68 - Soppe-le-Haut

De Geneawiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Retour

Soppe-le-Haut
(Ancienne commune)
(Commune déléguée)
Informations
Pays    France
Département    Haut-Rhin
Métropole
Canton   68-09   Masevaux

  68-15   Masevaux (Ancien canton

Code INSEE 68314
Code postal 68780
Population 567 habitants (2013)
Nom des habitants Haut-Soppois, Haut-Soppoises
Superficie 737 hectares
Densité 76.93 hab./km²
Altitude Mini: 317 m
Point culminant 403 m
Coordonnées
géographiques
47.732778° / 7.061667° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire de la commune

  • Il subsiste une portion de pavage d'environ 200 mètres de l'ancienne voie romaine reliant Mandeure à Achenheim, mais rien ne permet d'attester une présence humaine à l'endroit même du hameau.
Les premières citations du village remontent en effet au tout début du XIIe siècle, sous la forme "Suspa", lorsque le domaine est cédé au prieuré Saint-Nicolas de Rougemont-le-Château, puis "Sulcebach" en 1185 lors de la fondation du prieuré Saint-Morand à Altkirch. À l'époque, il s'agit là d'une localité unique correspondant à "Soppe". Ce n'est qu'en 1302 qu'une division s'opère entre « Sulzebach Superior »[1] et son complémentaire Sulzebach Inferior. Durant ces deux siècles, plusieurs sires Othon de Sulcebach sont cités.
C'est aussi une période troublée par la peste en 1234.
  • Au début du XIVe siècle, le domaine est rattaché au Comté de Ferrette, si bien que, à la faveur d'un mariage en 1324, il tombe dans les possessions des Habsbourg. Cela n'empêche pas des invasions de troupes anglaises en 1376 et d'Armagnacs en 1444.
« En 1459, Soppe-le-Haut et Mortzwiller ne forment qu'un seul village »[2], et celui-ci fait partie de la seigneurie de Thann. La cité devient alors un chef-lieu administratif de la seigneurie, une véritable cour colongère, englobant également Diefmatten, Soppe-le-Bas et Aichen (ancien village disparu en 1444).
  • Après le traité de Westphalie, la commune tombe sous le contrôle des Mazarin jusqu'à la Révolution française.


  • Soppe-le-Haut est devenue, le 1er janvier 2016, une commune déléguée de la commune nouvelle de Haut Soultzbach[3].

Toponymie

1105 : Suspa - 1185 : Sulcebach - 1259 : Sulzbach - 1302 : Sulzebach Superior - 1453 : Sope - 1579 : Ober Sultzbach - 1793 : Soppe-le-Haut.

C'est le ruisseau du Soultzbach, traversant le ben communal, qui a donné son nom au village initial.
Le toponyme se compose en effet de deux mots germaniques : "die Sulz", équivalent de source salée ou de terrain marécageux et "der Bach", signifiant cours d'eau, que l'on retrouve très souvent positionné en suffixe dans des toponymes alsaciens, mais qui s'est parfois complètement effacé comme c'est le cas ici.

Héraldique

« D'argent à la fasce ondée haussée d'azur, un mont de deux coupeaux de sinople issant de la pointe, le clocher de l'église du lieu d'or ajouré et ouvert de sable, mouvant de la pointe et brochant sur le tout ».

Ces armoiries ont été créées en 1980.
Les deux coupeaux représentent le vallon ; le clocher celui de l'église Sainte-Marguerite, élevé en 1469 ; et la fasce ondée représente le ruisseau le Soultzbach.

Histoire administrative

  • Département - 1801-1874 : Haut-Rhin - 1871-1919 : Haut-Rhin (Allemagne) - 1919:2024 : Haut-Rhin
  • Arrondissement - 1801-1871 : Thann - 1871-1919 : Kreis Thann - 1919-2024 : Thann
  • Canton - 1801-1926 : Masvaux, puis Massevaux - 1926-2015 : Masevaux

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine bâti

Église Sainte-Marguerite

Vue générale Photo B.ohland
  • L'église primitive apparaît dans les textes dès le XIVe siècle : elle est en effet pillée et détruite par des troupes anglaises en 1376, incorporée au prieuré de l'Œlenberg, à Reiningue, en 1399.
On apprend aussi qu'elle est reconstruite en 1469.
Le sanctuaire s'avère trop petit et trop vétuste, il est démoli en 1766 pour laisser place à une nouvelle église, tout en conservant le chœur et la tour de 1469.
Statue au-dessus du portail
Photo B.ohland
  • De 1766 à 1768, deux architectes sont à l'origine de la nouvelle église : Léonard WIPER[4] mandaté par les Jésuites de l'Œlenberg pour concevoir un nouveau chœur et rehausser le clocher d'un niveau, et Michel GENTER, de Bollwiller, pour construire la nef. La consécration a lieu en juillet 1768.
En 1880, sous le ministère du curé Ackermann, une nouvelle sacristie est construite, ce qui permet de réhabiliter l'ancien chœur, voûté en ogives reposant sur des consoles sculptées surmontées de tailloirs. Dans cet ancien chœur, plusieurs prêtres sont inhumés, ce qui lui vaut rapidement le nom de "crypte".
À partir du XXe siècle des restaurations se succèdent, et en 1995 l'église est inscrite aux Monuments historiques[5].
  • L'intérieur :

- Le chœur est orné d'une peinture au plafond, de K. KAISER, représentant La Résurrection.
- Le maître-autel, de 1769, et les deux autels latéraux sont l'œuvre du stucateur Joseph MULLER. Le retable central comporte deux tableaux de Johann PFUNNER : un représentant sainte Marguerite, qui a été déposé depuis, et en partie haute une représentation de saint Jacques le Majeur. L'ensemble maître-autel et retable est inscrit au titre des Objets historiques[6].
- La chaire à prêcher, en bois taillé, stuqué et doré, est réalisée en 1770 par F.I. MULLER. Elle est également inscrite aux titre des Objets historiques[7].
- Deux orgues se sont succédé. Le premier, réalisé par Joachim HENRY en 1789. L'orgue actuel, de style alsacien[8], réalisé par Claude Ignace Callinet en 1845. Le grand orgue présente 54 notes, de même que le positif, la pédale comporte 18 notes. L'instrument a été relevé en 1900 par Martin RINCKENBACH et en 1977 par Christian GUERRIER, suivi d'une restauration en 1991 par le même facteur.
- Les vitraux, posés en 1882, sont l'œuvre de BURCKHART, un Munichois.
- En 1884, sont installés une nouvelle porte d'entrée, des boiseries dans le chœur, ainsi que de nouveaux bancs, réalisés par le menuisier et sculpteur LAMIELLE.
- Des cloches installées en 1844, il n'en reste que deux : Jacques Marguerite, de 424 kilos et Michel Antoine, de 230 kilos. La troisième, Marie Joseph, de 840 kg, s'est brisée et a été remplacée en 1891 par Saint-Face et Sainte-Philomène, de 900 kilos (des ateliers Hamm à Frankenthal).


Presbytère

Le presbytère a été construit entre 1722 et 1730, à l'initiative du curé François Udalric BRENDLEN. C'était un bâtiment solide et spacieux, qui a accueilli 16 prêtres jusqu'en 1989, date de départ du curé Joseph HUMMEL[9].
Il a conservé son escalier intérieur, ses cheminées et ses décors, mais abrite désormais les services de la mairie.

Repères géographiques

Soppe-le-Haut se situe dans le Sundgau, dans sa partie sud-ouest, au pied des premières collines sous-vosgiennes.
Une limite de son ban communal se confond avec la limite entre Haut-Rhin et Territoire de Belfort. Une autre limite se juxtapose à la D483, reliant Belfort (à 18 kilomètres au sud-est) à Cernay (à 18 kilomètres au nord-est).

Démographie

Année 1793 1801 1806 1821 1831 1841 1851 1861 1872 1876
Population 444 - 551 605 708 721 716 731 660 625
Année 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
Population 586 552 474 479 455 444 436 384 345 298
Année 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
Population 261 242 249 260 259 257 336 442 517 574
Année 2011 2013 - - - - - - - -
Population 562 567 - - - - - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2013.

En photos


Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
François Pierre HATTENBERGER 1790 - 1794 Né en 1735 - Agriculteur - Bourgeois  
Pierre BOHL 1794 - 1795 -  
Jean BLEYER 1795 - 1797 -  
Nicolas DIETRICH 1797 - 1805 -  
Jean LEHMANN 1805 - 1812 -  
François Pierre HATTENBERGER 1812 - 1816 Le même - Décédé en 1826  
Morand JODER 1816 - 1821 Né en 1765  
Sébastien TSCHIRHART 1821 - 1822 -  
- -  
Nicolas TSCHIRHART 1837 - 1840 Né en 1781 - Cultivateur - Décédé en 1866  
Michel BOHL 1840 - 1848 -  
Pierre WILLY 1848 - 1859 -  
François Antoine WINTERER 1859 - 1869 Né en 1825 - Décédé en 1869  
- - -  
Xavier TSCHIRHART 1908 - 1929 -  
Eugène GRAFF 1929 - 1935 -  
Joseph TSCHIRHART 1935 - 1942 -  
Armand BRODHAG 1942 - 1944 -  
Joseph TSCHIRHART 1944 - 1947 -  
Bruno FINCK 1947 - 1965 -  
Auguste DIETRICH 1965 - 1978 -  
Paul ÉGLY 1978 - 2008 Le 28 avril 1998, il fête ses 20 ans de fonction de maire. À 62 ans, il est le doyen des maires du canton de Masevaux.  
Robert KUENEMANN 2008 - 2014 Était depuis 1995 premier adjoint du maire précédent.  
Franck DUDT 2014 - 31 décembre 2015 Né en 1980 - Chef d'entreprise - Devient le 1er janvier 2016 maire de la nouvelle commune du Haut-Soultzbach  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
Michel STENTZ - 1689 Inhumé en 1689 dans le chœur de l'ancienne église  
Léon SPILMANN - 1697 Inhumé en 1697 dans le chœur de l'ancienne église  
Théobald JILG - 1721 Inhumé en 1721 dans le chœur de l'ancienne église  
Uldaric BRENDLÉ - 1734 Inhumé en 1734 dans le chœur de l'ancienne église  
Joseph LORENTZ 1734 - 1772 Né en 1701 - Décédé en 1774 - Inhumé dans le chœur de la nouvelle église  
Jean-Barthélémy GROSS 1772 - 1791
Né en 1741
Ordonné en 1766 - D'abord vicaire sous le ministère de Joseph Lorentz - Refuse de prêter serment - Déporté en Suisse en 1792 - Revient en 1795 - Célèbre l'Eucharistie en cachette
Meurt dans l'incendie d'une maison en 1800, alors qu'il retourne dans les flammes pour sauver son bréviaire et le Saint-Sacrement
Un monument est érigé devant l'église sous le ministère de Jean ACKERMANN  
Jean Thiébaut SILBERMANN 1791 - 1803 Né en 1758 - Ancien cordelier - Sera ensuite curé à Valdieu-Lutran - Décédé en 1833  
Jean-Baptiste GILLIG 1803 - 1808 Né en 1764 - Récollet, sécularisé en 1790 - Sera ensuite curé à Wittelsheim - Retiré en 1818  
Barthélémy BERNOU 1808 - 1812 Né en 1768 - Père capucin - Sera ensuite curé à Wittersdorf - Décédé en 1824  
Caspar WEISS 1812 - 1819 Était auparavant curé à Carspach - Sera ensuite nommé à Magstatt-le-Bas  
Thiébaut ADAM 1819 - 1823 Auparavant curé à Masevaux - Sera ensuite nommé à Holtzheim  
François Xavier DEBENATH 1823 - 1827 Né en 1797 - Auparavant curé à Soultzmatt - Sera ensuite nommé à Aspach-le-bas - Décédé en 1837  
Pierre BRUNNER 1827 - 1830 Auparavant curé à Murbach - Décède en 1830  
Joseph WADEL 1830 - 1879 Auparavant curé à Uffheim - Décède en 1879 - Enterré devant l'église  
Jean-Baptiste ACKERMANN 1879 - 1899 Né à Soultz-Haut-Rhin le 4/11/1845 - Ordonné prêtre en 1869 - Curé de Lutterbach en 1899 - Devient chanoine - Chevalier de la Légion d'honneur - Décède à Lutterbach le 8/02/1930  
Gustave DIETRICH 1899 - 1906 Auparavant curé à Mulhouse (église Saint-Étienne) - Sera ensuite nommé à Sentheim  
François Xavier SCHMITT 1906 - Auparavant curé à Soufflenheim  
- -  
- -  

Monument aux morts

Le monument aux morts est commun aux victimes des deux anciennes communes de Soppe-le-Haut et Mortzwiller

Monument commun
Situé à Soppe-le-Haut
Article détaillé : Consulter la liste des victimes des deux communes...

Personnalités liées à la commune

  • Chanoine Auguste Bruno Landelin WINTERER :

Fils d'Antoine WINTERER et de Christine HUMMEL - Né ici en 1832 - Ordonné en 1856 - Vicaire à Bitschwiller-lès-Thann (Haut-Rhin) de 1856 à 1861 - Curé à Saint-Martin de Colmar, puis à Saint-Léger de Guebwiller - Curé à l'église Saint-Étienne de Mulhouse pendant 40 ans (1871 à 1911) - Par ailleurs homme politique : député protestataire de 1871 à 1903, membre du Conseil d'État d'Alsace-Lorraine de 1909 à 1911 - Il lance le premier cercle d'ouvriers et de jeunes en Alsace - Décède en 1911.
Une rue mulhousienne porte son nom.

sur la façade de l'école
sur la façade de l'école
  • François FLORENT :

Né François EICHHOLTZER le 30 avril 1937 à Mulhouse - A fréquenté l'école de Soppe-le-Haut pendant la guerre - Était présent lors de la Libération du village le 28 novembre 1944.
Fondateur du Cours Florent à Paris en 1967 - Chevalier de la Légion d'honneur - Commandeur de l'ordre national du Mérite.
L'école du village porte son nom.

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives


Documents numérisés


Cimetières


Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - - - 9h00 - 11h00 - - -
Après-midi - 16h00 - 18h00 - - 16h00 - 18h00 - -

Mairie
Adresse : 25 Grand'Rue - 68780 SOPPE-LE-HAUT

Tél : 03 89 82 50 63 - Fax : 03 89 82 81 64

Courriel : Contact

Site internet : Site dédié à l'ancienne commune

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : http://www.annuaire-mairie.fr ()

Associations d'histoire locale

Bibliographie

    • Daniel DELATTRE, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8

    Voir aussi (sur Geneawiki)

    Liens utiles (externes)

    Notes et références

    1. Archives départementales du Haut-Rhin, armoiries des communes
    2. Daniel DELATTRE, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8
    3. Recueil des actes administratifs du Haut-Rhin du 28 octobre 2015
    4. Architecte de l'abbaye de Masevaux
    5. Base Mérimée - Église Sainte-Marguerite
    6. Base Palissy - Maître-autel et retable
    7. Base Palissy - Chaire à prêcher
    8. Mêlant à la fois style français et style allemand
    9. Qui administrait aussi la paroisse de Soppe-le-bas et est inhumé dans le chœur de l'église