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Scherwiller
Informations
Pays    France
Département    Bas-Rhin
Métropole
Canton   67-16   Sélestat

  67-24   Sélestat (Ancien canton)

Code INSEE 67445
Code postal 67750
Population 2 614 habitants (1999)
Nom des habitants Scherwillerois, scherwilleroises
Superficie 1808 hectares
Densité 144.58 hab./km²
Altitude Mini: 168 m
Point culminant 532 m
Coordonnées
géographiques
48.288333° / 7.418611° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire de la commune

Héraldique

D'argent aux trois cerfs de sable.

Histoire

  • Le massacre de Scherwiller le 20 mai 1525


Scherwiller est connue pour avoir été le théatre du dramatique massacre de Scherwiller, faisant plus de 5.000 morts, qui s'inscrit dans la Guerre des Paysans de 1525. Une description détaillée de cette guerre dans la région nous a été laissée par l’Abbé NARTZ (dans son livre Le Val de Villé publié pour la première fois en 1887) .

Celui-ci commence par parler d’une première révolte en 1493, menée sous la bannière du « Bundschuh » (soulier à courroie, par opposition à la botte du noble et au brodequin du clerc), qui fut réprimée de la façon la plus sauvage (doigts coupés...)


Ensuite, viennent les événements de 1525 proprement dits, que NARTZ relate en ces termes :


« Dès les premiers jours d’avril, le Schulteiss de Rosheim, Jerry Ittel, se mit, avec deux bourgeois de Molsheim, à la tête du mouvement dans les campagnes. En peu de jours, il eut réuni une troupe de paysans forte de 1500 hommes. Dans le nombre, il choisit des messagers, chargés de parcourir les environs, et de convoquer, pour la semaine de Pâques, dans la plaine d’Altorf, des hommes armés de boîtes et décidés à en finir avec la noblesse et le clergé.

L’une d’entre elles, composée de campagnards d’Epfig et de Dambach, s’empara d’Ebermunster et s’y établit; la seconde se recruta plus proche de nous : rassemblée dans le Val de Villé, de Scherwiller à Saales, elle pilla le couvent de Honcourt et dévalisa ce qu’elle put. Deux autres se réunirent dans le Haut Rhin.

D’un autre côté, des milliers de paysans avaient franchi les Vosges. Voyant cet orage se former à ses portes, le Duc Antoine de Lorraine leva des troupes et manda à ses frères, Louis de Vaudémont et Claude de Guise, de venir à son secours.

Tout d’abord, il envoya, à l’entrée des gorges et des défilés, quelques troupes pour en disputer le passage aux ennemis, à Saint-Dié, à Raon, à Blâmont, à Sarreguemines. Lui même quitta Nancy le 5 mai et marcha sur Vic. Là, il trouva une lettre des conseillers imprériaux siégeant à Ensisheim, laquelle réclamait de prompts secours contre les Rustauds. Le 12 mai, il fut rejoint par ses frères ainsi que par le Cardinal de Lorraine. Le 13, les paysans s’emparèrent de Saverne. »

Les paysans sont ensuite écrasés par une armée de 12000 hommes commandée par le Duc de Lorraine; d’après l’abbé Nartz, la bataille du 20 mai 1525 fit 13000 morts, la plupart du côté des "Rustauds". Nartz raconte :

« Le duc Antoine eut pu rentrer directement en Lorraine. Il préféra traverser l’Alsace pour achever les rebelles, et retourner par le Val de Liepvre ou par celui de Villé. La horde de notre pays étant arrivée trop tard pour secourir Gerber et Ittel, était décidée à s’opposer au moins à la marche des Lorrains."

Nartz décrit alors la terrible bataille du 20 mai 1525, également connue sous le nom de massacre de Scherwiller :

« Quand les maréchaux des logis et les avant-coureurs eurent passé le village de Stozhem, ils trouvèrent grand nombre de chariots chargés de provisions et aperçurent de loin une grande poussière, qui marquait une nombreuse multitude de gens en marche. Avançant plus loin jusqu’à Cherwiller, on leur dit que les logis étaient pris pour plus de 10000 Luthériens en armes qui devaient y arriver de tous côtés. On porta aussitôt ces nouvelles au Duc Antoine, qui ramassa le mieux qu’il put tout ce qu’il pouvait avoir de monde autour de lui, mit sa cavalerie et son infanterie en bon ordre, et les exhorta à bien faire et à se tenir sur leurs gardes ...

Les luthériens, les voyant, se mirent en bataille autour du village, qu’ils avaient à leur tête et à l’orient, le Val de Villé' à leur queue et au couchant, et des vignes bien fermées à droite et à gauche, de sorte que Cherwiller leur servait comme de rempart ... '''L’avant-garde était commandée par le Prince de Guise, qui se mit à sa droite. A sa gauche, marchait le Comte de Salm ... Scherwiller fut pris d’abord par l’avant-garde et brûlé, village et église, tant pour éclairer le champ de bataille que pour débusquer les rebelles; avec cela, 2000 Luthériens étaient mis en déroute. Après, on marcha droit sur les ennemis, qui étaient rangés dans le vallon. Leur artilerie, trop haut placée, fut démontée, et une bande fut enfoncée après l’autre. Bon nombre de fuyards gagnèrent la porte de Chatenois, mais on refusa de les recevoir et beaucoup furent frappés sur place. » Après cela, l’armée se dirige vers la Lorraine. Elle a du mal à passer le Val de Villé, car certains paysans ont coupé des arbres pour lui faire barrage.

Pour l’arrivée à Villé, l’Abbé Nartz laisse la parole à Nicola Volcyr, un témoin oculaire, dont nous reproduirons les propos en leur gardant leur style d’époque :

« Et estoit bien tard quand on arriva audit Villiers, où l’esglise éstoir occupée de femmes et d’enfants dudit lieu, sans sçavoir nouvelles de leurs maris, lesquels s’étaient pour la plupart, retirés es montagnes avec le bétail, ayant le curé dudit lieu failli mauvaisement touchant les sacrements de notre mère l’Eglise; car les matrones estantes illec montrèrent plusieurs enfants à l’auteur, lesquels n’avaient aucunement reçu le sacrement de baptème... outre plus, le curé dudit Villiers et plusieurs autres avaient aboli la confession et tous les autres mystères de perfection chrétienne... »

L’armée traverse le Val de Villé. Elle est retardée dans le bois de Saales par des barrages à base de troncs d’arbres mis en place par les paysans. Elle retourne chez elle en Lorraine après avoir réprimé la révolte.

Après cela, le Val de Villé reste extérieur aux querelles religieuses :

« On n’y sut de Diètes et de symboles que ce que la renommée y rapporta ».

On pense que des ossements, provenant du Massacre de Scherwiller, sont déposés dans les ossuaires des deux chapelles, Saint-Sébastien, à Dambach-la-Ville, et Sainte-Marguerite à Epfig.


  • Seconde Guerre Mondiale
Le village est libéré le 1er décembre 1944 par une la 103e division d'Infanterie de l'armée américaine, surnommée "Cactus" parce que les soldats de cette division lors de sa formation en 1920 venaient de l'Arizona, du Nouveau Mexique, et du Colorado. Après être passée par Scherwiller, cette division a notamment libéré le camp de concentration de Kaufering, une section de Dachau.

Histoire administrative

  • Département - 1801-.... :
  • Arrondissement - 1801-.... :
  • Canton - 1801-.... :

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine bâti

Repères géographiques

Scherwiller se situe au débouché des vallées de Sainte-Marie-aux-Mines et de Villé, à environ cinq kilomètres à l’ouest de Sélestat

Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 2 209 2 129 2 330 2 534 2 631 2 711 2 651 2 823 2 836 2 757
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 2 844 3 009 2 746 2 628 2 559 2 494 2 401 2 336 2 386 2 438
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 2 411 2 123 2 162 2 144 2 104 2 046 2 205 2 269 2 300 2 368
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 2 382 2 278 2 614 2 958 3 074 3 171 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2013

En photos

Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
Jean MARTIN ...1675 Heimburger (administrateur du village). Né avant 1618, décédé le 03/10/1675 à Scherwiller. Heimburger. Epoux de Christine MANDER.  
- -  
Honoré HAAG 1945 - 1957  
Alphonse HAAG 1957 - 1977 Secrétaire élu du SIVOM de Sélestat (1969, 1971). Décédé en 1982.
Son adjoint, Joseph CONRATH, fut aussi délégué au SIVOM de Sélestat (décédé en 1977).  
Emile BARTHEL 1977 - 1989 De 1969 à 1977 il fut secrétaire général du SIVOM de Sélestat.  
Joseph BOESCH 1989 - 1995  
Emile BARTHEL 1995 - 2008  
André Boesch 2008 - 2014  
Olivier SOHLER 2014 - (2020)  
- -  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  

Émigration

Émigration en Algérie

Article détaillé : Scherwiller - Emigration en Algérie

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

>> Voir la liste complète sur Geneanet

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - - - - - - -
Après-midi - - - - - - -

Mairie
Adresse : - 67750 SCHERWILLER

Tél : - Fax :

Courriel :

Site internet :

GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

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Dépouillements des registres paroissiaux et d'état civil

Les registres paroissiaux et d'état civil sont disponibles en ligne sur le site Adeloch des Archives départementales. Adeloch

Les recensements sont également consultables en ligne sur le site Ellenbach : Ellenbach

Archives notariales

Patronymes

Bibliographie

    Voir aussi (sur Geneawiki)

    Liens utiles (externes)

    • Babette dite Bibi BLOCH, née à Scherwiller le 06/06/1829, fille de Salomon, commerçant épicier à Scherwiller et de Sara ISRAEL, sera la mère de Abraham, dit Albert KAHN, banquier, mécène et grand voyageur, créateur du Musée KAHN à Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine : [1] et [2]

    Notes et références