31-12-1967 Feyzin est rattaché au département du Rhône alors que jusque la la commune dépendait du département de l'Isère (Loi 29.12.1967, JO 30.12.1967, effet 31.12.1967).
Catastrophe de Feyzin
La raffinerie "ELF" (devenue Total Energie depuis) a été construite à partie de 1962 et est entrée en service en 1964. Bien critiquée pour les mauvaises odeurs, elle reste un fleuron de l'industrie régional et fait la fierté des Lyonnais.
Le 4 janvier 1966 à 6h40 le matin, deux ouvriers ouvrent une vanne d'une sphère contenant 348 tonnes de propane. La manœuvre tourne mal, un opérateur est aspergé par un jet de gaz et il ne parvient pas à refermer la vanne. Le propane se répand rapidement, couvrant une surface d'environ trois hectares en une demi-heure. L'alerte est déclenchée. Un véhicule qui circulait sur le CD4 longeant l’autoroute, hors du périmètre de la zone de stockage déclenche l'incendie de la nappe de gaz.
Les pompiers de Lyon, puis de Vienne viennent en renfort. Une heure et demie après le déclenchement de l'alerte ce sont cent-dix soldats du feu qui sont sur place et luttent contre l'incendie. Hélas, à 8h50 uns sphère de propane explose noyant hommes et matériel dans une vague de feu. Le souffle de l'explosion suivit par plusieurs autres explosion provoquera des dégâts jusqu’à Vienne (16 km au sud) . Plus de 500 appartements, ateliers ou maison de Feyzin subiront des dégâts. Au total 1475 sont sinistrées. Ce n’est que deux jours plus tard que l’incendie parvient à être maîtrisé.
Bilan : la catastrophe a fait 18 morts dont 11 pompiers, et 84 blessés.
Héraldique
De gueules à la bande ondée cousue d'azur chargée en pointe d'un soleil d'or mouvant de la pointe, accompagnée en chef d'un trépied enflammé d'argent et en pointe d'un coq contourné du même ; au chef d'or chargé d'un dauphin couché d'azur barbé, crêté, lorré, oreillé et peautré de gueules[1].
Histoire administrative
Département - 1801-1967 : Isère --> 1967-2025 : Rhône
Arrondissement - 1801-1967 : Vienne --> 1967-2025 : Lyon
Canton - 1801-1985 : Saint-Symphorien-d'Ozon --> 1985-2015 : Saint-Fons
Commune - 1801-2025 : Feyzin
Résumé chronologique
1801-1967 : Feyzin (C. de Saint-Symphorien-d'Ozon, Arr. de Vienne, Dép. de l'Isère)
1967-1985 : Feyzin (C. de Saint-Symphorien-d'Ozon, Arr. de Lyon, Dép. du Rhône)
1985-.... : Feyzin (C. de Saint-Fons, Arr. de Lyon, Dép. du Rhône)
La première église de Feyzin était située au Razes, zone souvent inondée. La construction de la voie ferrée, le long des Balmes, entraînait la destruction du cœur de la commune. La décision de construction d'une nouvelle église sur le haut de la commune date d'avril 1839, décision confirmée en 1840.
L'architecte est Mr FAURE. Le plan de l'église est celui d'une croix grecque avec des chapelles latérales en façade et une sacristie dans le prolongement du chœur.
Le projet à partir de 1841 évolua et les coûts avec, ce qui a conduit le maire à démissionner.
La construction débute en 1843. Bien qu’inachevée, l'église est inaugurée en 1846. Un conflit pour malfaçon éclate avec l'architecte (Les colonnes ne sont pas verticales). Un nouvel architecte prendra la suite pour la poursuite des travaux (février 1847). En mai, la chaire, la table communion, les fonts baptismaux, les stalles du chœur sont installés.
L'église est bénie par le curé PÉGOUD le 24 décembre 1846 pour Noël.
Le chemin de croix sera posé en 1847 et l'église sera achevée en 1848.
L'horloge acquise en 1856, sera mis en place en 1858 mais ne fonctionnera jamais, l'orgue est installé en 1859.
1872, ajout de quatre chapiteaux sur colonnes intérieures de l'église. 1873, création de quatre ouvertures et verrières dans le chœur.
1833, réparation du clocher, en mai 1897, il est frappé par la foudre, la flèche est entièrement détruite par l'incendie. Une cloche a fondu, les deux autres soit ou partiellement fondue ou brisée.
C'est l'architecte BOULIN qui dirigera les réparations.
Le fondeur BURDIN aîné de Lyon fournira les nouvelles cloches qui seront installées en novembre 1898.
Source [2]
Vers 1830, à la place du château, il y avait une auberge, celle des Milliat, une famille d'agriculteur de Feyzin. A cette époque, la Bégude ("le lieu ou l'on boit") était un lieu où il y avait de nombreuses auberges.
Entre 1858 et 1860, Jules MILLIAT fait construire le château ainsi qu'une maison de jardinier. L'auberge fut détruite en 1863. Le frontispice du château porte la date de 1860.
En 1883, Claude DUCHAMBON, avocat à Lyon, achète le château. Le 30 mars 1912, un incendie cause de gros dégâts au bâtiment, puis celui ci est vendu aux enchères.
Il est acquis par le "soyeux lyonnais" Francisque TRONEL qui le restaure et en fait sa résidence de campagne.
Au cours de la seconde guerre mondiale, il est réquisitionné par l'armée Allemande. Les boiseries seront détruites par un incendie. Á la libération, il sera utilisé pour prison pour les officiers Allemands capturés.
Les héritiers TRONEL vendront le château aux religieuses de Notre-Dame des Bons apôtres qui le transforme en maison de repos et de retraite pour les religieuses et missionnaires de la congrégation.
En 1979, après le départ des religieuses, le château est acheté par la commune. En 1980, l'école de musique s'installe dans les locaux. Le parc devient le parc de l'Europe en 1986. Le château est rénové en 1995, le portail conduisant à celui-ci est déplacé.
Note: "Le château de la Bégude a cent cinquante ans" Le Progrès de Lyon, 2 janvier 2011.
Le Fort était destiné à la défense de Lyon vers le sud. Le Fort de Feyzin est un ancien ouvrage militaire, construit entre 1875 et 1877.
Son histoire est liée à la guerre contre la Prusse de juillet 1870 à mai 1871. En effet, suite au traité de Francfort qui mettait fin à la guerre de 1870, la France perdait l'Alsace et la Lorraine, reculant ses frontières. Pour assurer une meilleure défense de Lyon, la construction d'un cordon de forts ceinturant la ville à l'Est fut décidée par le général Raymond Adolphe SÉRÉ de RIVIERES (1815-1895) : implantation des forts de Bron, de Vancia, de Feyzin, de Corbas, de Saint Priest, de Genas, de Meyzieu et à l'Ouest : les forts de Champvillard, de Montcorin, de Cote Lorette, du Bruissin, de Chapoly, du Paillet, et du Mont Verdun, Les trois plus grands forts sont ceux de Bron Feyzin et Vancia.
Ils furent équipés d'une artillerie importante pour l'époque avec tout ce que cela comportait en matériel, personnel, stockage de poudre.
Le Fort de Feyzin est accessible par un seul pont roulant enjambant un fossé, lequel entoure l’ensemble selon une structure pentagonale. Le pont est constitué d'une partie fixe en béton nommée "pont dormant" et d'une partie roulante en bois. À l'aide d'un treuil à main, la partie roulante du pont se glissait sous la porte du pavillon d'entrée, laissant un vide de plusieurs mètres de profondeur et de largeur entre le ravelin et l'entrée du Fort.
C’est un bel exemple du concept de «Séré de Rivières» avec une forme très marquée : il est ouvert sur la ville à défendre et en pointe vers l’éventuel assaillant.
Le Fort de Feyzin a durant toute son histoire essentiellement servi de lieu de garnison pour l'armée, et la gendarmerie. La commune en devient propriétaire en juillet 2003.
Le fort est bordé de 26 hectares de forêt classés Espace Naturel Sensible.