Avant l'an Mille, Semur était une châtellerie relevant des comtes de Châlon et qui eût par la suite ses propres barons. Le plus connu a été Saint Hugues abbé de Cluny (de 1049 à 1109), bâtisseur de l'église abbatiale la plus grande de la Chrétienté.
Vers 1274, Semur devint le siège d'une paroisse indépendante administré par le chapitre des moines.
Quelques dates
Vers 1130 Guillaume de Semur débute la construction de l'église.
Vers 1150 les troupes de Guillaume 1er de Chalon pillent le village et les travaux d'édification de l'église sont stoppés.
Vers 1180 achèvement du portail occidental. 1274: L'église devient collégiale d'un chapitre de 13 moines. 1576, pendant les guerres de religions, la collégiale est incendiée. Un plafond en lambris remplace la voûte détruite. 1775 le chapitre est supprimé. 1800, le culte est rétabli après la période révolutionnaire. 1862, l’église est classée aux monuments historiques[1].
Toujours au XIXe siècle la voûte en lambris est démontée et la voûte de la nef rétablie. C'est l'architecte Eugène MILLET (élève de Viollet-le-Duc) qui est en charge de cette restauration.
Architecture
Le clocher au dessus de la croisée du transept comporte deux étages de baies; à l'étage inférieur sur chacune des faces, deux baies géminées aveugles. A l'étage supérieur, les baies sont ouvertes. Une archivolte en cintre brisé se décompose en trois voussures retombant sur des colonnettes à chapiteaux, de part et d'autre d'une baie géminée. Comme à Anzy le clocher est octogonal.
L'église comporte une nef principale à quatre travées, flanquée de deux bas-côtés, un transept légèrement saillant prolongé par une abside et deux absidioles semi-circulaires. On trouve l'arc brisé dans toutes les parties de l'église.
Au dessus du portail occidental, une tribune en encorbellement est une reproduction en plus petit de celle de Cluny III.
Vitraux
Tous les vitraux sortent de l'atelier de Lucien BÉGULE de Lyon et ont été installés en 1889 et 1890. Seul "la vierge aux raisins" date d'avant 1850 et a été réalisé d'après des cartons de MAGNARD par DUMAS GODARD Montée du Gouguillon à Lyon.
Statues en Bois Polychrome
Saint Jacques le Majeur: Provient de l'église de Saint-Martin-la-Vallée. XVIe siècle. Patron des pèlerins et chevaliers.
Saint Sébastien: Provient de l'église de Saint-Martin-la-Vallée. XVIIe siècle. patron des archers.
Saint Fiacre: Provient de la chapelle de Montmegin. Patron des jardiniers
L'église possède sept statues en bois polychrome. En plus de celle ci dessus nous avons: Saint Cosme, une Vierge à l'enfant, un christ gisant et Sainte Catherine d'Alexandrie.
Tympan
Le tympan représente le Christ en gloire entouré de deux anges aux ailes repliées et par les symboles des quatre évangélistes. Au linteau est représenté un épisode de la vie de Saint Hilaire (Évêque de Poitiers)lors du Concile en 359 à Séleucie.
La chapelle romane de Saint-Martin-la-Vallée était autrefois l'église paroissiale de l'ancienne commune de Saint-Martin-la-Vallée. Elle a perdu sa fonction d'église paroissiale au profit de celle de Semur-en-Brionnais en novembre 1791. A la fin du XIIIe lorsque un chapitre de moine fut créer en 1274 à Semur elle commença à décliner.
Elle a été édifiée à la fin du XIe siècle. Elle est construite à nef unique prolongée par une abside en hémicycle. Sur le flanc droit se trouve une absidiole semi-circulaire ainsi qu'une chapelle rectangulaire qui semble dater du XIVe ou XVe.
Abside et absidiole sont voûtées en cul de four.
Les peintures murales sont de différentes époques.
Le clocher est en position latérale est coiffé d'une pyramide à quatre pans recouverte d'ardoises . Il est situé sur le flanc droit. Il comporte sur ses quatre faces une baie géminée encadrée par une double archivolte retombant, au centre sur deux colonnettes à chapiteaux.
Chapelle inscrite aux monuments historiques en 1971[2].
Chapelle située dans le quartier de la basse ville occupé par les tailleurs de pierres et dédiée à Notre-Dame.
Chapelle datant soit du XVIIe , soit du XVIIIe siècle; la peinture murale date du XIXe siècle.
Le château fut édifié au cours du Xe siècle sur le promontoire de Semur donnant naissance à un bourg castral. Le château abrita les seigneurs de Semur dont est issu en autre Hugues de SEMUR (futur saint Hugues), grand abbé de Cluny fondateur de la IIIe église abbatiale de Cluny mais aussi Dalmas Ier, dit le Grand (tué en 1048).
Le château se compose d’un imposant donjon quadrangulaire, un donjon roman, ceint de sa chemise à tours à laquelle sont flanquées deux grandes tours rondes de défense à la fin du XIIe siècle avec entre elles, l’entrée à pont-levis et herse.
De l'ensemble fortifié qui occupait la totalité du promontoire, il ne subsiste que les restes d'une poterne et, sur une terrasse, une haute tour de plan rectangulaire.
Le château est inscrit aux monuments historiques depuis 1971[4]
Henriette d'ANGEVILLE, née le 10/3/1794, considérée comme la 1ère femme à gravir le Mont-Blanc (1794, décédée à Lausanne (Suisse) le 13/1/1871
Saint HUGUES (1024-1109) : né à Semur-en-Brionnais, cinquième grand abbé de l'ordre de Cluny.
Jean Baptiste Augustin BOUTHIER de ROCHEFORT (1814-1891) : député républicain modéré (1876-1891), précurseur des GAEC . Il légua sa fortune à la commune et créa une maison de retraite pour les salariés et les métayers du monde agricole. Il est inhumé au cimetière communal.