68307 - Sewen

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Sewen
Informations
Pays    France
Département    Haut-Rhin
Métropole
Canton   68-09   Masevaux-Niederbruck

Anciens cantons
  68-09   Masevaux (Année 2015 à 2021)
  68-15   Masevaux

Code INSEE 68307
Code postal 68290
Population 501 habitants (2017)
Nom des habitants Sewenois, Sewenoises
Superficie 2 150 hectares
Densité 23.3 hab./km²
Altitude Mini: 483 m
Point culminant 1 242 m
Coordonnées
géographiques
47.8081° / 6.9056° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire de la commune

Histoire de la commune

Ve siècle
Selon une tradition très ancienne, la création du village remonterait à l'époque des invasions barbares. Des chrétiens persécutés se seraient réfugiés dans le fond de la vallée de la Doller, alors sauvage et marécageuse. Ils y auraient bâti une chapelle en l'honneur de la Vierge Marie. D'abord simple lieu de refuge au 5e et 6e siècles, les habitations se rassemblent peu à peu et l'endroit devient alors un lieu de pèlerinage réputé.


VIIIe siècle
Le Prince Mason fonde l'abbaye bénédictine de Masevaux. Les chanoinesses (les "Dames de Masevaux") reçoivent la propriété de toute la vallée de la Doller. Elles font défricher une portion des forêts, écouler les eaux stagnantes, établir des ponts et des chemins, et convertissent ainsi un désert sauvage et insalubre en un pays fertile et agréable : c'est le début de l'élevage et de l'activité forestière à Sewen.


XVIIe siècle

  • La guerre de Trente ans (1619-1640)

Au début de la guerre de Trente ans, Sewen est une possession de l'Empire des Habsbourg, le "parti catholique".

    • 1619-1620 : Cantonnement des troupes impériales (les "Espagnols").
    • 1622 : Levée d'une milice municipale.
    • Septembre 1622 : Ordre est reçu de barrer le passage des troupes lorraines par le Ballon et le col du Gresson en édifiant des barricades de troncs d'arbres.
    • 1623-1631 : Période de paix relative.
    • Fin 1631 : L'arrivée de l'armée suédoise (du camp des Français) étant annoncée, la défense se prépare. Les habitants de Sewen fabriquent des centaines de brouettes pour les travaux de fortification de Brisach. Les propriétaires sont dans l'obligation de vendre leurs marchandises aux magasins de l'archiduc d'Autriche. Cependant, les habitants de Sewen craignent presque autant les soldats impériaux que les soldats suédois, qui ont pourtant très mauvaise réputation. Ils rechignent donc à les approvisionner.
    • 22 novembre 1632 : Le village de Sewen est comme les autres villages de la vallée placé sous la protection de l'abbaye de Masevaux et de la ville de Masevaux. C'est le "Pacte de sécurité commune".
    • 1633 : La peur de l'occupation, des vols et réquisitions des Suédois incitent les paysans à fuir dans les forêts alentour.
    • 9-10 février 1633 : Les Sewenois participent à l'Insurrection du Sundgau, organisée à Montreux-Château, qui est vite sévèrement réprimée par les Suédois à Vézelois près de Belfort. La légende raconte que les troupes suédoises auraient poursuivi des femmes réfugiées dans des huttes de planches sur les hauteurs de la vallée de Sewen, au lieu du pèlerinage à la Vierge.
    • Avril 1633 : Les forces impériales viennent au secours de Masevaux en passant par le Nord du massif du Ballon d'Alsace.
    • 22 juillet 1634 : On baptise à Sewen Claude, fils d'un militaire suédois non nommé et d'une fille du pays[1].
    • 1635 : Les Suédois sont partis, les Français sont tout proches de conquérir le Sud de l'Alsace, mais les troupes lorraines, très brutales, apparaissent. Venant de Masevaux, elles repartent trouver des vivres sur les Vosges en passant par le Ballon. Les combats entre Français et Lorrains continuent.
    • Octobre 1636 : Les registres paroissiaux de Sewen font encore état de deux morts suite aux combats du 8 octobre 1636 : Balthasar Marschann et Jean Michel Haberer[2].
    • Janvier 1638 : Pillage de la vallée de Sewen par les troupes lorraines qui profitent d'un éloignement des forces officielles (à l'époque, Bernard de Saxe-Weimar, allié aux Français, parti guerroyer ailleurs).
    • 1640 : Les Français prennent définitivement place dans la vallée, une nouvelle ère de paix commence. Le village se repeuple progressivement.


  • La peste dans la paroisse de Sewen (1628-1636)
1634 : liste de décès de la peste dans la paroisse de Sewen[3]
    • Décembre 1628 : À Rimbach, cinq adultes et onze enfants décèdent "en trois semaines de la peste". Ce sont les premiers morts de la peste dans la paroisse. La peste est présente à Thann depuis l'automne, apportée probablement par les soldats impériaux venus de l'Est.
    • Mai 1629 : Les premières listes de décès apparaissent pour ne cesser qu'en août 1636. (N.B. : les registres paroissiaux de décès sont muets d'août 1630 à avril 1634 et pour la première moitié de 1635).
    • A la suite de cette épidémie, les paroissiens de Sewen font voeu d'offrir chaque année un grand cierge à Saint-Sébastien, tradition encore en vigueur en 1886. [4]


  • Les flux de population

Étant au fond de la vallée, et donc un peu moins exposé aux passages de soldats, le village accueille pendant la guerre des réfugiés de la vallée de Masevaux et de celle de Saint-Amarin ("peregrini").
Puis, devant les soldats et la famine qui résulte de la guerre (champs non cultivés, bétail non élevé, réquisitions incessantes des armées), la population fuit d'abord vers les Vosges puis vers Mulhouse ou la Suisse. La tradition rapporte que, suite à ces facteurs (guerre, peste, famine et fuite), le village ne comptait plus que huit habitants en 1640.
Bien que certains reviennent chez eux, la paroisse de Sewen a perdu environ 55% de sa population[5]. Jusqu'à la fin du siècle, le Royaume de France édite des lois qui facilitent l'immigration, surtout de Suisses et d'Allemands, en majorité catholiques.


XVIIIe siècle

  • La période révolutionnaire
    • Fin juillet 1789 : Les paysans marchent sur l'abbaye de Masevaux pour protester des droits forestiers. Aucun dégât n'est constaté.
    • 1791 : Jean Roost, curé de Sewen et son vicaire Jean-Jacques Dreyber prêtent le serment constitutionnel devant le maire Gebel.
    • Novembre 1793 : Les biens en métaux précieux de l'église de Sewen sont réquisitionnés et envoyés à Belfort pour y être fondus, ainsi que trois cloches de l'église. Les cultes ne sont plus autorisés.
    • 1794 : Il semblerait que certains rites soient quand même pratiqués en cachette.
    • Février 1795 : Reprise des cultes et des inscriptions sur les registres paroissiaux (avec rattrapage des actes depuis juillet 1794). Les sewenois sont majoritairement favorables aux prêtres constitutionnels qui ont aussi le soutien des autorités municipales. Elles les aident à conserver le presbytère. Il existe cependant une église clandestine menée par des prêtres réfractaires soutenus par le diocèse de Bâle.
    • 8 juillet 1798 : L'évêque du diocèse fait une tournée de confirmations et monte au ballon d'Alsace.
    • 1798 : Certains agents municipaux se rallient au parti anti-constitutionnel et vendent illégalement les dépendances du presbytère.
    • 1800-1801 : Les prêtres réfractaires ont l'autorisation de rentrer. Ils sont très actifs et demandent l'égalité de traitement avec les prêtres en place. Jean-Antoine Scheubel, prêtre nommé en 1796 curé de Sewen par l'évêché de Bâle réclame sa cure. Pendant un temps les deux partis doivent cohabiter mais, dans la population, les tensions sont très fortes.
    • 1803 : Lors de la réorganisation de la paroisse de Sewen, les autorités en profitent pour éloigner les prêtres constitutionnels en place afin de restaurer l'ordre public. Les anciens prêtres réfractaires ne profitent cependant pas de ce changement et s'éloignent progressivement. La situation s'apaise peu à peu dans le village.
    • 1806 : Suite à la suppression de la dîme, à la confiscation des biens du clergé et à l’exil de la noblesse, l'église est ruinée. Elle ne peut plus compter que sur les dons des paroissiens.


XIXe siècle

  • 10 mai 1871 : Sewen est annexée par l'Empire Prussien.


  • 1880-1888 : Afin de réguler la débit de la Doller et de satisfaire les besoins en eau des industries et de la population de la vallée, il est décidé de construire une retenue d'eau dans la partie haute de la vallée. Le pâturage de l'Alfeld est choisi. Les rivières Alfeld et Isenbach serviront au remplissage du lac. Les travaux commencent en 1883. Le barrage est achevé à la fin de l'année 1887 et le premier remplissage a lieu l'hiver 1887-1888. Inauguré en juillet 1888, par le représentant de l'Empire Prussien, il est salué comme une prouesse technique. [6]
  • A l'occasion de la construction du barrage, afin de faciliter les échanges entre le chantier et les maîtres d'oeuvre, le télégraphe est installé entre Masevaux et Sewen.
  • 16 mai 1898 : L'empereur Guillaume II vient lui-même visiter le barrage.
  • 1901 : Le chemin de fer est prolongé de Masevaux à Sewen. Il sera en service jusqu'en 1967.


XXe siècle

1917 : Tirailleurs Malgaches travaillant au terrassement de la route de Sewen au Ballon d'Alsace. [7]
  • 1914-1918 : Sewen fait partie des villages alsaciens pris par les soldats Français dès le début de la guerre. Il devient alors un lieu de rassemblement du Landsturm (réservistes allemands de 17 à 45 ans) avant leur envoi dans des camps en France. C'est aussi un lieu de refuge des villageois de la basse vallée car il est situé loin du front pendant toute la guerre.
    • Le 26 septembre 1914, la répartition des unités est la suivante : 3 compagnies du bataillon du 43e RIT avec état-major du bataillon au Ballon d’Alsace (commandant Jude); 1 compagnie du bataillon du 43e RIT à Sewen. Des détachements installés à Oberbruck, Sewen et Rimbach ont pour mission de contrôler les chemins menant vers le Lachtelweiher, la Fennematt, Mollau, le col des Charbonniers et les accès au Ballon d’Alsace.
    • Le village est ensuite occupé par la 7e armée qui en profite pour faire des travaux de terrassement qui faciliteront la traversée des Vosges dans ce secteur.[8]
      • 1916 - 1917 : route de Sewen à Giromagny (construite par des travailleurs civils alsaciens). Cette route n'est plus utilisée.
      • 1917 - 1918 : route de Sewen au Ballon d'Alsace. Commencée le 9 août 1917, elle est construite principalement par les hommes du 18e Bataillon de Tirailleurs Malgaches.


  • 1939-1940 : Entrée des troupes allemandes le 21 juin 1940 qui ne rencontrent pas de résistance active.
  • 1940-1944 : Trois personnes sont envoyées au camp de concentration pour les Alsaciens-Lorrains de Schirmeck : André Ehret (+ 1944), Léo Trommenschlager ("Malgré-nous"), Georgette Iltis. La famille d'André Ehret est envoyée au Wurtemberg.
  • 1944 : Malgré des conditions climatiques déplorables (pluie et brouillard épais), Sewen est libérée le 25 novembre 1944 par les régiments de la 1ère DFL (Division Française Libre).
    • Le 1er Bataillon de Marche XI passe par le Baerenkopf. Le 23 novembre, le Commandant Xavier Langlois s'étant porté avec les premiers éléments de son unité devant la ferme de la Fennematt est abattu à bout portant par une rafale de mitraillette alors qu’il allait ramasser le Lieutenant de Fontgalland tué quelques minutes plus tôt[9]. Le 1er bataillon de la Légion étrangère passe par le Ballon d'Alsace. Le 24, le second maître Joseph Domenget du 1er régiment de Fusiliers Marins est tué au combat au Ballon d'Alsace.
  • 1944-1945 : Un régiment de tirailleurs marocains reste au village jusqu'à la fin de la guerre.
  • 1945 : Après la guerre, un camp de prisonniers de guerre d'origines diverses est créé sur le site d'exploitation textile de Sewen.


  • 1963 : Un avion de chasse de l'US Air Force s'écrase sur les pentes du Ballon. Le pilote, Billy Skinner, a le temps de s'éjecter mais percute un arbre et est tué.


  • 1990 : La crue du siècle. La nuit du 14 février, par suite de pluies abondantes et de fonte des neige, les eaux débordent la digue du lac d'Alfeld, le lac de Sewen disparaît sous les eaux et le Seebach sort de son lit de plus de 4 mètres par endroits. Ces eaux se joignent ensuite, au niveau de la place du village, à la Doller elle aussi en crue. La commune subit d'importants dégâts matériels[10].

Héraldique

Entre 1964 et 1980, la Commission héraldique du Haut-Rhin est chargée de créer des blasons pour des localités dépourvues d'emblèmes.
Pour Sewen, elle crée ce blason  :

  • Écartelé : au 1er d'azur à la couronne d'or, les pierres de gueules, au 2e d'or au sapin de sinople posé sur un coupeau du même, au 3e d'or à la fourmi de sable posée en pal, au 4e d'azur à trois fasces ondées d'argent.[11].

Qu'on explique ainsi :

au 1er la couronne de rubis de la Vierge rappelant l'origine du village et les pélerinages, au 2e les forêts entourant le village, au 3e "les fourmis" - surnom donné aux habitants du village -, au 4e le lac de Sewen.[12]


  • Il existait cependant un ancien emblème du village :

D'azur, à une Vierge de carnation assise sur un trône gothique, pommeté d'or ;

la Vierge chevelue au naturel, à la couronne denticulée du 3, vêtue d'azur et de gueules ;
tenant, à sénestre un enfant, Jésus de carnation, debout, vêtu d'argent ;
l'enfant et la mère tenant, chacun, de la dextre. une fleur.[13].

Toponymie

  • Le village est connu tout d'abord sous le nom de Grand Ermitage de la Vierge (Gross Einsiedeln ou "Eremus Major Beate Mariae Virginis").
  • 1302 : première mention écrite du nom de "Sewen" qui nous soit parvenue.
    • Suivant certains, le nom viendrait de See et ven ou wen, "près du lac", en celte[12].
    • Pour d'autres, Seewen est la forme ancienne en haut-allemand du mot See, le lac[14].
    • Synonymes : Seewen, Eisenschmaltz aus dem Sebenthall, Seben, Seven dioc. Basileensis, Seven in Alsacia Superiori, Sewensis, Sewenthal. On peut trouver parfois la francisation "les Eves".


Histoire de la paroisse

Article détaillé : Histoire de la paroisse de Sewen


Histoire administrative

Période ancienne

Depuis le Comte Mason (fondateur supposé de Masevaux), vers 750, la vallée appartenait à la famille des Etichonides.
Du début du 12esiècle à 1648, les pouvoirs furent partagés entre :

  • Le landgrave des Habsbourgs (1125)
Pouvoirs militaires, juridiques et fiscaux (juridiction du plaid de Guewenheim, baillage de Masevaux).
  • Les seigneurs
Les comtes de Ferrette ont détenu les droits féodaux jusqu'en 1327, date à laquelle ils passèrent aussi à la famille des Habsbourgs.
En 1583, Rodolphe II, sensible à l'importance du pèlerinage, exempte Sewen des servitudes féodales.
  • Les chanoinesses de Masevaux
Pouvoir religieux (dîmes), biens fonciers (redevances minières, forêts...), nomination des maires.
Leur pouvoir est limité par celui des avoués.


Au début de la guerre de Trente ans, Sewen fait partie des Pays antérieurs de l’Autriche (Vorderösterreich ou Vorlande), circonscription administrative créée par Maximilien 1er vers 1500, dont le centre est la Régence d'Ensisheim[15].

24 octobre 1648 : Paix de Westphalie. Sewen entre dans le Royaume de France.
Les chanoinesse gardent cependant leur pouvoir sur Sewen. Ce pouvoir est surtout religieux, leurs biens fonciers étant peu à peu vendus à des particuliers.

4 août 1789 : Les habitants de la Vallée viennent à Masevaux mettre fin à la domination des chanoinesses.

Période post-révolutionnaire

  • Département
    • 4 mars 1790-1871 : Haut-Rhin, France.
    • 1871-1919 : Haut-Rhin, district de Haute-Alsace (Bezirk Oberelsass), Reichsland Alsace-Lorraine, Empire allemand.
      • 10 mai 1871 : Traité de Francfort. Sewen devient allemande, sauf une toute petite parcelle (8ha) sur la route de Giromagny à Remiremont, au pied du Ballon, qui revient à Lepuix (90).
    • 28 juin 1919 (Traité de Versailles) - 2024 : Haut-Rhin, France.
      • 1940-1944 : Bien qu'officiellement française, Sewen subit à partir de l'armistice du 22 juin 1940 une annexion officieuse de la part du régime nazi, et en pratique une intégration dans le troisième Reich, jusqu'à sa libération le 25 novembre 1944.
  • Arrondissement
    • 1790-1871 : Belfort
    • 1871-1919 : Kreis Thann
    • 1919-2014: Thann
    • 2015-2024 : Thann-Guebwiller
  • District - 1790-1795 : Belfort
  • Canton - 1795-2021 : Masevaux --> 2021-2024 : Masevaux-Niederbruck
  • Commune - 1790-2024 : Sewen

Activité économique 

Le bois

C'est la plus ancienne source de revenus du village, principalement du bois de sapin.
Tout d'abord entre les mains des "dames de Masevaux", les nombreuses forêts passèrent peu à peu dans les mains des grands propriétaires privés - nobles et industriels -, si bien qu'à la Révolution, il en restait très peu au patrimoine de l'abbaye, situées surtout vers les hautes chaumes et d'un rendement faible. La redistribution de ces terres à la commune de Sewen a donc été très anecdotique.
Le bois est exploité tout d'abord pour la construction (habitations, granges, ponts, etc., mais aussi, à une époque, pour étayer les galeries des mines). En conséquence, il y a eu jusqu'à 3 scieries mécaniques au village. Anciennement, les scieries pouvaient être possédées par plusieurs personnes : en 1749, Mathias Gasser le vieux dit posséder "la seizième partie d'une scierie", Georges Flühr, un dixneuvième, Jean Adam Holstein un huitième[16].
Il sert aussi pour le chauffage.
Enfin, jusqu'au XIXe siècle, une grande partie de l'activité liée au bois est le charbonnage, principalement sur les hauteurs. L'endroit le plus exploité est le Nord de la commune. Ce charbon servait à l'industrie de la vallée (forges puis industrie textile).
On a utilisé aussi le bois pour la production de produits chimiques dérivés : distillation du bois pour les usines Zeller-Frères, par exemple.

L'agriculture
L'agriculture principale est l'élevage extensif, de vaches laitières principalement. Les fermes et les pâturages, ou "chaumes", sont principalement en altitude. La construction du barrage d'Alfeld créa la polémique dans la mesure où elle privait le village d'un de ses meilleurs pâturages. Quelques fermes sont encore en activité mais la plupart ont été abandonnées ou transformées pour le tourisme.[17]. Les charbonniers n'avaient droit quant à eux qu'à détenir des chèvres.

La culture vivrière était indispensable à toute famille et de nombreux jardins potagers familiaux sont encore exploités.


Le métal

Sewen est un gîte minéralisé important par sa diversité. De nombreux minéraux ont été répertoriés, et les plus important sont la fluorine avec galène argentifère, le cuivre (arsenical ou malachite), le fer (oligiste, hématite ou magnétite), le blende, le molybdène, le plomb, le zinc...

Coupe des galeries d'une ancienne mine
(d'après un document du 16e siècle).[18]

De nombreuses galeries et de profonds puits de mines attestent l'exploitation intensive de minerais d'argent, de cuivre et de fer, dont les veines passaient pour être les plus riches d'Alsace. Cette exploitation pourrait remonter au IXe siècle.

  • 1387 : Une charte (renouvelée en 1437 et 1458) de l'archiduc Albert d'Autriche est le premier document qui en établit les règles officielles entre les mineurs de la haute vallée, l’Archiduc et l’abbaye de Masevaux.
  • 1578, l'archiduc Ferdinand accorde à son prévôt de Belfort, Jean Ulrich de Stadion, l'autorisation de construire une forge à Sewen [19] (qui ne sera en fonction que quelques années) et d'exploiter le fer dans la vallée. Il l'autorise également à se pourvoir en bois dans les forêts du Wagenstall, du Langenberg et derrière le lac d'Alfeld à la condition de replanter les parcelles exploitées. Il lance l’exploitation dans une nouvelle dimension, industrielle. Les mines d’argent de Sewen approvisionnent les ateliers de monnayage d'Ensisheim et de Thann.
  • Cependant la période de la Guerre de Trente Ans met un frein à l’activité, qui ne reprendra que vers la fin du XVIIesiècle, sous l’impulsion du comte de Rothembourg. Les mines sont alors confiées à Jean Henri Anthès qui ouvre de nouvelles mines et puits à Sewen (Isenbach, Baerenbach, Neuberg). Il ouvre aussi une forge à Oberbruck et loue et achète de nombreuses forêts à Sewen afin d’approvisionner son fourneau en charbon de bois. Sewen reste cependant en marge des installations industrielles.
  • Au début du XIXe siècle, les plus riches filons de plomb, d'argent et de cuivre qui approvisionnent les haut-fourneaux de Masevaux commencent à s’épuiser. Les forges ferment peu à peu dans la vallée et les mines sont abandonnées mais la prospection minière continue sous l’impulsion de Laurent Weber et Joseph Vogt. Une concession de zinc est accordée à Sewen en 1893 mais elle est tout de suite abandonnée.
  • 1909-1910 : Une campagne de fouilles exhaustives est menée et toutes les anciennes mines sont remises en exploitation. Cette initiative ne permet pas de conclure à la réouverture des mines, mais, sur le plan historique, elle permet de retrouver toutes les mines exploitées au cours des siècles.

Les galeries sont actuellement noyées et/ou effondrées. On peut en voir des vestiges sur la colline du Bramenstein[20]. Elles font cependant l’objet de fouilles archéologiques afin d’en retrouver les traces de vie humaine[21].
La galerie Moritz 2 est encore fréquentée par des collectionneurs qui recherchent la fluorine bleue, de très bonne qualité, d’une couleur profonde et intense. [22]


Le textile

  • Jusqu'au XVIIe siècle, la production traditionnelle est effectuée, dans le temps laissé libre pour les travaux d'intérieur, à partir de lin et de chanvre cultivés, filés et tissés à domicile, pour les besoins de la famille.
  • À la fin du XVIIIesiècle, l'arrivée du fil de coton, amené de Mulhouse, permet la création de petits ateliers.
  • Au XIXesiècle, la filature de coton des frères Zeller à Oberbruck et l'apparition des métiers mécaniques permettent l'ouverture d'usines de tissage dans la vallée. À Sewen, un tissage de 100 métiers mus par une roue hydraulique est créé en 1836 à l'emplacement d'une scierie. Lors des décennies suivantes, l'usine est agrandie et modernisée : mise en place d'une turbine alimentée par une conduite forcée, installation d'une machine à vapeur. En 1875, elle emploie 202 ouvriers.
  • Au XXesiècle, le tissage français est en perte de vitesse, les usines ferment. Au début de l'année 1953, face à la menace du chômage, les salariés tentent une expérience unique en France : ils créent la "Coopérative ouvrière de production - CFTC" pour gérer les tissages de Sewen et Wegscheid ainsi que l'usine de préparation de la Renardière à Oberbruck. La société Boissière, nouvel exploitant des usines Zeller-Frères, loue les usines à la coopérative contre un loyer symbolique de 1 Franc par an et s'engage d'une part à fournir la matière première et d'autre part à racheter les tissus fabriqués au prix de la concurrence. Malheureusement, avec des machines centenaires et des méthodes dépassées, les vieux tissages locaux ne peuvent rivaliser avec les usines modernes. En avril 1954, c'est la fermeture définitive des trois sites de la coopérative. L'usine de Sewen a ensuite été démolie.[23]


Le tourisme

Depuis la construction du barrage de l'Alfeld, le tourisme est une des ressources principales du village. Actuellement les propositions sont nombreuses : randonnée, pêche dans le lac de Sewen, baignade dans le lac d’Alfeld, canyoning sur le Seebach, ski et parc aventures au Ballon d’Alsace, gastronomie (fermes-auberge), gîtes ruraux... Et aussi, par la renommée des virages de la route du Ballon : descentes de rallyes automobiles, quads, motos... et passage du Tour de France !

Patrimoine bâti

Église Notre-Dame

L'église au coeur du village, vus du Nord.



Article détaillé : Église Notre-Dame de Sewen



La chapelle du cimetière

La chapelle du cimetière
Article détaillé : le Mémorial des victimes de guerre

Le monument a été classé aux M.H. par arrêté du 26 avril 1921. [24]


La mairie

La mairie

La mairie date du milieu du XIXe siècle. Elle servait aussi d'école.


Patrimoine culturel

Patrimoine religieux

Le pèlerinage à la Vierge Marie

La dévotion à la Vierge Marie est présente dès l'origine du village. Un véritable pèlerinage s'installe peu à peu.

La tradition rapporte que, déjà, au VIIIe siècle, après la noyade de son fils dans la Doller, le Comte Mason vient régulièrement en pèlerinage à la chapelle de Marie de Sewen. Le défrichage de la vallée par les chanoinesses de Masevaux le rend encore plus attractif.
Une lettre d'indulgence de 1321 en certifie l'importance. Grâce à la chanoinesse Verena de Fürtemberg (1437-1480), il se développe et acquiert une renommée au-delà de la vallée. Sa popularité est accrue par les relations de miracles, surtout de guérisons. C'est alors un des principaux lieux de pèlerinage d'Alsace. Les habitants de la vallée, mais aussi des personnes de haut rang viennent y prier et font de nombreuses donations. Devant cette affluence et la quantité de miracles, plusieurs papes envoient des indulgences. Le poète Sébastien Brant(1458-1521) lui dédie un poème[25].
L'église de Sewen, où se trouvait l'image miraculeuse de la Vierge, était le lieu principal de pèlerinage. Les pèlerins laissaient aussi des témoignages de leur gratitude éparpillés dans la campagne et les bois environnants.
La guerre de Trente ans donne un coup d'arrêt brutal au pèlerinage, qui ne reprend vraiment qu'autour de 1655, grâce aux nombreux miracles rapportés et à l'action des curés. En 1683, le pape Innocent XI accorde une indulgence plénière pour les fidèles qui viendront à Sewen le jour de l’Ascension et de l’Assomption. L'affluence est de nouveau très importante au XVIIIe siècle.
Après un arrêt pendant la période révolutionnaire, et malgré les renouvellements des indulgences obtenus en 1825 et 1834 et l'acquisition d'une relique de Sainte-Odile, le pèlerinage reprend doucement, probablement à cause de la disparition de l'image miraculeuse de la Vierge. C'est pourquoi une nouvelle image votive est consacrée en 1864. Le succès est immédiat et les pèlerins affluent de nouveau, surtout lors des fêtes de l'Ascension, de l'Assomption, et de la Nativité de la Vierge (le 8 septembre, nouvelle fête patronale du village).
Le pèlerinage reste encore important pendant la période allemande, et plus encore pendant la Première Guerre Mondiale et jusqu'au début des années '70. A cette période, les grandes fêtes traditionnelles sont abandonnées. En 1984, le départ du dernier curé résidant est un autre coup porté au pèlerinage.
Depuis le début du XXIe siècle, un effort de revitalisation a été fait, notamment lors des fêtes de l'Assomption.


La Confrérie Notre-Dame de Sewen

(die bruderschaft unser lieben frowen zu Sewen)

La date de la création de la Confrérie n'est pas connue, mais remonte au moins au début du 15e siècle. Les confrères s'engageaient à dire des messes d'actions de grâce dix fois par an, aussi bien à Kirchberg qu'à Sewen[26] >. La chanoinesse de l'abbaye de Masevaux, Vérène de Fürstenberg (1437-1480), lui donna un essor particulier. Les habitants de la région en faisaient partie, mais les nobles et les notables du diocèse de Bâle avaient à coeur d'y être aussi inscrits. Interrompue pendant la guerre de Trente Ans, la liste de la Confrérie reprend en 1646, mais son rayonnement est bien moins important, supplantée dès la fin du 17e siècle par la Confrérie du Saint-Rosaire, très active dans la région. Elle disparaît totalement à la Révolution.

La Chronique de Sewen ou "Livre des anniversaires" (1494-1866)

Livre des anniversaire

122 pages en parchemin, 6 en papier, reliure du 18e siècle. Latin et allemand. Numérisé par Patrice Tschirret.

En 1494, le curé de Sewen, Johann Bergmann von Olpe, offre à l'église de Sewen un livre afin d'y noter les faits marquants de la paroisse et d'y consigner les dates à ne pas oublier. À l'ouverture du registre, Johann von Olpe a inscrit des faits des 14e et 15e siècles, recopiés probablement d'un autre livre. Les dates et la chronologie sont parfois difficiles à reconstituer.

Ce livre comprend entre autres :

  • les "messes anniversaires", dites à l'intention des défunts à la date de l'anniversaire de leur décès, et qui ont payé pour cela, principalement au 16e et 17e siècles. Le livre permet de retrouver les familles présentes à Sewen à ces époques. Cette tradition se délitant à la fin du 18e siècle et les familles se dispersant, il fut alors dressé une liste des anniversaires à continuer de célébrer.
  • les membres de la Confrérie de Notre-Dame de Sewen du 14e siècle à 1703, hommes et femmes, de Sewen et des alentours.
  • des indulgences (1320-1683).
  • des dons et legs.
  • quelques dispenses de mariage.
  • des récits de miracles.
  • certains comptes de la fabrique.
  • la liste des curés et chapelains.


Patrimoine linguistique

Le dialecte alsacien a toujours été une langue vivante à Sewen. Des cours d'alsacien pour enfants sont proposés par la MJC. Depuis 1968, la section "Théâtre alsacien" offre une pièce originale chaque hiver, mêlant les générations.

Repères géographiques

Sewen est situé au pied du massif des Vosges. L’altitude de la commune va de 483m pour la partie la plus basse (le village) à 1 243m pour sa partie la plus haute (le Ballon d’Alsace).
Le territoire est recouvert à plus de 97% par la forêt.

Le village est situé à l’Est du ban communal qui comprend de nombreux hameaux et lieux-dits. Principalement : Elbach, Seebach, Foerstel, Latschgraben, Lerchenmatt, Fallengesick, Issenbach, Baerenbach, Neuberg, Wasserfall, Bedelen, Alfeld, Petit-Langenberg, Grand-Langenberg.

Les crêtes à l’Ouest marquent les limites de la Franche-Comté (Territoire de Belfort), la Lorraine (Vosges) et l'Alsace (Haut-Rhin).

Sewen est une des 198 communes du Parc naturel régional des Ballons des Vosges créé en 1989 et appartient au site Natura 2000 Vosges du Sud créé le 17 mars 2008.


au Nord

La forêt des Charbonniers, "Sylva carbonarii" monte jusqu'au col des Charbonniers (vers Saint-Maurice-sur-Moselle (88)).

à l'Ouest

  • La chaîne des Vosges
  • Le lac d'Alfeld.

Ancien cirque glaciaire fermé au nord par des montagnes et des falaises et à l'Est par une moraine, cet endroit servait jusqu'en 1880 de pâturage. On y a découvert une "marmite de géant" ou moulin glaciaire[28].
C'est actuellement un lac de barrage, servant de réservoir de régulation du débit de la Doller.

  • Le Seebach, affluent de la Doller, relie Sewen au lac de Sewen et au lac d'Alfeld.

Prenant sa source au lac d'Alfeld, le Seebach (ou ruisseau de l'Alfeld) devient tumultueux dans les cascades du "canyon du Seebach". Il s'apaise en traversant les tourbières du lac de Sewen pour former un ruisseau paisible dans une prairie humide jusqu'à Sewen.
Il sert de déversoir au barrage du lac d'Alfeld. De façon imprévisible, un lâcher d’eau peut survenir, créant une vague de submersion non maîtrisable suivie d’un fort débit.[29]

  • Le lac de Sewen.

C'est le seul lac naturel des Vosges alsaciennes d'origine glaciaire non aménagé en réservoir (reste du glacier de Sewen à Kirchberg) et une des dernières tourbières d'Alsace encore intacte.

au Sud

La rivière Doller prend sa source sur les hauteurs de Dolleren au lieu-dit Fennematt et se dirige vers l'Ouest. Elle effectue un virage au Sud du village de Sewen et le traverse d'Ouest en Est en passant au Sud de l'église. La Doller se jette dans l'Ill près d'Illzach (47 km).

à l’Est

Sewen est le point de départ de la "Vallée de la Doller".

Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 542 539 569 693 845 825 886 981 969 935
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 974 877 815 786 781 880 771 752 748 732
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 761 684 703 681 661 663 617 622 604 552
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 516 539 530 515 532 503 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2017.

En photos

Vues récentes


Photos anciennes


Cartes postales

Notables

Les maires

NB : Il pouvait y avoir en même temps plusieurs maires de la Haute Vallée, nommés par les chanoinesses de Masevaux.

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- - -  
- - -  
Jean FIES vers 1550 Source[30] p69  
- - -  
Jean NEGELIN vers 1570? Source[30] p69. Maire de la Haute Vallée  
- - -  
Henri NUFER vers 1590 Source[30] p70. Maire de la Haute Vallée  
Jean NEGELIN vers 1598 Source[30] p71. de Dolleren. Maire de la Haute Vallée  
Henri KACHLER vers 1612 - 1635 Source[30] p77. (vers 1562 - 1635). Maire de la Haute Vallée  
Jean Jacques KACHLER 1635 -1636 (1593-1636) Fils du précédent. Maire de la Haute Vallée  
Georges ERHART 1636 - 1677 Source[30] p78. (1596 - 1677) Maire de la Haute Vallée  
Michel STEGER vers 1646 - 1693 Source[30] p78.(vers 1611 - 1693) Maire de la Haute Vallée  
Jean Michel STEGER 1693 - vers 1721 [31](1660 - vers 1721). Il signe pour la dernière fois sur un acte de mariage en novembre 1721. Maire de la Haute Vallée  
André JORDY vers 1721 - 1736 [31](vers 1673 - 1736) Maire de la Haute Vallée  
André WEISS 1736 - 1767 [31] (? - 1767) Maire de la Haute Vallée  
Maurice LIENHARD 1768 - 1790 [31] Maire de la Haute Vallée  
Sébastien GEBEL 1790 - C'est devant lui que le curé Jean ROOST prête son serment constitutionnel.  
Michel ILTIS 1794 [32]  
Joseph LÜTTENSCHLAGER 1795 [32]  
Jean NAEGELEN 1795 [32]  
Michel ILTIS 1797 [32] (le vieux)  
Jean NAEGELEN 1797 - [32]  
Jean ILTIS 1802 - 1806 [33] (1738 - )  
Conrad ILTIS 1807 - juin 1815 [33] (le jeune)  
Nicolas LATSCH juin 1815 - juin 1816 [33] (1759 - 1833)  
Michel ILTIS juin 1816 - octobre 1830 [33] (le jeune)  
Antoine FLÜHR octobre 1830 - février 1834 [33]  
Antoine ILTIS mars 1834 - septembre 1848 [33]  
Jean ILTIS septembre 1848 - avril 1853 [33] (vers 1805 - 1853)  
Michel ILTIS juillet 1853 - juillet 1855 [33]  
Antoine ILTIS juillet 1855 - août 1865 [33] (vers 1793 - 1868) Fils de Jean Iltis et Jacobée Flühr.  
Jérôme FLÜHR septembre 1865 - juin 1868 [33] (vers 1825 - 1868) Fils de Antoine Flühr et Jeanne Steger.  
Léon FISCHMEISTER septembre 1868 - décembre 1882 [33] (1827 - 1914). Conrad Léon dit "Léon". Voiturier. Fils de Jean Antoine Fischmeister et Anne Marie Iltis.  
Philibert LINTZER 1883 - octobre 1895 [32] (1848 - 1907) Négociant.  
Victor RINGENBACH octobre 1895 - [32] (1834 - ) Cultivateur. Auparavant adjoint au maire.  
Xavier FLÜHR 1914 [32]  
Xavier LEHMANN 1916 [32]  
Auguste ILTIS 1916 - 1939 [34] (1872 - 1939). Nommé maire le 29 octobre 1916 par l'administration française. Élu en 1919 et réélu ensuite.

Cafetier et cultivateur. Fils d'Adolphe (François Adelphe) et Catherine Iltis.

Assassiné le 2 septembre 1939 par le dentiste du village (cf source).  
- - -  
Charles FLUHR 1945 [32]  
Maurice FLÜHR 1945 [32]Auguste Maurice FlÜhr.  
Robert KIEFFER 1965 [32]-  
Marc GASSER 1977 [32]  
Bertrand DANTUNG 1983 - 2001 [32]  
Jean-Paul BINDLER 2001 - 2020 [32]  
Hubert FLuHR 2020 - (2026) [32]  
- - -  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  


Les recteurs et les curés

Article détaillé : Les recteurs de Sewen
Article détaillé : Les curés de Sewen


Les Médaillés de Sainte-Hélène

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Jean Ambroise FLÜHR 25 décembre 1792 28 septembre 1871 1813-1813. 12e régiment de dragons (1er escadron, 5e compagnie). Bataille de Magdebourg, siège de Hambourg, combats de Saumur et Nevers. Durant les Cent Jours, il sert dans les cohortes du Bas-Rhin.  
Ambroise GEBEL 2 novembre 1790 16 avril 1874 1813-1815. Soldat au 30e régiment de ligne (3e compagnie) puis au 10e régiment de cuirassiers (3e escadron, 3e compagnie). Campagnes de Prusse et Saxe. Licencié en 1815 après la bataille de Waterloo. Blessé 3 fois.  
Joseph Dominique GEBEL 28 avril 1792 4 janvier 1870 1812-1816. 12e bt du train des équipages. Campagne de Prusse : siège d-e Hambourg. Campagne de France : combats de Metz et Thionville. Bataille de Waterloo. Une blessure.  
Joseph HAAS 21 août 1780 8 novembre 1870 1804-1815. A servi sous le prénom de son frère Jean sans être découvert. A reçu la médaille d'abord au nom de son frère, puis en son propre nom.  
Antoine HOLSTEIN 8 juin 1790 22 décembre 1867 1813-1815 (après Waterloo). 39e régiment de ligne puis 10e régiment d'infanterie légère (1er bataillon, 3e compagnie).  
Antoine ILTIS 30 septembre 1793 19 août 1868 1812-1815 (après Waterloo). 61e régiment de ligne (voltigeur au 3e bataillon). Campagne de Prusse : siège de Hambourg.  
Jean ILTIS 9 novembre 1777 16 décembre 1859 1799-1804. Armées du Consulat. 83e demi brigade.  
Jean Antoine RINGENBACH 8 février 1794 17 août 1870 1812-1813. Soldat au 61e de ligne. Blessé.  

Sources : [35][36]

Ville de naissance ou de décès de

Joseph Domenget, militaire de carrière. Second maître du 1er régiment de Fusiliers Marins de la 1ère DFL, tué au combat au Ballon d'Alsace le 24 novembre 1944. Croix de la Libération et Compagnon de la Libération, Médaille Militaire, Croix de Guerre 39-45 (2 citations), Médaille de la Résistance.

Wilbur Eugène "Billy" Skinner, (5 novembre 1931, Sycamore, Illinois, USA - 18 août 1963, Sewen). Capitaine de l'US Air Force dont l'avion s'est écrasé lors d'un survol du Ballon d'Alsace au cours d'un exercice de l'Otan.[8] [37]

Jean Philippe d'Anthès


Jean Henri d'Anthès (Wenheim, Palatinat, Allemagne, 1670 - Oberbruck, 1733). Il a été enterré dans l'église de Sewen où une plaque commémorative est posée. Maître de forges, fondateur de la manufacture d'armes blanches de Klingenthal (67).

Jean Philippe d'Anthès Baptisé le le 28 juillet 1699 à Sewen. Décédé à Soultz (68) le 21 décembre 1760. Fils du précédent. Maître des forges de la vallée au décès de son père.

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Ils ont au moins un ancêtre né ou baptisé à Sewen :

  • Christian Delagrange (Rabat, Maroc, 1947- ). Auteur-réalisateur-interprète. Familles Gasser, Ehret, Iltis
  • Léon Zeller (Oberbruck, 1868-1945). Général de division. Familles Steger, Behra, Ehret...
  • Henri Zeller (Besançon, 1896 - Paris, 1971). Fils du précédent. Général d'armée. Membre de l'organisation de résistance de l'Armée à partir de 1942. Gounerneur militaire de Metz (1951-1952), puis de Paris (1953-1957). Grand croix de la Légion d'Honneur (1958).
  • André Zeller (Besançon, 1898 - Paris, 1979). Frère du précédent. Général. Un des 4 généraux organisateurs du Putsch d'Alger en 1961.
  • Marcel-Edmond Naegellen (Belfort 1892 - Paris, 1978). Homme politique français, député socialiste de Strasbourg, ministre et gouverneur général de l'Algérie. Familles Flühr, Ast, German, Iltis, Studer...
  • Emile Jung(Masevaux, 1941 - Strasbourg, 2020). Restaurateur à l'Hostellerie Alsacienne à Masevaux (1965-1971) puis au Crocodile à Strasbourg (1971-2009). Officier des Arts et Lettres. Trois étoiles au Guide Michelin (1989-2002). Familles Ringenbach, Ehret...
  • Franck de la Personne Comédien. Familles Erhart, Steger.
  • Marie-Antoine de Reiset (Colmar, 1775 - Rouen, 1836). Général français de la Révolution et de l’Empire. Famille Kachler.
  • Germain Müller (Strasbourg, 1923-1994). Auteur dramatique, acteur, homme politique, poète, chansonnier, humoriste et cofondateur du cabaret strasbourgeois « De Barabli ». Famille Negelen.

Monument aux morts

Mémorial des victimes de guerre


Monument indexé sur Généanet

Article détaillé : Consulter la liste des victimes inscrites sur le monument aux morts


Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - - - - - - -
Après-midi - - - - - - -

Mairie
Adresse : - 68290 SEWEN

Tél : - Fax :

Courriel : [mailto: Contact]

Site internet : Mairie de Sewen

GPS : 47.80708556973391° / 6.906135029305151° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : [1] (Septembre 2015)

Bibliographie

    Voir aussi (sur Geneawiki)

    Liens utiles (externes)

    Notes et références

    1. Archives de Sewen, baptêmes, 1634, n°78, 3e avant le bas de la page de droite
    2. Archives de Sewen, sépultures, 1636, n°23, bas de la page de droite. « Ce même jour, ayant été visé par ces mêmes soldats au moyen d’un boulet et tristement blessé Jean Michel Haberer de Sewen privé de sens et de parole a survécu jusqu’au 13 octobre et (est) finalement décédé et il a été enterré au cimetière B.Vierge Marie à Sewen.», (traduction : Hurricane84).
    3. Archives de Sewen, sépultures, 1634, n°20
    4. Revue Catholique d'Alsace, 1886, Abbé Lintzer.
    5. Archives de l'Église d'Alsace 1976-1979
    6. Visite commentée du Lac d'Alfeld.
    7. L'argonnaute
    8. 8,0 et 8,1 Bulletin de la Mairie de Sewen, 2018
    9. Bataillon de Marche 11
    10. Bulletin de la mairie de Sewen, 2020 p26-29
    11. L'armorial des villes et des villages de France
    12. 12,0 et 12,1 Vallée de la Doller, Ville de Sewen
    13. La France héraldique Tome VI, Café Sanka, Boulogne-sur-Seine, 1920
    14. J.F.Gérok, Le club vosgien, 1923
    15. I Sundgau
    16. Haute-vallée, Impots du vingtième
    17. Photos anciennes des fermes de Sewen
    18. Annuaire de la société d'Histoire des régions de Thann/Guebwiller, 1953.
    19. Études économiques sur l'Alsace ancienne et moderne, 1876-1878.
    20. Parcours de visite
    21. Cresat 2015
    22. Les mines passion
    23. Les usines textiles Zeller-Frèresdans la haute-vallée de la Doller, blog d'Henri Ehret.
    24. Fiche Mérimée - Chapelle du cimetière de Sewen
    25. Au point où elle touche l'Allemagne, la Gaule vous honore, ô Vierge de Sewen, et sent que vous êtes pour elle une tendre Mère. Là, ô douce Vierge, vous exaucez toutes les prières, et attirez en ce lieu une foule empressée. Là affluent les peuples du Rhin, de la Moselle, de la Lorraine et de toutes les contrées voisines; là le voyageur venu des régions les plus éloignées obtient l'objet de ses vœux et il s'en retourne content.
    26. Livre anniversaire de la paroisse de Sewen
    27. Route du Ballon
    28. Marmite glacière du lac d'Alfeld
    29. Le canyon du Seebach
    30. 30,0 30,1 30,2 30,3 30,4 30,5 et 30,6 Livre anniversaire de la paroisse de Sewen.
    31. 31,0 31,1 31,2 et 31,3 Source : Archives paroissiales de Sewen.
    32. 32,00 32,01 32,02 32,03 32,04 32,05 32,06 32,07 32,08 32,09 32,10 32,11 32,12 32,13 32,14 et 32,15 Source : Archives départementales du Haut-Rhin en ligne, liste des maires de la commune.
    33. 33,00 33,01 33,02 33,03 33,04 33,05 33,06 33,07 33,08 33,09 et 33,10 Source : Archives municipales de Sewen, état-civil.
    34. Source : Patrimoine Doller 1999, n°9. pp.136-143, Triple meurtre à Sewen, René Limacher.
    35. Les médaillés de Sainte-Hélène
    36. Blog d'Henri Ehret, 2021 : Année Napoléon
    37. 2013 : Une stèle pour un aviateur tombé en mission

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