Saint-Didier-au-Mont-d'Or est situé sur les crêtes formant les contreforts sud du petit massif du Mont d'Or, à côté du 9e arrondissement de la ville de Lyon. Le vallon de Rochecardon sépare la ville de Lyon du centre de Saint-Didier.
Première citation de Saint-Didier en 984 sous le nom de Sanctus Désidérius in monte aureo dans la charte dressée par l'archevêque de lyon Burchard.
Elle fut réunie en 1307 à la couronne de France par Philippe le Bel, avec le Lyonnais dont elle est partie intégrante.
En 1381 : fortification de l'ancienne église de Saint-Didier. Les habitants n'ont plus besoin de se protéger au château de Saint-Cyr.
Par le décret du 25e jour du 1er mois de l'an II de la République française (Septembre 1793), la Convention nationale prescrit aux communes dont le nom rappelle le « souvenir de la royauté , de la féodalité et de la superstition » de changer d'appellation. Ainsi la commune reçoit le nom de Simoneau-au-Mont-d'Or en 1794 sous la Révolution française.
Naissance de Champagne
Champagne, une église est ouverte au culte le 9 novembre 1862 et consacrée le 12 juin 1864. Cette indépendance religieuse est le premier pas vers la séparation entre Champagne et Saint-Didier.
En 1869, le conseil municipal de Saint-Didier participe aux frais de la construction du presbytère de Champagne.
En 1872, 2 295 habitants résident à Saint-Didier dont 507 à Champagne. Le quart des seize conseillers municipaux représente ces 507 habitants.
Le 2 juin 1872, le préfet du Rhône reçoit une demande de séparation de la part des « Champenois ». Les habitants de Saint-Didier étaient hostiles au projet. Par la suite, les habitants de « Saint-Fortunat » réclament à leur tour l'autonomie. Comme ils sont représentés par quatre conseillers et que ceux ci se liguent avec ceux de Champagne, la vie municipale s'en trouve bloquée (8 contre 8).
François GAY, distillateur installé à Champagne, avait un ami Jean-Marie MICHEL qui avait soutenu Jean-Marie-Antoine de LANESSAN lors des élections des députés de Lyon. M. MICHEL accepta de s'intéresser aux diverses demandes d'autonomie de Champagne et sensibilisa le ministre LANESSAN sur ce dossier. C'est ainsi, grâce à cet appui ministériel, que l'érection de Champagne en commune fut prononcée par la loi du 30 décembre 1900 avec prise d'effet le 1er janvier 1901.
Héraldique
D'hermine à la bande de gueules chargée d'un dextrochère armé d'argent mouvant du bord dextre de la bande, tenant un huchet du même[1].
Le blason est une évocation du blason de la famille de MONTDOR. Ils prétendaient descendre de l'illustre Roland dit de Roncevaux.
Histoire administrative
Département - 1801-2025 : Rhône
Arrondissement - 1801-2025 : Lyon
Canton - 1801-2015 : Limonest --> 2015-2025 : Métropole de Lyon
Commune - 1801-2025 : Saint-Didier-au-Mont-d'Or
Résumé chronologique :
1801-.... : Canton de Limonest, Arrt. de Lyon, Dép. du Rhône
Au XIXe siècle, l'ancienne église romane est devenue trop petite et le conseil de fabrique envisage dès 1848 son remplacement par une église plus vaste et mieux placée.
En 1857, le conseil fait appel à l'architecte Pierre BERNARD [1806 (Saint-Cyr-au-Mont-d'Or) - 1882 (Lucenay)] pour élaborer le projet d'une nouvelle église sur un emplacement à 150 m au dessus du vieux bourg. Celui ci vient d'achever l'église de Limonest en 1845. Le conseil transmettra ce projet au Conseil municipal, à l'archevêché et à la Préfecture afin d'obtenir les autorisations nécessaires pour lancer une souscription.
Le conseil de fabrique approuve le 15 mars 1858, le projet de l'architecte et adresse celui ci à la mairie et la préfecture en précisant que la première souscription a déjà recueilli 53370 Fr en dons de paroissiens.
Le 9 octobre 1858, un arrêté préfectoral autorise la construction sur le terrain à acquérir en accord avec la mairie. Un première tranche de travaux débute, financée par la souscription.
Au début de 1859, les fondations de l'édifice et des piliers des trois nefs sont réalisés.
La pose de la première pierre a lieu en 1860.
La consécration par Monseigneur le cardinal Louis-Jacques-Maurice de BONALD eut lieu le 26 juillet 1863 sous le vocable de "Notre Dame de St Didier au Mt d'Or" .
Le 14 août 1863, le cardinal de BONALD bénit la première pierre. Faute de financement suffisant, la construction du clocher et de la façade sont mis en attente.
Le 25 avril 1864, le conseil de fabrique décide de contracter un emprunt pour solder les factures de 1863 et lance une souscription pour l'achèvement des travaux.
Compte tenu du financement, le clocher et la façade ne seront achevés que fin 1875.
Église de style néo-gothique réalisée en pierre de Thomassière pour les murs et en pierre de Lissieu pour les piliers.
Le clocher s'élève à 40 mètres et abrite trois cloches. La plus grosse sonne à la volée et provient de l'ancienne église. Elle date de 1784.
La nef centrale s'élève à 15 mètres pour une longueur de 40 mètres.
Les collatéraux est et ouest ont une hauteur de 7,5 mètres.
1911 : l'électricité remplace les chandelles.
1938 : Installation d'une horloge et automatisation des cloches par les établissements CHARVET.
1958/1959 : Réparation de la toiture du clocher et de la nef après des orages violents.
1970 : Rénovation complète de l'intérieur de l'église.
Les vitraux ont été restaurés entre 1988 et 1990 par trois maîtres verriers : Sarl VITRAIL (44), L. BLANCHET (92) et B. DHONNEUR (13), sous la direction de l'architecte des bâtiments de France, Jean Gabriel Marie MORTAMET (1930-2007).
Le transept Est est occupé par un orgue du facteur d'orgue de Rontalon, Michel JURINE, béni par le cardinal Philippe BARBARIN le 18 mai 2014. Cet orgue a remplacé un orgue MERKLIN acheté en 1971 à La Mulatière et jugé irréparable en 2004.
Chapelle gothique datée du XIVe ou XVe siècle classée partiellement aux monuments historiques depuis le 28 avril 1980[2]. La chapelle a été agrandie vers 1850 . A cette occasion le portail ogival portail a été rapporté dans l'alignement actuel à la suite d'une extension. Le dallage a été refait en utilisant les pierres tombales de l’ancien cimetière attenant.
La nef rectangulaire est recouverte d’une série de grosses poutres apparentes.
Le chœur sous une voûte à croisée d'ogive est structuré par six nervures reposant sur des culots.
La façade
Le tympan
La nef
Chaire à prêcher
Quelques cabornes
Caborne de la pierre percée
Caborne du Chirat
Caborne Sarto
Caborne Enfouie
Caborne Gantillon
Caborne Narcel
La voûte à claveaux
Les cabornes appelées aussi chibottes dans la région du Puy-en-Velay, caselle dans le Lot ou bories dans le Lubéron, sont des abris en pierres sèches ayant servi d'abris pour les hommes ou le matériel agricole. Toutes ces constructions sont réalisées sans charpente et en pierre sèche uniquement. Chaque caborne est d'un type particulier (carré, rond, rectangulaire ou sans forme géométrique précise).
Dans les années 1980, un recensement des cabornes, sous l’impulsion du Préinventaire des Monuments et Richesses Artistiques du Département du Rhône, a révélé l’existence de 545 cabornes pour les 11 communes adhérentes au Syndicat Mixte des Monts d’Or [3].
Deux techniques pour le toit :
La voûte à encorbellement est construite de dallettes qui s’avancent les unes sur les autres.
La voûte à claveaux est construite à l’aide d’un cintre en bois jusqu’à la pose du dernier claveau, le plus haut, en position centrale.
Édifice situé 26 chemin de Méruzin.
Château probablement reconstruit au XVIe siècle sur les fondations d'une construction médiévale. Au XVIIe siècle, l'édifice reçoit ses principaux aménagements.
Propriété privé. Ne se visite pas.
Le château est inscrit aux M.H depuis 2007[4]
Bâtiment situé rue de Saint Cyr.
Château édifié par Horace CARDON (de son vrai nom Horace Folch CARDONY), bourgeois lyonnais, imprimeur d'origine italienne. Il est devenu seigneur de la Roche en 1605. Château de style Renaissance, avec la tour hexagonale, qui domine la façade sud et les fenêtres à meneaux[5].
Jean-Jacques Rousseau y séjourna en 1770 et y composa une partie de ses "confessions".
Transformé en copropriété privée, il ne se visite pas.
Tour située au sommet du mont Narcel à 580 mètres d'altitude.
Édifice construit en 1882 (Probablement un ancien pavillon de chasse).
Repères géographiques
Saint-Didier-au-Mont-d'Or est situé sur les crêtes formant les contreforts sud du petit massif des Monts d'Or, près du 9e arrondissement de Lyon. les ruisseaux d'Arche et de Saint-André traversent la commune.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
2 000
1 585
1 804
1 667
1 833
1 839
1 955
2 076
2 127
2 188
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
2 281
2 295
2 295
2 326
2 501
2 710
2 476
2 566
1 906
1 553
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
1 517
1 583
2 021
2 450
2 240
2 534
3 240
3 475
3 872
4 648
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
5 115
5 967
6 154
6 340
6 411
6 650
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Laurent BONNEVAY né le 28 juillet 1870 à Saint-Didier-au-Mont-d'Or ; décédé le 28 mai 1957 à Lyon, il est inhumé au cimetière de la commune. Homme politique français centriste de la Troisième République, il fut notamment Garde des Sceaux dans le ministère d'Aristide BRIAND (16 janvier 1921 - 15 janvier 1922) et président de la commission d'enquête sur le 6 février 1934. Il fit partie des 80 parlementaires qui refusèrent en 1940 de voter les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il a par ailleurs été conseiller général du canton de Lamure-sur-Azergues et député du Rhône en 1902.
Jean PANZANI de son vrai nom Giovanni Ubaldo PANZANI est né en 1911 et décédé le 18 octobre 2003 à Saint-Didier-au-Mont-d'Or en France, à l'âge de 93 ans. C'est un industriel français fondateur de l'entreprise de pâtes alimentaires portant son nom.
Commentaire : La mairie de la commune de Saint-Didier-au-Mont-d'Or est ouverte aux horaires suivants : Lundi au vendredi de 8h30 à 12h15, mardi, mercredi, jeudi de 13h30 à 17h, samedi de 9h à 11h45.