67348 - Obernai

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Obernai
Informations
Pays    France
Département    Bas-Rhin
Métropole -
Canton   67-12   Obernai

  67-16   Obernai (Ancien canton)

Code INSEE 67348
Code postal 67210
Population 11 350 habitants (2018)
Nom des habitants Obernois, Obernoises
Superficie 2 578 hectares
Densité 440.26 hab./km²
Altitude Mini : 156 m
Point culminant 572 m
Coordonnées
géographiques
48.463055° / 7.482777° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire de la commune

Toponymie

Héraldique

  • Parti de gueules et de sable à l'aigle d'or brochant sur le tout[1].
Armoirie
Photo P. BELLIER


Les armoiries de la commune ont été gravées dans du gré et la sculpture a été placée sur l'arche d'un pont situé au niveau des remparts de la ville.


Histoire Administrative

  • Département - 1801-2024 : Bas-Rhin [1871, Bas-Rhin (Allemagne) ... 1919, Bas-Rhin ... 1919, Bas-Rhin]
  • Arrondissement - 1801-.... : Barr [Tcl.1806, Sélestat] --> 1871, Kreis Erstein [1919, Erstein] --> 1974, Sélestat-Erstein
  • Canton - 1801-2024 : Obernai
  • Commune - 1801-2024 : Obernai

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Histoire religieuse

Patrimoine bâti

Le corps de garde

La synagogue

Façade avant de la synagogue
Photo P. BELLIER

Située 43 rue du Général-Gouraud, sa construction date de la fin du XIXe siècle (1876). Elle remplace l'ancienne synagogue datant de 1752. Réalisée dans le style néo-roman sur des plans de l'architecte Jacques Albert BRION. Elle a été financée par la communauté juive de l'époque.

Elle est inscrite à l'inventaire général du patrimoine culturel sous la référence PA00084868.
Le banc de circoncision situé à l'intérieur de la synagogue est inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel sous la référence PM67000966.
Le meuble de religion juive situé à l'intérieur de la synagogue est inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel sous la référence PM67000221.


L'église catholique Saints-Pierre-et-Paul

L'église Saints-Pierre-et-Paul
Photo P. BELLIER


En lieu et place de l'église Saints-Pierre-et-Paul, s'élevait respectivement un église romane du XIIe siècle, puis un sanctuaire gothique. Ce dernier fut démoli en 1867 et remplacé par l'actuelle église Saints-Pierre-et-Paul, d'une longueur de 75 mètres. Elle abrite de nombreuses œuvres classées aux monuments historiques.




Chapelle de la Vierge et du-Mont-des-Oliviers

Vue d'ensemble - Photo J-P GALICHON
Groupe sculpté - Photo J-P GALICHON


Le groupe sculpté représentant le Christ en prière au jardin de Gethsémani a été réalisé en 1517 par le sculpteur Paul WINDECK de Sélestat et financé par la marchand-drapier Bastian WILCKLIN d'Obernay. L'ensemble présente des analogies avec le mont des oliviers d'Offenbourg en Allemagne. Les peintures murales datent de 1586 et ont été restaurées plusieurs fois. Sur la voûte en résille figure en autre les symboles des quatre évangélistes.
La chapelle attenante date de 1696. On y célébrait une piéta détruite à la révolution.
Classé aux M.H en 1927[2].


La statue de Monseigneur Freppel

La statue de Monseigneur Freppel
Photo P. BELLIER

Charles Emile Freppel est né à Obernai le 01 juin 1827 en la maison N° 94 du quartier bleu, fils de François Xavier Freppel, greffier de la justice de paix du canton d'Obernai, et de Marie Françoise Elisabeth Schlosser. Il est décédé le 22 décembre 1891 à Angers.

Derrière la statue, se dresse majestueusement l'église Saints-Pierre-et-Paul dans laquelle repose le cœur de Monseigneur Freppel, conformément à ses volontés.
"Je désire que mon cœur soit transporté en l'église paroissiale d'Obernai quand l'Alsace sera redevenue française", écrivit Monseigneur Freppel dans son testament.

Source : Plaque commémorative située dans l'église Saints-Pierre-et-Paul.

Localisation : Place de l'église Saints-Pierre-et-Paul.


Le presbytère catholique

Le presbytère
Photo P. BELLIER

Localisation : 5 rempart Monseigneur Freppel.


Le puits à six seaux

Le puits à six sceaux
Photo J-P GALICHON


Œuvre d'artisans strasbourgeois, le puits à six seaux construit en 1579 dans le pur style Renaissance est situé rue du Chamoine Gyss, proche de l'hôtel de ville et de la place centrale, et en direction de l'église Saints-Pierre-et-Paul.
Le baldaquin octogonal supporté par trois colonnes à chapiteaux renferme des cartouches dans lesquels des extraits de l’Évangile selon Saint-Jean sont gravés.
Le puits fut démoli accidentellement en 1970. Il fut reconstruit à l'identique en utilisant les matériaux d'origine.

Le puits fait l'objet d'un classement au titre des Monument historique depuis 1900 [3].

Halle aux blés

Halle aux blés
Photo J-P GALICHON


Ancienne boucherie publique construite en 1554 dans le style Renaissance, auquel sont mêlés des éléments gothiques. La façade avec pignon est ornée de deux têtes de bovins et des armoiries de la ville d'Obernai

L'édifice fait l'objet d'un classement au titre des Monument historique depuis 1900[4].


Fontaine Saint Odile

Fontaine Sainte Odile en 2019
Photo P. BELLIER



Cette fontaine, édifiée en 1904, représente Sainte Odile, la patronne de l'Alsace, tenant dans sa main gauche sa crosse d'abbesse et dans la main droite un livre ouvert. L'édification de ce monument marque la fin des travaux d'adduction d'eau dans la commune.


Remparts d'Obernai

Les remparts
Photo J-P GALICHON


Les remparts font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1898[5].


Beffroi (Kappelturm)

Kappelturm
Photo J-P GALICHON
Beffroi
Photo J-P GALICHON


Après la démolition de l'ancienne chapelle de la Vierge du XIIIe siècle en 1873, il restait la tour achevée au XVIe siècle à côté de l'hôtel de ville. Cette Tour de la chapelle ou Kapellturm s'élève à 60 mètres de haut.

La tour est classée aux monuments historiques depuis 1980[6].


Le cimetière

Le cimetière entourant l'église Saints-Pierre-et-Paul, abrite de nombreuses sépultures, tant anciennes que récentes.

Sépulture Gyss - Hammer - Baetz

La stèle des époux Gyss et Hammer, de leur gendre et leur petite fille
Photo P. BELLIER

- Jean Etienne Gyss est né vers 1779 en cette commune où il décède le 24 octobre 1854. Il fut boucher, propriétaire et membre du conseil de fabrique de la commune.
- Marie Anne Hammer, son épouse, est également native de cette commune (vers 1781), où elle décède le 5 juin 1831.

Marie Elisabeth Gyss, fille de Jean Etienne Gyss et de Marie Hammer, épouse en cette commune le 2 novembre 1835, Aloïse Baetz, natif de cette commune le 24 juillet 1800, veuf en premières noces de Marie Anne Schemmel. Aloïse Baetz décède le 4 mars 1858. Il exerça la profession de farinier, de boulanger.
De l'union Aloïse Baetz et Marie Elisabeth Gyss, naîtront plusieurs enfants dont Joséphine Baetz, née le 18 mars 1842 sous les prénoms de Marie Joséphine Pauline.

Source : Archives Départementales du Bas-Rhin - acte de naissance. Joséphine Baetz est décédée le 12 décembre 1921. Auteur des fiches individuelles, en lien de parenté avec les personnes.

Sépulture Joseph Nierenberger

La stèle Joseph et Joséphine Nierenberger
Photo P. BELLIER

Joseph et Joséphine Nierenberger sont les enfants d'Aloïse Nierenberger et de Marie Odile Baegert.
- Joseph Nierenberger est né le 12 mars 1863 et est décédé le 26 avril 1880.
- Joséphine Nierenberger est née en cette commune le 26 juin 1867 et est décédée en 1904.

Localisation : Adossé au mur d'enceinte du cimetière.


Sépulture de Marie Anne Elisabeth Thérèse Baronne de RIED

La stèle de Marie Anne Elisabeth Thérèse Baronne de RIED
Photo P. BELLIER


Marie Anne Elisabeth Thérèse Baronne de RIED est née à Strasbourg le 5 juillet 1760 et est décédée à Obernai le 27 mars 1822.

Elle est la fille de Charles Baron de RIED, maréchal des camps des armées du roi de France, et de Thérèse Baronne de REICH d'ALTORF.

Marie Anne Elisabeth Thérèse Baronne de RIED est célibataire et rentière viagère, selon son acte de décès. Le nom figurant dans ce dernier, Marie Anne Elisabeth Thérèse Baronne de RIED, est sensiblement différent de celui de la stèle : Annette Elisabeth Baronne de RIED.


Sépulture de M. François Antoine BURGLIN

La Tombe de M. le curé François Antoine BURGLIN
Photo P. BELLIER

François Antoine BURGLIN fut curé d'Obernai.

Il est décédé le 30 décembre 1875.


Sépulture de M. Jean Jacques FREPPEL

La Stèle de M. Jean Jacques FREPPEL
Photo P. BELLIER

M Jean Jacques FREPPEL est né à Breitenbach et est décédé à Obernai le 11 juillet 1820.

Il était greffier de la Justice de paix du canton d'Obernai.

Il est le fils de François Joseph FREPPEL, propriétaire, et de Crécence KENZINGER.


Repères géographiques

Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 6 382 4 391 4 629 4 823 4 795 4 920 4 898 5 023 5 356 5 129
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 5 156 5 185 4 794 4 691 4 725 4 512 4 187 3 983 3 931 3 936
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 3 915 3 782 3 946 3 935 4 094 4 336 4 389 4 534 6 302 7 898
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 8 907 9 610 10 471 11 009 10 689 10 953 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.

En photos

Ville de naissance ou de décès de

Ville de naissance

  • Charles Émile FREPPEL : professeur à la Sorbonne, évêque d'Angers, député du Finistère.
Statue de Monseigneur Freppel
Photo P. BELLIER


Charles Emile Freppel est né à Obernai le 1er juin 1827 en la maison n° 94 du quartier bleu, fils de François Xavier Freppel, greffier de la justice de paix du canton d'Obernai, et de Marie Françoise Elisabeth Schlosser. Il est décédé le 22 décembre 1891 à Angers.


Mgr. Freppel, évêque d'Angers, député de la 3e circonscription de Brest, qui vient de mourir, était, à la fois, un écrivain et un homme politique. Mais il est plus connu pour la part qu'il a prise aux délibérations de nos assemblées électives que pour ses écrits, d'ailleurs remarquables, d'histoire ecclésiastiques et d'apologétique chrétienne. Né à Obernai (Bas-Rhin), le 1er juin 1827, professeur d'éloquence sacrée à la Faculté de Théologie de Paris, il fut appelé à Rome, en 1869, pour assister aux travaux préparatoires du Concile oecuménique, et fut un des partisans les plus décidés du dogme de l'infaillibilité. Un décret impérial le nomma évêque d'Angers le 27 décembre 1869.

Le 2 juillet 1871, il fut porté à Paris, par l'Union conservatrice, comme candidat à l'Assemblée Nationale, et échoua. Toutefois, son ardeur politique ne fut point refroidie par cet échec, et il profita de toutes les occasions pour exercer quelque influence sur les affaires du pays. En 1872 et 1873, il organisait les pèlerinages de Paray-le-Monial et du Puy. Quelque temps après, recevant à Angers, le maréchal de Mac-Mahon, il prononçait un véritable discours-programme. Au Conseil supérieur de l'instruction publique, il défendait avec un acharnement un peu âpre, les intérêts de l'enseignement religieux. L'Université catholique d'Angers fut fondée sous ses auspices.

Il fut élu député en 1880, et l'on sait avec quelle infatigable violence il a défendu la cause de la Droite royaliste et ultramontaine. Au milieu de toutes ces agitations, il a trouvé le loisir d'écrire d'entraînantes études sur les "Pères apostoliques", sur saint Irénée, saint Cyprien, saint Clément d'Alexandrie et Tertullien, dont il aimait sans doute les indignations et l'impétuosité.

Il ne faut pas oublier, si l'on veut juger avec impartialité cette vie de luttes, que ce fougueux docteur de l'Église combattante était, avant tout, un patriote. Il a prononcé en 1860 à Orléans, un "panégyrique de Jeanne d'Arc"", qui est un très bel acte de foi dans les destinées de la France ; et le même homme qui, en 1870, adressait au roi de Prusse une protestation contre l'annexion de l'Alsace, sa patrie, n'hésitait pas, malgré le mécontentement de ses amis politiques, à soutenir le Cabinet de M. Jules Ferry dans les questions coloniales où le drapeau national était engagé.

On a souvent accusé Mgr Freppel de vues ambitieuses; voici une lettre absolument inédite et assurément inconnue, adressée par l'évêque d'Angers au Directeur des Cultes qui lui offrait au nom du Ministre, l'archevêché de Chambéry; elle modifiera certainement l'opinion de ses détracteurs sur ce point :

"Angers, le 13 mai 1873.

"Monsieur le Directeur,

"Je suis assurément on ne peut plus flatté de la confiance que me témoignent le clergé et les fidèles de la Savoie, et je remercie Monsieur le Ministre des Cultes de ses bienveillantes intentions à mon égard. Mais il m'est absolument impossible de déférer à ce désir. Quitter l'Anjou où j'ai placé toutes mes affections, serait un sacrifice au-dessus de mes forces. Les liens qui m'attachent à mon diocèse ont été formés dans les mauvais jours de la guerre, alors que je perdais, avec l'Alsace, ma patrie natale; et il semble que mes diocésains aient voulu me faire oublier cette perte par des témoignages d'affection auxquels je dois répondre par une fidélité inébranlable. J'éprouverais, à me séparer d'eux, un déchirement de cœur qui me rendrait incapable de tout bien.

"Mon excellent ami, M. le Ministre de l'Intérieur, enfant de l'Anjou lui-même, sait à quel point je suis attaché à ce pays. J'y ai commencé des œuvres que je voudrais amener à bonne fin; j'y ai pris des engagements auxquels je dois satisfaire; je me suis imposé des charges que je ne puis léguer à personne.

"Veuillez donc exprimer à Monsieur le Ministre des Cultes tout mon regret de ne pouvoir me rendre au vœu qu'il a bien voulu me transmettre par votre gracieuse entremise : j'en conserverai le meilleur souvenir.

"Agréez, etc.

"Ch.-Emile, Ev. d'Angers."

"La Petite Revue", 5e année, 1er semestre, n°1, 1892, p.1,2.

  • Marie Armand Moritz René SCHICKELE, dit "René SCHICKELE", romancier essayiste et poète alsacien, de langue allemande, membre de l'Académie de Berlin.
René SCHICKELE


Fils de Jacob Anton, commissaire de police, et de Marie Elisa FERARD, originaire de Belfort. "René" naît à Obernai le 4 août 1883.

Considérer son destin peut conduire les esprits à croire à l'invraisemblable.
Dans sa vie, son esprit, son coeur, son oeuvre, Schickelé n'a connu que partage, tiraillements entre la France et l'Allemagne, rejets successifs par l'un et l'autre pays, alors qu'il nous apparaît aujourd'hui comme un prophète, un pionnier de l'entente et de la coopération franco-allemande.
Tout d'abord il est né sous les auspices franco-allemands, le 4 août 1883 à Obernai. Son père est alsacien, issu d'une famille de viticulteurs de Mutzig, mais à l'époque l'Alsace est occupée et dirigée par le Reich germanique. Sa mère est belfortaine, c'est-à-dire une Française "de l'intérieur" et s'il fréquente l'école allemande, le petit René parle aussi le français à la maison.
D'emblée il est donc franco-allemand et son unité familiale le restera puisque René Schickelé épouse en Westphalie, en 1904, Anna BRANDEBURG qui lui donnera deux enfants. Il vivra alternativement en France et en Allemagne, publiera des oeuvres dans les deux pays, dans les deux langues, luttera sous les deux nationalités et sera même enterré d'abord en France pendant quelques années avant de reposer pour l'éternité près de Badenweiler.
Parcours qui peut paraître chaotique de bout en bout, s'il n'avait favorisé l'émergence d'oeuvres marquantes du XXe siècle littéraire, surtout dans la langue de Goethe qui fut celle de son apprentissage. Il publia de nombreux poèmes, notamment ceux regroupés dans "Weiss end Rot" (blanc et rouge), "Mein Herz, mein Land" (mon coeur, mon pays), ou encore "Mon repos", directement en français; des romans dont le plus connu est la trilogie "das Erbe am Rhein" (l'héritage sur le Rhin), des récits, des essais parfois historiques comme "der neunte November" (le 9 novembre) paru à Berlin en 1919, toujours poignants à l'image de "Wir wollen nicht sterben" (nous ne voulons pas moirir), publié trois ans plus tard.
Par le volume et par la qualité de sa production littéraire, René Schickelé est considéré par les spécialistes comme le plus grand auteur alsacien contemporain de langue allemande. Il a en sus écrit quelques pièces de théâtre, traduit Flaubert et Balzac en langue allemande.
Et surtout il a exercé jusqu'à sa mort, trop tôt survenue, le 31 janvier 1940 à Vence, en France, une militance de plume, mais aussi de fait qui ont sans doute usé son corps et son esprit avant l'heure. A peine étudiant, en 1902 à Strasbourg, René Schickelé fonde avec quelques amis une revue d'avant-garde "Der Stürmer" (que l'on ne peut que mal traduire avec le terme de "le fonceur"), relayé un an plus tard par "Der Merker" (à la fois "l'observateur" et "l'avertisseur"). En 1904 on le trouve à Berlin où il anime "Das neue Magazin" (le nouveau magazine) et quelques années plus tard il exerce ses talents de journaliste à Paris, avant de revenir en 1911 à Strasbourg diriger "die Strassburger neue Zeitung" (le nouveau journal strasbourgeois).
Deux ans plus tard il regagne Berlin et lorsque la guerre éclate il s'installe en Suisse où il vivra aussi du journalisme. Dès 1918, après le traité qui met fin à la première guerre mondiale, il rentre à Berlin pour participer aux mouvements révolutionnaires. De par le traité de Versailles, les Alsaciens, selon leur ascendance, redevenaient français. René Schickelé retrouva donc la nationalité française mais il se sentit mal accepté en Alsace. Il s'installa tout près de la frontière, à Badenweiler, se définissant lui-même comme "citoyen français et deutscher Dichter" (et poète allemand). Plus que jamais il ancra sa réflexion et sa production littéraire sur la nécessaire entente franco-allemande, dont l'Alsace pouvait devenir la tête de pont.
Son message et sa vision étaient prématurés par rapport aux mentalités : Schickelé fut soupçonné de germanophilie et maintenu au ban des acteurs alsaciens. Et pourtant il se sentit rejeté par l'Allemagne au début des années trente, lors de la montée du fascisme. Schickelé et sa famille fuirent en Provence, où il continua d'écrire en allemand et en français, notamment son oeuvre majeure dans la langue gauloise "Le retour", largement autobiographique.
Il mourut à Vence peu après la déclaration d'une nouvelle guerre entre la France et l'Allemagne, le 31 janvier 1940. Il fut enterré à Vence. Sa veuve retourna vivre en Allemagne et en 1956 elle fit transférer le cercueil de son mari au petit cimetière de Lipburg, près de Badenweiler.
Il repose ainsi plus près de cette Alsace dont il souhaitait tant que l'on fasse une terre de double culture, de double langue et de paix européenne.

(Tiré de René Schickelé, veilleur sur le Rhin; sources : Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, n°33. Encyclopédie de l'Alsace, volume 11, éditions Publitotal, et L'Almanach de l'Alsacien 2003, p.93, ISBN 2-84503-175-0.)

  • Honoré Louis UMBRICHT : Artiste peintre.
Fils de Laurent Umbricht, boucher, et de Joséphine Fritz, ménagère, Honoré Louis Umbricht est né le 17 janvier 1860. Il est décédé à Saint-Arnoult-en-Yvelines le 13 janvier 1943.
Il épouse à Paris, dans le 17e arrondissement, le 14 juin 1888, Marie Thérèse Octavie Fritz née à Erstein le 31 octobre 1862. De cette union, naquit Marie Thérèse Umbricht, également artiste peintre. Cette dernière fut élève de son père.

Ville de décès

  • Henri Thomas de GAIL : Né à Obernai (Bas-Rhin) le 08 octobre 1681, décédé le 29 juin 1734. Fils de Jean-André Baron de GAIL et de Marie Marguerite von MAES. Il épouse à Obernai (Bas-Rhin), le 30 juin 1711, Marie Thérèse de Neuenstein.
  • Jean André Baron de GAIL : Maire royal (1692-1705). Né vers le 16 février 1640 à Sainte-Colombe (Allemagne), décédé le 23 septembre 1716. Fils de Heinrich Andréas Baron de GAIL et de Margaretha Von BROICH. Epoux de Marie Margueritte von MAES.

Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
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Théodore SCHAUFFLER 1871-1877 Informations à confirmer [7]  
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Xavier MOSSER
Chevalier de la Légion d'honneur
1919 - 1940 1908-1919 : Membre du Conseil Municipal.
1919-1945 : Maire d'Obernai.
1922-1940 : Membre du Conseil Arrondissement.
1938-1940 : Président du Conseil d'Arrondissement.
09/08/1901 : Membre du Conseil d'Administration de la Caisse d'Épagne d'Obernai.
1919-1947 : Président de la Caisse d'Épargne d'Obernai  
Charles KOBER 1940 - 1941  
Adolphe HOTOP 1941 - 1942  
BUISSON 1942 - 1942  
Heinrich RIEFFEL 1942 - 1944  
Xavier MOSSER 1944 - 1945  
Marcel GILLMANN 1945 - 1971  
René Pierre Édouard Valentin DUBS 1971 - 1973 Maire (1971-1973).
Conseiller général du Bas-Rhin (1961-1973, 1979-1992).
Président cantonal de la section ADEIF [8] d'Obernai.
Né à Obernai le 15/12/1920, décédé à Obernai le 30/05/2019. La cérémonie religieuse des obsèques a eu lieu en l'église Saints-Pierre-et-Paul d'Obernai le 06/06/2019 [9].  
Sylvain KLEIN 1973 - 06/09/1973 Maire suppléant.  
Marcel GILLMANN 1973 - 1977  
Hubert ECK 1977 - 1983  
Hugues HARTLEYB 1983 - 2001  
Bernard FISCHER 2001 - (2026) Conseiller général.  
- -  

Cf. : MairesGenWeb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
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François Xavier HIRSINGER -avant 1789 Notaire. Inspecteur des eaux et forêts.
Né à Colmar (Haut-Rhin) le 02/12/1722, décédé à Obernai le 04/07/1789 [10].
Fils de François Joseph HIRSINGER, avocat au Conseil Supérieur d'Alsace, et de Jeanne Barbe MADAMÉ.

La stèle de François Xavier HIRSINGER et de son épouse est située le long du mur d'enceinte du cimetière d'Obernai qui indique "Décédé le 20 juin 1789".  
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Les instituteurs

Prénom(s) NOM Période Observations
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Joseph MULLER - Témoin du décès en 1822 de Marie Anne Elisabeth Thérèse Baronne de Ried.  
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Armand FUCHS - Notaire en 1857 [11]  
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LORBER Alphonse 1938 - 1958 Enseignant, historien local.
Né le 01/11/1893 à Ebersheim (Bas-Rhin), décédé le 02/10/1968 à Obernai.
Études au collège de Matzenheim (Bas-Rhin), puis à l'École Normale de Colmar (Haut-Rhin), directeur de l'école de garçons d'Obernai (1938-1958).
Officier de l'Instruction publique, officier des Palmes Académiques.
Auteur de Chronik des Dorfes Ebersheim (Sélestat, 1963, traduction française parue en 1981).
Fils de Jean-Baptiste, agriculteur à Ebersheim, et de Joséphine FREY.
Il épouse à Ebersheim (Bas-Rhin), le 11/04/1925, Catherine GROSSMANN, née le 25/11/1898 à Schaffhouse-près-Seltz (Bas-Rhin), décédée le 13/03/1983 à Obernai, institutrice à Mothern (Bas-Rhin), fille de Pierre GROSSMANN et de Catherine SICHEL.  
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- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
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Jean-Michel GROELLING - 1816 Vicaire à Obernai avant 1816.
Curé à Dangolsheim, puis à Achenheim puis à Zellwiller.
Décèdé en 1844.  
Albert LORBER Neveu d'Antoine LORBER, cité dans le présent paragraphe. Prêtre. Recteur de Seltz. Curé doyen d'Obernai et chanoine honoraire.
Né à Ebersheim le 25/12/1855, décédé en 1941. Fils de Martin, dit "passavant", cultivateur propriétaire à Ebersheim, et de Marie Elisabeth ROHMER.  
- -  
François Antoine BURGLIN 1842 - 1876 Chamoine Honoraire, curé d'Obernai.
La tombe de François Antoine BURGLIN se trouve au cimetière de la commune.
Ex curé de Brumath[12]  
Antoine LORBER 1876 - 1902 Prêtre. Curé doyen d'Obernai. Chanoine.
Né en 1829 à Ebersheim, décédé en 1916. Fils de François et de Catherine ROHMER. Oncle du curé Albert LORBER, cité dans le présent paragraphe.  
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- -  

Les rabins

Prénom(s) NOM Période Observations
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Les citoyens d'honneur

  • Jeanne DREYFUSS épouse KAHN : Chevalier de l'ordre national du Mérite, citoyenne d'honneur de la ville d'Obernai.
    Née à Obernai le 24/03/1916, décédée à Obernai le 29/10/2016, dans sa 101e année. Les obsèques ont eu lieu au cimetière Israélite d'Obernai le 02/11/2016. [13]
    Portrait de Jeanne DREYFUSS.

Les titulaires de la Légion d'honneur

Article détaillé : Obernai - Légion d'honneur

Les autres personnalités

  • Pierre SUHR : conseiller municipal d'Obernai (1983-2014), président du syndicat forestier d'Obernai - Bernardswiller (1983-1987) et (1989-2014).
    Né à Obernai le 08/04/1938, décédé à Obernai le 06/10/2016. La cérémonie religieuse des obsèques a eu lieu en l'église Saint-Pierre-et-Paul d'Obernai le 11/10/2016 [14].

Émigration

Émigration en Algérie

Article détaillé : Obernai - Émigration en Algérie

Émigration en Russie

Article détaillé : Obernai - Émigration en Russie

Monument aux morts

Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945

Monument aux morts 1870-71
Photo P. BELLIER
Monument aux morts
Photo P. BELLIER


Monument commémoratif dédié à Edmond DEMANGE
Photo P. BELLIER


Article détaillé : Obernai - Morts aux guerres

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

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Cimetières


Informations pratiques

Les informations ci-dessous sont données à titre indicatif et ne saurait remplacer un contact direct avec la mairie pour les connaître.

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 08h15 - 12h00 08h15 - 12h00 08h15 - 12h00 08h15 - 12h00 08h15 - 12h00 - -
Après-midi 13h45 - 17h00 13h45 - 17h00 13h45 - 17h00 13h45 - 17h30 13h45 - 16h30 - -

Mairie
Adresse : Place du Marché - 67210 OBERNAI

Tél : 03 88 49 95 95 - Fax : 03 88 49 90 83

Courriel : Contact

Site internet : Site Officiel

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : http://www.annuaire-mairie.fr ()


Associations d'histoire locale

Bibliographie

Voir aussi (sur Geneawiki)

Liens utiles (externes)

Notes et références

  1. L'armorial des villes et des villages de France
  2. Fiche Mérimée
  3. Base Mérimée
  4. Base Mérimée
  5. Base Mérimée
  6. Base Mérimée
  7. Source : Arbre Généalogique d'Olivier RANDON
  8. ADEIF : Association des Déserteurs, Evadés et Incorporés de Force
  9. Source : Faire-part de décès - Dernières Nouvelles d'Alsace
  10. Acte de décès - Archives Départementales du Bas-Rhin - S-1781/1792 P 125/194 Acte N° 55
  11. Source : Archives Départementales du Bas-Rhin - État-Civil - Innenheim - Mariage 1857 P 3/5 Acte N° 4.
  12. Archives
  13. Source : Faire-part de décès - Dernières Nouvelles d'Alsace.
  14. Source : Faire-part de décès - Dernières Nouvelles d'Alsace


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