69123 - Église Saint-Bonaventure
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Église localisée 26, rue de la République, 69002 Lyon.


Historique
Dans le premier quart du XIIIe siècle, les franciscains s'installent à Lyon pour secourir les pauvres. Le supérieur général Saint-Bonaventure décède en odeur de sainteté en 1274 et est enterré dans le couvent. Devant l'affluence des pèlerins, l'église est reconstruite à partir de 1327, dans le style gothique tardif, dans un axe nord-Sud (L'axe habituel Est-Ouest n'aurait pas protéger l'édifice des crues du Rhône qui à l'est se serait trouvé trop prêt du fleuve).
La construction de l'église commence par l'abside en 1327. Elle est flanquée de deux chapelles identiques (celle de droite en regardant l'autel est fondée par Jean OGIER, consul membre de la confrérie de la trinité. Le fondateur de la chapelle de gauche est Anselme de DORCHES).
Le chœur est achevé en 1388.
Une chapelle est élevée vers 1394 (chœur de la chapelle de la Sainte-Vierge).
Le chœur achevé est prolongé par des nefs. L'église est ainsi agrandie de trois travées.
À partir de 1418, un certain nombre de chapelles sont construites.
L'achèvement de l'édifice est l’œuvre de Simon de PAVIE, médecin de Charles VII puis de Louis XI.
L’église sera achevée en 1471.
Le 6 avril 1484, l'église est bénite sous le vocable de Saint-Bonaventure (canonisé le 14 avril 1482).
En 1790, c'est la fin du couvent.
Après avoir été salpêtrière en 1794 puis halle aux grains en 1796 puis manège où le chœur servait à l’équitation d'un écuyer, l'église fut rendue au culte par un décret de février 1803 où elle devint succursale de Saint-Nizier mais devant le montant des travaux à réaliser les offices se déroulaient dans d'autres églises. En septembre 1803, l'église est affectée à la Légion d'honneur.
La chapelle de la Trinité où se déroulaient les offices fut rapidement trop petite et en 1806, par décision impériale (appui en autre au cardinal FESCH), l'église est rendue au culte.
Le 1er mars 1807, le cardinal FESCH rétablit le culte dans un édifice « remis en ordre ».
Restaurée en 1844 puis en 1858 par l’architecte Claude-Anthelme BENOÎT.
Construction du porche néogothique en 1848 masquant la porte de 1617.
La façade date de 1858/1860 sur des plans de BENOIT qui s'inspirent de la façade de 1471.
Après l'explosion en août 1944 du pont Lafayette, il a fallu remplacer une partie des vitraux. Entre 1950 et 1956, Mme LAMY-PAILLET réalise les vitraux d'après des cartons de Louis CHARRAT qui complètent les vitraux du XIXe siècle dus à STEINHEIL (Nativité 1851, Saint-Joseph et l'annonciation 1854) et à Maréchal de Metz (Les prophètes 1849/54 : David, Moïse, Abraham, Melchisédech).
Au fond de l'église, sont tendues quatre tapisseries d'Aubusson relatant la vie du saint, données par M. BUISSON pour la première messe de son fils.
La grande rosace au dessus du portail central est de Émile THIBAUD (1853) de Clermont-Ferrand.
Seule église française conforme aux règles des Franciscains.
Quelques caractéristiques
- Longueur 72,5 m
- Largeur 37 m avec les chapelles au maximum
- Hauteur de la grande nef 17,5 m et 10,5 m pour la plus petite
Intérieur
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La Nef C. PIEMINOT
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Partie latérale droite de la Nef C. PIEMINOT
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Partie latérale gauche de la Nef C. PIEMINOT
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Le Maître-Autel C. PIEMINOT
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Saint Rémi baptise Clovis le jour de Noël de
LAMY-PAILLET -
La fuite en Égypte - LAMY-PAILLET - dessin Louis CHARRAT - 1960 -
Songe et Mariage de Saint-Joseph - Atelier RAINERI et STEINHEL - 1854 -
Les prophètes de
Maréchal de Metz -
Chaire à prêcher -
Le baptistère -
Adoration des mages
XVIIe siècle -
"La vêture de saint Bonaventure" -
"Le docteur Bonaventure dans sa chaire" -
Le Baptème du Christ - Statue de Jean Antoine CUBISOLE - Vers 1850 - Restaurée après sa chutte en 2005 par Luc VAGANAY
Extérieur
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Clocher -
Portail gauche -
Histoire du sanctuaire
Chapelle de la Sainte Vierge
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Retable de 1864 dessiné par Ch. BENOIT et sculpté par ROBERT -
Assomption de
LAMY-PAILLET -
Mort de la Vierge ou d'une sainte de
Anonyme XVIIe siècle
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
PASCAL | 1803 - 18 août 1828 | Premier curé de Saint-Bonaventure |
Antoine JORDAN | 1828 - 1843 | (1778 - 1843) |
Vincent PATER | 1843 - 1860 | |
Claude Georges Auguste MARION | 1860 - 1869 | |
MERLEY | 1869 - 1878 (?) | Ex curé de Sainte-Blandine |
Jean Marie MÉCHIN | 1878 - 1902 | (1824 - 1904) - Ex curé de Vaugneray et de Dardilly |
Pétrus PROTIÈRE | 1902 - 1907 | (1848 - 1909) - Ex curé du Bon-Pasteur |
Jean Baptiste VANEL | 1907 - 1918 | (1851-1929) - Ancien curé d'Essertine-en-Donzy et de Tassin [1] |
Charles RAPHANEL | 1918 - 1934 | (1863 - 1934) - Ex curé d'Oullins Saint-Martin |
Donat PANEL | 1934-1965 | Ex curé de Brignais |
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Bibliographie
- Un sanctuaire au cœur de Lyon Saint-Bonaventure, de l'abbé Jacques VIGNON (1982)
- Guide des église de Lyon, de Dominique BERTIN, JF REYNAUD et Nicholas REVEYRON ISBN 2-84147-106-3.
- Lyon et ses églises, de Dominique BERTIN, Jean François REYNAUD et Nicholas REVEYRON ISBN 9-78284147-220-8.
- Histoire de églises de Lyon, par Louis JACQUEMIN ISBN 2-904547-03-07.