En ce qui concerne les enfants trouvés, on trouve parfois dans l'état civil des curiosités assez savoureuses !
Ainsi, à Haguenau, le 8 mai 1847, à 18h à la mairie de cette ville, Charles HILD, adjoint au maire, célébrait le mariage d'Antoine Dagobert GOUSSE D'AIL, ouvrier cordonnier, 23 ans, né à Strasbourg le 22 décembre 1823, fils de père et mère inconnus. De quelle idée était partie la décision de donner à cet enfant un tel patronyme ? On ne le saura jamais ! Ce n'est pas un nom déshonorant, mais cela a dû provoquer probablement des moqueries à l'école pour cet enfant.
La jeune épouse n'est guère mieux lotie : Marie Anne SPIES , couturière à Haguenau, y née le 29 mai 1824, fille de Georges, journalier à Haguenau, y décédé le 15 mai 1831, et de Anne Marie WARTH, décédée à Haguenau le 20 juillet 1835. Marie Anne perd sa mère alors qu'elle avait 4 ans, et son père à 7 ans... donc orpheline très jeune.
L'acte de mariage précise que ses grands-parents sont décédés depuis de longues années, mais qu'elle en ignore tout.
Ce sont donc deux êtres seuls au monde qui contractent leur union ce jour-là.
Mais une petite graine de cette "gousse d'ail" allait bientôt germer et leur amener pour Noël, le 24 décembre 1849, une petite Madeleine que le père s'empressa d'aller déclarer à la mairie. Tout est bien !
Ref : Haguenau, M, 1847, original en mairie, Adeloch p. 10/21, acte n°18, et Haguenau, N, 1849, original en mairie, Adeloch p. 83/93.
Patrimoine bâti
Église Saint-Georges
Vue d'ensemble avec le portail occidental - J-P GALICHONVue d'ensemble sur la nef - J-P GALICHON
Édifice situé rue Saint-Georges.
L'église est classée monument historique depuis 1848[2] . Ce sanctuaire des XIIe et XIIIee siècles, allie harmonieusement les styles roman et gothique : nef romane (XIIe siècle) et chœur gothique (XIIIe siècle). La construction de l’église correspond à la création de la paroisse en 1143, sous l’obédience de Frédéric II le Borgne, duc de Souabe et d’Alsace. Il en reste peu de vestiges. L’église actuelle est le résultat d’un agrandissement de la nef en 1230 et d’une restructuration romane du chœur en style gothique en 1283. Ce dernier est dû aux sculpteurs de l'Œuvre Notre-Dame de la cathédrale de Strasbourg. Elle a été consacrée le 5 septembre 1283 par l'évêque de Bâle. La juxtaposition des deux styles illustre le changement de pouvoir dans notre ville : la nef décidée par les nobles puis plus tard, le chœur initié par les bourgeois. Au XVe siècle, deux chapelles de style flamboyant ont été greffées sur la nef. ¿L’église renferme également une Tour Eucharistique, dite custode de 11m de haut, datant de 1523, le Christ en croix de Clément de Bade (1488) et le retable du Jugement Dernier, du XIXe siècle intégrant des vestiges d’un retable exécuté pour Saint-Georges (panneaux peints en 1496). En 1945, les bombardements ont réduit l'édifice à l’est de ruine : tour décapitée, murs défoncés, voûtes effondrées, vitraux soufflés. Des vitraux contemporains, dus à Jacques le Chevalier sont posés entre 1956 et 1970). [La reconstruction est complétée en 1963 par la pose d'un nouveau maître autel, taillé dans une imposante pierre en grès rouge, œuvre de Louis Rudloff.
Édifice situé 206 Grande rue. Avant de partir en croisade en 1189, Frédéric Barberousse fonde hors les murs de Haguenau un hospice destiné à accueillir autant les pèlerins que les indigents ou les malades. Une paroisse s’établit rapidement autour et après un premier édifice, une église plus grande est construite. Contrairement à d’autres, elle n’a pas de plan en croix. En 1424, l’église est agrandie et la sacristie néo-gothique est réalisée en 1846. La tour est gravement endommagée pendant la guerre et la cloche détruite. La restauration de l’église à partir de 1965 a su dégager les belles lignes de la construction gothique dans toute sa pureté. Les vitraux contemporains, réalisés entre 1961 et 1965, sont d’Arthur Schouler.Dans l’entrée latérale de droite, on trouve un remarquable Saint Sépulcre qui date des années 1350-1360. Dans la nef et dans le chœur a été réinstallé au XIXe siècle un ensemble remarquable de mobilier et de boiseries provenant de l’abbaye de Neubourg, détruite à la Révolution : orgues, chaire, stalles et statues des pères de l’Église.
Source[4]
La cuve de la chaire à prêcher est ornée de panneaux évoquant saint Bernard prêchant la croisade, la parabole du "Semeur" et celle du "Bon Pasteur".
Les vitraux illustrent des scènes bibliques et des figures de saints.
L'église Saint-Nicolas est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1930[5].
La chapelle est restaurée vers 1755. Á la Révolution, les Annonciades se dispersent et le couvent est acheté par Jacques Hardel VILVOT puis cédé à la Ville en 1804. L’ensemble est transformé en collège, plus tard en lycée de garçons avant de devenir l’actuel collège Foch. Après être restée fermée plusieurs années, la chapelle est réaménagée en 1998 pour pouvoir accueillir des expositions.
Datant du XVIIe siècle et installée à proximité de l'église Saint-Georges au cours du XIXe siècle, cette fontaine provient de l'abbaye de Nuebourg, détruite pendant la Révolution Française.
Fontaine en grès possèdant un bassin quadrilobé et un montant central sur lequel quatre angelots entourent une ruche. Cette ruche symbolise la vie dans les monastères, dont la devise était « Ora et labore » - prière et travail.
La fontaine est classée aux monuments historiques depuis le 8/02/1984.[6].
Vers 1900, Xavier NESSEL, maire de Haguenau depuis 1871, collectionneur d'antiquités et archéologue, propose de donner toutes ses collections à la Ville, à condition d'obtenir du Conseil Municipal la construction d'un musée qui abriterait également les archives et la bibliothèque municipale. La construction du bâtiment de style néo-Renaissance est réalisée entre 1900 et 1905.
Dans le hall d'entrée on remarquera le vitrail dessiné par l'artiste alsacien Léo SCHUNG et représentant la comparution de Richard Cœur de Lion devant l'empereur Henri VI, événement historique qui s'est déroulé à Haguenau en 1193.
Figure au ressencement du patrimoine[7]
Musée situé 1, place Joseph Thierry.
Le bâtiment, partiellement remanié au XIXe siècle, a été construit à la fin du XVe vers 1486 et servait jusqu'en 1790 de chancellerie à l'ancienne Ville Libre de Haguenau. Les archives et le trésor de la ville étaient en sécuruté dans cette chancellerie. Le corps de bâtiment comportait primitivement des pignons à redents. Les six consoles médiévales du balcon proviennent de l'Hôtel de ville du XIVe siècle (détruit en 1784). Les peintures de la façade représentent les armes et le sceau de Haguenau, les armoiries de l'Empire et des blasons de patriciens et de notables de la Ville Libre.
Temple situé rue du Maréchal Foch.
L'afflux massif des militaires et fonctionnaires allemands protestants après la guerre de 1870 amène la création, en 1883, d'une paroisse militaire ; en 1893 construction du temple pour la garnison de Haguenau d'après les plans de l'architecte militaire HERTLEIN, il est achevé en 1895 ; séquestré par l'administration française après la première guerre mondiale, il est donné à la paroisse protestante civile en 1924.
Figure au ressencement du patrimoine[8]
En 1860, un temple néo-roman a été construit selon les plans de l'architecte strasbourgeois Christian Auguste ARNOLD.
Cet édifice a été la première église protestante de Haguenau, dont la communauté était assez réduite en nombre à l’époque.
Figure au ressencement du patrimoine[9]
Elle est située 3, rue du Grand-Rabbin-Joseph-Bloch.
La synagogue est inscrite aux monuments historiques depuis le 29/08/1984[10]
La synagogue actuelle a été construite par Léopold, son inauguration a été faite le 9 août 1821, mettant fin à deux ans de travaux.
Saccagée durant l'Occupation et endommagée par un bombardement à la Libération, la synagogue a été restaurée, avec ses dépendances. Cette restauration a été achevé en 1959. Dans son entrée, on peut admirer pierres commémoratives provenant de 2 synagogues plus anciennes (1492 et 1683).
La porte de Wissembourg est l’un des vestiges de l’ancienne muraille. Sa première construction, partie basse d’une porte de l’enceinte de la ville, remonte au XIVe siècle. Son état actuel remonte à une modernisation datée du XVIe siècle. Sur son côté tourné vers l’extérieur, trois canonnières surplombent une petite niche avec des armoiries.
La Porte de Wissembourg est inscrite aux monuments historiques depuis le 05/048/1930[11]
Autres édifices religieux
Basilique de la Bienheureuse-Vierge-Marie (Marienthal)
Église du couvent des Carmélites (Marienthal)
Chapelle des Confessions (Marienthal)
Chapelle Saint-Christophe (Marienthal)
Chapelle du château Hallez
Chapelle de l'Immaculée-Conception ([Missions africaines)
Chapelle Saint-Arbogast (Gros-Chêne)
Ancienne chapelle de la Maison Saint-Gérard
Église Saint-Joseph
Église Saint-Wendelin (Harthouse)
Repères géographiques
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
6 426
7 094
7 395
9 002
9 697
9 694
10 349
11 196
11 351
11 417
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
11 071
11 427
11 388
11 786
12 688
13 469
14 752
17 039
17 968
18 737
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
18 868
15 803
17 671
19 514
22 523
17 337
19 531
20 457
22 944
25 147
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
26 629
27 675
32 242
34 891
34 619
34 460
35 715
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Maire de Haguenau en 1819. Propriétaire, chevalier de l'ordre de Saint-Léopold. Né vers 1777. Sous-préfet de Strasbourg
Nicolas THUROT
1820 - 1830
Henri-Ignace GUNTZ
1830 - 1842
Notaire
Prosper de BAUDEL de VAUDRÉCOURT
1842 - 1848
Conseiller général 1855 - 1863
Charles HILD
1848 - 1853
Dominique Maurice CHOMPRÉ
1853 - 1866
Joseph THIERRY
1866 - 1870
Xavier-Joseph NESSEL
juillet 1871 - 1902
Né le 20/02/1834 à Haguenau. Décédé le 05/02/1918 à Haguenau. Conseiller général du canton d'Haguenau de 1879 à 1896. Conseiller d'État d'Alsace-Lorraine.
S.C.P. Caroline SCHAER-CAMISAN et Laurence SCHULLER
- 2013
Par arrêté de la garde des sceaux, ministre de la justice, en date du 9 août 2013, le retrait de Maître Laurence SCHULLER de la S.C.P. citée est accepté. Ladite S.C.P. s'appelle désormais "SCP Caroline SCHAER-CAMISAN". Maître Laurence SCHULLER est nommée notaire associé à la S.C.P. Laurence SCHULLER et François HOLL en la résidence de Bischwiller (Bas-Rhin).
S.C.P. Caroline SCHAER-CAMISAN
2013 -
-
-
Les curés
Les curés de la paroisse Saint-Georges
Prénom(s) NOM
Période
Observations
-
-
Jean Baptiste RUCH
1794 -
Charles POINSIGNON
1802 -
Étienne FICKLER
1825 - 1828
Décès
Georges DIEMERT
1828 -
François-Ignace RAPP
1851 - 1855
Né à Erstein en 1807. Décédé à Saint-Denis le 02/06/1886. Vicaire à Munster et Mulhouse. Curé à Riedisheim. Curé doyen de Bouxwiller en 1845. Nommé vicaire général du diocèse en 1855.
Les personnes citées dans le tableau ci-dessous sont nées dans la commune.
Prénom(s) NOM
Naissance
Décès
Observations
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Cf. : Voir les 5 fiches (en renseignant simplement le lieu de naissance.)
Ville de naissance ou de décès de
Naissances :
Sébastien LOEB, pilote de rallye automobile, né le 26 février 1974
Niklas ZIMMERLIN, dit Nicolas de Haguenau, né entre 1445 et 1460, et décédé à Strasbourg en 1538. Il est l'auteur de la partie sculptée du célèbre Retable d'Issenheim.
François IGERSHEIM, L'Alsace des notables 1870-1914, la bourgeoisie et le peuple alsacien, Strasbourg, bf éditions, 1981, 318 pages (CDI collège de Lutterbach)
Encyclopédie militaire et maritime : Dictionnaire des armées de terre - Louis Pierre François Adolphe Chesnel - 1849