68195 - Lutterbach
Lutterbach | |
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Informations | |
Pays | France |
Département | Haut-Rhin |
Métropole | |
Canton | 68-08 Kingersheim
68-27 Wittenheim (Ancien canton) |
Code INSEE | 68195 |
Code postal | 68460 |
Population | 5 581 habitants (1999) |
Nom des habitants | Les Lutterbachois |
Superficie | 856 hectares |
Densité | 651.99 hab./km² |
Altitude | Mini: 240 m |
Point culminant | 273 m |
Coordonnées géographiques |
47.760278° / 7.281111° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
L'histoire complète et détaillée de Lutterbach, ainsi que des documents et photos anciennes sont consultables en ligne sur le site suivant :
Association d'Histoire de Lutterbach
Toponymie
- Le village de Lutterbach s'est appelé « Lauterbach en 1327, [...], Lautterbach en 1760 »[1].
- En allemand, "lauter" signifie "clair" et "bach" correspond à "ruisseau" ou "rivière". Lutterbach pourrait donc correspondre à "clair ruisseau".
- Mais d'autres historiens estiment que la terminaison en "-ach" provient de l'époque gallo-romaine.
Héraldique
- Blasonnement : « Écartelé, au premier de gueules plain, au quatrième de gueules à la clé d'argent, le panneton haut tourné à dextre, aux deuxième et troisième d'argent à la clé de gueules le panneton haut tourné à senestre ».
- Signification : ce blason est peut- être lié aux nobles de Lutterbach cités au XIVe siècle, mais aussi aux comtes de Montjoie, dont les armoiries sculptées ont été retrouvées dans la cave d'une maison du village.
- « Ces armoiries ont été adoptées officiellement en 1979 »[2].
Histoire administrative
- En 1790, le district d'Altkirch est partagé en sept cantons, dont celui de Lutterbach qui regroupe quatorze villages. La commune de Lutterbach en est le chef-lieu jusqu'en 1802.
- Département - 1801-.... : ....
- Arrondissement - 1801-.... : ....
- Canton - 1801-2015 : Wittenheim - 2015-2017 : Kingersheim
- Commune - 1801-.... : ....
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Histoire Industrielle
- Les moulins :
Il y avait à Lutterbach cinq moulins.
- Le "Fronmühle", moulin à farine, sur le ruisseau "Dollerbaechlein". Propriété du couvent de l'Œlenberg dès le XIIIe siècle, ensuite du couvent de Murbach puis de celui de Lucelle, il passe aux mains d'industriels à la fin du XVIIIe siècle, à commencer par « Struch et Consorts »[3], de 1795 à 1802. Il sert alors à une usine de blanchiment de tissus, à une fabrique d'huiles, puis à la savonnerie. (Acquis par la commune en 1993, il a été réhabilité en Centre d'Initiation à la Nature et à l'Environnement (photo ci-contre).
- Un moulin à foulon, sur le fossé "Runtzgraben", appartenant au couvent de Lucelle à partir du XIIIe siècle. « En 1711, un moulin à huile est attenant au foulon »[4]. Après la Révolution, il était destiné au broyage du chanvre en vue de la fabrication de draps et de toiles destinées aux uniformes de l'armée du Rhin.
- Un autre moulin, dont l'histoire n'est pas bien connue, se trouvait à l'endroit où le Dollerbaechlein devient "Mühlbaechlein".
- Le moulin de la blanchisserie : son origine n'est pas précise, mais à la fin du XVIIIe siècle, il permettait de faire fonctionner une usine de blanchiment de toiles (appartenant aux Schlumberger) devenue plus tard une teinturerie.
- Le "Hammerschmitt", moulin du début du XIXe siècle qui a permis l'installation d'une teinturerie de 1820 à 1840, et bien plus tard, après divers changements de propriétaires, a fourni l'énergie nécessaire à une usine de fabrication de bitumes.
- La brasserie :
- - Son origine remonte à 1648, en tant que « Brasserie-Auberge "À la demie lune" »[5]. Cette brasserie prend de l'importance au milieu du XIXe siècle, et se tourne vers la production industrielle.
- - C'est un strasbourgeois, Théodore BOCH, qui reprend la brasserie en 1870, après un incendie, et va lui laisser une empreinte indélébile : la dénomination « Cristal Bohème » pour la bière et les étoiles rouges sur les affiches qui en deviennent l'emblème. « Sa brasserie connut une grande renommée et devint un haut-lieu de la formation des brasseurs »[6].
- - Malgré les aléas de la guerre et les nécessaires reconstructions, la brasserie fête son tricentenaire « le 23 août 1948 »[7]. Mais son activité s'arrête définitivement en 1968 et elle est entièrement démolie en 1971.
- - Cependant, suite à un projet municipal, une microbrasserie (Les caves de la brasserie) voit le jour en 1994 sur une partie de l'ancien emplacement ; aventure qui se terminent malheureusement en 2005.
- - Enfin, à la grande joie des lutterbachois, un nouveau projet lancé en 2016, devrait aboutir fin 2017 ou courant 2018.
- La savonnerie :
En 1907 est créée une "Société chimique des huiles et des graisses" par « Eugène Jaquet et Jean Dietschy »[8]. Après ces produits gras pour l'industrie, l'usine se tourne vers la fabrication de savon pour le textile, à partir de 1920, puis ce sera le savon d'entretien et de toilette, jusqu'en 1991.
- Lutterbach, une des premières gares d'Alsace :
- Située 6 km après Mulhouse, Lutterbach est la première station de la ligne Mulhouse-Thann, première ligne de chemin de fer d'Alsace, conçue par Nicolas Kœchlin et inaugurée le 1er septembre 1839. Au départ, seuls les voyageurs sont concernés par cette ligne : « la barre des 100000 est franchie en 1840 »[9].
- Deux ans plus tard, un autre projet voit le jour, toujours à l'initiative de Nicolas Kœchlin : la ligne Bâle-Strasbourg, inaugurée le 20 septembre 1841. Avec, depuis Mulhouse, un tracé identique à la ligne précédente, c'est à Lutterbach que les voies prennent la direction du Nord. La "station" devient alors une gare de bifurcation et Lutterbach se dote d'une gare, bâtiment conçu par l'architecte FRIES, auquel on adjoindra une verrière en 1864.
- « Deux locomotives portèrent le nom de "Lutterbach" »[10], dont une née en 1841 dans les ateliers "André Kœchlin & Cie" (AKC).
Quelques anciennes publicités
-
Le savon de Lutterbach.
Pub 1934. Collection AHL -
La brasserie de Lutterbach.
Pub 1921. Collection AHL -
La bière de Lutterbach.
Pub 1927. Collection AHL -
Les pâtes de l'ami Fritz.
Pub 1934. Collection AHL -
La buanderie moderne.
Pub 1934. Collection AHL
Patrimoine bâti
- Dès le début du VIIIe siècle une église dédiée à saint Martin « servait d'église-mère à toute la région »[11]. Elle était située sur la petite colline où se trouve actuellement le cimetière.
- Une nouvelle église fut édifiée au XVIIe siècle, cette fois-ci le long de la rue principale, et fut dédiée à saint Wendelin.
- Cette église, se détériorant et nécessitant de multiples réparations, fut finalement démolie en 1760 et remplacée, au même endroit, par un nouvel édifice, à nouveau consacré à saint Martin.
Basilique du Sacré-Cœur
- Au XIXe siècle, la population lutterbachoise augmente et l'église devient trop petite. En juillet 1905, sous l'implusion du curé Ackermann, un nouveau projet se concrétise, et l'église est démolie pour laisser place à une nouvelle construction.
- En septembre 1907, le grand édifice, voué au Sacré-Cœur, accueille ses premiers fidèles.
- En 1923 a lieu une grande promotion pour l'église : « Elle est élevé au rang de "Basilica Minor" par bref pontifical du Pape Pie XI, en date du 12 janvier 1923 »[12].
- Le pignon de la basilique a longtemps été surmonté d'une statue de l'archange Saint-Michel. En 2020 un projet voit le jour pour sa restauration, projet sélectionné par la Chambre des notaires du Haut-Rhin, et soumis à un vote en vue d'obtenir le prix 2020 du Patrimoine.
- Article détaillé : Pour connaître l'histoire de cet archange...
À l'intérieur de l'église :
- un orgue de Rinckenbach,
- des vitraux, accouplés, réalisés par la maison ZETTLER, (voir photo)
- le mécanisme de l'horloge présente dans le clocher de 1958 à 1989, restauré par les étudiants de l'I.U.T. de Mulhouse (voir photo).
Chapelle de l'Agonie du Christ
- Cette chapelle, réalisée en 1958 face au portail Ouest de la basilique, remplace l'ancienne construite en 1924 et inaugurée en 1925, qui, elle, était adossée au flanc Est du grand édifice.
- L'origine de sa conception correspond à un vœu fait par un certain nombre de paroissiens durant la Première Guerre mondiale : celui d'ériger une chapelle si, par bonheur à leurs yeux, ils n'étaient pas évacués comme les villageois voisins. Le vœu s'étant exaucé, la chapelle fut construite.
- A l'intérieur de la chapelle actuelle, se retrouve le mobilier de l'ancienne :
- - un autel surmonté d'un tableau représentant le "Mont des oliviers", réalisé « par Ferdinand STUFLESSER établi à St-Ulrich de Gardena »[12].
- - le tableau explicatif du vœu des paroissiens.
- - au dessus : un petit panneau donnant la liste des victimes civiles de la Guerre 1914-1918.
- - sur le mur de droite : le monument aux morts consacré aux victimes militaires : deux panneaux nominatifs encadrant une statue de Jeanne d'Arc.
À côté de la chapelle :
- un calvaire, en grès rose, datant de 1870, représentant les derniers instants du Christ, avec Marie-Madeleine et Saint-Jean l'évangéliste à ses côtés (voir photo).
- le puits communal originaire de 1668, cédé à un particulier, puis redonné à la ville par la suite (voir photo).
Sanatorium Lalance
- Cet établissement résulte du projet d'un industriel tourné vers le domaine social, Eugène Lalance, natif de Ronchamp, qui crée la fondation "Sanatorium Lalance" en 1903. Son objectif vise la prévention des jeunes tuberculeux, et la maison accueille une cinquantaine d'enfants dès 1912.
- Lors de la première guerre mondiale, les allemands transforment le bâtiment en hôpital de campagne.
- Après une remise en état, le sanatorium ouvre à nouveau ses portes en 1920, puis se double d'un préventorium.
- En 1931, la réalisation d'une nouvelle aile augmente la capacité d'accueil qui passe de « 65 lits en 1921 »[13] à « 126 lits en 1935 »[13].
- Après la seconde guerre mondiale, et les travaux qui en découlent, l'établissement devient propriété de la Sécurité Sociale. Il subit diverses transformations et change de dénomination jusqu'à l'actuelle : Centre Médical Lalance.
Pensionnat Sainte-Anne
- Un pensionnat de jeunes filles voit le jour en 1851, sous l'impulsion d'Élisabeth Hollinger, Sœur Irénée de la Congrégation des Sœurs de la Providence de Portieux. Elle était déjà connue pour avoir succédé une dizaine d'années à « Anne Papirer »[14]. Sœur Irénée et ses condisciples assurent la bonne réputation du pensionnat jusqu'en 1874 où il est obligé de fermer. (Sœur Irénée décède le 11 mars 1886 et est enterrée au cimetière de Lutterbach).
- En 1906 des sœurs bénédictines reprennent possession du bâtiment (vendu entre-temps à des Pères franciscains) et lui donnent un nouvel essor, interrompu par la première guerre mondiale où il devient ambulance militaire.
- Le pensionnat reprend ensuite vigueur, avec agrandissements et nouvelles offres de formations pour 200 élèves, jusqu'à la seconde guerre qui le détruit presque entièrement.
- Il renaît à nouveau de ses cendres mais commence son déclin dans les années 70, devient I.M.P. St-Joseph, puis F.A.H.G. St-Joseph.
Repères géographiques
- Lutterbach est une commune du Haut-Rhin (région Grand Est) incluse depuis 2015 dans le canton de Kingersheim.
- Elle s'étale en longueur à la périphérie ouest de Mulhouse et jouxte Pfastatt. Elle se trouve d'ailleurs à la croisée de grands axes routiers et ferroviaires.
- Le ban communal est traversé par trois cours d'eau : la Doller et deux ruisseaux : le Dollerbaechlein et le Leimbach, à l'origine de l'installation d'usines faisant de Lutterbach, au XIXe siècle, un partenaire efficace du développement industriel de Mulhouse.
- Au nord-ouest de la commune, s'étire la partie sud de la forêt du Nonnenbruch.
- Il existe un autre repère géographique pour les Lutterbachois : un platane[15] de plus de 200 ans, correspondant à un point trigonométrique, et autrefois situé sur le terrain de la célèbre brasserie. Sa hauteur, de 18 mètres en 1997, avoisine les 20 mètres actuellement. Autres dimensions : « Circonférence à la base 7m70 ; circonférence des deux branches charpentières 5m60 et 3m30 »[16].
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 605 | 544 | 687 | 920 | 1 047 | 1 087 | 1 093 | 1 112 | 1 209 | 1 354 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 1 602 | 1 910 | 1 978 | 1 878 | 1 828 | 2 071 | 2 115 | 2 311 | 2 513 | 2 823 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 3 053 | 3 105 | 3 292 | 3 593 | 3 674 | 2 088 | 3 077 | 3 678 | 4 036 | 4 742 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 5 039 | 5 325 | 5 581 | 5 985 | 6 118 | 6 360 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2013.
En photos
-
Le chevet de la basilique -
Le portail -
La tempête apaisée
Guérison du Sourd et Muet -
Mécanisme de l'horloge de 1958 à 1989 -
Calvaire datant de 1870 -
Statue de la Vierge Marie,
8 décembre 1865 -
Statue de saint Jean-Népomucène,
datant de 1744 -
Puits communal de 1668 -
Monument en hommage aux libérateurs de 1944/1945 -
Monument "À la vie", placé à l'entrée du cimetière. (Œuvre de Bonnot, 1980)
Ville de naissance ou de décès de
- Eugène LACAQUE, graveur dessinateur né le 14 février 1914, décédé à Pfastatt (Haut-Rhin) le 23 février 2005.
- Jean-Jacques SCHERRER, peintre d'Histoire, né ici le 29 septembre 1855.
- Il fait ses études à Paris, travaille dans divers ateliers, dont celui du peintre Cabanel, et commence sa carrière en 1877. Il est récompensé de nombreuses fois lors des expositions universelles et reçoit la légion d'honneur en 1900.
- Marié à Mathilde HAQUETTE, peintre, et père de deux enfants, il meurt à Paris le 17 mai 1916.
- Quelques unes de ses œuvres : Charlotte Corday à Caen (1892), Rouget de l'Isle composant la Marseillaise (1897), Jésus au mont des oliviers (1910), L'heure du lait en Haute-Alsace (1912), les quatorze stations du chemin de croix (1914) ornant le déambulatoire de la basilique lutterbachoise.
- Victor SCHMIDT, né le 25 février 1881, fils de Jean-Baptiste SCHMITT et Marie-Anne LAVERNY ? Il a vécu à Thann, puis a terminé sa vie à Mulhouse où il est décédé le 4 octobre 1966. « Poète dialectal et auteur dramatique fécond et talentueux »[17].
- Jean-Julien WEBER :
- - Né à Lutterbach le 13 février 1888.
- - Fils d'Albert WEBER et de Marie-Angélique HÜRTER.
- - Ordonné prêtre en 1912.
- - Il fait son service militaire et participe à la grande guerre en tant que lieutenant et capitaine.
- - Nommé évêque de Strasbourg en 1945, puis archevêque de 1962 à 1966.
- - Il est aussi l'auteur de quelques ouvrages dont "Le Mont Sainte-Odile".
- - Décédé à Strasbourg le 13 février 1981.
Notables
Les maires
- Article détaillé : Consulter la liste des maires ...
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Les curés
- Article détaillé : Consulter la liste des curés ...
Les instituteurs avant le XIXe siècle
Il y avait une école à Lutterbach dès le XIVe siècle et un règlement libellé par Ferdinand, Archiduc d'Autriche, au XVIe siècle. Un premier patronyme de maître d'école apparaît en 1626.
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
Morand SPIELMANN | 1626 - 1631 | |
Philippe BURKLIN | 1631 - 1662 | Il obtient l'ouverture d'une nouvelle classe. |
Joseph GLOCK | 1662 - 1663 | |
Hans Jacob KASTNER | 1663 - | Nommé provisoirement et congédié rapidement. |
Johannes ANDLAWER | 1663 - 1665 | D'Ensisheim |
Johann HUG | 1665 - 1702 | Fait aussi office d'écrivain public. |
Josef Jacob WEBER | 1702 - 1714 | |
GRION | 1714 - 1715 | |
Johann Blasius WURRER | 1715 - 1732 | |
Aloys Franz Ignatius MELIAT | 1732 - 1737 | |
Lorenz STOCKLIN | 1737 - 1745 | |
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Johann HICHEL (HEUCHEL) | 1755 - | De Cernay |
SPITZZELBERGER | 1766 - | Est aussi greffier |
Barthélémy ZOLGER | 1779 - 1789 | |
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Source : Article de Jean DIETSCHY intitulé "L'école à Lutterbach", pages 7 à 27, in Lutterbach, Histoire d'un village, Association d'Histoire de Lutterbach, 1998, CAHIER 6, "La vie scolaire, la vie culturelle, la vie associative" (CDI du collège du Nonnenbruch à Lutterbach)
Les sœurs enseignantes au XIXe siècle
L'idée de séparer filles et garçons naît vers 1835, mais est reportée faute d'argent. Elle se met en place en 1842, lorsque les industriels Koechlin et Schlumberger mettent une de leurs propriétés à disposition. La mission est confiée aux Sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé, et 85 religieuses assumeront cette tâche jusqu'en 1975. Voici les premières :
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
Marie-Claire LEPECHEUR | 1842 - 1849 | Sœur Colette. Née le 21/10/1793 |
Eugénie VASBENDER | 1842 - 1845 | Sœur Sylvestre. Née le 9/02/1818 |
Barbe HUCK | 1845 - 1846 | Sœur Adèle. Née le 21/01/1818 |
Suzanne SONNTAG | 1846 - 1850 | Sœur Apollonie. Née le 11/08/1830 |
Louise-Célestine BOSCH | 1849 - 1853 | Sœur Annette. Née le 20/08/1832 |
Jeannette GAULT | 1849 - 1888 | Sœur Marie-Clotilde. Née le 7/04/1827 |
Barbe HEIM | 1853 - 1858 | Sœur Léonilla. Née le 2/05/1837 |
Marie DANNER | 1854 - 1855 | Sœur Anasthase. Née le 23/06/1828 |
Véronique VOGEL | 1859 - 1888 | Sœur Marie-Céleste. Née le 2/07/1837 |
Rosalie KEHREN | 1855 - 1860 | Sœur Hilaria. Née le 14/02/1831 |
Jeannette BURGEL | avril 1859 - octobre 1859 | Sœur Véréna. Née le 9/04/1841 |
Barbe MAURER | 1860 - 1895 | Sœur Callista. Née le 12/11/1839 |
Source : Article de Jean DIETSCHY intitulé "L'école à Lutterbach", pages 7 à 27, in Lutterbach, Histoire d'un village, Association d'Histoire de Lutterbach, 1998, CAHIER 6, "La vie scolaire, la vie culturelle, la vie associative" (CDI du collège du Nonnenbruch à Lutterbach)
Les titulaires de la Légion d'honneur
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
Emile CONRAD | 10 octobre 1845 | 16 août 1904 Paris |
Chevalier de la Légion d'honneur, 30 décembre 1890 ; Cote LH/581/46 | |
Charles FLORY | 29 août 1878 | 4 novembre 1857 Lutterbach |
LH/1153/33 le 20 août 1957 ; Cote 19800035/182/23533 | |
Jean Baptiste GISSINGER | 5 janvier 1885 | 5 janvier 1951 Lutterbach |
Chevalier de la Légion d'honneur, le 28 décembre 1933 ; cote LH/1153/33 | |
Thierry KLINGER | 5 décembre 1948 Mulhouse |
28 octobre 2014 Paris Saint-Cloud |
Ses parents résidaient à Lutterbach à sa naissance. Il y a été scolarisé et y a vécu jusqu'en 1958/1959. Sa biographie | |
François Joseph SCHERRER | 20 mars 1814 | 21 juin 1892 | Chevalier de la Légion d'honneur, le 21 février 1856 | |
Jean Jacques SCHERRER | 29 septembre 1855 | 17 mai 1916 Paris |
Chevalier de la Légion d'honneur, le 26 janvier 1901 ; cote LH/2479/20 | |
Charles SIMON | 6 novembre 1857 | - | Chevalier de la Légion d'honneur, le 12 janvier 1932 | |
René SPEITEL | 28 avril 1894 | 14 février 1975 | Ingénieur chimiste, docteur ès-science, industriel dans les colorants, la métallurgie puis les matières synthétiques. Membre actif de la Chambre de Commerce Française en Suisse. A été décoré : « Conseiller du Commerce extérieur de la France, officier du Mérite Commercial, officier de la Légion d'honneur »[18]. | |
Charles Alfred SPIESER | 8 juillet 1884 | - | Cote 19800035/1120/28207 | |
François Antoine STRUCH | 25 novembre 1791 | 23 juillet 1856 Mulhouse (Haut-Rhin) |
Voir la liste des maires et Biographie des hommes du jour industriels, conseillers d'Etat | |
Jean-Julien WEBER | 13 février 1888 | 13 février 1981 Ribeauvillé (Haut-Rhin) |
Fils d'Albert WEBER ci-dessous. Évêque puis archevêque de Strasbourg. Voir "Ville de naissance et de décès". Décoré Chevalier de la Légion d'honneur en 1919, officier le 4 août 1936, puis Commandeur le 19 août 1958. |
Autres titulaires, non Lutterbachois d'origine
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
Jean-Baptiste ACKERMANN | 4 novembre 1845 Soultz-Haut-Rhin |
8 février 1930 Lutterbach |
Curé de cette commune de 1899 à 1927. Chevalier en date du 13 mai 1921. Son dossier | |
Rodolphe BELFORT | 5 mars 1831 Altkirch (Haut-Rhin) |
Maréchal des logis, trompette major du 2e régiment de dragons. Résidant à Lutterbach. Médaille militaire le 28/12/1867. Chevalier le 6/02/1877. Son dossier | ||
Ernest Auguste LALANCE | 1er septembre 1830 Champagney (Haute-Saône) |
avril 1920 | Industriel, philanthrope, à l'origine du sanatorium de Lutterbach. Chevalier le 11/12/1900. Officier le 12/07/1919. Son dossier | |
Albert WEBER | 14 mai 1846 Sausheim (Haut-Rhin) |
- | Capitaine adjudant major du 49e RTI. Chevalier le 28/12/1889. en retraite à Lutterbach en 1890. Son dossier |
Les titulaires de la médaille de Sainte-Hélène
La médaille de Sainte-Hélène, créée par Napoléon III, récompense les 405 000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815.
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
Jean BURGARD | 29 septembre 1793 | - | Régiment: 100e et 134e de ligne et 7e chasseurs à cheval, période 1812 à 1816, dossier 138992 | |
Jean STADLER | 3 septembre 1792 | - | Régiment: 3e, 31e chasseurs à cheval, période 1813 à 1814, dossier 138993 | |
Georges STADTLER | 1er avril 1790 | 12 février 1862 | Régiment: 20e dragons, période 1809 à 1815, dossier 138991 |
Source : Les médaillés de Sainte-Hélène
Monument aux morts
Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945
- Article détaillé : Lutterbach - Morts aux guerres
Émigration
Émigration en Argentine
- Article détaillé : Lutterbach - Émigration en Algérie
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Mariages (1793-1892)
Documents numérisés
- État civil (1883-1892)
- État civil (1825-1862)
- Tables décennales (1863-1892)
- État civil (1863-1872)
- État civil (1815-1852)
- État civil (1863-1872)
- État civil (1863-1872)
- État civil (1873-1882)
- Recensements (1866-1866)
- État civil (1873-1879)
- Ventes, Obligations, Contrats de mariage, Inventaires et partages. (1739-1739)
- État civil (1863-1872)
- État civil (1889-1892)
- État civil (1883-1889)
- Ventes, Obligations, Contrats de mariage, Inventaires et partages. (1715-1723)
- État civil (1793-1818)
- Tables décennales (1833-1872)
- État civil (1793-1824)
- Recensement de 1836 Haut-Rhin de la commune de Lutterbach (1836-1836)
- État civil (1883-1888)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
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Après-midi | 14h00-16h30 | 14h00-17h00 | 14h00-16h30 | 14h00-16h30 | 13h00-16h00 | - | - |
Mairie |
Adresse : 46, rue Aristide Briand - 68460 LUTTERBACH
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Associations d'histoire locale
- L' Association d'Histoire de Lutterbach a grandement contribué à l'enrichissement de cette page et de ses annexes. Un grand merci pour la mise à disposition de certains documents et pour le temps généreusement investi.
Nom de la commune en langues régionales
- en alsacien : Lütterbàch
- en allemand : Lutterbach
Bibliographie
- Jean CHECINSKI(Société d'Histoire de Kingersheim), Le Dollerbaechlein, histoire et topographie d'un ruisseau, Riedisheim, 1994, 152 pages, ISBN 2-9508336-0-8 (CDI du lycée Scheurer-Kestner à Thann)
- Lutterbach, Histoire d'un village, Association d'Histoire de Lutterbach, 1993, CAHIER 1, "Archéologie, Toponymie, Géographie, Géologie, Flore et faune", 65 pages (CDI du collège du Nonnenbruch à Lutterbach)
- Lutterbach, Histoire d'un village, Association d'Histoire de Lutterbach, 1994, CAHIER 2, "Histoire générale", 90 pages (CDI du collège du Nonnenbruch à Lutterbach)
- Lutterbach, Histoire d'un village, Association d'Histoire de Lutterbach, 1995, CAHIER 3, "Vie sociale, Agriculture, Urbanisme, Démographie, Infrastructures, Communications", 100 pages (CDI du collège du Nonnenbruch à Lutterbach)
- Lutterbach, Histoire d'un village, Association d'Histoire de Lutterbach, 1996, CAHIER 4, "Économie générale, Activités industrielles, Artisanat et commerce, Auberges, cabarets et restaurants", 99 pages (CDI du collège du Nonnenbruch à Lutterbach)
- Lutterbach, Histoire d'un village, Association d'Histoire de Lutterbach, 1997, CAHIER 5, "La vie religieuse", 98 pages (CDI du collège du Nonnenbruch à Lutterbach)
- Lutterbach, Histoire d'un village, Association d'Histoire de Lutterbach, 1998, CAHIER 6, "La vie scolaire, La vie culturelle, La vie associative", 102 pages (CDI du collège du Nonnenbruch à Lutterbach)
- Mulhouse et la conquête du rail, 1839-1989, bulletin de la Société Industrielle de Mulhouse, n° 3/1989, n° collection 814, septembre 1989, ISSN 0037-9441
- Nicolas STOSKOPF, Le train, une passion alsacienne, 1839-2012, Éditions "Vent d'Est", 2012, 243 pages, ISBN 979-10-90826-01-4 (CDI lycée de Thann)
- Philippe VOLUER, Le grand livre de la bière en Alsace, Éditions Place Stanislas, 2008, 158 pages, ISBN 978-2-35578-011-0
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- Page du village de Lutterbach, par le CDHF de Guebwiller
- GenCom Le site des communes pour et par les généalogistes
Notes et références
- ↑ Page 25, dans l'article de Gérard BIHLER et François OTT intitulé "Toponymie", pages 24 à 31, in Lutterbach, Histoire d'un village, Association d'Histoire de Lutterbach, 1993, CAHIER 1, "Archéologie, Toponymie, Géographie, Géologie, Flore et faune"
- ↑ Armoiries des communes du Haut-Rhin
- ↑ Page 49, in Jean CHECINSKI (Société d'Histoire de Kingersheim), Le Dollerbaechlein, histoire et topographie d'un ruisseau, Riedisheim, 1994, 152 pages, ISBN 2-9508336-0-8
- ↑ Page 11, dans l'article de Gérard BIHLER intitulé "Les moulins", pages 9 à 11, in Lutterbach, Histoire d'un village, Association d'histoire de Lutterbach, 1996, CAHIER 4, 100 pages
- ↑ Page 51, in Jean CHECINSKI (Société d'Histoire de Kingersheim), Le Dollerbaechlein, histoire et topographie d'un ruisseau, Riedisheim, 1994, 152 pages, ISBN 2-9508336-0-8
- ↑ Page 146, in Philippe VOLUER, Le grand livre de la bière en Alsace, Éditions Place Stanislas, 2008, 158 pages, ISBN 978-2-35578-011-0
- ↑ Page 46, dans l'article intitulé "La brasserie de Lutterbach", in Lutterbach, Histoire d'un village, Association d'Histoire de Lutterbach, 1996, CAHIER 4, 100 pages
- ↑ Page 50, in Jean CHECINSKI (Société d'Histoire de Kingersheim), Le Dollerbaechlein, histoire et topographie d'une ruisseau, Riedisheim, 1994, 152 pages, ISBN 2-9508336-0-8
- ↑ Page 28, chapitre "1839 : Nicolas Kœchlin et le Mulhouse-Thann", pages 18 à 33 in Nicolas STOSKOPF, Le train, une passion alsacienne, 1839-2012, Éditions "Vent d'Est", 2012, 243 pages, ISBN 979-10-90826-01-4
- ↑ Page 80, dans l'article de robert SALOMON intitulé "Le chemin de fer à Lutterbach", pages 75 à 83, in Lutterbach, Histoire d'un village, Association d'Histoire de Lutterbach, 1995, CAHIER 3
- ↑ Page 9, dans l'article de Gérard BIHLER intitulé "De l'introduction du Christianisme jusqu'à la guerre des paysans", pages 9 à 11, in Lutterbach, Histoire d'un village, 1997, CAHIER 5, "La vie religieuse", Association d'Histoire de Lutterbach, 98 pages (CDI du collège du Nonnenbruch à Lutterbach)
- ↑ 12,0 et 12,1 Page 47, dans l'article de Damien KUNTZ intitulé "La paroisse au XXe siècle", pages 43 à 60, in Lutterbach, Histoire d'un village, CAHIER 5, "La vie religieuse", Association d'Histoire de Lutterbach, 1997, 98 pages (CDI du collège du Nonnenbruch à Lutterbach)
- ↑ 13,0 et 13,1 Page 10, dans l'article de Damien Kuntz intitulé "Le sanatorium Lalance", pages 9 à 12, in Lutterbach, Histoire d'un village, Association d'Histoire de Lutterbach, 1995, CAHIER 3
- ↑ « fondatrice de l'école ouverte en 1823 par les Sœurs de Portieux à Heimsbrunn », nous précise Jean BARATHON, page 10 dans son article intitulé "le pensionnat de jeunes filles", pages 38 à 41, in Lutterbach, Histoire d'un village, Association d'Histoire de Lutterbach, 1998, CAHIER 6
- ↑ "Platanus acerifolia" (famille des Platanacées)
- ↑ Le platane de Lutterbach
- ↑ Page 166 in ouvrage collectif (Michel Schweitzer, Annick Le Ber, Jean-Claude Montpoint, Françoise Mettler, André Rohmer) Thann : clin d'oeil sur le XXe siècle, collection "Mémoire de vie", Strasbourg, Carré Blanc Éditions, 2007, ISBN 2-84488-101-7, 176 pages
- ↑ Amicale des anciens élèves de l'École nationale supérieure de chimie de Mulhouse, Annuaire,1975, pp 38-38