MONGELOZ | - | Né vers 1749 - Décédé après 1772 |
- | - |
Monument aux morts

Article détaillé : Consulter la liste des soldats inscrits sur le monument...
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Recensements (1911-1911)
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
Documents numérisés
- Décès & Mariages & Naissances. AD73 3E 879 (1838-1841)
- Décès & Mariages & Naissances. AD73 3E 838 (1826-1827)
- Décès. AD73 3E 1103 (1851-1860)
- Autres. AD73 3E 4109 (1893-1902)
- Décès & Mariages & Naissances. AD73 3E 770 (1816-1825)
- Décès & Mariages & Naissances. AD73 3E 839 (1828-1837)
- Autres. AD73 3E 3209 (1843-1862)
- Naissances. AD73 3E 1099 (1842-1850)
- Décès & Mariages & Naissances. AD73 3E 767 (1816-1825)
- Autres. AD73 3E 3498 (1853-1883)
- Autres. AD73 3E 3210 (1863-1882)
- Naissances. AD73 3E 1100 (1851-1860)
- Décès & Mariages & Naissances. AD73 3E 495 (1812-1813)
- Décès & Mariages & Naissances. AD73 3E 162 (1775-1792)
- Mariages. AD73 3E 1101 (1842-1860)
- Autres. AD73 3E 3193 (1883-1893)
- Décès & Mariages & Naissances. AD73 3E 163 (1807-1814)
- Décès & Mariages & Naissances. AD73 3E 2850 (1861-1867)
- Décès & Mariages & Naissances. AD73 3E 764 (1816-1825)
- Décès. AD73 3E 1102 (1842-1850)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 10h00 - 12h00 | 10h00 - 12h00 | 10h00 - 12h00 | 10h00 - 12h00 | 8h30 - 12h00 | 9h00 - 12h00 | - |
Après-midi | 13h30 - 17h30 | 13h30 - 17h30 | 13h30 - 17h30 | 13h30 - 17h30 | 13h30 - 17h30 | - | - |
Mairie |
Adresse : 7 rue des Écoles - 73370 LE BOURGET DU LAC
Tél : 04 79 26 12 12 - Fax : 04 79 26 12 13 Courriel : Contact Site internet : Site officiel GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : () |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
- Guide Vert, Alpes du nord, Nanterre, Michelin Travel Partner, 2020, ISBN 978-2-06-725088-8
- Guide Savoie Mont-Blanc, Paris, Lonely Planet, 2019, ISBN 978-2-81617-727-5
- Dépliants et affiches
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ Ou Thomas II de Savoie. Fils de Thomas I et de Marguerite de Genève. Né en 1199, décédé en 1259. D'abord chanoine de Lausanne, puis de Lyon. Seigneur de Piémont de 1235 à sa mort. Comte de Flandre et de Hainaut de 1237 à 1244.
- ↑ Trois sortes de papier y sont produits, dont un papier pur chiffon filigrané, servant aux actes officiels de la maison de Savoie.)
- ↑ Guide Vert, Alpes du nord, Nanterre, Michelin Travel Partner, 2020, ISBN 978-2-06-725088-8
- ↑ La règle bénédictine impose charité, humilité, pauvreté et partage, obéissance et respect
- ↑ Base Mérimée, prieuré
- ↑ Église Saint-Laurent, site officiel de la commune
- ↑ Base Mérimée, église Saint-Laurent
- ↑ Jubé de l'église Saint-Laurent, Petit patrimoine
- ↑ Base Palissy, jubé
- ↑ Base Palissy, boiseries
- ↑ Base Palissy, dalle funéraire
- ↑ L'église Saint-Laurent, connaissance du canton
- ↑ Base Palissy, verrière
- ↑ Guide Savoie Mont-Blanc, Paris, Lonely Planet, 2019, ISBN 978-2-81617-727-5
- ↑ Base Mérimée, château
- ↑ Sénat
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