Castrum Castellionis : 1174 Chartres du Forez, tome I, n° 5-6.
De Castellione : 1220 Polyptyque de St Paul de Lyon, page 153.
Chasteillon : 1223 Cartulaire Lyonnais, tome I, page 184.
Chasteillon : 1226 Obituarium Lugdunensis Ecclesiae, page 201.
Chastellon : 1240 Polyptyque de St Paul de Lyon, page 166.
De Castellione : 1250 Pouillé de Lyon, f° 8.
Castellionis de Azergo : 1261 A.D.R., 1062138, Charte de liberté et franchise.
Castellione d’Asergo : 1297 Cartulaire Lyonnais, n° 842.
Castellione d’Asergo : 1300 A.D.R., armoire Cham., volume 52, n° 4, f° 2.
Chastellion d’Asergoz : 1338 Archives Communales de Lyon, CC 1, f° 138.
Castellione d’Asergo : 1359 Cartulaire des fiefs de l’Église de Lyon, n° 14.
Chastillom: 1378 A.D.R., armoire Cham., volume 24, n° 7, f° 9.
Castellionem d’Asergues : 1414 Caren. du Rhône St Jean, armoire Booz, volume 77, n° 2.
Chastillon d’Asergues : 1556 A.D.R., armoire Festus, volume 45, n° 3.
Chastillon d’Azargue : 1573 N. Nicolay, Description Générale..., page 221.
Castellionis de Azergo : 1597 A.D.R., 10 G 2138, copie de la charte de 1261.
Chastillon d’Azargue : 1657 A.D.R., 1 G 52, visites pastorales, f° 87.
Chastillon sur Azergues : 1665 Le Laboureur, Mazures de l’Isle Barbe, vol. I, p. 659.
Chastillionis d’Asergues: 1667 AC, reg. par., f° 263 v°, « parrochia chastillionis d’asergues ».
Chastillon d’Azergues : 1670 Archives Communales, registres paroissiaux, f° 142 r°.
Chastillon d’Azergues : 1693 A.C., registres paroissiaux.
Chastillon d’Azergues : 1706 A.D.R., 3 E 1623.
Chatillon d’Azergues : 1734 Archives Marduel, échange de terres, 15 avril 1734.
Chatillon Dazargues : 1751 Archives Marduel, contrat de vente, 25 octobre 1751.
Chatillon d’Asergues : 1758 Archives Marduel, quittance du 14 novembre 1758.
Châtillon d’Azergues : 1760 Archives Marduel, vente du 26 octobre 1760.
Chatillion d’Azergues : 1760 Archives Marduel, quittance du 12 décembre 1760.
Chatillon d’Alsergues : 1766 Archives Marduel, quittance du 17 mars 1766.
Chatillon d’Azergues : 1776 Archives Marduel, échange de terres, 2 septembre 1776.
Châtillon d’Azergues : 1789 Almanach de Lyon.
Bref historique
Ancien nom courant : « Châtillon d'Azergues »
Châtillon tire son nom d’un mot latin, castellio, castellionis, qui signifie petite forteresse. (pré-Inventaire des Monuments et Richesses Artistiques, n° 18, Châtillon d'Azergues, page 5).
Bourg fortifié dès la fin du Xe siècle situé aux confins de trois principautés féodales (les sires de Beaujeu, Les Comtes du Forez ; l'Église de Lyon).
Église datant du premier quart du XVIIIe siècle (commencée en 1719 et consacrée le 21 novembre 1723). Divo CAMILLO inscrit sur le fronton fait référence à Camille d'INGIMBERT de PRAMIRAL. En effet, Marie Pierrette DUFOURNEL et son fils Camille firent un don pour la construction d'un maître autel dédié à sainte Camille. Celui ci fut remplacé en 1862.
Une partie des vitraux est signée NICOD et JUBIN Lyon .
Le tableau La Vierge à l'Enfant encadrée par saint Joseph et saint Sébastien de Guillaume PERRIER daté de 1651 est classé aux M.H[2]
La chapelle construite à proximité du château est devenue très tôt église paroissiale. Elle comprend deux sanctuaires superposés.
Saint Barthélemy pour la chapelle supérieure et Notre-Dame pour celle du bas.
Le vocable actuel (Notre-Dame de Bon secours) a été adopté au moment de la restauration faite par l'architecte Tony DESJARDIN vers 1853.
La plus ancienne mention connue remonte à avril 1261 sous le vocable de « Arrochia Sancttij Bartolomej de Castillione »
Une analyse archéologique faite par Bernard MANDY a permis de faire la genèse du bâtiment.
À l’origine, il y avait une petite chapelle dont seul a subsisté le mur de la nef.
Lorsqu’on a voulu l’agrandir à l’Ouest, le château limitait les possibilités, et à l’Est, la forte pente nécessitait de gros travaux. On a donc cherché une solution originale. On a remplacé l’abside par un chœur rectangulaire de même largeur que la nef pour récupérer le maximum de surface et on a construit au dessus de l’ensemble une seconde église à laquelle on ajouta une abside en encorbellement pour gagner de la place (l'une est réservée au public, l'autre aux seigneurs de Châtillon). Cette construction en hauteur présentait d’autant moins de difficultés que la chapelle primitive était complètement enterrée du côté Nord.
La première église daterait du Xe ou XIe siècle. Le clocher est de type clunisien.
Au début du XVIe, Geoffray de BALZAC, seigneur du lieu et époux de Claude Le VISTE, fit effectuer des remaniements : aménagement d’un portail gothique flamboyant, ajouté pour chacun des deux sanctuaires sur la façade Ouest, construction d’une chapelle latérale du côté Nord-Est.
Après la construction de la nouvelle église paroissiale dans le bourg, la chapelle fut désaffectée et laissée à l’abandon. La nouvelle église ne pouvant supporter un clocher compte tenu de ses fondations insuffisantes, les moyens de sonnerie de l’ancienne église furent maintenus.
Vers 1840, le bâtiment est en ruine, le toit de la nef ainsi que le plancher se sont effondrés et le clocher se lézarde. En 1843, une importante restauration est envisagée. Le curé LAVAURE avec les maires successifs va piloter le projet de restauration. La commune et l’état financent les travaux pour un montant de 13 000 francs. Ceux-ci s’étaleront de 1848 à 1853 sous la direction de l’architecte Tony DESJARDIN.
Des dons permettent de réaliser toute la décoration intérieure en faisant appel aux artistes suivants :
Claudius LAVERGNE, peinture du mur séparant la nef du chœur.
Jean Baptiste BEUCHOT, décoration des murs, des voûtes et de la charpente.
Hippolyte FLANDRIN parachevant les travaux en 1856 en peignant en trompe-l’œil les cinq personnage du maître-autel.
Joseph Hugues FABISCH, Vierge à l’enfant en marbre blanc.
Une frise composée de blasons décore le haut des murs. Certains ont été identifiés, ils représentent les armoiries de religieux.
La sacristie et la tourelle d’accès au clocher furent ajoutées entre 1853 et 1859.
Le clocher accueille deux cloches. L’une moulée par G. MOREL à Lyon datée de 1849 et mesurant 1,02 m, l’autre mesurant 1,26 m et datée elle aussi de 1849.
La chapelle est classée aux MH depuis 1862 avec la tour et le donjon du château [3].
Le 19 juillet 1944, 52 détenus (des sans bagages signifiant qu'ils seront exécutés) de la prison Montluc sont extraits de la prison et entassés dans deux fourgons. Le convoi est encadré par des véhicules transportant des soldats allemands et des SS, il se dirige au nord de Lyon au hameau du "Pont-de-Dorieux".
Vers 6h40, le convoi s'immobilise au lieu dit les Grenadières et les soldats bloquent la route départementale 596 entre l'Arbresle et Pont de Dorieux.
Les détenus sont regroupés par trois en lisière du bois et fusillés. Ils sont abandonnés sur place.
Le massacre a été perpétré en représailles à l'élimination à Lyon de deux membres de la Gestapo par des patriotes.
Des employés du Chemin de Fer travaillant sur la ligne parallèle à la "Brévenne" ont déclaré que le convoi allemand serait reparti en chantant.
Les habitants et les autorités municipales alertés par le bruit des rafales de mitraillettes se rendent sur le lieu après le départ des Allemands.
Les corps des victimes sont transportés dans l'après-midi au "Château LASSALLE" situé à proximité du lieu du massacre pour être identifiés avec l'aide de la Croix Rouge.
Le 21 juillet, deux corps sont inhumés au cimetière d'Amencey à Châtillon, ceux ci ont rapidement été identifiés.
Les identifications ont été longues car les victimes sont françaises, polonaises, turques et arméniennes...
Il fallut attendre 1947 pour qu'une liste officielle des disparus soit diffusée. Celle ci comprenait : 46 victimes parfaitement identifiées, 2 probablement identifiées mais notées comme inconnues et 4 victimes restant inconnues.
Dans les semaines qui ont suivi, une souscription est lancée pour la réalisation d'un monument commémoratif. Le monument édifié sur le lieu du massacre est inauguré le 7 octobre 1945, il est l'œuvre du sculpteur Léon WEBER.
Croix datée de 1622 en calcaire jaune à entroque de l'Aalénien (Pierre dorée). Sur le dé, face et côté droit dédicace :
« AV NON DE D/IEU JEHAN CAIL/LOT MER HABI/LEUR DE FRACT/URE DES CORPS/HVM A FAICT.POSER CESTE/CROIS EN CE LI/EV LE 2 IOVR/ DV MAY/ »[6]
Sur le fût :
Trois personnages :
- À droite, un homme jeune tient de la main droite une boite, de la gauche, une spatule.
- À gauche, un homme plus âgé tient une boite à deux mains.
Ils portent une longue robe de barbiers, chirurgiens. Ils représentent saint-Côme et saint-Damien leurs patrons.
- Au centre, sculpture indépendante du fût de la croix. C'est sans doute un hommage au saint patron du donateur, saint Jean-Baptiste, reconnaissable à la peau de mouton qui le couvre. La tête de l’animal est visible entre les mollets du saint.
Sur la croix :
Côté sud : Le Christ
Côté nord : La Vierge
La croix Catolle date de 1621.
Croix en pierre jaune et en fer forgé située au carrefour du chemin de la croix Catolle et du chemin du Grand Moulin.
Hauteur 3,74 m, soubassement cubique en pierre de taille appareillées, table carrée biseautée, chargé sur le côté Sud d'un écusson gravé de l'inscription : W LE ROY/ CLAUDE FO/RNAZ PHRE/ A FAIC FAIRE/ CETE CROIX.
Socle avec des inscriptions
Au Sud : CLAUDE FORNAX NA/TIF DV BOIX PHRE CV/RE DE CHATILLON XII ANS SONT PASSE A FA/ICT FAIRE CETE CRO/IX le 17 DAVST 1621 SOIT LOVE;
Au Nord : CETE TER:EST A M DE MO DOR S D/ MC... GIR.
Le fût de section carré repose sur une base circulaire d'où partent quatre feuilles d'acanthe qui l'enrobent dans la moitié inférieure, au dessus côté sud en moyen relief le blason de Claude FORNAZ.
La partie supérieure a été cassée et le fut est couronné d'un chapiteau mouluré plus récent dans lequel est fichée une croix en fer forgé.
Anciennement: Croix de Saint-Oyant, Croix Chasselay ou Croix de Fer.
Croix en pierre jaune située au carrefour des chemins de Bagnols et de Chessy.
Hauteur 3,11 m, soubassement parallélépipédique en pierre équarries maçonnées, table biseautée, dé de raccordement sculpté en moyen relief.
Côté Est : Une tête de mort sculptée grossièrement, surmontée d'une branche de feuilles de laurier flanqué de volutes.
Côté Sud : Un homme agenouillé dans l'attitude de la prière, revêtu d'une cape plissée et le visage protégé d'un bec cotre les miasmes.
Côté Nord : Une femme agenouillée dans l'attitude de la prière et tenant un chapelet.
Côté Ouest : Gravure de l'inscription O CRVX/AVE/1621
Le fût de section ronde, à base moulurée, enrobé de feuilles d'acanthe sculté en bas relief, la partie supérieur du fût, ainsi que les croisillons qui a pans coupés sont une restauration du XIXe siècle et ont sans doute remplacé un croisillon métallique.
La croix est orientée Nord-Ouest, et de ce côté un degré semi circulaire en pierre permet de s'agenouiller. Le personnage avec son bec est une allusion à la peste qui sévissait comme en témoigne les registres paroissiaux. La tradition orale affirme que la croix marquerait l'emplacement d'un cimetière de pestiférés, ce qui n'apparait pas dans les archives mais a été confirmé par la découverte de nombreux ossements à proximité.
Chateau situé en bordure de la D596 au lieu-dit Chez Léger .
Le château a accueilli l’institut Jean Lonjaret, anciennement CROP de Châtillon de novembre 1956 à 2016.
Il fut construit dans les années 1860-1870 par Antoine Lassalle, conseiller général du Rhône, sur la terre de Monchevrier dont il était devenu propriétaire suite à son mariage avec Magdeleine
Marduel en 1863.
Château appartenant actuellement à la famille Mathelin depuis les années 1930. Mais étant connu au début du XXe siècle sous le nom de Château Seigle.
Château construit dans les années 1870 (1873) par l'architecte lyonnais Prosper-Edouard BISSUEL (Bruxelles 1840 - Lyon 1922).
La propriété s'est appelée successivement Château Biollay (du nom du soyeux Antoine Biollay), puis Château Seigle (du nom d'un minotier, Étienne Seigle).
Château de Châtillon-d'Azergues
La forteresse était dès le IXe siècle la propriété de la famille de Châtillon s'élève au milieu d'une enceinte de remparts flanquée de tours.
Elle passa successivement aux sires d'Oingt, puis d'Albon puis au XVe siècle aux Balzac.
La construction du château date du XIIe, XIIIe et XVe siècle. Cet ancien château fort est privé. Les ruines du Château sont classées aux M.H. le 1/10/1937 [9].
Chapelle d'Amancey. Chapelle romane à clocher pignon du XIe siècle placée sous le vocable de Saint-Walburge. La chapelle en très mauvais état a été détruite en 1880.
Église Saint-Jean du Vernet.
Église et prieuré de Dorieux
Chapelle Saint-Roch démolie en 1884, elle était située au Nord-Ouest du château.
Onze croix ont été répertoriées sur la commune. Neuf sont en pierre et la plus ancienne date de 1552.
Liste des Croix
Croix de la Colletière (1881)
Croix de Durdilly (1785)
Croix du Suc (1622)
Croix des Boyeux
Croix de la Roche (1621)
Croix Marduel (1722)
Croix du cimetière (1522)
Croix du cimetière d'Amancey (1880)
Croix Catolle (1621)
Croix de l'église
Repères géographiques
Vue sur l'ancien village en 2005 depuis la route départementale - J-P GALICHONVue sur l'ancien village au printemps - J-P GALICHONPlaque géographique - J-P GALICHON
La commune est en effet structurée par le confluent de l’Azergues[10] et du ruisseau d’Alix[11] et par la traversée de la Brévenne[12].
Dossier Maire de Châtillon (1846-1870 et 1874-1876).
Cf. : Liste des médaillés de la Légion d'honneur (4 fiches pour « Chatillon », Rhône, et 4 fiches pour « Châtillon-d'Azergues ») sur le site Léonore du ministère de la culture