La ville remonte à l'époque romane, qui se nomme Rubeaquum (eau rouge) en raison de la présence d'une source d'eau ferrugineuse, lui donnant cette couleur.
Rouffach fut une des villes royales de la monarchie franque. Dagobert II, roi d'Austrasie, signa à l'ancien château d'Isenbourg, la cession de Rouffach au prince-évêque de Strasbourg, Arbogast, ainsi que toute la région non pas à titre religieux mais en qualité de seigneur territorial, car il avait ressuscité son fils.
En 1105, les habitants chassèrent de leur ville le roi Henri V, empereur du Saint Empire romain germanique. Le gouverneur du château ayant fait enlever une jeune fille noble, les mères de famille s'armèrent et s'emparèrent du château tandis que le roi s'enfuyait à Colmar, laissant son sceptre et sa couronne aux mains des femmes de Rouffach. En souvenir de cet événement, les femmes prirent le pas sur les hommes dans tous les événements publics[1].
Au XIVe siècle, l'évêque Frédéric de Blankenheim entoura la ville et le château d'une enceinte fortifiée.
En 1675, après la bataille de Turckheim, Turenne s'empara de Rouffach. Les fortifications furent rasées dans la suite.
Héraldique
D'azur à la Vierge de carnation assise sur un trône d'or, vêtue de gueules et d'azur, la tête couronnée d'or et entourée d'une gloire du même, tenant sur ses genoux l'Enfant bénissant de carnation, la tête entourée d'un nimbe crucifère d'or, tenant de sa main droite une haute fleur de lis du même, et à l'écusson de gueules à la bande d'argent posé au pied du trône[2].
Anciennement appelée Saint-Arbogast. Édifice des XIIIe et XIVe siècles conservant d'une église antérieure un transept et deux absidioles datant de 1175 environ. La façade s'encadre de deux tours, reprises en 1865 et dont une seule a été terminée ; elles datent, ainsi que la façade du XIVe siècle. D'extraordinaires gargouilles, des anges et des figures de saints et saintes sont plus ou moins tributaires des ateliers de Strasbourg. Au-dessus du portail surmonté d'un gable, une rosace inscrite dans un carré reproduit des formes de l'époque d'Erwin. C'est comme maître d'œuvre de Rouffach (dont le nom restera inséparable du sien) que le grand sculpteur Woelfelin semble avoir commencé sa carrière.
La nef a été construite au XIIIe siècle ; elle offre (survivance du style roman rhénan) trois grandes travées carrées voûtées sur croisées d'ogives, avec des piles alternativement fortes et faibles. Contre un pilier, une Vierge sous un dais gothique du XVe siècle s'élève jusqu'à la voûte.
Le chœur, de trois travées, et l'abside à cinq pans appartiennent au XIVe. Les voûtes du chœur reposent sur de jolies consoles ornées de figures. À l'entrée du chœur, de chaque côté, deux élégants escaliers du XIVe siècle sont les restes d'un jubé détruit.
Façade
Gargouilles
Croisée
Voûte du chœur
Escalier du chœur
Vierge du XVe siècle
Vitrail du chœur
Orgue
Rosace
Gisant au merle
Église des Récollets
Église conventuelle des Recollets (XIVe siècle Photo C.Angsthelm
Le couvent des Récollets de Rouffach est un ensemble de bâtiments constitué de l'église Sainte-Catherine et de l'ancien couvent des frères mineurs récollets de Rouffach construit autour d'un jardin intérieur. L'église n'est plus accessible au public depuis plusieurs années et les bâtiments conventuels logent actuellement le service des archives municipales de la ville, ainsi qu'une salle d'exposition.
Le couvent est inscrit partiellement aux monuments historiques depuis 19 juillet 1991[3]; l'église est elle classée aux monuments historiques depuis le 9 juillet 1921[4].
Repères géographiques
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
4 080
3 292
4 181
4 099
3 979
3 874
3 349
3 879
3 630
4 017
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
3 917
3 547
3 164
3 467
3 691
3 487
3 225
3 057
2 890
2 916
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
3 785
3 748
4 182
4 261
4 452
4 436
4 582
4 781
5 053
4 768
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
4 615
4 303
4 187
4 620
4 537
4 523
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
- Amélie BAETZ : née à Grimm (Russie) le 9 janvier 1877. Elle épouse en Russie, en 1898, Alexander HERGERT, dont :
- Trois enfants ont pu être identifiés à ce jour, tous trois décédés en bas-âge.
Ville de naissance ou de décès de
Ville de naissance
François-Joseph LEFEBVRE : général, maréchal d'empire, duc de Dantzig, né le 25 octobre 1755 et décédé le 14 septembre 1820 à Paris, fils de Joseph Lefebvre et d'Anne Marie Riss. François-Joseph Lefebvre épouse en 1783 une alsacienne, Catherine Hübscher, connue sous le nom de Madame Sans-Gêne, avec laquelle il aura quatorze enfants, tous ne vivront pas.
Maître WOELFELIN, sculpteur et architecte, décédé en 1355
Conrad KURSCHNER (1478-1556), réformateur et hébraïsant, connu sous le nom de Pellican
France
Haut-Rhin
68-16 Wintzenheim
Histoire de la commune
Patrimoine bâti
Repères géographiques
Démographie
En photos
Notables
Article détaillé : Consulter la liste des victimes inscrites sur le monument...
Ville de naissance ou de décès de
Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes) 
Notes et références