Au 14ème, possession des vicomtes de Polignac puis des comtes de Randan.
Histoire locale
Un fils de si bonne famille (1889)
Un fils de bonne famille originaire de Charbonnier-les-Mines était parti à Paris pour engager de brillantes études et la certitude d’un grand avenir. La bourse paternelle permettait au jeune homme de bien vivre dans une chambre du Quartier Latin.
Hélas, attiré par les nombreux extras qu’offrait la vie parisienne, le jeune provincial succomba aux chants des sirènes. Ses dépenses prirent des tournures inflationnistes et la bourse paternelle s’amenuisa rapidement.
Revenu au pays pour obtenir quelques subsides, il alla rendre visite à un cousin qui habitait à Anzat-le-Luguet, lequel avait largement de quoi bien vivre.
Il se présenta élégamment vêtu, muni d’un langage pertinent, en qualité de « Chef de Bureau au Ministère des Finances ». Mis en confiance, le cousin eut tort de lui confier deux obligations du P.L.M ….
Rumeurs persistantes et lettres anonymes – Anzat-le-Luguet (1891)
En 1888, un ouvrier travaillant dans un puits de mine est retrouvé mort. L’homme souffrant d’épilepsie aurait fait une chute mortelle.
Trois ans plus tard, des lettres anonymes sont adressées au Parquet d’Issoire dénonçant un crime et non un accident comme constaté initialement. Un nom de suspect est même mis en pâture . On exhume le corps du malheureux ouvrier, le magistrat issoirien reprend l’enquête dont les résultats ne modifient en rien les constatations initiales.
Le corbeau insiste et s’adresse cette fois-ci au procureur général près la cour d’appel de Riom. Les enquêteurs riomois font le déplacement jusqu’à Anzat-le-Luguet et vont arriver au mêmes conclusions.
Mais discrètement, l’auteur de basses missives va être découvert … un notable du pays qui va faire l’objet d’un traitement particulier par la justice …
Anzat-le-Luguet : mariés, démariés et remariés (1875)
Les liens du mariage ne sont pas aussi indissolubles que cela ! C’est une mésaventure survenue à un couple de gens amoureux demeurant à Anzat-le-Luguet (Puy-de-Dôme) en ces temps de l’an 1874.
La formule rituelle « je vous déclare unis par les liens du mariage » prononcée par « l’officier d’état civil » ne fut que d’une durée bien éphémère…
Et pourtant de la mairie à l'église, de l'église au dîner et du dîner je ne sais où... on s'amusa beaucoup et l'on rit de même. Enfin, un bonheur de quelques jours, quand on voudrait qu'il ne finît point….
Mais les juges du Tribunal Civil d’Issoire ne l’entendirent pas de cette oreille ….
Il fracasse le crane de l'amant de sa femme (1895)
Au cours de l’audience de la Cour d’Assises de Riom qui ne dure qu’une demi-journée, la femme volage déclare : « Oui, c’est moi. Je suis une mauvaise femme, j’ai tous les torts. Acquittez mon mari, condamnez-moi. Mon mari est le meilleur des hommes. »
Mais quel drame a conduit cette femme devant cette juridiction ? Que s’est-il passé à Anzat-le-Luguet en cette fin d’octobre 1895 ?. Les deux amants ont été surpris en délit d’adultère par le mari.
Fou furieux l’époux trompé fracasse le crane de son rival ….
Nous sommes au début de décembre 1902 et l’hiver commence à faire sentir ses effets . Là-haut, à Anzat-Le-Luguet situé à plus de 1100 mètres d’altitude , le village a pris ses quartiers d’hiver.
Un colporteur originaire de l’Isère passe la nuit dans une auberge où il a ses habitudes et bien décidé à reprendre sa route. Passant devant un autre établissement du bourg, il a la mauvaise idée de s’y arrêter. Installé à une table, il lie conversation avec deux clients. De fil en aiguille, l’homme affable décide de déjeuner sur place et invite ses deux nouveaux compagnons à partager son repas . La servante des lieux va acheter une poule destinée aux agapes. Le trio devient alors un quatuor avec la servante. Dans sa générosité, le colporteur invite également les propriétaires de l’auberge.
De discussions en discussions, se sentant fatigué, le colporteur décide de prendre un peu de repos en louant une chambre … Un guet-apens lui est tendu ….
Écartelé: au 1er de gueules à trois fasces de vair, au 2e de sinople à la tête de chien d'or, au 3e de sinople à la couronne de laurier d'or, au 4e d'argent à trois fasces de gueules[1].
Histoire administrative
Département - 1801-2025 : Puy-de-Dôme
Arrondissement - 1801-2025 : Issoire
Canton - 1801-2015 : Ardes --> 2015-2025 : Brassac-les-Mines
Commune - 1801-2025 : Anzat-le-Luguet
Résumé chronologique :
1801-.... :
Patrimoine bâti
Église Notre-Dame-de-l'Assomption
Cirque d'Artoux
Monument du Bosberty : érigé après la Seconde Guerre mondiale en 1946, pour commémorer la mémoire de 3 000 combattants partis à pied rejoindre le maquis du Mont Mouchet, via le maquis relais de Vins-Haut et du Bosberty (commune d'Anzat-le-Luguet).
Tour de Besse : tour de guet médiévale
Fontaines
Repères géographiques
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
1 749
1 507
1 767
1 815
1 817
1 991
1 915
1 868
1 737
1 697
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
1 618
1 526
1 504
1 444
1 391
1 362
1 334
1 318
1 273
1 165
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
1 034
894
816
790
797
698
686
613
540
448
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
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-
Population
377
295
238
209
185
181
-
-
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Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.