Le hameau primitif est fondé en « l'an 670 »[1], lors d'une donation au profit de l'abbaye d'Ebersmunster dans le Bas-Rhin, qui va y gérer un domaine agricole et y installer une cour colongère. De nombreux autres couvent possédaient également des terres dans ce hameau.
Des fouilles archéologiques ont pu mettre au jour des tombes et du matériel attestant une présence de Mérovingiens et Carolingiens aux VIIe et VIIIe siècles.
Attesté dès le IXe siècle, c'est au XIe que le village est dénommé de façon précise, alors orthographié « Arcenheim »[2]. Il est sous la dépendance de la seigneurie de l'évêché de Strasbourg, qui le donne en fief « aux landgraves de basse Alsace, les comtes de Werde »[3]. Contrairement à d'autres communes passées aux mains des Habsbourg, puis à des familles de nobles, Artzenheim reste sous la domination de l'évêché strasbourgeois.
Lorsque les Suédois envahissent l'Alsace en 1632, ils anéantissent presque entièrement le village, et en 1636 il ne reste plus que « six "Bürger" à Artzenheim »[4]. Par la suite, le village se redresse. Lorsque Louis XIV fait construire des redoutes le long du fleuve, une est établie à Artzenheim (elle sera complétée plus tard d'un « chantier communal »[5]).
Au XVIIIe siècle, le village fait partie du bailliage de Marckolsheim, compte « 50 feux »[6] en 1783, et est alors placé sous le double patronage du Prince de Deux-Ponts et du « baron de Berckheim de la branche d'Jebsheim »[6]. Comme il y a un bac, la localité sert de point de passage vers l'Allemagne. Cela entraîne la création d'un poste de douane national, puis d'une capitainerie des douanes, enfin d'une capitainerie de gendarmerie « à partir de 1851 »[7].
En 1870, des Suisses du canton de Bade sont présents sur le territoire et en conflit avec les habitants.
Si la Première guerre mondiale fait peu de ravages, la Seconde a un impact beaucoup plus fort. Le 1er septembre 1939, la population est évacuée, les habitants étant séparés en deux groupes, un qui trouve refuge à Bassigney, en Haute-Saône, et l'autre à Castelmoron-d'Albret en Gironde. À leur retour, les Artzenheimois trouvent le village « détruit, dévasté, pillé, en ruine »[8] par le passage des Allemands en juin 1940. Puis les combats pour la libération du village en 1944 font à nouveau des dégâts.
Par la suite, les villageois jusque là majoritairement agriculteurs vont trouver de nouveaux emplois grâce à la construction du canal du Rhône au Rhin, puis plus tard du Grand Canal d'Alsace et de ses multiples usines hydroélectriques.
Héraldique
« De gueules à la coquille de saint Jacques d'argent ».
Les armoiries ont été créées « en 1962 »[9].
Les couleurs blanc et rouge sont celles de l'évêché Strasbourgeois. La coquille est une référence directe à saint Jacques le Majeur, qui est le patron de l'église paroissiale.
Arrondissement - 1801-1871 : Colmar - 1871-1919 : Kreis Colmar - 1919-2025 : Colmar
Canton - 1801-2015 : Andolsheim - 2015-2025 : Ensisheim
Commune - 1801-2025 : Artzenheim
Résumé chronologique :
1801-.... :
Patrimoine bâti
Anciens moulins
Die Bachmühle, ou moulin inférieur
C'est le premier à être installé sur la commune, sans que l'on connaisse la date exacte, mais de toute façon antérieure à 1504, date à laquelle il figure dans un acte de vente. Il est alimenté par les eaux de l'Ischert.
À la fin de l'année 1601, il est à nouveau vendu, à la commune cette fois, qui le louera à diverses reprises.
Il est victime d'un incendie durant la Guerre de Trente ans. Entre 1670 et 1671, Artzenheim s'occupe de le faire réparer et le premier meunier-fermier à le remettre en route est « Georges UHLMANN »[10] qui décède en 1674 et passe la main à son fils Caspar.
À partir de 1762 s'engage un long conflit entre le meunier et le village à propos d'un chemin qui relie les deux lieux, conflit qui se terminera par un procès en 1770.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le moulin est fort détérioré. Il est reconstruit en 1949, en plus moderne, et reste aux mains de la famille MEYER jusqu'en 1995 date à laquelle il cesse toute activité.
Die Rheinmühle, ou moulin supérieur
Il est construit en 1668, d'abord sur un bras du Rhin. Dix ans plus tard, à cause de crues souvent préjudiciables, il est reconstruit plus loin, sur une zone moins inondable.
En 1678, la commune l'achète et accepte d'y installer un meunier sous certaines conditions.
En 1752, les crues répétées du Rhin entraîne la détérioration de l'alimentation et du réservoir. C'est alors un nouveau canal d'alimentation qui est projeté depuis la commune de Baltzenheim. Il s'ensuit des conflits entre plusieurs communes. En 1786, le nouveau meunier trouve une solution : faire construire un barrage en forme d'épi dans le bras du Rhin, ce qui se révèle efficient.
La roue à aube est remplacée en 1860 par une turbine. Une trentaine d'années plus tard, le moulin est complété d'un moulin à chanvre et d'une scierie.
Le moulin à chanvre brûle en 1940, et le grand moulin en 1950. Il est reconstruit, mais arrête son activité en 1960.
L'église primitive est fondée par « la famille des nobles de Bergheim »[11] à peu près au même endroit. La date exacte de cette fondation n'est pas connue, mais un document nous apprend que son dallage en terre cuite datait du XIIIe siècle et a été conservé en partie au Musée Unterlinden de Colmar lors de la démolition de ce premier édifice (qui, d'ailleurs, faisait peut-être suite à un autre sanctuaire, vu l'ancienneté du village). Cette église était plus petite, positionnée perpendiculairement à l'édifice actuel, et a été fort malmenée lors de la Guerre de Trente ans. Les registres du Conseil de fabrique nous apprennent qu'elle a subi une réparation du clocher (au-dessus du chœur) et une réfection de sa toiture en 1742. Et qu'elle a été victime de la foudre en 1789.
L'église devenant à la fois trop petite et trop vétuste, il est envisagé dès 1840 de l'agrandir. Finalement elle est démolie en vue d'une nouvelle construction, et le cimetière qui l'entourait est déplacé en 1846.
Ce sont les plans de l'architecte local LAUBSER qui sont retenus pour la construction de l'église actuelle, de style néo-gothique. Les travaux commencent en 1851 et l'église est bénie le 24 août 1852. En 1871, le clocher est foudroyé, puis un incendie fait des dégâts en 1895. Lors des combats de juin 1940 quand les Allemands franchissent le Rhin, l'édifice est fortement endommagé. En 1952, le dallage est refait à neuf, le chauffage est installé.
L'édifice, avec une tour-porche, un portail à fronton et un chevet semi-circulaire, ne comporte qu'un vaisseau. Une chapelle et la cage d'escaliers flanquent les deux côtés du porche. La tribune est soutenue par deux colonnes. Le chœur, plafonné tout comme la nef, ouvre sur deux sacristies.
L'abside attire tout de suite le regard par sa grande fresque, mettant en scène la pêche miraculeuse. La première fresque, commandée par le Curé Richard DIRR et réalisée en 1862 par le peintre Louis SORG, est fortement endommagée durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est alors remplacée en 1963 par une autre fresque, œuvre de Pauline PEUGNIEZ.
La chaire à prêcher, de facture néo-classique du XIXe siècle est en bois taillé et ciré. Les bas-reliefs de sa cuve octogonale, dorés, représentent les saints évangélistes.
L'orgue de tribune, œuvre de Claude-Ignace CALLINET, est installé en 1853. Il a besoin d'être réparé en 1872 par KOULEN, puis en 1913 par RINCKENBACH. Ses tuyaux sont réquisitionnés en 1917. L'instrument est électrifié en 1925. Suite aux détériorations de la guerre, il est remplacé par un orgue de SCHWENKEDEL, béni en 1968 par Monseigneur WEBER.
La statue de l'Immaculée Conception, en bois sculpté en ronde bosse, date du premier quart du XIXe siècle. Son auteur n'est pas connu.
L'annuaire n° 2 de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried nous donne de nombreuses informations sur les cloches et leurs tribulations.
Située 6 rue du Forgeron, cette maison date très certainement de 1684, puisque le millésime en question existe encore sur un pilier de la porte piétonne.
La maison était sur un grand terrain, avec une vaste cour entourée de bâtiments, et un jardin. D'un côté une porte cochère était surmontée d'un pigeonnier, qui n'a pas résisté aux bombardements de 1940. De l'autre côté existait une porte charretière doublée d'un passage piétonnier. Au bas du pilier droit de cette porte piétonne, est gravé le millésime ainsi que l'emblème d'un tonnelier : « un maillet sur lequel sont apposés deux crochets en croix »[12].
Le pignon de la maison présente une particularité peu visible de loin : trois à quatre rangées de tuiles plus basses que celles de la croupe nous laissent entrevoir une loggia bien couverte.
Sur la façade nord de la maison, un balcon repose sur des poteaux s'appuyant sur des blocs de pierre. Son garde-corps en bois présente des planches profilés en "œil de coq". Un poteau de ce balcon ainsi que des encadrements de fenêtres présentent des sculptures en "écailles de poissons", caractéristiques du XVIIe siècle.
Balcon côté nord
Four extérieur
Porte piétonne jouxtant l'ancienne porte charretière
Cette maison sise au n° 11 rue du Sponeck est également placée sur un grand terrain avec ancienne étable, grange, pigeonnier et puits.
Son rez-de-chaussée a été construit en galets. Une grande loggia en encorbellement anime la façade latérale, tandis qu'un balcon agrémente le pignon donnant sur la rue du forgeron.
Un montant encadrant la porte piétonne comprend une pierre de grès gravé du millésime 1761 et des initiales I, S et G, A, B.
Mais un autre poteau cornier, non visible, arbore la date 172... et les initiales I.S.
Cette forge est actuellement en chantier : reconstruction et/ou restauration.
Les éléments de son historique font défaut pour le moment.
Étaux
Enclume
Repères géographiques
L'Ischert à Artzenheim
Le ban communal d'Artzenheim se situe au nord-est du département.
Sa limite orientale se confond avec le Rhin et donc la frontière franco-allemande. Sa limite septentrionale épouse la limite départementale entre Haut-Rhin et Bas-Rhin (matérialisée par une borne en grès le long du canal).
Le territoire est irrigué par l'ancien canal du Rhône au Rhin et par l'Ischert. Contrairement aux idées reçues, cette rivière ne prend pas sa source à Artzenheim mais près d'un « village détruit appelé Edenburg près de Biesheim »[13], qui correspond à l'emplacement actuel du site gallo-romain d'Œdenburg-Biesheim.
La commune, quant à elle, se trouve à environ 16 kilomètres à l'Est de Colmar.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
432
370
471
526
624
669
667
687
726
788
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
774
806
713
661
663
600
553
548
538
500
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
514
492
457
448
477
416
427
423
448
485
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
557
607
618
755
806
838
862
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Louis SCHLAEFLI est bibliothécaire depuis 1964 de la bibliothèque du Grand Séminaire de Strasbourg, membre de plusieurs sociétés d'Histoire et auteur de nombreuses contributions ou publications.
Il a effectué des recherches sur les prévôts d'Artzenheim et en a publié en 2023 une liste presque complète dans l'annuaire n° 35 de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried.
Voici quelques uns des premiers prévôts :
Prénom(s) NOM
Période
Observations
-
-
Ulrich RUDOLF
1465 - 1478
-
-
Hans GÖPPFRIDT
1572 - 1594
Il a dressé les comptes de la paroisse pour 1592 et 1593. Il en subsiste une lettre
-
-
Nicolaus SCHMIDT
1652 - 1660
Avec le bourgmestre Jean UHLMANN, il s'occupe de vendre en 1652 le moulin brûlé à Caspar KLEMAN (KLEINMANN)
Né en 1752 - Cultivateur - Suspendu puis destitué en 1814 - Décédé en 1822
Georges WENDLING
1814 - 1823
Cultivateur
Damien ALTHUSER
1823 - 1830
Cultivateur
Nicolas KOEHLY
1830 - 1846
Cultivateur
-
Nicolas MEYER
1858 - 1871
Né en 1817 - Meunier du moulin inférieur - Décédé en 1882
Joseph MEYER
1871 -
Fils du précédent - Né en 1862 - Également meunier - Décédé en 1929
-
-
-
-
Théophile REMOND
1965 - 1989
Jean-Marie LANG
1989 - 1996
Claude GEBHARD
1996 - (2026)
Deuxième vice-président de la Communauté de Communes Alsace-Rhin-Brisach, chargé de l'environnement, l'aménagement, l'urbanisme, l'habitat, l'énergie et les transports
Louis SCHLAEFLI a également effectué des recherches sur les curés d'Artzenheim et en a publié en 1987 une liste presque complète dans l'annuaire n° 2 de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried.
En voici quelques uns :
Prénom(s) NOM
Période
Observations
-
-
Jacob HELGER
1572 -
Le compte-rendu d'une visite pastorale nous apprend qu'il est marié et a deux enfants
-
-
Andreas GÜBLIN
- 1607
Décède en 1607
Michael MEYER
1607 - 1610
Décédé en 1610
Antoine BENEUSCH
1610 - 1612
Décédé en 1612
-
-
Jean-André SÉRAFFOND
1731 - 1736
Né en 1703 - Ordonné en 1728 - Décédé en 1761
Jean-Jacques ZOLLER
1736 - 1749
Né en 1706 - Élu archiprêtre de Marckolsheim en 1744 - Devient ensuite curé de Châtenois - Décède en 1775
-
-
Jean Constantin REIMBOLD
1787 - 1792
Né en 1754 - À son arrivée à Artzenheim, la paroisse compte 60 familles - Il est assité d'un vicaire - Prêtre réfractaire, il est envoyé au grand Séminaire de Strasbourg transformé en prison, transféré à Colmar, puis incarcéré à Besançon - Il réussit à émigrer, devient prédicateur à la cathédrale de Strasbourg puis curé de Weyersheim - Décédé en 1807
-
-
Richard DIRR
1856 - 1868
Né en 1794 - Ordonné en 1820 - Il commande au peintre Louis SORG la grande fresque de l'abside et fait poser les boiseries du chœur - Décédé en 1868
-
-
Raymond FRITSCH
1967 - 1975
Né en 1930 - Ordonné en 1954 - Il a l'occasion de voir Monseigneur WEBER bénir le nouvel orgue (de SCHWENKEDEL)
-
-
Abbé Charles BRILLENMEYER
2014 -
Né en 1944 - Sera ensuite curé à Baltzenheim, son dernier poste - Décédé en 2019 - Pour plus d'informations, voir Ohnenheim - Les curés.
-
-
Quelques instituteurs
Louis SCHLAEFLI a également effectué des recherches sur les instituteurs d'Artzenheim et en a publié en 2023 une liste presque complète dans l'annuaire n° 35 de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried.
En voici quelques uns :
Prénom(s) NOM
Période
Observations
-
-
Jacobus BIRCHER
1688 - 1702
Né en 1640 - Attesté comme sacristain, aubergiste et chasseur - Mentionné en tant que tisserand à son mariage en 1704 - Décédé en 1714
Johannes Georgius FREY
1702 - 1734
Neveu du curé Gerson - Aubergiste avant d'arriver à l'école -
Joannes Jacobus BAURUCKER
1736 - 1758
Sera ensuite en poste à Muntzenheim
Franciscus Antonius BAURUCKER
1759 - 1787
Fils du précédent - Secrétaire de mairie en 1791 - Maire en 1792 (procède à un baptême civil) - Décédé en 1794, qualifié alors d'officier public
-
-
François Xavier Joseph HUTTER (ou HURTER)
1816 - 1854
Né en 1793 - Organiste en 1825, sacristain en 1839, 1854 et 1855 - C'est sous son mandat qu'une nouvelle école est construite en 1935, surélevée d'un étage en 1845
-
-
-
-
Quelques meuniers
En 1990, dans l'annuaire n° 4 de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, Louis SCHLAEFLI a publié un article sur les moulins d'Artzenheim et leurs meuniers.
Voici quelques uns de ces meuniers :
Meuniers du moulin Bachmühle :
Prénom(s) NOM
Période
Observations
Veit REBMANN
1592 - 1601
-
-
-
-
Nicolas MEYER
1842 - 1882
Fils du meunier précédent (Antoine) et de Madeleine ROHMER - Né en 1817 - Épouse Marie-Anne KOEHLY, d'où sept enfants - Maire d'Artzenheim de 1859 à 1871 - Décédé en 1882
Joseph MEYER
1882 - 1929
Fils du précédent - Né en 1862 - Épouse Marie-Anne LICHTENBERGER - Chevalier du Mérite agricole et maire d'Artzenheim - Décédé en 1929
Paul MEYER
1929 - 1960
Fils du précédent - Né en 1898 - Épouse Marie-Madeleine RÉMOND - Décédé en 1960
Maurice MEYER
1960 - 1995
Fils du précédent - Né en 1930 - Épouse Simone KIEFFER - Dernier propriétaire du moulin qui s'arrête définitivement en 1995
Meuniers du moulin Rheinmühle :
Prénom(s) NOM
Période
Observations
Caspar KLEINMANN
1668 -
Après avoir travaillé dans l'autre moulin, il passe un contrat pour construire celui-ci
-
-
Jacques STOLZ
1789 - 1803
Moulin acquis par mariage avec Barbe KÖGLER
Martin SCHAERDEL
1803 - 1809
Le moulin lui est adjugé après une expropriation forcée et est grevé d'une rente
Jean KOPF
1809 - 1812
Né en 1782 - Épouse Anne-Marie WIEST - Décédé en 1855
-
-
Joseph KUNEGEL
1928 -
Né en 1901 - Jusqu'à la fin en 1960 ? Nous ne le savons pas... - Décédé en 1981
Les titulaires de la Légion d'Honneur
Prénom(s) NOM
Naissance
Décès
Observations
François Xavier DAHIN
28 novembre 1855 Artzenheim
Chevalier de la Légion d'Honneur le 20/06/1933. Fils de Jean, tisserand, et de Ursule VALENTIN. Missionnaire catholique qui passera 47 ans et 6 mois au Gabon. Alsacien et insoumis à la loi militaire allemande, condamné pour ce à deux ans de prison. Réintégré dans la nationalité française.
Venu au Gabon en 1884, il pénètre immédiatement dans l'extrême intérieur de la Colonie et malgré l'hostilité des populations indigènes fréquemment en insurrection, il crée la Mission des Adoumas, se consacre inlassablement à l'éducation agricole des habitants par la création de plantations vivrières modèles et l'acclimatement de la pomme de terre et de nombreux arbres fruitiers. En 1891, résiste avec succès à la révolte au cours de laquelle le Chef de poste et huit miliciens furent tués.
Louis Joseph PIERRARD
7 août 1800 Artzenheim
11 novembre 1863
Chevalier de la Légion d'Honneur le 12/12/1851. Brigadier dans la Garde Républicaine. Fils de Joseph, préposé des douanes, et de Véronique WILLHELN. Entré au service le 10/10/1818 au 34e régiment d'infanterie. Sergent en 1834, il entre alors dans la Garde municipale de Paris, le 02/08/1834, puis intègre ensuite la Garde Républicaine le 15/10/1849. Campagne 1823-1824 en Belgique.
Les titulaires de la médaille de Sainte-Hélène
La médaille de Sainte-Hélène, créée par Napoléon III, récompense les 405 000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815.
Prénom(s) NOM
Naissance
Décès
Observations
Sébastien GUTH
9 novembre 1792 Artzenheim
après 1857
Soldat au 72e de ligne. Résidant à Artzenheim. Période de 1813 à 1822.
ISENBOCK Frédéric, né le 11/09/1846 à Artzenheim, décédé après 1897 en Algérie, domicilié (1897) à Herbillon (Bône, Constantine), fils de Frédéric (o 09/09/1816 Dambach, Bas-Rhin, + 04/10/1855 Bootzheim, Bas-Rhin), journalier et de Marie Anne FABER (o ca. 1814, + ap. 07/1876).
Il épouse :
1° avant 1897, Marguerite FABRE (+ av. 1897).
2° à Herbillon, le 18/10/1897, Françoise Marie SOLIVERES, née le 29/08/1855 à Taberna, province d'Alicante, Espagne, commerçante (10/1897) à Herbillon.
Pas de postérité établie encore à l'heure actuelle.
Frédéric avait deux sœurs, nées à Dambach (Bas-Rhin), elles aussi établies en Algérie.
GUTH Sébastien, né le 13/04/1826 à Artzenheim, décédé le 04/12/1856 à Mascara (Oran), Chasseur au 1er régiment d'infanterie légère d'Afrique, fils de Georges et de Magdelaine BLEYMANN. Sans autres renseignements.
Émigration aux États-Unis
Famille Georges HAUMESSER, qui émigre en 1856 à raison de cinq personnes :
Georges HAUMESSER, né ici le 26 septembre 1799, son épouse Marie-Anne WILLMANN née ici le 19 décembre 1801, et leurs trois enfants tous nés dans cette commune : Marie-Anne (née le 3 avril 1837), Jean (né le 25 juin 1839) et Catherine (née le 6 décembre 1845).
Il n'y a plus trace de Georges en 1860. Mais Jean continuera sa vie dans l'Ohio, avec femmes et enfants, où il décède en 1930.
Famille François HAUMESSER, qui émigre entre 1854 et 1856 à raison de trois personnes :
François HAUMESSER, né ici le 4 octobre 1818, son épouse Madeleine CUCUAT née à Marckolsheim le 30 janvier 1834, et leur premier enfant : Louise née ici le 19 mars 1854.
Là bas, le couple s'installe et aura dix autres enfants, nés d'abord à Grafton, puis à Valley City.
--> Pour davantage de détails sur la vie américaine de ces deux familles, se reporter à l'article de Patrice HIRTZ dans l'annuaire n° 35 de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried.
↑Données relatives à l'administration local d'Artzenheim, article de Louis SCHLAEFLI, in Annuaire de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, n° 35, 2023, ISSN : 0990-6894
↑À travers l'histoire ecclésiastique d'Artenheim, article de Louis SCHLAEFLI, in Annuaire de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, n° 2, 1987
↑Le Sponack et les redoutes du Rhin, article de Louis SCHLAEFLI, in Annuaire de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, n° 5, 1992, ISSN : 0990-6894
↑ 6,0 et 6,1Une description du bailliage de Marckolsheim par Charles de HAUTEMER, article de Michel KNITTEL, in Annuaire de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, n° 5, 1992, ISSN : 0990-6894
↑Douaniers, gendarmes et soldats à Artzenheim, article de Louis SCHLAEFLI, in Annuaire de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, n° 5, 1992, ISSN : 0990-6894
↑Retour d'exil de Castelmoron à Artzenheim, article de Maurice MEYER, dernier meunier, in Annuaire de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, n° 35, 2023, ISSN : 0990-6894
↑"Les moulins d'Artzenheim", article de Louis SCHLAEFLI, in Annuaire de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, n° 4, 1990, ISSN : 0990-6894
↑Annuaire de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, n° 2, 1987
↑Une maison de 1684 à Artzenheim, article de Jean-Philippe STRAUEL, in Annuaire de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, n° 35, 2023, ISSN :0990-6894
↑L'Ischert de Biesheim à Artzenheim, article de Maurice MEYER, in Annuaire de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, n° 35, 2023, ISNN : 0990-6894
Cet article a été mis en avant pour sa qualité dans la rubrique "Article de la semaine" sur l’encyclopédie Geneawiki.