68381 - Wuenheim

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Wuenheim
Informations
Pays    France
Département Blasons du Haut-Rhin    Haut-Rhin
Métropole
Canton   68-07   Guebwiller

  68-24   Soultz-Haut-Rhin (Ancien canton)

Code INSEE 68381
Code postal 68500
Population 779 habitants (2021)
Nom des habitants Wuenheimois, Wuenheimoises
Superficie 617 hectares
Densité 126.26 hab./km²
Altitude Mini: 257 m
Point culminant 956 m
Coordonnées
géographiques
47.8736° / 7.2094° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire de la commune

  • Les premières mentions du village apparaissent en 1271, « sous la dénomination "Vuna" »[1], et en 1272 sous la forme "Vovnach" ou "Wounach" selon les sources. Bien qu'il soit question d'une paroisse dès le XIIIe siècle, la cité fait partie d'une des trois prévôtés du bailliage de Soultz (maintenant Soultz-Haut-Rhin). À la fin du siècle, ce bailliage est placé sous la dépendance du grand bailli de Rouffach qui représente alors l'évêché strasbourgeois « dans le Haut-Mundat (territoire de la Haute Alsace appartenant à l'évêque) »[2]
  • Sur le ban communal de l'époque, le domaine d'Ollwiller est cédé à l'abbaye cistercienne de "Lieu Croissant" à Mancenans. Les religieux le revendent à la famille noble des Waldner de Freundstein qui décident d'y ériger un château.
  • La localité de Wuenheim (qui reste une annexe de Soultz jusqu'en 1832) subit le sort du canton de Soultz, et doit faire face à la Guerre des Rustauds au début du XVIe siècle puis à la Guerre de Trente ans (de 1618 à 1648). Cependant, le village se développe grâce à l'exploitation de la forêt toute proche et à la viticulture sur le piémont.
  • À partir du XVIIIe siècle, « l'industrie textile fait son apparition »[3] comme dans toute la vallée du Florival. En 1870 s'implante une fonderie attirant de la main d'œuvre. Puis se sera une tuilerie. La population connait alors une forte augmentation.
  • Arrive le début du XXe siècle et la première guerre mondiale. Soultz se trouvant au pied du Hartmannswillerkopf, lieu de bataille stratégique, la population est évacuée. Mais les combats de 1915 à 1918 font rage et n'épargnent pas le bourg : il est en grande partie détruit. D'ailleurs la commune se voit attribuer la Croix de Guerre 1914-1918 (par décret du 6 novembre 1921).
  • La localité se reconstruit à partir de 1920 grâce aux dommages de guerre.
  • Quant à la Seconde Guerre mondiale, elle se termine par la libération de Soultz le 4 février 1945

Héraldique

« D'argent à la branche de sapin de sinople en pal adextrée d'une serpette contournée de gueules et sénestrée d'un soc de charrue de même la pointe basse ».
Ces armoiries sont créées « en 1975 »[4] en s'inspirant d'un linteau sculpté sur une maison wuenheimoise de 1584.
La serpette et le soc font référence aux deux activités prépondérantes des habitants : l'agriculture et la viticulture. La branche évoque les 420 ha de surface boisée qui ont également fourni une source de travail.

Histoire administrative

La localité de Wuenheim est longtemps restée une annexe de Soultz.
Elle ne devient une commune indépendante qu'en 1832.

  • Département - 1832-2025 : Haut-Rhin [1871, Haut-Rhin (Allemagne) ... 1919, Haut-Rhin]
  • Arrondissement - 1832-1871 : Colmar - 1871-1919 : Kreis Guebwiller - 1919-2016 : Guebwiller --> 2017-2025 : Thann-Guebwiller
  • Canton - 1832-1871 : Soultz - 1871-1919 : Sulz unterm Wald - 1919-2015 : Soultz-Haut-Rhin - 1919-2025 : Guebwiller
  • Commune - 1832-2025 : Wuenheim

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine bâti

Ancien château d'Ollwiller

  • Quand les Waldner de Freundstein récupèrent le domaine d'Ollwiller vendu par les cisterciens de Mancenans en 1261, ils y font ériger un château qui est achevé en 1269. Un dessin du XVIe siècle nous apprend qu'il s'agissait d'une forteresse en U, avec une tour ronde à chaque angle, et fermée par une tour carré avec pont-levis.
  • En 1750, le comte de Waldner, Chrétien Frédéric DAGOBERT[5] fait raser le château pour en reconstruire un autre à sa convenance. Il confie le projet à l'architecte Antoine Mathieu Le CARPENTIER (1709-1773) qui conçoit un corps central avec deux ailes en retour, le tout protégé par une enceinte avec quatre tours.
  • Le château change de mains en 1825. C'est une industriel de Wesserling, Jacques GROS, qui le transforme en « ferme modèle »[6]. Mais l'ensemble est bombardé à plusieurs reprises et complètement détruit pendant la Grande Guerre.
  • Désormais, c'est un domaine viticole qui a pris place à cet endroit et qui produit le cru "Ollwiller".

Église Saint-Gilles

Vue d'ensemble Photo B.ohland
  • L'église primitive, « déjà citée en 1298 »[7], était une grande chapelle. Elle est visible sur une gravure de LOFFET représentant la ville de Soultz en 1776. La paroisse et ses chapelains sont mentionnés à plusieurs reprises : 1302, 1304, 1394 et 1441.
Mais l'édifice se délabre et devient de toute façon trop petit face à l'évolution de la population.
Façade latérale et chevet Photo B.ohland
  • La construction d'une nouvelle église est décidée en 1781 et est mise en œuvre sous la direction de François Adrien ZELLER, inspecteur des bâtiments publics de Haute Alsace, à condition qu'il revoit son projet à la baisse sur le plan financier. Il s'agit dans un premier temps, en 1783, d'une consolidation et d'un agrandissement sur la base de l'édifice existant. Puis un nouveau clocher est érigé dans un style similaire à celui de Wittelsheim, à savoir un clocher dans œuvre, qui « interrompt la croupe du toit principal »[8]. Il est élevé en pierres de taille et percé d'ouvertures néo-classiques.
Mais la Grande Guerre provoque des dégâts considérables sur l'édifice, entraînant des grands travaux de réparation, entrepris dès 1919.
  • Les autels du XVIIIe sont de style baroque. Leurs retables proviennent de l'ancienne église mais leurs tableaux ont été remplacés par des peintures du suisse H. KAYSER.
L'orgue d'origine de Valentin RINCKENBACH, datant de 1857 et détruit par faits de guerre, a été remplacé en 1925 par un nouvel instrument de Joseph RINCKENBACH.



Maisons vigneronnes

134, rue Principale Photo B.ohland


  • La maison vigneronne de la rue Principale porte la date de 1790 sur sa porte charretière, mais l'habitation est probablement plus ancienne encore. D'après certains éléments comme les corbeaux sur le pignon elle daterait peut-être du XVIe ou XVIIe siècle.
Côté cour, la bâtisse est dotée d'une galerie en bois qui dessert l'étage. À l'arrière existe un cellier surbaissé.
  • D'autres maisons vigneronnes, dans une ruelle perpendiculaire, ont été épargnées par les bombardements de 1915. Certaines sont dépourvues de fondations et sont renforcées par des contreforts.
Devant leurs soupiraux du rez-de-chaussée; se dresse souvent un Haxabaesa (balai de sorcière) en fer forgé : d'après la légende, il est censé empêcher les sorcières d'entrer dans la cave pour y jeter un mauvais sort sur le vin


Ancienne fonderie

  • L'industrialisation de la vallée du Florival au XIXe siècle donne une impulsion nouvelle aux villages qui l'entourent.
Il existe déjà au milieu du siècle l'usine de bobinage RITTER. Elle est rachetée en 1860 par Philippe HAREN pour la transformer en fonderie. Elle est reconstruite et agrandie 23 ans plus tard et devient "Fonderie HAREN frères".
Cette usine procure du travail aux habitants et va entraîner un essor du village et de sa démographie.
  • En 1910 la fonderie est agrandie pour répondre à une nouvelle ambition : construire une ligne de chemin de fer reliant les entreprises de la vallée. mais ce projet est contrecarré par l'arrivée de la guerre et sa durée.
Trente ans plus tard, les ruines de la fonderie sont rasées. La place disponible va servir à construire un foyer paroissial, puis une salle des fêtes et un terrain de sport.

Ancien Café Schaller puis Dorfhüss

Bâtisse en 2024 Photo B.ohland

La famille SCHALLER qui était propriétaire du bâtiment décide de le transformer en café à la fin du XIXe siècle.
Elle autorise aussi la société de Gymnastique "Espérance" à y utiliser une salle pour ses entraînements.
Lors de la Grande guerre, l'établissement est détruit par les bombardements.
L'accalmie revenue, le bâtiment est reconstruit, et devient un hôtel jusqu'en 1945.
La commune rachète la bâtisse en 1991 et la transforme en "Dorfhüs" ou maison commune, lieu de rencontre pour les associations du village.
De nos jours, ce sont des logements privés qui y ont trouvé place.

Champ de bataille et monuments du Hartmannswillerkopf (Vieil Armand)

Tranchée de pierres côté français Photo B.ohland
Monument dédié aux "Diables rouges", soldats du 152e RI, décimé le 21 décembre 1915 Photo B.ohland
  • Traduisible littéralement par "Tête de Hartmannswiller", le Hartmanswillerkopf est un sommet de montagne culminant à 956 m et appartenant également aux communes de Hartmannswiller, Soultz-Haut-Rhin, et Wattwiller. Abrégé de nos jours en HWK, le Hartmannswillerkopf a été renommé en Vieil-Armand par les Français au sortir de la Grande Guerre.
Son territoire fut un des sommets les plus convoités et les plus disputés des Vosges. Les batailles qui s'y déroulèrent durant l'hiver 1915-1916 furent particulièrement meurtrières : 30 000 tués au total, ce qui entraîna divers surnoms tels que : "Montagne des morts" ou "Mangeuse d'hommes".
  • Le champ de bataille s'étale sur les versants proches du sommet et comprend un des plus grands réseaux de tranchées du massif. Il comporte aussi de nombreux vestiges de toutes sortes, ce qui en fait « un véritable musée à ciel ouvert »[9].
Afin de protéger le site et le patrimoine conservé, tout en honorant les disparus, il est décidé après la guerre de le classer aux Monument historiques. Après un long processus, le champ de bataille est classé le 2 février 1921[10].
  • Par ailleurs, le domaine devient un lieu de mémoire aux multiples formes. À proximité du champ de bataille, s'érigent peu à peu divers monuments commémoratifs. Les plus importants sont :
- une croix blanche de six mètres de haut, érigée sur le sommet en 1920,
- le monument dédié aux "Diables rouges" : soldats du 152e RI, entièrement décimé lors de la bataille du 21 décembre 1915 ; monument érigé en 1921 par le sculpteur Victor ANTOINE (détérioré par les Allemands en 1940 et restauré),
- la Nécropole nationale de Wattwiller-Silberloch, inaugurée en 1922,
- l'autel de la Patrie, inauguré en 1929, en prélude au Monument national avec crypte, inauguré en 1932,
- enfin, en 2017, l'Historial franco-allemand.


Repères géographiques

Extrait d'un panneau d'information

Le village se situe à environ 5 kilomètres à l'ouest de Soultz-Haut-Rhin et s'est épanoui à une altitude de 320 m, à la limite entre la plaine et les premiers contreforts du Hartmannswillerkopf.
Il présente une topographie typique des villages de vallon.
Il s'est développé le long de la rivière "Wuenheimbach" faisant office de frontière naturelle avec la montagne.
Les maisons se sont regroupées majoritairement le long d'une rue principale, et quelques unes sur des ruelles transversales qui sont sans issue.

Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population ... ... ... ... 956 1 036 986 969 968 901
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 934 983 1 014 941 1 015 1 016 1 038 1 013 1 030 1 059
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 1 031 662 853 861 809 788 768 732 693 718
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 756 800 850 815 788 798 779 - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2021.

En photos

Cartes postales anciennes

Photos


Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- 1797 Cinq maires se succèdent cette année là, dont un qui refuse le poste.  
Georges Henri WERNER 1798 - 1803 Né en 1758, décédé en 1824. Boucher.  
Antoine HORN 1803 - 1806 Né en 1749, décédé en 1806. Tourneur.  
Antoine LOETSCHER 1806 - 1830 Né en 1774, décédé en 1840. Propriétaire.  
Pierre Amable HORN 1830 - 1832 Fils d'Antoine ci-dessus. Né en 1780, décédé en 1850. Laboureur, huilier et tourneur.  
Jean SEIB 1832 - 1833 Né en 1772, décédé en 1833. Vigneron  
Antoine LOETSCHER 1833 - 1840 Le même.  
François Joseph MECHLER 1840 - 1858 Né en 1780, décédé en 1858. Propriétaire.  
François Antoine MECHLER 1858 - 1876  
Louis MECHLER 1876 - 1892  
Joseph LOETSCHER 1892 - 1915  
- -  
Louis RIGO 1925 - 1935 Né en 1871, décédé en 1947. Exploitant de la fonderie.  
Charles LEDERMANN 1935 - 1942  
Joseph WERNER 1942 - 1945  
Charles LEDERMANN 1945 - 1966  
Édouard WERNER 1966 - 1969  
Joseph MARTIN 1969 - 1983  
Germain BRUCKER 1983 - 2000  
Roland MARTIN 2000 - (2026) Réélu à chaque fois  
- -  

Cf. : MairesGenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
François Joseph MAURER 1804 - Né à Wittenheim en 1759. Augustin, ordonné prêtre en 1787. Curé de Hundsbach de 1801 à 1804. Après Wuenheim, il se retire à Soultz et y décède en 1825.  
- -  
Alexis HERR 1827 - 1883 Était auparavant à Soultz-Haut-Rhin. Décède en 1883.  
Martin VONAU 1883 - 1919 Était auparavant à Hirsingue. Décède en 1919.  
Eugène RIOTTE 1919 - 1919 Était auparavant à Saint-Étienne de Mulhouse. Est nommé à Sentheim.  
Isidore KUENY 1919 - 1923 Était auparavant à Sewen. Est nommé ensuite à Michelbach-le-Haut.  
Jérôme DORNSTETTER 1923 - Était auparavant à Ottersthal.  
- -  
- -  

Monument aux morts

Le monument aux morts
Article détaillé : Consulter la liste des victimes inscrites sur le monument...

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

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Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 8 h - 11 h 45 - 8 h - 11 h 45 - - - -
Après-midi - 13 h - 18 h - - 13 h - 18 h - -

Mairie
Adresse : 61 rue Principale - 68500 WUENHEIM

Tél : 03 89 76 73 13 - Fax :

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : ()

Associations d'histoire locale

Nom de la commune en langues régionales

  • en alsacien : Wüana
  • en allemand : Wünheim

Voir aussi (sur Geneawiki)

Bibliographie

    • Daniel DELATTRE, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8
    • Marie-Philippe SCHEURER, Canton de Soultz, Haut Rhin, images du patrimoine, collection "L'Inventaire", Illkirch, Le Verger éditeur, 1991, 80 pages, ISBN 2-908367-25-4

    Liens utiles (externes)

    Notes et références

    1. AD du Haut-Rhin, Armoiries des communes
    2. Marie-Philippe SCHEURER, Canton de Soultz, Haut Rhin, images du patrimoine, collection "L'Inventaire", Illkirch, Le Verger éditeur, 1991, 80 pages, ISBN 2-908367-25-4
    3. Daniel DELATTRE, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8
    4. AD du Haut-Rhin, Armoiries des communes
    5. Par ailleurs lieutenant général des armées du roi.
    6. Marie-Philippe SCHEURER, Canton de Soultz, Haut Rhin, images du patrimoine, collection "L'Inventaire", Illkirch, Le Verger éditeur, 1991, 80 pages, ISBN 2-908367-25-4
    7. Daniel DELATTRE, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8
    8. Marie-Philippe SCHEURER, Canton de Soultz, Haut Rhin, images du patrimoine, collection "L'Inventaire", Illkirch, Le Verger éditeur, 1991, 80 pages, ISBN 2-908367-25-4
    9. Thierry EHRET et Florian HENSEL, Vieil-Armand, Hartmannswillerkopf, site emblématique de la Grande Guerre en Alsace, Collection Hauts-lieux, Éditions Vademecum, 2018, 130 pages, ISBN 979-10-97535-02-5
    10. Base Mérimée, champ de bataille du Hartmannswillerkopf