67437 - Saverne
Saverne | |
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Informations | |
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Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | ![]()
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Code INSEE | 67437 |
Code postal | 67700 |
Population | 11 289 habitants (2018) |
Nom des habitants | Savernois, Savernoises |
Superficie | 2 601 hectares |
Densité | 434.03 hab./km² |
Altitude | Mini: 177 m |
Point culminant | 463 m |
Coordonnées géographiques |
48.742222° / 7.362777° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
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Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
- Saverne, d'abord station romaine (Tres Tabernae, Trois Auberges), établie pour défendre le passage des Vosges, était la possession des évêques de Metz. Elle fit ensuite partie, pendant plusieurs siècles, du domaine des duc de Souabe et d'Alsace ; elle passa au XIIIe aux mains des évêques de Strasbourg qui la conservèrent jusqu'à la Révolution.
- La ville garda son importance commerciale et militaire du fait qu'elle était située au pied des Vosges, sur la route de Nancy à Strasbourg.
- En 1525, les paysans révoltés ou rustauds s'emparèrent de Saverne, que vint assiéger le duc Antoine de Lorraine. Après quelque résistance, ils avaient consenti à se rendre, moyennant la vie sauve ; mais à peine quittaient-ils Saverne sans arme, au nombre de 20 000, qu'ils furent traqués et mis à mort par les lansquenets, malgré les efforts du duc de Lorraine.
- De 1561 à 1681, Saverne fut la résidence des évêques de Strasbourg chassés par la Réforme.
- Saverne eut beaucoup à souffrir pendant la guerre de Trente Ans. En 1675, Montecuculli vint l'assiéger pour tenter de la reprendre à la France. Ses fortifications furent rasées en 1677.
- A la veille de la guerre de 1914, les officiers allemands du 99e régiment d'infanterie avaient provoqué de tels incidents et entretenaient avec la population de si mauvais rapports qu'il fallut déplacer le régiment. Les Français rentrèrent à Saverne le 19 Novembre 1918. Le 22 Novembre 1944, la ville était à nouveau libérée par la Division Leclerc.
- Sous-préfecture.
Héraldique
D'or à la bande de sable chargée d'une licorne bondissante du champ, accornée et onglée d'argent [1].
Histoire administrative
- Département - 1801-2023 : Bas-Rhin [1871, Bas-Rhin (Allemagne) ... 1919, Bas-Rhin ... 1919, Bas-Rhin]
- Arrondissement - 1801-1871 : Saverne --> 1871-1919 Kreis Zabern (Saverne) --> 1919-2023 : Saverne
- Canton - 1801-2023 : Saverne (1871, Zabern (Saverne) ... 1919, Saverne)
- Commune - 1801-2023 : Saverne
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Gentilé
Les "mariages Napoléon"
Article détaillé : Les mariages Napoléon - historique
Les mariages Napoléon recensés dans la commune sont :
- François Joseph BONGAHR, né le 16/09/1777 à Saverne, "militaire réformé de la ... (un mot) d'artillerie de 2ème classe", domicilié à Saverne, fils de Joseph (+ ap. 04/1810), "ci-devant cabaretier à l'enseigne du Boeuf Rouge", et de Marguerite SCHAEFFER (+ ap. 04/1810), qui épouse Marie Anne OTT, née le 13/11/1790 à Saverne, fille de Antoine (+ av. 04/1810), tonnelier à Saverne, et de Barbe PHILIPP (+ ap. 04/1810).
- Jacques RECHT, né le 05/05/1782 à Saverne, "militaire retiré du 27ème de ligne", tonnelier, domicilié à Saverne, fils de Joseph (+ av. 04/1810), tonnelier à Saverne, et de Barbe RENDINGER (+ ap. 04/1810), qui épouse Marie Catherine ROEHL, née le 06/03/1781 à Saverne, fille de François Antoine (+ av. 04/1810), manœuvre, et de Christine Reine VERTLEV (?) (+ av. 04/1810).
On indique sur les deux actes :
- - pour les époux :
- "Époux choisis pour le canton de Saverne par la commission à ce nommée par le sous-Préfet de l'arrondissement, et présidée par le Juge de Paix du dit canton, en commémoration de la solennité (sic) du mariage de Sa Majesté l'Empereur des Français, d'après les dispositions de l'article 5 du décret impérial du 25 mars dernier, par délibération du 12 du courant."
- - pour les épouses :
- "Fille choisie par la susdite commission cantonale pour épouse du dit... (nom de l'époux), comme réunissant les qualités requises par le décret impérial précité."
Patrimoine bâti
Château des Rohan
- Le château actuel est le quatrième d'une série de monuments qui se sont succédés à cet emplacement depuis le Moyen-Âge, le tout premier édifice seigneurial était le Oberhof -le château supérieur- situé en surplomb du palais épiscopal.
- Il est construit sur l'angle Nord Est des remparts de la ville. Au XIe siècle, un château fort en carré occupe l'emplacement. En 1417, Saverne est le siège de l'épiscopat strasbourgeois, c'est-à-dire qu'elle n'est ni libre ni inféodée à un seigneur, mais appartient à l'évêque de Strasbourg. Elle sert de siège pour l'administration de ses biens et propriétés, qui sont vastes, de part et d'autre du Rhin.
- Plusieurs évêques vont particulièrement développer la cité : Albert puis Robert de Bavière au XVe. Au XVIe l'évêque de Honstein transforme le château fort en résidence de style Renaissance. En 1670, l'évêque François Egon de Furstenberg reconstruit sur les remparts une aile Est attribuée à l'architecte Tomaso Comagio qui ajoute une terrasse, des jardins et une pièce d'eau.
- Après l'incendie de 1709, le cardinal Armand de Rohan Soubise confie à Robert de Cotte (1656-1735), architecte du Roi, la réparation et l'achèvement de l'édifice. Un jardin à la française avec un grand canal de près de 5 km de long.
- À la suite d'un incendie qui, en 1779 avait détruit l'ancien château des évêques de Strasbourg, le château actuel fut construit sur un plan plus vaste par l'architecte Nicolas Salins de Montfort pour le cardinal Louis René de Rohan Guéméné. Les cardinaux de Rohan qui sont liés à l'âge d'or de la ville, dont les somptueuses fêtes épiscopales, lui ont valu le titre de "Versailles alsacien".
- Les deux ailes en retour, du côté de la ville, ont été ajoutées sous le Premier Empire. Napoléon Ier avait fait du château une résidence pour les veuves des fonctionnaires morts en service.
- L'ensemble a été restauré après 1919. Si la façade qui regarde la ville parait un peu écrasée par suite de sa position en contrebas, la façade opposée sur les jardins offre des proportions grandioses et une ordonnance monumentale : trois escaliers, enjambant le fossé, donnent accès à l'avant-corps central, flanqué de huit colonnes corinthiennes, et aux deux pavillons d'angle ; de part et d'autre de l'avant-corps, quatorze travées encadrées de hauts pilastres corinthiens. Une balustrade surmonte cette immense composition.
- Le musée de Saverne occupe, avec la section Louise Weiss, la section archéologique et le fonds d'art et d'histoire.
Église paroissiale Notre Dame de la Nativité
- L'église, de style roman, s'appuyait à l'origine sur l'enceinte romaine. Une tour romane du XIIe se dresse devant la façade. Dans la tour porche voûtée d'ogives primitives, un grand Christ en croix de 1756.
- La nef du XVe, large et basse, couverte de voûtes d'ogives ramifiées, est bordée d'un seul collatéral.
- Le chœur, beaucoup plus élevé et plus étroit, est de la fin du XIVe siècle. On y trouve les pierres tombales des évêques Robert de Bavière et Guillaume de Hohenstein du XVe avec blason sculpté et Crucifixion. Quatre tableaux de la Passion attribués à Hans Wohlgemuth (école allemande du XVe). Un Christ en croix du XVIe avec une croix d'épines réelles.
- Dans la nef, un haut-relief de la Passion, le plus ancien, mais fait d'un matériau presque inconnu en Alsace, en marbre blanc du XVIe, est l'œuvre du sculpteur Adolphe Daucher (1460-1523) ; toute inscription ayant disparu, on ne sait plus si c'est l'épitaphe d'un prélat ou un monument votif. C'est un Christ de pitié, de composition déjà italianisante, entre la Vierge et saint Jean.
- La chaire est du XVe siècle, due à l'architecte Hans Hammer ; il est possible que ce maître d'œuvre de la cathédrale de Strasbourg soit aussi l'architecte de cette partie de l'église.
- Dans la chapelle de la Vierge, construite en 1493, un vaste panneau en bois de la fin du XVe représente une Assomption peinte sur fond or ; en bas, en demi-relief, les douze apôtres forment un groupe d'un superbe mouvement. Bustes des quatre premiers évêques de Strasbourg (début XVIe).
- Le buffet d'orgue Kraemer de 1784 est de style baroque tardif.
- Les fonts baptismaux de 1615 sont dus au sculpteur Hans Faber de Saverne.
- Les vitraux du chœur ont été mis en place entre 1920 et 1930 pour remplacer ceux détruits lors du bombardement des 30-31 juillet 1918. Dans le collatéral nord, les vitraux modernes sont d'Adeline Herbert-Stevens, de 1962.
Église des Récollets
- L'église faisait partie d'un couvent construit en 1303 et qui fut occupé de 1486 à la Révolution par les franciscains Récollets.
- Intérieur à nef unique plafonnée, le chœur et l'abside sont voûtés. Un bas-relief de la Renaissance figurant Notre Dame des Sept Douleurs (1617). Une belle pierre tumulaire (XVIe) de Frédéric de Lutzelbourg et de son épouse Sophie de Wilsberg.
- Ancien cloître du couvent (XIVe) de style gothique. Sur le mur d'une galerie des fresques du XVIe représentant des scènes bibliques et religieuses inspirées de la Contre-Réforme : la vie du Christ, le triomphe de la mort.
- Il abrite plusieurs dalles funéraires du XVIe et XVIIe.
- Après avoir accueilli un couvent, il se transforme en école latine.
- Au XVIIe siècle, il abrite des magasins et des troupes de passage avant de redevenir un collège féminin puis une annexe du collège Poincaré.
Ancienne résidence des princes-évêques
- Appelé aussi le "Petit-Château", le bâtiment principal de la résidence secondaire des évêques de Saverne fut détruit en 1680 pour la construction de l'actuelle sous-préfecture datée de 1684. Seule subsiste une tour d'escalier provenant de l'ancien château supérieur dit "Oberhof". Cette tourelle ouvre à l'extérieur par un portail Renaissance aux colonnes torses soutenant un entablement aux armes mutilées. (MH)
- Une partie de l'ancienne enceinte romane forme le soubassement et le mur extérieur des bâtiments de la sous-préfecture.
- Visitant ses provinces du Rhin, le roi Charles X y séjourna en septembre 1878 lorsqu'il honora l'Alsace de sa présence.
Maison Katz
- Construite en 1605 pour Henri Katz, receveur général de l'évêché. Magnifique façade à colombages illustrant le style de la Renaissance allemande. Bel héritage du passé : ce qui n'était au départ qu'une boucherie, est devenu une tonnellerie puis un restaurant.
Repères géographiques
Saverne est une petite ville située au centre ouest du département du Bas-Rhin (67).
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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Population | 3 849 | 3 980 | 4 163 | 4 595 | 5 106 | 5 352 | 5 226 | 5 738 | 6 407 | 5 348 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 5 331 | 5 489 | 5 900 | 6 201 | 6 605 | 6 936 | 7 341 | 8 322 | 8 498 | 8 937 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 9 153 | 7 316 | 7 916 | 8 436 | 9 141 | 8 869 | 8 682 | 9 056 | 9 682 | 10 170 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 10 327 | 10 278 | 11 201 | 11 907 | 11 685 | 11 151 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.
En photos
Ville de naissance ou de décès de
- Gérard OBERLÉ, écrivain né le 27 novembre 1945
Notables
Famille HEVR
Vladimir HEVR, est né à Belgrade en 1900, de parents tchèques, originaires de Pilzen. Son père était Maître Brasseur dans une grande brasserie de Belgrade. Il quitta la Serbie pour faire ses études à la Bierakademie de Weihenstephan en Allemagne, et occupa un premier poste dans une Brasserie de Sarrebrück. En 1925, il rejoignit la Brasserie Schweickart de Saverne qu'il développa sous l'égide de son Patron, Monsieur Gerber père. Il y occupa le poste de Maître Brasseur jusqu'en 1948. De confession orthodoxe, il acquit la nationalité française.
Vladimir a épousé, en 1938, Ilse, la fille de François REIMANN - Maître-tailleur - propriétaire du magasin "Vêtements REIMANN" Grand Rue à Saverne. Lors du départ à la retraite de François REIMANN, en 1948, Vladimir rejoignit son épouse Ilse dans la gestion du magasin, et cela jusqu'en 1966, pour profiter d'une retraite bien méritée. Fervent chasseur, il était adjudicataire des Chasses de Stambach et de Reutenbourg, durant plusieurs périodes.
Les exploits de Valdimir HEVR à la Libération de Saverne :
Le 22 novembre 1944, la tenaille du groupe Massu-Rouvillois de la 2° DB se referma sur Saverne : Rouvillois arriva par Steinbourg-Dettwiller et Massu par Reinhardsmunster.
Le même jour Saverne était libérée, et les troupes de Massu et de Rouvillois se dirigèrent sur Strasbourg.
Vladimir HEVR, le Maître-Brasseur a retenu dans la cave de la Brasserie, 80 soldats allemands. Il barricada solidement toutes les ouvertures et appela les FFI qui les désarmèrent et les firent prisonniers, parmi eux se trouva le Général allemand Von Bruhn. 1500 prisonniers étaient rassemblés dans le Foyer St Joseph.
L'agression de Vladimir HEVR :
Le 23 octobre 1953, Vladimir HEVR a été agressé dans son magasin par deux jeunes voyous, qui l'ont frappé à la tête avec une bouteille de Champagne. Avec l'aide des voisins, Vladimir bloqua la 15 CV Citroen des agresseurs, (volée en Belgique). Les deux jeunes agresseurs, âgés de 17 et 22 ans de nationalité allemande, ont été déférés à la Justice. Vladimir ne garda pas de séquelles de cette agression.
Marie-Jeanne - la Miss de Saverne :
Vladimir et Ilse avaient une fille unique, élue "Reine du Muguet et Reine des Roses"
Mariée a Étienne Barthelmé, ils eurent deux enfants : Pascal et Sandra.
Marie-Jeanne est décédée en 1993 des suites d'un cancer.
Pascal habite la maison familiale à Saverne - Rue du Général Leclerc -
Voir le site : http://fr.360.yahoo.com/ebarobernai
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Florent Dagobert ARTH | 11/1791 - 02/1793 | - |
Joseph HARTMANN | 14/05/1793 - 30/05/1793 | - |
Guillaume Antoine ELVERT | 31/05/1793 - 05/06/1794 | - |
Bernard Joseph JANESSON | 02/1793 - | - |
Jean Baptiste VILLEMAIRE | 06/06/1794 - | - |
Claude Pierre MONET | 1800 - 1808 | - |
Frédéric Antoine Marie THIEBAUT | 1808 - 1809 | - |
François Joseph Georges BEHR | 1809 - 1814 | - |
Louis Antoine ARTH | 01/1814 - | - |
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Antoine Victor Dagobert FISCHER | 1871 - 1879 | - |
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Louis KNOEPFFLER | 1908 - 1914 | Ne figure pas dans la liste des maires de la source |
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Ernest MEYER | 1959 - 1984 | - |
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Marie Joseph Paul WOLFF | 1956 - 1977 | Ne figure pas dans la liste des maires de la source |
Adrien ZELLER | 1977 - 2001 | Conseiller général (1973-1988). Conseiller régional (1974-2009). Député (1973-1986, 1988-1998). Député européen (1974-1976, 1989-1992) |
Thierry CARBIENER | 2001 - 2008 | Conseiller général |
Émile BLESSIG | 2008 - 03/2013 | Conseiller général - Démission |
Stéphane LEYENBERGER | 2013 - (2026) | - |
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Cf. : MairesGenWeb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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? CRIQUI | - | Notaire en 1958. Sans autres renseignements. |
Les instituteurs
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Victor DUBS | - | Instituteur en 1933 |
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Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Joseph KLEIN | -1836 | Certainement Vicaire à Saverne avant 1836. Curé à Achenheim. Décède en 1872 |
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Les autres personnalités
- Louis Klein : Curé. Pour plus d'informations, voir Rohrwiller - Les curés.
- Eugène Laville : (1814-1869) peintre et lithographe
- Hubert Carabin : (1862-1932) sculpteur
- Paul Acker : (1874-1915) romancier
- Edmond About : né à Dieuze (1828-1885) a longtemps habité Saverne
- Charles de Foucauld : né à Strasbourg (1858-1916) y passait ses vacances chez son oncle, fondateur du musée.
Les titulaires de la Légion d'Honneur
Article détaillé : Saverne - Légion d'honneur
Émigration
Émigration en Algérie
Voir : L'émigration en Algérie
Anecdotes et personnages divers
Marie FEISSLER, "sorcière"
Léonard FEISSLER (FISSLER), né avant 1573 à Silz, district de Gosserweiller, Rhénanie-Palatinat, est cité depuis le 30/03/1593 comme bourgeois de Saverne. Potier (1630), il est aussi cité comme appariteur du Magistrat de Saverne. Il décède à Saverne le 22/04/1638.
Il épouse, avant 1598, probablement à Saverne, Marie NNN... (dont l'on ignore le nom de jeune fille), et qui fut arrêtée en 1615 comme sorcière, et exécutée entre le 11 et le 28/12/1617.
Ce n'était malheureusement pas la seule, et à Saverne, comme dans bien d'autres villes en Alsace (Sélestat, Bergheim, Kaysersberg...), de nombreux procès de sorcellerie eurent lieu, se terminant toujours d'une horrible manière.
Saverne possédait un lieu "magique", au Mont-Saint-Michel, sur les hauteurs de la cité, où se trouvait "l'Exenschule" (l'école des sorcières), lieu où elles se réunissaient pour célébrer le sabbat et se livrer à leurs autres activités.
Entre 1614 et 1742, 64 cas de sorcellerie sont recensés à Saverne. Trente de ces cas se terminent par une exécution capitale, le plus souvent sur le bûcher. Les enfants ne sont même pas épargnés. On trouve parmi les victimes de ces procès un garçon de 9 ans, Philippe SCHRAM, qui périra après aveux, avec ses 6 complices âgés de 9 à 16 ans. On ne faisait aux enfants que la grâce de les étrangler au lieu de les brûler vifs.
Les bûchers de sorciers et sorcières allumés dans l'Occident chrétien du XVème au XVIIIème siècle auraient fait environ 50.000 victimes d'après les historiens. Les femmes représentaient environ les 3/4 des accusés dans des procès de sorcellerie tout à fait légaux qui s'appuyaient sur des traités de "démonologie". Pendant quatre siècles, la chasse aux sorcières s'est répandue dans toute l'Europe, mais avec une intensité particulière dans le Saint Empire romain germanique et les régions voisines. Suisse, Pays-Bas, Flandre, Luxembourg, Lorraine et Franche-Comté sont, après l'Allemagne actuelle, les régions qui ont compté le plus grand nombre de bûchers de sorcières et de sorciers.
Les victimes étaient généralement accusées d'avoir provoqué des adultères, des avortements ou des morts d'enfants, par maléfices ou par magie. Après avoir été torturées et interrogées, on les confiait au bourreau, et elles étaient brûlées après avoir été décapitées à la hache ou à l'épée.
Pour Marie, la position de son époux dans la cité n'avait pas suffit à l'épargner !
Léonard et Marie ont eut deux filles :
- Catherine, qui épouse à Saverne en 1630 Hans KRAFT.
- Élisabeth, née avant 1600, décédée après 1635, qui épouse en premières noces un nommé Henri ANDREA, et en secondes noces, avant 1624, Jean QUIRIN, né avant 1598 à Lindau-im-Elsenthalisch Hoff (aujourd'hui Roschach, près de Landau, Rhénanie-Palatinat, Allemagne), décédé à Saverne avant 1650, responsable du fourrage épiscopal et greffier municipal (1626).
De cette seconde union est née une fille, Anne Marguerite QUIRIN, née avant 1633, qui épouse à Saverne, le 17/04/1651, Jean Nicolas FABER, né avant 1615, maître sculpteur sur pierre et sur bois, membre du Conseil de Saverne, d'où postérité sur 14 générations jusqu'à nos jours. Voir fiche
La famille FABER ou trois générations de maîtres sculpteurs
- Nicolas FABER, dit Brandschit, (o av.1560, + av.1629), maître sculpteur sur bois et sur pierre, domicilié à Saverne, était aussi mercier, occupation probablement tenue par son épouse Marie qu'il avait épousée avant 1580. En 1606, il achète une maison dans la haute ville. En 1622, pendant la guerre de Trente Ans, au cours du siège de Saverne par le général Masnfeld, il y accueille quinze réfugiés.
- Hans FABER, fils du précédent, dit aussi Brandschit, (o av.1583, + 11/04/1639 Saverne), maître sculpteur sur bois et sur pierre à Saverne. Il épouse en 1603 à Saverne, Marguerite SCHRAMM (o av.1585, + 25/05/1642 Saverne), fille de Jacques, gardien de porte et cordonnier, depuis 1580 bourgeois de Saverne, et de NN...
Sculpteur réputé de Saverne et de sa région. De nombreuses œuvres lui sont attribuées : la Maison Katz, la chaire de l'église paroissiale etc... et aussi les fonts baptismaux de l'église de la Nativité de Saverne.
Les textes d'archives qui le mentionnent l'appellent également Brandschit et le qualifient de sculpteur et bourgeois considéré, honorable, honnête et modeste. Différentes œuvres lui furent commandées entre 1606 et 1621 dont deux seulement nous sont parvenues : les fonts baptismaux de Notre-Dame-de-la-Nativité de Saverne et la plaque commémorative sculptée du rocher du Saut-du-Prince-Charles.
Un corpus d'une quinzaine de rondes bosses et reliefs en bois et en grès peuvent cependant lui être attribué avec plus ou moins de certitude. Parmi ceux-ci figurent le monument funéraire de Richard de Lutzelbourg au couvent des Récollets de Saverne, les fonts baptismaux de l'église de Molsheim, une croix rurale de Saint-Jean-Saverne ainsi qu'une demi-douzaine de statues conservées dans l'église du même village. Les sculptures du colombage de la maison Katz de Saverne sont attribuées à Faber et à son père pour la partie de 1605 et à son fils pour la partie datant de 1668. (Dictionnaire des biographies alsaciennes - Fa. p. 876,877).
- Jean Nicolas FABER, fils du précédent, (o av.1615), maître sculpteur sur pierre et sur bois, membre du Conseil de Saverne. Il épouse en premières noces en 1635, Marie Salomé KRANCH (+ 1650), et en secondes noces à Saverne, le 17/04/1651, Anne Marguerite QUIRIN (o av.1633), d'où Anne Marie FABER, qui suit.
- Anne Marie FABER, fille du précédent (o 26/01/1652 Saverne, + 10/11/1715 Breitenbach, Bas-Rhin), cabaretière, qui épouse entre 1672 et 1685 André HAAS (o av.1652, + 23/02/1726), cabaretier, prévôt de Breitenbach. Ils eurent un fils : François Martin HAAS (o 13/11/1689 Breitenbach, + 04/06/1766 Breitenbach), tonnelier, juré, assesseur au tribunal, prévôt de Breitenbach, qui se distingue aussi par ses 7 mariages entre 1713 et 1754. Voir fiche : [3]
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
Documents numérisés
- Lieutenance de Saverne (1800-1945)
- Décès. AD67 4 E 437/34 (1841-1841)
- Autres. AD67 4 E 437/68 (1883-1892)
- Naissances. AD67 4 E 437/5 (1816-1816)
- Naissances. AD67 4 E 437/2 (1800-1801)
- Naissances. AD67 Original en mairie (1736-1751)
- Mariages. AD67 4 E 437/18 (1810-1810)
- Mariages. AD67 4 E 437/60 (1892-1892)
- Décès. AD67 Original en mairie (1762-1774)
- Mariages. AD67 4 E 437/21 (1839-1839)
- Naissances. AD67 4 E 437/8 (1833-1833)
- Mariages. AD67 4 E 437/72 (1898-1898)
- Mariages. AD67 4 E 437/22 (1851-1851)
- Naissances. AD67 4 E 437/9 (1839-1839)
- Naissances. AD67 4 E 437/82/2 (1911-1911)
- Mariages. AD67 4 E 437/18 (1812-1812)
- Décès. AD67 4 E 437/32 (1828-1828)
- Naissances. AD67 4 E 437/58 (1890-1890)
- Mariages. AD67 4 E 437/21 (1840-1840)
- Décès. AD67 4 E 437/63 (1890-1890)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 8h30-12h00 | 8h30-12h00 | 8h30-12h00 | 8h30-12h00 | 8h30-12h00 | - | - |
Après-midi | 14h00-17h30 | 14h00-17h30 | 14h00-17h30 | 14h00-17h30 | 14h00-17h00 | - | - |
Mairie |
Adresse : 78 Grand’rue - 67703 SAVERNE
Tél : 03 88 71 52 71 - Fax : 03 88 71 27 22 Courriel : Site internet : Site officiel GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : http://www.saverne.fr/ (05-11-2013) |
Dépouillements des registres paroissiaux et d'état civil
Les registres paroissiaux et l'état civil sont consultables en ligne sur le site Adeloch des Archives départementales : Adeloch
Les recensements sont également consultables en ligne sur le site Ellenbach : Ellenbach
Archives notariales
Remarques
- 1871-1918 : commune administrée par l'Allemagne.
Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- Site de la Mairie
- Visite Alsace
- Ballade commentée avec photos sur le site personnel de T. Heitmann.
- La Synagogue
- Le retour en Alsace du jeune Georges MULLER en 1841 - Demandes d'émigration en Algérie à Saverne
Notes et références
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