72183 - Marçon

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Marçon
Informations
Pays    France
Département    Sarthe
Métropole -
Canton   72-03   Montval-sur-Loir

Anciens cantons
  72-03   Château-du-Loir (Années 2015-2021)
  72-06   La Chartre-sur-le-Loir

Code INSEE 72183
Code postal 72340
Population 1 076 habitants (2020)
Nom des habitants Marçonnais, Marçonnaises
Superficie 3 005 hectares
Densité 35.81 hab./km²
Altitude Mini : 47 m
Point culminant 133 m
Coordonnées
géographiques
47.7103° / 0.5131° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier


Histoire de la commune

Chronologie historique synthétique

  • Ve siècle : établissement de l'église de Marçon par Saint-Liboire.[1]
  • 1070 : acte de donation, de M.Belin, de l'église de Saint-Guingalois de Marmoutier.[2]
  • 1072 : Hardoin, seigneur de Marson (Marçon 72) fut témoin devant lequel Payens de Mondoubleau s'engagea à ne plus inquiéter l'Abbaye de Saint-Vincent au sujet de Tuffé. [3]
  • XIIe siècle : établissement de l'Église Notre-Dame de Marçon.[4]
  • 1882 : construction de la ligne de tramway Le Mans - La Chartre-sur-Le-Loir.
  • 1900 : construction du pont du Port-Gautier.
  • Après 1904 : l'électrification de Marçon pouvait commencer.
Affiche de l'inauguration
  • 1905 : ouverture d'une école privée, Route de Beaumont-sur-Dême.
  • 25 novembre 1908 : annexion d'une partie de Marçon à La Chartre-sur-le-Loir.[5] L'usine de filature de coton faisait partie de l'annexion.
  • 1910 : construction de l'école publique
  • 1913 : pourrait-être les débuts de la Laiterie industrielle de Marçon.
  • Le 22 août 1920[6] : demande d'érection d'un monument aux morts ; celui-ci fut inauguré le 21 mai 1922, les tilleuls furent plantés le 17 février 1924.
  • 1930 : installation du téléphone manuel avec batteries locales, puis automatiques en 1975.
  • 1935 : l'école devient mixte.
  • 1936 : ouverture de la cantine scolaire.
  • 1945 : gestion de l'électricité par EDF.
  • 1949 : début de l'installation de l'eau collective.


Période antique

Les peuples de notre région

Les Peuples Aulerces de la Gaule antique étaient divisés en quatre Nations différentes : Les Aulerces Cénomans ; Les Aulerces Eburovices ; Les Aulerces Diablinthes ; Les Aulerces Brannovives. Seuls les Cénomans et les Diablinthes habitaient l'ancienne province du Maine et le Diocèse du Mans.

Les contrées des Aulerces formaient, dans les temps Antiques, une Confédération composée de plusieurs cités, gouvernées par des lois particulières.

  • Le Maine a reçu son nom de l'une des peuplades celtiques, qui avant l'ère chrétienne, habitèrent son territoire. Ces peuplades de la Nation des Aulerces se divisaient en trois branches principales :
- Les Aulerces Arviens, ayant pour capitale une ville appelée Vagoritum, occupaient surtout le territoire de Brulon, Sablé, Laval.
- Les Aulerces Diablinthes, dont la ville principale était Noiodurum, habitaient le pays qui couvre Évron, Jarvon, Mayenne, Passais et Ernée.
- Les Aulerces Cénomans, ayant pour chef-lieu Saidinum, possédaient le Haut-Maine.
Des trois grandes villes fondées par tous ces Aulerces, il n'en reste qu'une. Celle des Diablinthes, Noiodunum, subsista jusqu'à l'invasion des Normands, qui la saccagèrent et en massacrèrent les habitants. Quant à la ville des Arviens, Vagoritum, on en a retrouvé l'emplacement sur les bords de l'Erve, près de Sablé, mais on ignore quand et comment elle a cessé d'exister. La ville des Cénomans, aussi ancienne que les deux précédentes, est la seule qui reste encore debout, Saindivinum ou Cenoma norum civitus Page 145 ; elle a donné son nom à la province. Nous pourrions dire que le peuple des Cénomans couvrait de son influence la valeur du département de La Sarthe.
  • En l'an 50 avant J.C, l'Armorique dont faisait partie le territoire du Maine, se soumet aux armées romaines conduites par Crassus, lieutenant de César. Les romains y établissent leur gouvernement avec ses formes ordinaires ; chacune des villes principales est un Civitus ou in situ, sur place[7] qui possède son Sénat, sa Curie, sa Milice et son comte ou Comes[8]. Telles sont Vagiritum, Noiodurum et Suidinum. Situé sur la rive droite de La Loire, incorporé aux contrées généralement appelées dans l'Histoire les pays entre Loire et Seine, le territoire des Aulerces subit dans tous les temps, le sort des provinces armoricaines (côtes maritimes de l'Ouest, Bretagne et Normandie). Et il en ressent toujours le contre-coup.
  • L'une de ces cités, celles des Eburovices, séparée des autres par des Sai[9], dut avoir moins de relations avec les Aulerces méridionaux, qui continuèrent entre eux leurs rapports de bon voisinage ; et quant les barbares ruinèrent les villes des Arviens et des Diablinthes, ces deux peuples encore plus malheureux que les Cénomans, se placèrent sous la protection des premiers évêques.
C'est probablement dans ces conditions que naquit MARÇON avec le début de construction de son église, après 486, lors de la bataille de Soissons où les Francs soumirent une grande partie de La Gaule.

Monuments antiques

  • Alexis Hubert JAILLOT (1632-1712), cartographe et imprimeur français, indique sur sa carte de la province du Maine, la position de deux dolmens au sud-ouest de la commune, dans la lande des Moirons. D'après lui et sur la foi des infatigables compilateurs historiens et statisticiens de cabinet (en 1836) « j'ai répété cette assertion à l'article de Dissay-sous-Courcillon, avec promesses de décrire ici ces monuments introuvables que j'ai vainement cherchés, à deux reprises, pendant deux jours entiers, dans ce curieux et redoutable labyrinthe des Moirons, sous la conduite de guides du pays, et que plusieurs médecins des environs, qui ont parcouru cette contrée en tout sens pendant une longue suite d'années, n'ont pas rencontrés que moi » (J.R PESCH)[10].
  • Dans une petite île du Loir, entre Marçon et Sainte-Cécile (Flée 72), et qui dépendrait de Marçon, existait jadis une forteresse nommée Château de Gâne, nom déjà donné à d'autres, autrefois, le long du Loir, et qui se retrouve ailleurs en France. Que signifie ce nom de Gâne, donné ainsi à un grand nombre de forteresses ? Serait-il caractéristique de leur forme, de leur situation ou de leur destination ? Ou bien est-ce, selon l'opinion la plus générale, celle d'un ancien guerrier, normand, saxon ou danois, qui aurait alors porté ses armes sur cette grande partie de la France ? C'est une question qui reste peu éclaircie jusqu'ici...

Ηistoire féodale

Thuré, un des fiefs de Marçon

La contrée de Marçon est étroitement liée à la dynastie des Capétiens, peut-être est-ce là qu'est mort Hugues Capet...
Marçon faisait partie d'une baronnie érigée en duché-pairie du temps de mademoiselle de La Vallière, maîtresse de Louis XIV...
C'est aussi un siège de justice seigneuriale... de nombreux fiefs...

Pour plus de détails voir la page suivante


Le XIXe siècle et ses nouveautés

Lignes du chemin de fer
  • Le 19 juillet 1858 marque la fin du désenclavement des habitants de la région avec l'arrivée du train à Château-du-Loir, puis les premières automobiles.
  • Autre nouveauté : le tramway[11], ligne Le Mans - La Chartre :
Une concession fut accordée par le département de la Sarthe pour la Compagnie des Tramways de la Sarthe. Un décret du 6 mars 1880 confiait à Mr FALIÉS la concession de deux lignes Ballons - Sainte-Jammes, et Le Mans - Le Grand-Lucé ; cette dernière fut prolongée en 1882, jusqu'à La Chartre-sur-le-Loir. Un courrier administratif révèle en 1919 que cette ligne dite Le Mans-La Chartre, aurait pu se prolonger jusqu'à Château-du-Loir, via Marçon, si le conseil municipal de Beaumont-La Chartre n'avait proposé un autre projet de prolongation (vers Tours, via Beaumont-sur-Dême). La Ligne en question ne fut jamais prolongée.
La séance du conseil municipal du 26 mai 1901 fait état d'une demande à la Compagnie « d'aménagements d'horaires et du respect de ceux-ci »[12]
Mais ce projet, discuté pendant une vingtaine d'années, est définitivement abandonné après une délibération du conseil général du 3 octobre 1912, suite à un rapport du conseiller général Joseph Cailleux (Ministre des finances à diverses reprises).


Le XXe siècle et les deux guerres

  • Au début du siècle, dans une commune sans eau courante ni électricité, la vie n'est pas facile. Et en raison d'une situation financière précaire, le village connait pénuries et misère. Cependant il se développe une vie communautaire et civique, où l'école tient une part importante.
  • Lors de la guerre 14-18, le choc est terrible car 55 jeunes hommes sont tués et la population a du mal à s'en remettre... mais entre les deux guerres, petit à petit, l'activité reprendra.
  • La guerre de 39-45. Durant l'occupation, la solidarité s'organise autour d'un maire dévoué. Le nombre des tués se limite à sept. Enfin, la ville est libérée le 11 août 1944.
Pour plus de détails sur la vie civile et la Libération, voir la page suivante


  • 15/02/2006 : Marçon passe de l'arrondissement du Mans (723) à l'arrondissement de La Flèche (721)[13].

Toponymie

  • En 1836, J.R PESCH, représentant de la préfecture de La Sarthe, expliquait comment le nom de Marçon est apparu : sans doute une compression de Marso -(onis), Marconio, = "de Mars", et de Son, = "forteresse". Aujourd'hui, on s'accorde à écrire MARÇON ou MARSON, comme sur les actes paroissiaux de la commune, et Marçon serait le résultat de MARC (de raisin) et ÇON ou SON (de blé).
Selon Henri GOUSSON et son Histoire Topographique, Statistique et Médicale de la Commune [14],l'étymologie vient des mots Marc et Son, qui indiquent la nature des produits principaux du sol. Si elle n'est pas exacte, cette étymologie flatte du moins l'amour-propre des Marçonnais. Aussi en 1790, le cachet que réalise l'administration municipale, porte l'empreinte d'une grappe de raisin et d'un épi de froment.
  • Mais c'était sans compter sur l'Abbé Paul Chaudron, qui se demandait avec l'abbé Voisin, s'il ne fallait pas admettre que son nom lui venait des moines de Saint-Mars-d'Outillé (?), descendus planter de la vigne non loin du confluent de La Dême et du Loir, à Saint-Lézin[15].

Héraldique

Écusson de Marçon
Blason publié en 1996

« D'argent à trois épis de blé soudés d'or sur une seule tige feuillée du même posée en bande, à un sarment de vigne de sinople feuillé d'une pièce du même et fruité d'une grappe de pourpre posé en barre, les parties basses passées en sautoir et liées de gueules, à la filière aussi de sinople ».

La reproduction du blason de droite a été diffusée par Les Aînés Ruraux de Beaumont-sur-Dême, en 1996, alors que le Président Cantonal en était M. Gerbault.

Histoire administrative

  • Département - 1801-2024 : Sarthe
  • Arrondissement - 1801-1926 : Saint-Calais --> 1926-2006 : Le Mans (Mans) --> 2006-2024 : La Flèche
  • Canton - 1801-1891 : La Chartre --> 1891-2015 : La Chartre-sur-le-Loir --> 2015-2024 : Montval-sur-Loir
  • Commune - 1801-2024 : Marçon

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine bâti

Le patrimoine industriel

La filature

  • En 1855 est créée à Marçon la filature Chesneau-Marquet qui fonctionnera jusqu'au début du siècle. Cette usine dite de Crouzilles, constituée d'un barrage doté d'une roue à aube et d'une turbine, met en mouvement 2600 broches et produit 10 tonnes de coton par an. En conséquence, s'installe une activité de confection de toile (Façon de Château-du-Loir 72).
  • En 1935 elle est reprise par Louis Rustin, qui décentralise sa fabrique de caoutchouc. L'usine est toujours en activité en 2016.

Le Moulin des Nérons

Localisation du moulin des Nérons
  • Cet ancien moulin pour céréales fut transformé en centrale de distribution d'électricité par les deux frères MM. Ménard en y incluant une turbine hydroélectrique, chargeant d'énormes batteries[16] qui alimentaient en courant le Bourg de Marçon, ainsi que les annexes La Lucerie et Le Carroi. L'électrification de ces trois parties de Marçon était simplifiée par la proximités des lieux.
  • En séance du Conseil municipal du 2 février 1913, il est donné lecture de deux demandes de concession, l'une de Mr Daugneux (de Tours), et une seconde de MM. Ledeau et Boisbouvier.
- séance du 4 mars 1919 : Mr Boisbouvier est associé à un nouveau partenaire Mr Gallet. Et se présente Mr Faivre, demandant une concession et une subvention en vue de son installation --> subvention votée et attribuée, pour un montant de 500 francs, pour 1500 francs engagés par M. Faivre.
- 1er juin 1919 : MMrs. Ledeau et Boisbouvier renouvellent leur demande de concession.
- le 16 mars 1921 : la concession de Mr Faivre est résiliée.
- le 22 août 1922 : une concession est accordée à la Sociéte de distribution d'énergie de l'Ouest, pour 40 ans.
- séance du 16 octobre 1927 : modification de la concession donnée à la Société ci-dessus, en date du 2 février 1927.
- 3 novembre 1931 : en séance, le CM examine une demande de la même société, déposée le 15 mars 1929 afin de réunir les concessions de distribution d'énergie sous un régime administratif uniforme --> Un avis favorable est donné.
- séance du 17 février 1932 : le CM donne son accord à La Société d'énergie électrique de Maine-Anjou pour une alimentation de la commune, sous une tension de 30000 volts, sous condition d'accord avec le concessionnaire actuel, auquel la commune est liée depuis août 1922.
  • Les travaux d'électrification de Marçon seront terminés en 1960.

Laiterie coopérative de Marçon

Situation du moulin de Courtiron
  • La laiterie coopérative de Marçon, aussi appelé Moulin de Courtiron (du nom de lieu-dit = moulin à céréales) fut créée vers 1918, voire avant la première guerre mondiale. Car les anciens nés dans les années 1930 se souviennent très bien de leurs ancêtres parlant du ramassage du lait avec leurs chevaux, organisé semble t-il par M. BOY Joseph.
Icchok Furmanski
  • La laiterie coopérative fut dirigée en 1939 par Icchok (Jacques) FURMANSKI, né à Varsovie le 10 avril 1903, habitant à Paris depuis 1926, ingénieur agricole. Il a quitté la capitale pour s'installer ici le 22 novembre 1939. Il devient directeur deux jours plus tard. (Son certificat d'embauche date du 27 janvier 1940 et est signé de Henri FOUQUERAY). Icchok Furmanski fut déporté à AUSCHWITZ. (Départ de Pithiviers le 17 juillet 1942 par le convoi n° 6). Mais il y survécut[17].


  • Un registre sauvegardé par l'un des descendants des "ramasseurs de lait" fait apparaitre une liste impressionnante de producteurs laitiers. La collecte s'effectuait au-delà de Vaas, Saint-Christophe-sur-le-Nais, Neuvy-le-Roi, Beaumont-la-Ronce, Villedieu-le-Château, Le Grand-Lucé, Luceau, etc... Cette laiterie fonctionnera pendant l'occupation allemande, puis fut reprise par un investissement privé, et dirigée par Mr VINET qui fit faillite vers 1955. Les bâtiments furent alors achetés par une entreprise de tôle ondulée en plastique, qui fit également faillite avant 1969. ce sont deux frères, MM. Boulay, ébéniste et menuisier, qui occupèrent les lieux de 1969 à 1999. Puis vint l'acquéreur actuel : la société MICROTEX.


Remarque : André Planche était marié à Melle BOY, fille ou petite-fille de Joseph BOY, un des responsable de la laiterie[18]. Vers 1955, celui-ci reprit une partie de la production, à son compte, dans d'autres locaux.

Le patrimoine religieux

Église Notre-Dame

L'église
  • Une église aurait été fondée vers le milieu du IVe siècle par saint Liboire, évêque du Mans.
La chapelle jadis dédiée à saint Mamers est la partie la plus ancienne.
Pillée en 1593, l'église fut le théâtre d'une vive querelle entre deux familles de la noblesse.
  • Le classement de l'église fut demandé le 7 novembre 1920 et obtenu sous forme d'inscription à l'inventaire supplémentaire le 6 janvier 1927. On note que le monument est entièrement terminé en 1500, et que la tour date de XVe siècle, le chœur du XIVe, la chapelle Saint-Mamers du XIIe.
Voir la suite sur la page dédiée à l'église Notre-Dame

Le prieuré de Saint-Lézin

  • Il fut construit par les moines bénédictins, en hommage à Lézin, évêque d'Angers.
Il est rattaché à l'abbaye Saint-Julien de Tours.
  • En 1745, une montrée a été entreprise au prieuré.
Pour plus de détails, voir la page suivante

Autre patrimoine

Le monument aux morts

Dans sa séance du 22 août 1920, le Conseil municipal demande l'érection d'un monument aux morts pour la France.

Monument aux morts
  • Ce monument est l'œuvre de M. Georges Delpérier, médaillé des artistes français, demeurant à Tours. elle est exécutée en pierre de Lavoux[5], (marché de gré à gré le 10 juillet 1921). Fouilles et socle, monument et sculpture, pierres de la la première assise, maçonnerie intérieure, imprévus 10% : la dépense s'élève à 24750 Francs. Pour l'emplacement le CM choisit la place publique en un point visible de tout passant débouchant de l'une des routes desservant la place. En mai 1922 on entoure le monument d'une bordure en granit, une grille agrémentée de six obus (coût de 2100 Francs).
  • L'inauguration a lieu le dimanche 21 mai 1922 sous la présidence du Général Vuillemot : service religieux, visite au cimetière, banquet. Le 17 février 1924 la municipalité décide la plantation de quelques tilleuls, pour apporter à l'avenir un peu d'ombre, et rehausser l'effet du monument aux morts par un fond de verdure (qui en outre rendrait moins crues les lignes de la vaste église et du monument).
  • Trois plaques mentionnent le nom des morts au champ d'honneur. 56 morts pour 1914-1918 ; 7 morts pour 1939-1945. Une plaque en l'honneur de l'appel du 18 juin 1940 par le Général de Gaulle est apposée en novembre 1995.

(Source : Christiane ROCHETEAU, 1998).

La cantine scolaire de Marçon

MARCA,[19] Un plan Le Corbusier pour les enfants[20][21]

Le bâtiment
L'intérieur

« Pendant quatre ans, en période scolaire, le gamin que j'étais mangeait tous les jours dans une cantine, sans savoir qu'elle était signée Le Corbusier ».

  • La cantine se situe dans le lotissement derrière l'école primaire. C'est le seul édifice sarthoise de cet architecte urbaniste. C'est dans les années 1950 que l'artiste, créateur de la Cité Joyeuse à Marseille, est contacté pour le futur projet de la cantine. Le maire de Marçon, Armand de Malherbe (qui vient de passer le relais C. Cochonneau[22]), est connu pour défendre des valeurs traditionnelles. Ce qui ne l'empêche pas d'être ouvert au modernisme.

« À l'époque, j'étais ami avec Claudius Petit, ministre de la Construction qui a fait beaucoup travailler Le Corbusier et qui "évangélisait" pour l'architecture nouvelle. J'ai aussi fait la connaissance d'André Wogensky, le proche collaborateur de l'artiste. Je lui ai demandé si le maître accepterait de dessiner les plans d'un bâtiment pour une petite commune ».

  • Le Corbusier baptise l'étude MARCA[23]. Avec la participation d'André Wogensky, les plans sont dessinés en 1957. Les deux architectes se partagent aussi la création du mobilier : au maître, les porte-manteaux et la cuisine ; à son collaborateur, les tables. Le réfectoire, ouvert aux écoliers dès 1960 est inauguré par Claudius Petit en février 1962[24].
  • En 1926 Le Corbusier avait publié un ouvrage intitulé "Les 5 points d'une architecture nouvelle", dont il appliquait la syntaxe notamment sur La villa Savoye[25] à Poissy[26]. Malgré l'évolution de ses idées et de sa pratique, il semble avoir appliqué ces "5 points" pour le projet "MARCA" : 1) les pilotis, élevant la masse au-dessus du sol, 2) le plan libre, obtenu grâce à la séparation entre colonnes porteuses et murs, 3) la façade libre, corollaire du plan libre sur le plan vertical, 4) la fenêtre en longueur, et 5) le toit terrasse restituant la surface du terrain recouvert par la maison.
  • Actuellement la cantine de Marçon n'abrite plus les enfants. Le bâtiment est devenu un lieu d'exposition.

(Source : Patrice Guérin[27]).

Habitations remarquables

En général, Henri Gousson estimait que les habitations du bourg (faites en tuffeau extrait des carrières de Marçon et de Poncé-sur-Loir) avaient une certaine apparence. Celles qui bordent la place, autrefois sans étage, ont subi une heureuse transformation. Voici les plus remarquables :
1) Le château de Poillé : propriété de la famille de Malherbe depuis 1444, cette demeure est située à l'Est, presque dans le bourg, auquel elle est liée par son avenue qui aboutit à la rue principale.
2) Thuré : sur le coteau qui domine la vallée de la Demée, sur sa rive droite, et à un kilomètre du bourg, la bâtisse appartenait à Melle Pitard. Plus belle par sa situation que par son intérieur, la maison a été transformée en ferme.
3) Loiray : construite à deux kilomètres du village, à mi-côte, cette maison moderne offre de nombreux agréments (bois percés, jardins, prés). En 1850, elle était la propriété de M. Rottier-Pitard.
4) Les Roches : bâtie au sommet du coteau, à l'endroit de l'ancien fief, cette demeure plus âgée appartenait en 1850 à M. Louis de Courcival, du chef de son épouse Melle de Montulé.
5) La Marcellière : ce vieux château, sur la même ligne, à mi-côte et à quatre kilomètres du bourg parait dater du XVIe siècle[28]. Il fut bâti,[29] au début du règne d'Henri IV, par le chevalier de Berziau, seigneur qui obtint la faveur de prendre dans la forêt de Bersay (Bercé) tout le bois nécessaire (avec quatre sols de haute paye pour les charrois)[30]. Il devint ensuite la demeure du fermier. Le château, avec croisées à croix et à barres horizontales, est flanqué à droite d'une tour carrée. Mais, tout comme son mur d'enceinte, il commence à tomber en ruines. Une plaque en marbre, enlevée ou détruite de puis peu[31] portait l'inscription : « J'ai fait bâtir ce château pour m'y reposer de mes longs travaux ».
6) Petit Moulin : à un kilomètre de La Chartres-sur-le-Loir, et à cinq de Marçon, on remarque une habitation bâtie sur la rive gauche du Loir. C'était la propriété de M.Chesneau-Diot, qui y avait établi sa filature de coton où il employait cinquante à soixante ouvriers (hommes, femmes et enfants). (Ce lieu est devenu la propriété de la famille Rustin[6]).
7) Bois-Huneau Presque en vis à vis, mais un peu plus près de La Chartre, se trouve cette habitation de style italien, qui était la propriété de M. Chevalier, Juge de Paix du Canton.

Repères géographiques

Description

Notice sur Marçon
Hôtel du Bœuf Couronné
Avenue de platanes vers le château de Poillé
  • Marçon est une commune de la Sarthe, située au sud-est du Mans.
  • Elle est bordée au Nord par la rivière du Loir [32] qui la sépare de Chahaignes et de Lhomme ; au Nord-Est, par La Chartre-sur-le-Loir ; à l'Est, par Beaumont-la-Chartre[33] ; au Sud, par Dissay-sous-Courcillon ; à l'Ouest, par Vouvray-sur-le-Loir et au Nord-Ouest, par Sainte-Cécile réunit à Flée.
  • Le ban communal a une forme de triangle, dont les côtés sont au Nord-Nord-Ouest, à l'Est-Sud-Est et au Sud-Sud-Ouest ; il s'avance tout près de la ville de La Chartre-sur-le-Loir, mais non jusque dans la ville[34]. Son étendue d'angle à angle, est d'environ 8 kilomètres. Le bourg situé vers l'extrémité Nord-Ouest du territoire, presque au confluent de la petite Dème ou Dommée dans Le Loir, sur la rive gauche de celui-ci, est traversé par la route départementale de Saint-Calais à La Flèche. Il se compose d'une belle place sur laquelle se font remarquer des auberges et des cafés, et de plusieurs rues venant y aboutir du Sud, de l'Est et de l'Ouest. [35]
  • En 1909, Paul CHAUDRON, auteur d'une notice sur Marçon [36], écrivait :

« Face à l'église, la place est traversée par la rue principale du bourg qui est la route de La Chartre-sur-le-Loir à Dissay-sous-Courcillon et à Nogent-sur-Loir. À l'angle occidental cette route de La Chartre est coupée perpendiculairement par une seconde, la route de Beaumont-La Chartre à Flée, Thoiré et Jupilles passant par le bourg, la place et le hameau du Port-Gautier. Sur la place où se croisent ces deux routes on peut apercevoir une vieille demeure. Cette antique maison était occupée jadis par le lieutenant civil et criminel de Marçon, M. DUNOYER. À l'angle oriental existe toujours l'antique Hôtel du Bœuf Couronné. Au Nord de la place, entre l'église et le presbytère, s'ouvre une ruelle appelée rue de l'Aumônerie, qui rejoint la route de La Chartre à la sortie du village. »

  • Rue de la Chartre, à côté de l'hôtel, se trouvait autrefois la maison de charité. (Pour plus de détails, se référer à la page )
  • Sur cette même route de La Chartre, côté opposé, aboutit une large avenue bordée de platanes[37] qui donne accès au château de Poillé, renfermé dans un petit parc à l'abri du coteau.


Routes et chemins La commune est traversée du Nord-Nord-Est à l'Ouest par la route départementale numéro 4, de La Chartre-sur-le-Loir à Château-du-Loir, laquelle suit une ligne presque parallèle au cours de la rivière, à peu de distance de celle-ci. Les chemins, quant à eux, sont passablement entretenus.

Hydrologie

La commune est arrosée au Nord et au Nord-Ouest, par la rivière du Loir, qui délimite ses côtés, sauf une portion qui s'étend au-delà de ce dernier, et par les petites rivières de la Dême et la Demée, qui la traverse de l'Est-Sud-Est au Nord-Est, et après avoir bifurqué un peu au-dessous du Bourg, va confluer dans la Dême.
Les moulins de Loyré (Loiray), de Véron (Néron), de Courtiron et de la Dême, tous à blé, étaient établis sur cette rivière.
- La Dême[38], est un affluent gauche du Loir : avant le confluent elle se divise en de nombreuses branches en forme de delta. En Anjou et à Loches, la Dême était attestée. (oil = la rivière ; demiée = émiettée ; latinisation : Demicatam,demicatae).
- La Demée[39], affluent droit de la Dême à Chemillé-sur-Dême.

Géologie

Cave marnière
Carrière à Tuffeau
Montbarry et La Grue
  • Terrain ondulé, secondaire, offrant la marne et le tuffeau, surmonté par d'abondantes roches en blocs de poudingues siliceux [40] (dans les Moirons particulièrement), qui forment un plateau élevé. On y rencontre les mêmes fossiles que ceux indiqués sur la commune de Dissay-sous-Courcillon.
  • Le sol de la commune, médiocrement boisé dans la vallée, est dans cette région, argilo-siliceux, et en raison des inondations fertilisant les terres, les cultivateurs n'y transportent pas d'engrais [41]. « Le Loir est le Nil de la vallée »[42], et dans une grande partie de cette vallée les propriétés se vendent à prix fort. Sur les plateaux et dans presque toute la région Nord-Est et Sud-Est de la commune, on trouve une grande étendue de terrains plus argileux que siliceux : on les désigne sous le nom de bournais[43] et elles sont ensemencées en céréales.
  • À l'appui des coteaux, la marne est abondante mais, vue par les cultivateurs comme participant de la nature du tuffeau, n'a pas une vertu bien fertilisante. Elle s'enrichit cependant dans les étables, sous les bestiaux, en étant saturée de leurs urines. Il n'en est pas de même de la marne provenant des marnières creusées dans la profondeur du sol : celle-ci est fort estimée, mais on ne l'emploie pas, en raison du travail nécessité son extraction. Car la petite culture, [44] est presque partout manuelle, et ce n'est pas trop du travail quotidien de chaque petit propriétaire pour faire vivre et entretenir la famille ; et les charrois [45]impossibles pour certains et coûteux, les en dissuadent. Si quelques propriétaires riches faisaient des sacrifices pour l'extraction et le transport de cette marne, l'exemple pourrait devenir contagieux, car la nature argileuse et argilo-siliceuse des terres comporte l'adjonction d'une substance calcaire.
  • On trouve en assez grande quantité à l'Est et au Sud-Est de la commune, d'énormes blocs schisteux que les géologues appellent poudingues et que nos habitants nomment perrons.

Les historiens ayant prétendu que la commune possède des pierres druidiques ont fait erreur. On trouve ces monuments à Dissay-sous-Courcillon, mais non à Marçon.

Cadastre à la fin du XIXe siècle

  • En 1836, sous la houlette de M. PESCHE, la commune était cadastrée : de canton, à 5 kilomètres 5 hectomètres Ouest-Sud-Ouest de La CHARTRE-sur-le-Loir ; de l'arrondissement, à 29 kilomètres Sud-Sud-Ouest de Saint-Calais ; à 41 kilomètres Sud-Sud-Est du Mans ; à 7 kilomètres à l'Est-Nord-Est de Château-du-Loir. Anciennement Marçon dépendait du doyenné et de l'archidiaconé de Château-du-Loir, du diocèse du Mans et de l'élection de La Flèche.
En 1836 toujours, la superficie de 3 246 hectares, 90 ares, 2 centiares, se subdivisait ainsi :
Terres labourables : 1 962 hectares, 32 ares, 52 centiares, divisés en 5 classes, évaluées à 4, 8, 11, 26 et 34 francs l'hectare.
Jardin : 28, 19, 54 ; 3 classes, à 34, 40 et 50 francs.
Avenue : 0, 33, 60, à 34 francs [46].
Vignes : 418, 07, 59, 4 classes : 5, 10, 20, 40, 60 francs.
Prés : 331, 14, 82, 4 classes : 22, 45, 68, 90 francs.
Pâtures : 153, 79, 45, 3 classes à 7, 14, 28 francs.
Bois de taillis : 186, 01, 96, 4 classes à 6, 10, 15, 24 francs.
Bois de futaies : 1, 52, 20, à 4 francs.
Landes : 13, 73, 27, à 4 francs.
Mares : 0, 54, 30, à 7 francs.
Sol des propriétés bâties : 21, 06, 07 à 34 francs.
  • En 1850, la superficie de la commune est, d'après le cadastre, de 3244 hectares 50 ares 12 centiares ; son étendue imposable est de 3116 hectares 50 ares 12 centiares. La superficie imposable du département de La Sarthe étant de 620,592 hectares [47], elle en représente la cent quatre-vingt-dix-huitième partie.
  • En 1846, la population de la commune était de : 1875 habitants, dont 906 hommes et 969 femmes. La superficie imposable de la commune était de 3116 hectares 95 ares 12 centiares et celle non-imposables était de 129 hectares 07 ares 78 centiares.
  • En 1848, 1849 et 1850, l'impôt des contributions foncières (personnel, mobilier et portes et fenêtres) de la commune était en moyenne de 16,500 francs en principal, et n'avait varié que de 26 à 30,000 francs en principal et centimes additionnels[48]. Celui de l'arrondissement, pour ces trois années était en moyenne de 413,000 francs en principal, et celui du département de 2,860 francs ; Marçon a payé, par rapport à l'arrondissement, environ la cent quatre-vingt-troisième partie de l'impôt.

Les lieux-dits et hameaux

L'Aître Boutin, l'Être Cayer, L'Aître des Cours, L'Aître des Maîtres, L'Aître Oiseau, L'Aître Pasquier, L'Aître Rateau, L'Aître Touzé, L'Auberderie, L'Aubert, L'Audianière, La Basse Pointe, La Béasnerie, Bel-Air, La Bénatière, La Bersaudière, La Bertinière, La Beuchetière, Les Blinières, La Bobanière, Les Bodines, Le Bois Blandin, Le Bois Marron, La Borde Gaudin, La Borde Gontier, Les Borderies, La Bosserie, La Boulaie, La Boulairie, Les Bournais, La Brégeoire, Le Brizeau, Le Bruer, Les Carries, Le Carroir, La Cendrinerie, La Champagne, La Chênetterie, La Chevesserie, Les Chôpinières, La Closerie, La Colinette, Les Communaux, La Colinière, La Courteauderie, Courtiron, La Croix Nail, La Croix Caseau, Croix Rouge, Crouzille, Les Daviaux, La Demée, Les Entre-Clos, L'Estière, Les Fiefs Mahets, La Filoterie, La Fontaine Putet, Les Forges, La Fosse Gaude, La Fromangerie, Gâtineau, La Gaucherie, Les Gilettes, La Gouache, Le Grand Brueil, Le Grand Clos, La Grande Borde, La Guénairie, La Guinsotière, La Hamelière, Les Hautes Blinières, La Hôlière, L'Hôpitau, La Jonchère, Le Loiray (Manoir), Le Loiray (moulin), Le petit Loiray, Les Vallées de Loiray, La Lucerie, La Mainterie, La Marcelière, La Martinière, La Morandière, Les Nérons, Les Nœuds, L'Olibert, L'Orliarlière, L'Oseraie, La Parrerie, La Patisserie, La Perdrillère, La Perraudière, La Perrine, Le Petit Bournais, La Petite Touche, Poillé (Château), La Pointe (ou haute pointe), La Poissonnerie, La Potence, Les Prés Serraux, Les Quatre Vaux, La Robinière, La Roche, Les Roches, La Rue Galène, Les Ruelles, Ruisseaux (ou vallées de Ruisseau), Saint-Lézin, Sans Laize, La Saulaie, Le Souchet (hameau), Thuré, La Touche, La Tremblais, La Tripotière, La Trochardière, Les Varennes, Le Vau, La Vallée du Vau, Vauveille, Le Vau Godin, Le Vau Jouin, Le Vieux Four, Le Vieux moulin du Loir, Le Volet.

Activité économique

L'agriculture

Chevaux de labour
  • Le sol de la région permet la culture de céréales, légumes et vignes. En 1846, avec une surface de 414 hectares, le méteil (mélange de blé et de seigle) était la culture dominante.
  • Le gibier est abondant car il peut s'abriter des chasseurs dans le vignoble.
  • Les prairies naturelles n'empêchent pas de cultiver trèfle, sainfoin, etc... et les plantes médicinales sont nombreuses...
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La pêche

L'eau est bien présente à Marçon avec la Dême et le lac des Varennes, ancienne carrière importante de la vallée (50 ha). Les lieux sont poissonneux. La gazette locale y a consacré un article, à partir du cahier de vie d'Abel Gentil[49].

« Les Marçonnais en cours d'année 1966 sont venus au nombre de quatre me chercher pour fonder une association [...] Je fus surpris car dans la partie demandée, je n'y connaissais rien. C'était pour créer l'association des riverains de la Dême. [...] J'ai accepté sous réserve, car ce n'était pas un petit boulot. Si le lit de la rivière appartient à l'État, les rives appartiennent aux propriétaires riverains. [...] Il y avait une bonne douzaine de riverains propriétaires. L'association privée s'est peu à peu mise en place. [...] Il fallait donc se débrouiller seuls mais la Fédération avait un œil sur nous, car le lit de la rivière était sous leur surveillance comme il l'est encore aujourd'hui[50]. [...] La pêche fut interdite pendant un an pour le repeuplement. La commune de Marçon étant propriétaire du lac des Varennes, elle nous suggéra de gérer la pêche sur le plan d'eau. Nous avons accepté. Depuis cela continue ».

La viticulture

  • Parmi les coteaux du Loir, le terroir marçonnais offre des cépages tels que Chenin, Chardonnay, Pineau d'Aunis...
  • Depuis des siècles, on y perpétue le savoir-faire ancestral...
  • La saint-Vincent est l'occasion de diverses manifestations très populaires et religieuses (en l'honneur de ce saint patron de la vigne)...
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Vie quotidienne et coutumes

  • L'environnement est rural et les Marçonnais sont travailleurs et disciplinés. Leur habillement reste simple mais soigné. Ils consomment peu de viande, mais apprécient le vin blanc. Une de leurs coutumes consiste en rassemblements nocturnes appelés veillons...
  • André Drouault, né en 1922, nous raconte son enfance à Marçon, auprès de son grand-père tonnelier-cerclier. « C'était l'époque où ... »
  • Maréchal, forgeron, serrurier, soudeur, réparateur : Paul Roy a assumé toutes ces fonction depuis 1972, quand il devint propriétaire de la forge et où il ferrait 400 chevaux par an... jusqu'en 2007 où ...
Pour en savoir plus sur la vie des Marçonnais, leurs souvenirs d'enfance, ou le dernier maréchal-ferrant, voir la page suivante


Santé et médecine

  • Certains Marçonnais vivant dans des habitations troglodytes, leurs conditions de vie n'étaient pas toujours très salubres. À cela se rajoutaient des eaux chargées en sels de chaux. Au XIXe siècle, en dehors du tempérament lymphatique et des fièvres intermittentes, les villageois ont connu de graves épidémies...
  • Jusqu'en 1935, il n'y avait pas de médecin à Marçon. Heureusement, celui de La Chartre pouvait compter sur le bureau de bienfaisance et la maison de charité...
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Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 (1) 1841 1846 (2) 1851 1856
Population 1 882 1 845 2 036 2 077 1 984 2 014 1 939 1 873 1 740 1 716
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 1 794 1 765 1 696 1 688 1 699 1 726 1 681 1 705 1 700 1 717
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 1 365 1 209 1 194 1 140 1 154 1 178 1 189 1 058 1 014 981
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 994 912 984 1 008 1 020 1 050 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2020.


Statistiques

(1) Extrait du Dictionnaire Topographique, Historique et Statistique de LA SARTHE, écrit par J.R PESCH en 1836 - La population de Marçon, en 1836, comptait 145 feux sur les états de l'élection. Elle est actuellement (1846) de 440 feux au moins, se composant de 968 individus "mâles", 1016 "femelles", total 1984, dont 375 individus dans le Bourg. De 1803 à 1812, inclusivement : 158 mariages, 515 naissances, 330 décès. - De 1813 à 1822 : 156 mariages, 487 naissances, 426 décès.

(2) D'après le texte de Henri Gousson, le recensement de 1846 donnait : sur 1875 habitants (906 hommes, 969 femmes). Le bourg, le carroi et la lucerie, qui en sont des annexes, en contiennent 407 (199 hommes et 208 femmes), répartis en 151 ménages. Les individus (697 hommes, 771 femmes) sont disséminés dans le reste de la commune et répartis en 523 ménages.[51] Le recensement de 1851 constate une diminution notable de la population, qui n'est plus que de 1740 individus : 842 hommes, 898 femmes.

En photos

Personnalités liées à la commune

  • Catherine FONTENEY, artiste comédienne, est née à Paris le 28 juin 1879 et décédée à Dijon le 29 avril 1966. Elle avait loué puis acheté la résidence "Les Tilleuls" à "La Patisserie" pour y loger sa mère et sa sœur. Elle y venait régulièrement avec son neveu Francis BLANCHE. Elle est inhumée au cimetière communal du bourg.
  • Francis BLANCHE, acteur aux multiples facettes, est né à Paris le 20 juillet 1921 et décédé à Èze le 6 juillet 1974. Il venait souvent à Marçon durant son adolescence, en compagnie de sa tante Catherine FONTENEY. Il a été le compagnon de jeu d'Armand de Malherbe, ancien maire. Il s'est marié ici en 1943, avec Édith FONTAINE (sans lien de parenté avec sa tante, de son vrai nom Marie Alexandrine Catherine FONTAINE).

Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
PAUGOUÉ 1789 - 1792 Premier registre Naissances-Mariages-Décès, au titre de la loi du 20 septembre 1792, exécuté par Michel PAUGOUÉ, maire de la commune de Marçon, le 10 novembre 1792.  
Éloi DEGAILLE 1792 - 1796 M. HUZARD, adjoint.  
Charles Louis Michel LAHOREAU avant 1796 - 1808 M. GARNIER, adjoint.  
Joseph Charles Louis de MALHERBE 1808 - 1817 HUBERT de La PÂTRIÈRE Pierre, adjoint.  
Pierre HUBERT de La PATRIÈRE 1817 - 1830  
Jacques Guillaume PIÉVERD 1830 - 1832  
François Charles Clément LAHOREAU 1832 - 1836 M. Bignon, adjoint.  
Étienne Pierre LAMBRON 1836 - 1840  
Antoine HUARD 1840 - 1848  
Frédéric Joseph LEMOINE 1848 - 1850 M. GENTIL Louis Joseph, adjoint.  
Antoine HUARD 1850 - 1852  
Henri GOUSSON après 1852 - 1869
Ex pharmacien - Officier de santé, Médecin à Marçon - Membre correspondant de la Société de médecine de La Sarthe et celle d'Agriculture, Sciences et Arts du même département. - Médaille d'or du Concours Topographique Médicale de 1851. - Auteur de : Histoire Topographique Statistique et Médicale de la commune de Marçon, en vente en 1850. (A remercié Almire Lemeunier, instituteur, et Louis Tabourdeau, maire par intérim en 1850, pour leur aide apportée dans la rédaction de son travail de recherche.[52]). - M.L. TABOURDEAU : adjoint.  
Maxime Victor LESPINGLEUX-DESHAYES 1869 - 1871  
Louis Charles DOUSSEAU 1871 - 1876  
Jean Sébastien BLIN 1876 - 1880  
Louis Charles DOUSSEAU 1880 - 1884  
Jean Sébastien BLIN 1884 - 1896  
GAGIN 1896 - 1918  
Hyppolite BOUTARD - 1919  
Raymond CROSNIER avant ? - 1945 - ? À la libération réélu maire lors de la séance du conseil municipal du 19 mai 1945.  
Armand de MALHERBE 1987 - 2001 Né en 1925 - PDG dans l'industrie - Conseiller général du canton de La Chartre-sur-le-Loir de 1985 à 2004 - Reçoit en 2014 le titre de "Juste parmi les Nations" pour sa mère - Décède en 2019  
Claude COCHONNEAU 2001 - 2014  
Jean-Pierre CHÉREAU 2014 - (2020)  

Cf. : MairesGenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
Maitre Julien HUZARD 1796  
Maître BOY Louis Théophile 1796  
Maître BOY Théophile Notaire en 1861  
Maître COUTREAU 1891 Était en exercice en 1891  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
Louis MARTIN 1594 - 1634 Bachelier en Droit canon.  
- -  
Nicolas DUCHESNE 1674 - 1715 Fondateur des Sœurs de Charité à Marçon.  
- -  
- -  
Anselmes Thomas JALLET de la VERROUILLIERE 1749 - 1789 Celui-ci a officié de 1749 à 1786, puis de (1791 à 1789 ?); l'abbé GENDRON l'ayant remplacé ou aidé de 1786 à 1791.  
GENDRON 1786 - 1791  
Louis GIBERT 1789 - 1794  
- -  
Anselmes Thomas Jallet de la VERROUILLIERE 1801 - 1805 Décédé le 2 messidor an XIII (21 juin 1805), à Marçon  
- -  
- -  
PINEAU avant 1890 Abbé  
PIGNARD 1898  
Paul CHAUDRON vers 1900  
- -  
- -  
Roger ROUL 2002  
- -  

À savoir pour vos recherches généalogiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 9h - 12h30 9h - 12h30 - 9h - 12h30 9h - 12h30 9h - 11h -
Après-midi - - - - - - -

Mairie
Adresse : 1, place de l'Église - 72340 MARÇON

Tél : 02 43 44 13 07 - Fax : 02 43 44 69 01

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : 47.710277° / 0.513055° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : L'annuaire Service Public & Horaires mairie (Avril 2016)

Dépouillements des registres paroissiaux

Voir la page dédiée au registres paroissiaux

Familles notables

Associations d'histoire locale

  • Association Marçonnaise  : Marçon d'hier et d'aujourd'hui (Patrimoine), Présidente : Jeanine CHEREAU. [53]

Bibliographie

    • La Gazette de Marçon 72: [54]
    • Armorial général ou registre de la Noblesse de France - Louis pierre d'HOZIER ([7]

    Voir aussi (sur Geneawiki)

    Notes et références

    1. Notice de Marçon par Paul Chaudron.
    2. Notice sur Marçon par l'abbé Paul Chaudron
    3. Notice sur Marçon par l'abbé Paul Chaudron .
    4. Paul Chaudron.
    5. Dictionnaire Topographique Historique de Pesch 1836
    6. Séance du conseil municipal.
    7. FJA
    8. Comte ou Comes : Comités provinciaux dans l'antiquité ou encore certains membres de l'entourage de l'empereur, ici César
    9. cours d'eau - FJA
    10. Voir "le petit castéropode" Blogs 2015. rubrique, le petit patrimoine-Dolmens du 14 juin 2008
    11. [1]
    12. [2] et [3]
    13. INSEE
    14. Rédigé en 1852, sous la Constitution de 1848.
    15. Prés de l'actuel plan d'eau des "Varennes" à Marçon 72183.
    16. Suivant les souvenirs d'un locataire qui, après 1957 se servait pour son usage personnel de l'électricité fournie par la dite turbine
    17. [4]
    18. www.camembert-museum.com/pages/departements/72-sarthe/
    19. Nom de l'étude de la construction de la cantine scolaire- La Gazette de MARÇON année 2002
    20. Récit de Patrice GUÉRIN dans La Gazette de Marçon année 2002.
    21. https://www.caue44.com/IMG/pdf/fichemarcon-2.pdf)
    22. La gazette de Marçon de 2002 - FJA
    23. MARCA = Marçon-cantine, dans le texte La Gazette de Marçon 2002 - FJA
    24. Témoignage dans le texte de m. Armand de Malherbe à Pascale Sellier:"La cantine signée Le Corbusier à Marçon,..."Ouest-France le 20 juin 1987 et FR3 dans l'émission "Rue des collines" le 27 juin 1987
    25. http://www.villa-savoye.fr/ - FJA
    26. http://www.ville-poissy.fr/ - FJA
    27. http://www.lemainelibre.fr/actualite/marcon-patrice-guerin-thierry-le-luron-netait-pas-un-enfant-desire-16-05-2016-161281- FJA
    28. A partir de 1756.
    29. Voir, Famille de Berziau et Chevalier de Berziau précédemment.fja.
    30. Lettre missive de Henri IV adressé à M. Forget en 1756
    31. Avant 1850.
    32. Rivière que l'on passe en bac un peu au Nord-Est du ourg
    33. Vers 1600 cela s'écrivait Beaumont vers La Chartre, maintenant cela s'écrit Beaumont-sur-Dême
    34. comme on le dit dans l'annuaire de La Sarthe pour 1827, page 85
    35. Dictionnaire (Lettre M) Topographique, Historique et Statistique de La Sarthe, écrit par J.R PESCHE, chef de division à la préfecture de La Sarthe. Imprimé par Monnoyer, imprimeur du roi en 1836.
    36. Notice sur Marçon, écrit en 1909 : (collection privée) ou voir Bibliothèque de Marçon, 8 place de l'église Marçon 72340.
    37. Aujourd'hui, des marronniers d'Inde.
    38. https://books.google.fr/books?id=jbpVLN1tRNoC&pg=PA1074&dq=Les+coteaux+de+la+dême&
    39. https://books.google.fr/books?id=jbpVLN1tRNoC&pg=PA1074&dq=Les+coteaux+de+la+dême&-20272
    40. Poudingues siliceux : Roches sédimentaires formées de cailloux de nature siliceuse, contrairement à la Brêche qui est composée de cailloux anguleux.
    41. Ceci en 1850, aujourd'hui ?
    42. Citation de Henri Gousson en 1850.
    43. Sol glaiseux et acide, les eaux pluviales s'infiltrent lentement et le rendent fort humide.wikitionnaire.
    44. Marçon en 1850, est essentiellement un pays de petite culture.
    45. De charroyer; transport par chariot ou charrette. Larousse.
    46. Avenue : allées ou rues bordées d'arbres, destinées à la vente pour abattage.
    47. 6200 km²
    48. 1 franc en 1850 = 2,53 euros en 2006
    49. Monsieur Abel Gentil, a été Président d'honneur de la Sociéte de pêche FJA
    50. Le lit de la rivière est toujours surveillé même aujourd'hui en 2016 - FJA.
    51. Encore en 1850 les hommes et les femmes étaient désignés comme mâles et femelles.
    52. Son enquête fut réalisé de 1845 à 1852.fja
    53. Source : La Gazette de MARÇON - décembre 2015, rédaction Mairie de Marçon 1 place de l'église Marçon 72340.
    54. http://www.ville-marcon.fr/index.php/la-mairie- Consultable à La bibliothèque FJA


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