67348 - Obernai
Obernai | |
---|---|
Informations | |
Pays | France |
Département | Bas-Rhin |
Métropole | - |
Canton | 67-12 Obernai
67-16 Obernai (Ancien canton) |
Code INSEE | 67348 |
Code postal | 67210 |
Population | 11 350 habitants (2018) |
Nom des habitants | Obernois, Obernoises |
Superficie | 2 578 hectares |
Densité | 440.26 hab./km² |
Altitude | Mini : 156 m |
Point culminant | 572 m |
Coordonnées géographiques |
48.463055° / 7.482777° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Toponymie
Héraldique
- Parti de gueules et de sable à l'aigle d'or brochant sur le tout[1].
Les armoiries de la commune ont été gravées dans du gré et la sculpture a été placée sur l'arche d'un pont situé au niveau des remparts de la ville.
Histoire Administrative
- Département - 1801-2024 : Bas-Rhin [1871, Bas-Rhin (Allemagne) ... 1919, Bas-Rhin ... 1919, Bas-Rhin]
- Arrondissement - 1801-.... : Barr [Tcl.1806, Sélestat] --> 1871, Kreis Erstein [1919, Erstein] --> 1974, Sélestat-Erstein
- Canton - 1801-2024 : Obernai
- Commune - 1801-2024 : Obernai
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Histoire religieuse
Patrimoine bâti
Le corps de garde
La synagogue
Située 43 rue du Général-Gouraud, sa construction date de la fin du XIXe siècle (1876). Elle remplace l'ancienne synagogue datant de 1752. Réalisée dans le style néo-roman sur des plans de l'architecte Jacques Albert BRION. Elle a été financée par la communauté juive de l'époque.
Elle est inscrite à l'inventaire général du patrimoine culturel sous la référence PA00084868.
Le banc de circoncision situé à l'intérieur de la synagogue est inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel sous la référence PM67000966.
Le meuble de religion juive situé à l'intérieur de la synagogue est inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel sous la référence PM67000221.
-
Façade arrière, bâtiment du milieu
P. BELLIER -
La rosace
P. BELLIER -
Haut de la porte d'entrée
P. BELLIER -
Détail du bâtiment
P. BELLIER -
Le fronton
P. BELLIER
L'église catholique Saints-Pierre-et-Paul
En lieu et place de l'église Saints-Pierre-et-Paul, s'élevait respectivement un église romane du XIIe siècle, puis un sanctuaire gothique. Ce dernier fut démoli en 1867 et remplacé par l'actuelle église Saints-Pierre-et-Paul, d'une longueur de 75 mètres. Elle abrite de nombreuses œuvres classées aux monuments historiques.
-
Vue d'ensemble sur la nef
J-P GALICHON -
La rosace
P. BELLIER -
Un vitrail
P. BELLIER -
La plaque commémorative
P. BELLIER -
L'autel
P. BELLIER -
Le confessionnal
P. BELLIER
Chapelle de la Vierge et du-Mont-des-Oliviers
Le groupe sculpté représentant le Christ en prière au jardin de Gethsémani a été réalisé en 1517 par le sculpteur Paul WINDECK de Sélestat et financé par la marchand-drapier Bastian WILCKLIN d'Obernay. L'ensemble présente des analogies avec le mont des oliviers d'Offenbourg en Allemagne. Les peintures murales datent de 1586 et ont été restaurées plusieurs fois. Sur la voûte en résille figure en autre les symboles des quatre évangélistes.
La chapelle attenante date de 1696. On y célébrait une piéta détruite à la révolution.
Classé aux M.H en 1927[2].
-
Intérieur de chapelle de la Vierge
-
Crypte de chapelle de la Vierge
La statue de Monseigneur Freppel
Charles Emile Freppel est né à Obernai le 01 juin 1827 en la maison N° 94 du quartier bleu, fils de François Xavier Freppel, greffier de la justice de paix du canton d'Obernai, et de Marie Françoise Elisabeth Schlosser. Il est décédé le 22 décembre 1891 à Angers.
Derrière la statue, se dresse majestueusement l'église Saints-Pierre-et-Paul dans laquelle repose le cœur de Monseigneur Freppel, conformément à ses volontés.
"Je désire que mon cœur soit transporté en l'église paroissiale d'Obernai quand l'Alsace sera redevenue française", écrivit Monseigneur Freppel dans son testament.
Source : Plaque commémorative située dans l'église Saints-Pierre-et-Paul.
Localisation : Place de l'église Saints-Pierre-et-Paul.
Le presbytère catholique
Localisation : 5 rempart Monseigneur Freppel.
-
Le pignon du presbytère
P. BELLIER -
Accès au presbytère
P. BELLIER -
Le presbytère
P. BELLIER -
Vue d'ensemble du presbytère
P. BELLIER
Le puits à six seaux
Œuvre d'artisans strasbourgeois, le puits à six seaux construit en 1579 dans le pur style Renaissance est situé rue du Chamoine Gyss, proche de l'hôtel de ville et de la place centrale, et en direction de l'église Saints-Pierre-et-Paul.
Le baldaquin octogonal supporté par trois colonnes à chapiteaux renferme des cartouches dans lesquels des extraits de l’Évangile selon Saint-Jean sont gravés.
Le puits fut démoli accidentellement en 1970. Il fut reconstruit à l'identique en utilisant les matériaux d'origine.
Le puits fait l'objet d'un classement au titre des Monument historique depuis 1900 [3].
Halle aux blés
Ancienne boucherie publique construite en 1554 dans le style Renaissance, auquel sont mêlés des éléments gothiques. La façade avec pignon est ornée de deux têtes de bovins et des armoiries de la ville d'Obernai
L'édifice fait l'objet d'un classement au titre des Monument historique depuis 1900[4].
-
Halle aux blés
P. BELLIER -
Halle aux blés
P. BELLIER
Fontaine Saint Odile
Cette fontaine, édifiée en 1904, représente Sainte Odile, la patronne de l'Alsace, tenant dans sa main gauche sa crosse d'abbesse et dans la main droite un livre ouvert. L'édification de ce monument marque la fin des travaux d'adduction d'eau dans la commune.
-
Détail fontaine Sainte Odile en 2019
P. BELLIER -
Détail fontaine Sainte Odile en 2019
P. BELLIER
Remparts d'Obernai
Les remparts font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1898[5].
Beffroi (Kappelturm)
Après la démolition de l'ancienne chapelle de la Vierge du XIIIe siècle en 1873, il restait la tour achevée au XVIe siècle à côté de l'hôtel de ville. Cette Tour de la chapelle ou Kapellturm s'élève à 60 mètres de haut.
La tour est classée aux monuments historiques depuis 1980[6].
Le cimetière
Le cimetière entourant l'église Saints-Pierre-et-Paul, abrite de nombreuses sépultures, tant anciennes que récentes.
Sépulture Gyss - Hammer - Baetz
- Jean Etienne Gyss est né vers 1779 en cette commune où il décède le 24 octobre 1854. Il fut boucher, propriétaire et membre du conseil de fabrique de la commune.
- Marie Anne Hammer, son épouse, est également native de cette commune (vers 1781), où elle décède le 5 juin 1831.
Marie Elisabeth Gyss, fille de Jean Etienne Gyss et de Marie Hammer, épouse en cette commune le 2 novembre 1835, Aloïse Baetz, natif de cette commune le 24 juillet 1800, veuf en premières noces de Marie Anne Schemmel. Aloïse Baetz décède le 4 mars 1858. Il exerça la profession de farinier, de boulanger.
De l'union Aloïse Baetz et Marie Elisabeth Gyss, naîtront plusieurs enfants dont Joséphine Baetz, née le 18 mars 1842 sous les prénoms de Marie Joséphine Pauline.
Source : Archives Départementales du Bas-Rhin - acte de naissance. Joséphine Baetz est décédée le 12 décembre 1921. Auteur des fiches individuelles, en lien de parenté avec les personnes.
-
Détail
P. BELLIER -
Détail
P. BELLIER
Sépulture Joseph Nierenberger
Joseph et Joséphine Nierenberger sont les enfants d'Aloïse Nierenberger et de Marie Odile Baegert.
- Joseph Nierenberger est né le 12 mars 1863 et est décédé le 26 avril 1880.
- Joséphine Nierenberger est née en cette commune le 26 juin 1867 et est décédée en 1904.
Localisation : Adossé au mur d'enceinte du cimetière.
-
Détail
P. BELLIER -
Détail
P. BELLIER
Sépulture de Marie Anne Elisabeth Thérèse Baronne de RIED
Marie Anne Elisabeth Thérèse Baronne de RIED est née à Strasbourg le 5 juillet 1760 et est décédée à Obernai le 27 mars 1822.
Elle est la fille de Charles Baron de RIED, maréchal des camps des armées du roi de France, et de Thérèse Baronne de REICH d'ALTORF.
Marie Anne Elisabeth Thérèse Baronne de RIED est célibataire et rentière viagère, selon son acte de décès. Le nom figurant dans ce dernier, Marie Anne Elisabeth Thérèse Baronne de RIED, est sensiblement différent de celui de la stèle : Annette Elisabeth Baronne de RIED.
Sépulture de M. François Antoine BURGLIN
François Antoine BURGLIN fut curé d'Obernai.
Il est décédé le 30 décembre 1875.
-
Détail
P. BELLIER -
Détail
P. BELLIER -
Détail
P. BELLIER
Sépulture de M. Jean Jacques FREPPEL
M Jean Jacques FREPPEL est né à Breitenbach et est décédé à Obernai le 11 juillet 1820.
Il était greffier de la Justice de paix du canton d'Obernai.
Il est le fils de François Joseph FREPPEL, propriétaire, et de Crécence KENZINGER.
-
Détail
P. BELLIER
Repères géographiques
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 6 382 | 4 391 | 4 629 | 4 823 | 4 795 | 4 920 | 4 898 | 5 023 | 5 356 | 5 129 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 5 156 | 5 185 | 4 794 | 4 691 | 4 725 | 4 512 | 4 187 | 3 983 | 3 931 | 3 936 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 3 915 | 3 782 | 3 946 | 3 935 | 4 094 | 4 336 | 4 389 | 4 534 | 6 302 | 7 898 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 8 907 | 9 610 | 10 471 | 11 009 | 10 689 | 10 953 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.
En photos
-
Sous l'occupation allemande -
Carte 1896 -
carte 1900 -
Eglise Saint Pierre et Paul -
Maisons à colombages dessin Reimeisch 1946 -
Ville de naissance ou de décès de
Ville de naissance
- Charles Émile FREPPEL : professeur à la Sorbonne, évêque d'Angers, député du Finistère.
Charles Emile Freppel est né à Obernai le 1er juin 1827 en la maison n° 94 du quartier bleu, fils de François Xavier Freppel, greffier de la justice de paix du canton d'Obernai, et de Marie Françoise Elisabeth Schlosser. Il est décédé le 22 décembre 1891 à Angers.
Mgr. Freppel, évêque d'Angers, député de la 3e circonscription de Brest, qui vient de mourir, était, à la fois, un écrivain et un homme politique. Mais il est plus connu pour la part qu'il a prise aux délibérations de nos assemblées électives que pour ses écrits, d'ailleurs remarquables, d'histoire ecclésiastiques et d'apologétique chrétienne.
Né à Obernai (Bas-Rhin), le 1er juin 1827, professeur d'éloquence sacrée à la Faculté de Théologie de Paris, il fut appelé à Rome, en 1869, pour assister aux travaux préparatoires du Concile oecuménique, et fut un des partisans les plus décidés du dogme de l'infaillibilité. Un décret impérial le nomma évêque d'Angers le 27 décembre 1869.
Le 2 juillet 1871, il fut porté à Paris, par l'Union conservatrice, comme candidat à l'Assemblée Nationale, et échoua. Toutefois, son ardeur politique ne fut point refroidie par cet échec, et il profita de toutes les occasions pour exercer quelque influence sur les affaires du pays. En 1872 et 1873, il organisait les pèlerinages de Paray-le-Monial et du Puy. Quelque temps après, recevant à Angers, le maréchal de Mac-Mahon, il prononçait un véritable discours-programme. Au Conseil supérieur de l'instruction publique, il défendait avec un acharnement un peu âpre, les intérêts de l'enseignement religieux. L'Université catholique d'Angers fut fondée sous ses auspices.
Il fut élu député en 1880, et l'on sait avec quelle infatigable violence il a défendu la cause de la Droite royaliste et ultramontaine. Au milieu de toutes ces agitations, il a trouvé le loisir d'écrire d'entraînantes études sur les "Pères apostoliques", sur saint Irénée, saint Cyprien, saint Clément d'Alexandrie et Tertullien, dont il aimait sans doute les indignations et l'impétuosité.
Il ne faut pas oublier, si l'on veut juger avec impartialité cette vie de luttes, que ce fougueux docteur de l'Église combattante était, avant tout, un patriote. Il a prononcé en 1860 à Orléans, un "panégyrique de Jeanne d'Arc"", qui est un très bel acte de foi dans les destinées de la France ; et le même homme qui, en 1870, adressait au roi de Prusse une protestation contre l'annexion de l'Alsace, sa patrie, n'hésitait pas, malgré le mécontentement de ses amis politiques, à soutenir le Cabinet de M. Jules Ferry dans les questions coloniales où le drapeau national était engagé.
On a souvent accusé Mgr Freppel de vues ambitieuses; voici une lettre absolument inédite et assurément inconnue, adressée par l'évêque d'Angers au Directeur des Cultes qui lui offrait au nom du Ministre, l'archevêché de Chambéry; elle modifiera certainement l'opinion de ses détracteurs sur ce point :
"Angers, le 13 mai 1873.
"Monsieur le Directeur,
"Je suis assurément on ne peut plus flatté de la confiance que me témoignent le clergé et les fidèles de la Savoie, et je remercie Monsieur le Ministre des Cultes de ses bienveillantes intentions à mon égard. Mais il m'est absolument impossible de déférer à ce désir. Quitter l'Anjou où j'ai placé toutes mes affections, serait un sacrifice au-dessus de mes forces. Les liens qui m'attachent à mon diocèse ont été formés dans les mauvais jours de la guerre, alors que je perdais, avec l'Alsace, ma patrie natale; et il semble que mes diocésains aient voulu me faire oublier cette perte par des témoignages d'affection auxquels je dois répondre par une fidélité inébranlable. J'éprouverais, à me séparer d'eux, un déchirement de cœur qui me rendrait incapable de tout bien.
"Mon excellent ami, M. le Ministre de l'Intérieur, enfant de l'Anjou lui-même, sait à quel point je suis attaché à ce pays. J'y ai commencé des œuvres que je voudrais amener à bonne fin; j'y ai pris des engagements auxquels je dois satisfaire; je me suis imposé des charges que je ne puis léguer à personne.
"Veuillez donc exprimer à Monsieur le Ministre des Cultes tout mon regret de ne pouvoir me rendre au vœu qu'il a bien voulu me transmettre par votre gracieuse entremise : j'en conserverai le meilleur souvenir.
"Agréez, etc.
"Ch.-Emile, Ev. d'Angers."
"La Petite Revue", 5e année, 1er semestre, n°1, 1892, p.1,2.
- Marie Armand Moritz René SCHICKELE, dit "René SCHICKELE", romancier essayiste et poète alsacien, de langue allemande, membre de l'Académie de Berlin.
- Fils de Jacob Anton, commissaire de police, et de Marie Elisa FERARD, originaire de Belfort. "René" naît à Obernai le 4 août 1883.
Considérer son destin peut conduire les esprits à croire à l'invraisemblable.
Dans sa vie, son esprit, son coeur, son oeuvre, Schickelé n'a connu que partage, tiraillements entre la France et l'Allemagne, rejets successifs par l'un et l'autre pays, alors qu'il nous apparaît aujourd'hui comme un prophète, un pionnier de l'entente et de la coopération franco-allemande.
Tout d'abord il est né sous les auspices franco-allemands, le 4 août 1883 à Obernai. Son père est alsacien, issu d'une famille de viticulteurs de Mutzig, mais à l'époque l'Alsace est occupée et dirigée par le Reich germanique. Sa mère est belfortaine, c'est-à-dire une Française "de l'intérieur" et s'il fréquente l'école allemande, le petit René parle aussi le français à la maison.
D'emblée il est donc franco-allemand et son unité familiale le restera puisque René Schickelé épouse en Westphalie, en 1904, Anna BRANDEBURG qui lui donnera deux enfants. Il vivra alternativement en France et en Allemagne, publiera des oeuvres dans les deux pays, dans les deux langues, luttera sous les deux nationalités et sera même enterré d'abord en France pendant quelques années avant de reposer pour l'éternité près de Badenweiler.
Parcours qui peut paraître chaotique de bout en bout, s'il n'avait favorisé l'émergence d'oeuvres marquantes du XXe siècle littéraire, surtout dans la langue de Goethe qui fut celle de son apprentissage. Il publia de nombreux poèmes, notamment ceux regroupés dans "Weiss end Rot" (blanc et rouge), "Mein Herz, mein Land" (mon coeur, mon pays), ou encore "Mon repos", directement en français; des romans dont le plus connu est la trilogie "das Erbe am Rhein" (l'héritage sur le Rhin), des récits, des essais parfois historiques comme "der neunte November" (le 9 novembre) paru à Berlin en 1919, toujours poignants à l'image de "Wir wollen nicht sterben" (nous ne voulons pas moirir), publié trois ans plus tard.
Par le volume et par la qualité de sa production littéraire, René Schickelé est considéré par les spécialistes comme le plus grand auteur alsacien contemporain de langue allemande. Il a en sus écrit quelques pièces de théâtre, traduit Flaubert et Balzac en langue allemande.
Et surtout il a exercé jusqu'à sa mort, trop tôt survenue, le 31 janvier 1940 à Vence, en France, une militance de plume, mais aussi de fait qui ont sans doute usé son corps et son esprit avant l'heure. A peine étudiant, en 1902 à Strasbourg, René Schickelé fonde avec quelques amis une revue d'avant-garde "Der Stürmer" (que l'on ne peut que mal traduire avec le terme de "le fonceur"), relayé un an plus tard par "Der Merker" (à la fois "l'observateur" et "l'avertisseur"). En 1904 on le trouve à Berlin où il anime "Das neue Magazin" (le nouveau magazine) et quelques années plus tard il exerce ses talents de journaliste à Paris, avant de revenir en 1911 à Strasbourg diriger "die Strassburger neue Zeitung" (le nouveau journal strasbourgeois).
Deux ans plus tard il regagne Berlin et lorsque la guerre éclate il s'installe en Suisse où il vivra aussi du journalisme. Dès 1918, après le traité qui met fin à la première guerre mondiale, il rentre à Berlin pour participer aux mouvements révolutionnaires. De par le traité de Versailles, les Alsaciens, selon leur ascendance, redevenaient français. René Schickelé retrouva donc la nationalité française mais il se sentit mal accepté en Alsace. Il s'installa tout près de la frontière, à Badenweiler, se définissant lui-même comme "citoyen français et deutscher Dichter" (et poète allemand). Plus que jamais il ancra sa réflexion et sa production littéraire sur la nécessaire entente franco-allemande, dont l'Alsace pouvait devenir la tête de pont.
Son message et sa vision étaient prématurés par rapport aux mentalités : Schickelé fut soupçonné de germanophilie et maintenu au ban des acteurs alsaciens. Et pourtant il se sentit rejeté par l'Allemagne au début des années trente, lors de la montée du fascisme. Schickelé et sa famille fuirent en Provence, où il continua d'écrire en allemand et en français, notamment son oeuvre majeure dans la langue gauloise "Le retour", largement autobiographique.
Il mourut à Vence peu après la déclaration d'une nouvelle guerre entre la France et l'Allemagne, le 31 janvier 1940. Il fut enterré à Vence. Sa veuve retourna vivre en Allemagne et en 1956 elle fit transférer le cercueil de son mari au petit cimetière de Lipburg, près de Badenweiler.
Il repose ainsi plus près de cette Alsace dont il souhaitait tant que l'on fasse une terre de double culture, de double langue et de paix européenne.
(Tiré de René Schickelé, veilleur sur le Rhin; sources : Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, n°33. Encyclopédie de l'Alsace, volume 11, éditions Publitotal, et L'Almanach de l'Alsacien 2003, p.93, ISBN 2-84503-175-0.)
- Honoré Louis UMBRICHT : Artiste peintre.
- Fils de Laurent Umbricht, boucher, et de Joséphine Fritz, ménagère, Honoré Louis Umbricht est né le 17 janvier 1860. Il est décédé à Saint-Arnoult-en-Yvelines le 13 janvier 1943.
- Il épouse à Paris, dans le 17e arrondissement, le 14 juin 1888, Marie Thérèse Octavie Fritz née à Erstein le 31 octobre 1862. De cette union, naquit Marie Thérèse Umbricht, également artiste peintre. Cette dernière fut élève de son père.
Ville de décès
- Henri Thomas de GAIL : Né à Obernai (Bas-Rhin) le 08 octobre 1681, décédé le 29 juin 1734. Fils de Jean-André Baron de GAIL et de Marie Marguerite von MAES. Il épouse à Obernai (Bas-Rhin), le 30 juin 1711, Marie Thérèse de Neuenstein.
- Jean André Baron de GAIL : Maire royal (1692-1705). Né vers le 16 février 1640 à Sainte-Colombe (Allemagne), décédé le 23 septembre 1716. Fils de Heinrich Andréas Baron de GAIL et de Margaretha Von BROICH. Epoux de Marie Margueritte von MAES.
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
- | - | |
- | - | |
Théodore SCHAUFFLER | 1871-1877 | Informations à confirmer [7] |
- | - | |
- | - | |
Xavier MOSSER Chevalier de la Légion d'honneur |
1919 - 1940 | 1908-1919 : Membre du Conseil Municipal. 1919-1945 : Maire d'Obernai. 1922-1940 : Membre du Conseil Arrondissement. 1938-1940 : Président du Conseil d'Arrondissement. 09/08/1901 : Membre du Conseil d'Administration de la Caisse d'Épagne d'Obernai. 1919-1947 : Président de la Caisse d'Épargne d'Obernai |
Charles KOBER | 1940 - 1941 | |
Adolphe HOTOP | 1941 - 1942 | |
BUISSON | 1942 - 1942 | |
Heinrich RIEFFEL | 1942 - 1944 | |
Xavier MOSSER | 1944 - 1945 | |
Marcel GILLMANN | 1945 - 1971 | |
René Pierre Édouard Valentin DUBS | 1971 - 1973 | Maire (1971-1973). Conseiller général du Bas-Rhin (1961-1973, 1979-1992). Président cantonal de la section ADEIF [8] d'Obernai. Né à Obernai le 15/12/1920, décédé à Obernai le 30/05/2019. La cérémonie religieuse des obsèques a eu lieu en l'église Saints-Pierre-et-Paul d'Obernai le 06/06/2019 [9]. |
Sylvain KLEIN | 1973 - 06/09/1973 | Maire suppléant. |
Marcel GILLMANN | 1973 - 1977 | |
Hubert ECK | 1977 - 1983 | |
Hugues HARTLEYB | 1983 - 2001 | |
Bernard FISCHER | 2001 - (2026) | Conseiller général. |
- | - |
Cf. : MairesGenWeb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - | |
François Xavier HIRSINGER | -avant 1789 | Notaire. Inspecteur des eaux et forêts. Né à Colmar (Haut-Rhin) le 02/12/1722, décédé à Obernai le 04/07/1789 [10]. Fils de François Joseph HIRSINGER, avocat au Conseil Supérieur d'Alsace, et de Jeanne Barbe MADAMÉ. La stèle de François Xavier HIRSINGER et de son épouse est située le long du mur d'enceinte du cimetière d'Obernai qui indique "Décédé le 20 juin 1789". |
- | - | |
- | - |
Les instituteurs
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - | |
Joseph MULLER | - | Témoin du décès en 1822 de Marie Anne Elisabeth Thérèse Baronne de Ried. |
- | - | |
Armand FUCHS | - | Notaire en 1857 [11] |
- | - | |
LORBER Alphonse | 1938 - 1958 | Enseignant, historien local. Né le 01/11/1893 à Ebersheim (Bas-Rhin), décédé le 02/10/1968 à Obernai. Études au collège de Matzenheim (Bas-Rhin), puis à l'École Normale de Colmar (Haut-Rhin), directeur de l'école de garçons d'Obernai (1938-1958). Officier de l'Instruction publique, officier des Palmes Académiques. Auteur de Chronik des Dorfes Ebersheim (Sélestat, 1963, traduction française parue en 1981). Fils de Jean-Baptiste, agriculteur à Ebersheim, et de Joséphine FREY. Il épouse à Ebersheim (Bas-Rhin), le 11/04/1925, Catherine GROSSMANN, née le 25/11/1898 à Schaffhouse-près-Seltz (Bas-Rhin), décédée le 13/03/1983 à Obernai, institutrice à Mothern (Bas-Rhin), fille de Pierre GROSSMANN et de Catherine SICHEL. |
- | - | |
- | - |
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - | |
Jean-Michel GROELLING | - 1816 | Vicaire à Obernai avant 1816. Curé à Dangolsheim, puis à Achenheim puis à Zellwiller. Décèdé en 1844. |
Albert LORBER | Neveu d'Antoine LORBER, cité dans le présent paragraphe. Prêtre. Recteur de Seltz. Curé doyen d'Obernai et chanoine honoraire. Né à Ebersheim le 25/12/1855, décédé en 1941. Fils de Martin, dit "passavant", cultivateur propriétaire à Ebersheim, et de Marie Elisabeth ROHMER. |
|
- | - | |
François Antoine BURGLIN | 1842 - 1876 | Chamoine Honoraire, curé d'Obernai. La tombe de François Antoine BURGLIN se trouve au cimetière de la commune. Ex curé de Brumath[12] |
Antoine LORBER | 1876 - 1902 | Prêtre. Curé doyen d'Obernai. Chanoine. Né en 1829 à Ebersheim, décédé en 1916. Fils de François et de Catherine ROHMER. Oncle du curé Albert LORBER, cité dans le présent paragraphe. |
- | - | |
- | - |
Les rabins
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - |
Les citoyens d'honneur
- Jeanne DREYFUSS épouse KAHN : Chevalier de l'ordre national du Mérite, citoyenne d'honneur de la ville d'Obernai.
Née à Obernai le 24/03/1916, décédée à Obernai le 29/10/2016, dans sa 101e année. Les obsèques ont eu lieu au cimetière Israélite d'Obernai le 02/11/2016. [13]
Portrait de Jeanne DREYFUSS.
Les titulaires de la Légion d'honneur
- Article détaillé : Obernai - Légion d'honneur
Les autres personnalités
- Pierre SUHR : conseiller municipal d'Obernai (1983-2014), président du syndicat forestier d'Obernai - Bernardswiller (1983-1987) et (1989-2014).
Né à Obernai le 08/04/1938, décédé à Obernai le 06/10/2016. La cérémonie religieuse des obsèques a eu lieu en l'église Saint-Pierre-et-Paul d'Obernai le 11/10/2016 [14].
Émigration
Émigration en Algérie
- Article détaillé : Obernai - Émigration en Algérie
Émigration en Russie
- Article détaillé : Obernai - Émigration en Russie
Monument aux morts
Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945
- Article détaillé : Obernai - Morts aux guerres
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
- Mariages (1617-1792)
Documents numérisés
- Les merveilles de l'Alsace 1938 L'Ehn et la Kirneck (1938-1938)
- Les merveilles de l'Alsace 1938 Obernai (1938-1938)
- Naissances. AD67 4 E 348/14 (1869-1869)
- Mariages. AD67 4 E 348/47 (1884-1884)
- Naissances. AD67 4 E 348/55 (1903-1903)
- Naissances. AD67 4 E 348/6 (1822-1822)
- Mariages. AD67 Original en mairie (1682-1728)
- Naissances. AD67 4 E 348/52 (1900-1900)
- Décès. AD67 4 E 348/42 (1876-1876)
- Décès. AD67 4 E 348/54 (1894-1894)
- Décès. AD67 4 E 348/54 (1902-1902)
- Naissances. AD67 4 E 348/11 (1854-1854)
- Naissances. AD67 4 E 348/39 (1879-1879)
- Décès. AD67 4 E 348/60 (1913-1913)
- Naissances. AD67 4 E 348/8 (1835-1835)
- Décès. AD67 4 E 348/54 (1901-1901)
- Mariages. AD67 4 E 348/56 (1906-1906)
- Mariages. AD67 4 E 348/17 (1812-1812)
- Mariages. AD67 4 E 348/53 (1893-1893)
- Décès. AD67 4 E 348/33 (1852-1852)
Cimetières
Informations pratiques
Les informations ci-dessous sont données à titre indicatif et ne saurait remplacer un contact direct avec la mairie pour les connaître.
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 08h15 - 12h00 | 08h15 - 12h00 | 08h15 - 12h00 | 08h15 - 12h00 | 08h15 - 12h00 | - | - |
Après-midi | 13h45 - 17h00 | 13h45 - 17h00 | 13h45 - 17h00 | 13h45 - 17h30 | 13h45 - 16h30 | - | - |
Mairie |
Adresse : Place du Marché - 67210 OBERNAI
Tél : 03 88 49 95 95 - Fax : 03 88 49 90 83 Courriel : Contact Site internet : Site Officiel GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : http://www.annuaire-mairie.fr () |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ L'armorial des villes et des villages de France
- ↑ Fiche Mérimée
- ↑ Base Mérimée
- ↑ Base Mérimée
- ↑ Base Mérimée
- ↑ Base Mérimée
- ↑ Source : Arbre Généalogique d'Olivier RANDON
- ↑ ADEIF : Association des Déserteurs, Evadés et Incorporés de Force
- ↑ Source : Faire-part de décès - Dernières Nouvelles d'Alsace
- ↑ Acte de décès - Archives Départementales du Bas-Rhin - S-1781/1792 P 125/194 Acte N° 55
- ↑ Source : Archives Départementales du Bas-Rhin - État-Civil - Innenheim - Mariage 1857 P 3/5 Acte N° 4.
- ↑ Archives
- ↑ Source : Faire-part de décès - Dernières Nouvelles d'Alsace.
- ↑ Source : Faire-part de décès - Dernières Nouvelles d'Alsace