62898 - Wisques
Wisques | |
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Informations | |
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Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | ![]()
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Code INSEE | 62898 |
Code postal | 62219 |
Population | 224 habitants (2020) |
Nom des habitants | Wisquois(es) |
Superficie | 374 hectares |
Densité | 59.89 hab./km² |
Altitude | Mini : 59 m |
Point culminant | 127 m |
Coordonnées géographiques |
50.724444° / 2.193333° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Wisques est une commune du Pas-de-Calais, région Hauts de France.
Histoire de la commune
L'histoire de Wisques remonte à la nuit des temps, probablement déjà à l'âge de pierre. Les historiens s'accordent pour affirmer que le village aurait été occupé par un poste militaire à l'époque romaine.

Au Moyen Âge on appelait Via Francigena l'ensemble des parcours suivis par ceux qui voyageaient entre l'Angleterre, la France et l'Italie. En 990, l'archevêque Sigeric de Canterbury se rend à Rome pour recevoir le pallium du pape Jean XV et le manteau de son investiture. Sur le chemin qui le ramenait en Grande Bretagne, l'archevêque saxon tint un journal où il nota soigneusement les 79 étapes de son voyage. Ce sont ces étapes qui forment la via Francigena telle qu'on la connait aujourd'hui. Le chemin de La Leulène, ancienne route gauloise entre Guines et Wisques, fait partie des étapes de ce voyage.
Au VIIe siècle, le territoire de Wisques est inclu dans les propriétés de l'abbaye Saint-Bertin.
Au XIVe siècle, les terres de Wisques deviennent la propriété de la famille de WISQUES, puis, par alliance, celle de la famille de SAINTE ALDEGONDE. C'est à cette époque que fut construit un château à l'emplacement de l'actuelle abbaye Saint-Paul.
Au XVIIIe siècle, les propriétés furent acquises par Maximilien Joseph de PAN, originaire de Saint-Omer. Ses armoiries et celles de son épouse sont gravées dans la pierre du fronton de l'entrée principale (ces armoiries sont aujourd'hui celles de la commune). La famille de PAN restera sur les lieux jusqu'au décès du dernier descendant en 1836.
Ce qui était appelé le grand château devint alors la propriété de Monsieur CAUVET de BLANCHONVAL, puis celle de la famille DESCLÉE de Tournai en Belgique.
En 1889, l'abbaye Sainte-Cécile de Solesmes acquiert le domaine et les premières moniales prennent possession des lieux. Quelques années plus tard, elles intègrent des locaux de l'abbaye Notre Dame alors en construction ; les moines résidant jusque là au petit château venant les remplacer. [1]
Le territoire de la commune de Wisques est situé dans le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, l'un des cinq parcs naturels de la région entre les villes de Calais, Saint-Omer, Boulogne-sur-Mer et Étaples.
Toponymie
- Nom qui viendrait de Wico, nom d'homme
- (extrait du Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, par le comte de Loisne, 1907) :
- - 648 : WICIACUS (cartulaire de Sitiense)
- -1139 : WISKE (cartulaire du chapitre de Saint-Omer)
- -1159 : VISCUM (id)
- -1197 : WISSECA (charte de Saint-Bertin)
- -1227 : WISSEKA (id)
- -1303 : WISCH (id)
- -1304 : WISCE (archives de Saint-Omer)
- -1317 : WISSEKE (cartulaire des chartreux du Val-Sainte-Aldegonde)
- -1327 : VISKE (charte d'Artois)
- -1383 : WIISCH (Giry, registres municipaux)
- -1399 : WUISCH (cartulaire des chartreuses du Val-Sainte-Aldegonde)
- -1405 : WISQUE (id)
- -1600 : WISQ (épigraphie ancienne de Saint-Omer)
- -XVIIIe siècle : WISQUES l'HERMITAGE (Cassini)
Héraldique
- De sinople au chevron d'or accompagné de trois têtes de paon arrachées contournées du même[2].
Histoire administrative
- Département - 1801-2025 : Pas-de-Calais
- Arrondissement - 1801-2025 : Saint-Omer
- Canton - 1801-2025 : Lumbres (Lambres)
- Commune - 1801-2025 : Wisques
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Abbaye de Saint-Paul
Photo : C.Couvreur

De la fin du XVe siècle, appelée aussi "Le Grand Château", communauté de moines bénédictins, avec cloche de 1470.
En 1889, l'abbaye Saint Pierre de Solesmes (Pays de la Loire) achète le Grand château datant du XVe siècle, pour y installer une communauté de moniales. Puis en 1894, des moines bénédictins venus de Solesmes, pour leur servir de chapelains, occuperont le Grand château et les moniales déménageront dans le Petit château tout à côté.
En 1895, Dom Delatte érige l'abbaye Saint Paul en prieuré conventuel et nomme Dom Louis Baron, prieur.
Avec la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État, les moines et moniales sont contraints à l'exil. Les sœurs partiront en Hollande, et les moines en Belgique avant de rejoindre les sœurs à Oosterhout aux Pays-Bas. En 1907, un monastère sera érigé par le moine architecte Dom Paul Bellot qui deviendra un centre intellectuel bénédictin de tout premier ordre.
Pendant la Première Guerre mondiale, l'abbaye Saint Paul accueillera entre 1915 et 1920, un orphelinat belge, fuyant la zone de combat, dirigé par les sœurs Paulines de Courtrai ; la reine Élisabeth de Belgique leur rendra visite. Ce n'est qu'en 1920 que les deux communautés religieuses reviendront à Wisques. Devant l'afflux des postulants, le père abbé de l'époque, Dom Savaton, fait effectuer un agrandissement de l'abbaye par l'architecte abbé Dom Paul Bellot. En effet, pendant la période d'exil en Hollande, l'architecte de formation, Dom Bellot exploite toutes les possibilités de la brique, seul matériau à sa disposition et crée une architecture qui lui vaudra une renommée internationale. À Wisques il construit l'extension de l'abbaye, appelée bâtiment BELLOT, elle-même complétée quelques décennies plus tard par l'un de ses disciples, l'architecte audomarois PHILIPPE.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'abbaye sera de nouveau occupée, et les moines chassés, éparpillés selon qu'ils furent mobilisés ou en exil. On peut encore apercevoir des traces d'inscriptions allemandes dans le réfectoire Art Déco et le sol du cloître porte également les traces d'engins lourds. Les Allemands quittent les monastères le 5 septembre 1944. La communauté se rassemble à nouveau dès la Libération.

Je sais en qui j'ai mis ma foi
L'abbaye a été rénovée en 2011, elle allie modernité et tradition avec un profond respect pour l'art monastique et l'importance de la prière. L'église abbatiale, cœur de l'abbaye, est un chef d'oeuvre à elle seule, ses vitraux colorés et son autel en marbre blanc invitent au recueillement et à la méditation.
À côté de l'église, le cloître offre un espace de sérénité et de silence où les moines et les visiteurs peuvent déambuler. Les bâtiments annexes abritent les cellules des moines, la salle capitulaire, le réfectoire et d'autres lieux qui rythment la vie quotidienne de la communauté.
En 2013, 13 moines bénédictins de l'abbaye de Fontgombault sont arrivés pour redonner vie à l'abbaye Saint Paul, anciennement prospère, qui a compté jusqu'à une soixantaine de moines dans les années 1960. Les bénédictins de Fontgombault célèbrent la vie monastique selon la forme extraordinaire du rite romain : ils chantent les offices dans la tradition grégorienne, en latin, et célèbrent l'eucharistie dans le rite tridentin [3]
Dans un campanile, érigé à côté de l'abbaye, deux cloches sont installées : la petite Élise électrifiée et qui sonne quotidiennement, et la célèbre Bertine, datée 1470 et provenant de l'abbaye saint Bertin. En 1789, pendant la Révolution, les cloches de l'abbaye saint Bertin furent fondues à l'exception de la Bertine qui fut placée dans le clocher de l'abbaye à Saint-Omer pour sonner le tocsin. Le 22 juillet 1947 la tour de l'abbaye s'effondre et miraculeusement la cloche de 6.4 tonnes est intacte. Elle a été confiée depuis aux moines de l'abbaye Saint-Paul, qui la font sonner pour des fêtes religieuses.
La Cloche Bertine est classée [4].
Aujourd'hui les moines sont très impliqués dans la vie locale (allant de l'agriculture biologique à l'éducation), accueillant de nombreux visiteurs, offrant des retraites spirituelles et contribuant à la richesse culturelle de la Région. Grâce à sa présence active, l'abbaye continue à créer un pont entre la vie monastique et la société moderne tout en restant fidèle à sa vocation première : vivre au quotidien selon la règle de Saint Benoît.
L'abbaye est classée aux Monuments historiques [5]
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Grand château avant transformation en abbaye -
Tour -
Bourdon Bertin bénit en 1470 par l'Abbé St Bertin en présence de Charles le Téméraire
Abbaye Notre-Dame-des-Femmes
de 1889
Photo ; F.Couvreur

Les premières moniales de l'abbaye Sainte-Cécile de Solesmes arrivent à Wisques en 1889. Elles achètent le Petit château pour y loger les moines bénédictins qui doivent être leurs chapelains. En 1891 débute la construction de l'abbaye Notre-Dame en style néo-gothique par l'architecte Paul Vilain (1860-1953). La première pierre sera bénie par Dom Paul Delatte, 3ème abbé de Solesmes, le 5 août 1891. Le 7 juillet 1894 les sœurs intègrent leur nouveau monastère.
Les sœurs mènent la vie monastique selon la règle de saint-Benoît, dans l'esprit de Dom Prosper Gueranger [6]
Pendant la Première Guerre mondiale, en octobre 1914, l'abbaye réquisitionnée devient un cantonnement de troupes britanniques, puis, en 1916, une école de tir pour les officiers britanniques ; le roi George V y fera deux inspections.
Depuis le début des années 2000 une vaste entreprise de restauration s'est avérée nécessaire, d'abord les souches de cheminées puis le mur de la cour d'honneur et celui de clôture extérieure de 96 mètres ; les murs en maçonnerie de brique jaune locale sont restaurés dans les règles de l'art.
En 2018, une nouvelle mère abbesse a été élue, Mère Anne-Laetitia, qui remplace Mère Marie-Élisabeth qui s'était retirée pour raison d'âge. Mère Anne-Laetitia est la 6ème Mère abbesse depuis la création du monastère.
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Armes et devise de l'abbaye
Ses fondations reposent sur les montagnes saintes -
Plan de l'abbaye -
Autour de l'Abbesse -
Architecture -
Murs crénelés à l'entrée de l'abbaye
Église abbatiale
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Portail église -
Grille des moniales -
Transept -
Autel -
Saint Benoît
Petit Château

Le Petit château a été construit en 1770 pour Guillaume Liorthioy de Saint-Omer. Alexandre de Pan de Wisques le rachète en 1820.
Les bénédictins de l'abbaye Sainte Cécile de Solesmes l'acquiert en 1889. Les moniales l'occupent en 1894 le temps que l'abbaye Notre Dame soit construite.
Il est de style néo-classique, en pierre blanche, avec une façade de cinq travées, des pilastres marquant les angles. Les hautes baies du rez-de-chaussée sont en plein cintre et celles de l'étage rectangulaires.
À gauche du château, une petite chapelle a été construite en 1790.
De nos jours, le Petit château est une propriété privée.
Le Petit château ainsi que la chapelle sont classés, [7]
Repères géographiques
La commune est située à une dizaine de kilomètres au sud ouest de Saint-Omer, à 24 km d'Hazebrouck, à 62 km de Lille et à 207 km de Paris.
Les communes limitrophes sont : Saint-Martin-lez-Tatinghem, Longuenesse, Wizemes, Hallines, Esquerdes, Setques, Leulinghem.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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Population | 132 | 150 | 162 | 188 | 171 | 165 | 178 | 197 | 165 | 167 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 162 | 137 | 137 | 132 | 139 | 146 | 179 | 247 | 201 | 132 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 167 | 220 | 228 | 263 | 290 | 269 | 270 | 244 | 257 | 228 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 262 | 268 | 235 | 248 | 240 | 229 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2020.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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Charles VANDROMME | - 1983 | |
Michel BIAUSQUE | 1983 - 2006 | |
Gérard WYCKAERT | avril 2006 - (2026) | réélu en 2008 |
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Cf. : Mairesgenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
Documents numérisés
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | - | - | - | - | - | - | - |
Après-midi | 17h-19h | - | - | 17h30-19h | - | - | - |
![]() Mairie |
Adresse : 22 rue des Écoles - 62219 WISQUES
Tél : 03 21 93 39 10 - Fax : 03 21 93 07 74 Courriel : Site internet : GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : http://www.annuaire-mairie.fr (mai 2011) |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ Information sur le site
- ↑ L'armorial des villes et des villages de France
- ↑ liturgie codifiée par le Concile de Trente (1545-1563) avec le pape Benoît XVI qui a souhaité le rétablir en 2007
- ↑ Base Palissy
- ↑ Base Mérimée
- ↑ (1805-1875) Moine bénédictin, refondateur de l'abbaye de Solesmes et restaurateur de l'ordre des bénédictins en France
- ↑ Base Mérimée
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