60151 - Choisy-au-Bac
Choisy-au-Bac | |
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Informations | |
Pays | France |
Département | Oise |
Métropole | |
Canton | 60-06 Compiègne-1
60-09 Compiègne-Nord (Ancien canton) |
Code INSEE | 60151 |
Code postal | 60750 |
Population | 3 322 habitants (2021) |
Nom des habitants | Cosaciens, Cosaciennes |
Superficie | 1 586 hectares |
Densité | 209.46 hab./km² |
Altitude | Mini : 31 m |
Point culminant | 112 m |
Coordonnées géographiques |
49.438611° / 2.877222° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Histoire de la commune [réf. nécessaire]
Avant-propos
« HIC GELIDI FONTES, HIC MOLLIS PRATA, LYCORIS ; » « HIC NEMUS ? HIC IPSO TECUM CONSUMERER AEVO. » Virgile- vers 42 et 43- 10 ème Bucolique (ICI DES SOURCES FRAICHES, ICI DE MOELLEUSES PRAIRIES, LYCORIS ; ) (ICI UN BOCAGE, ICI PRES DE TOI, C’EST L’AGE QUI ME CONSUMERAIT.) Ces très beaux vers de Virgile sont inscrits, gravés dans la pierre, au-dessus du grand portail de la propriété « La Brunerie », l’actuelle Mairie de Choisy au Bac. C’était bien là des éléments caractéristiques appartenant au paysage de notre village. Le temps fait bien les choses, et la commune n’a pas échappé à une évolution nécessaire. Mais elle a gardé ce caractère d’un joli village où il fait bon vivre. SITUATION
Choisy- au-Bac est une charmante localité du département de l’oise. Depuis 1960, elle est rattachée administrativement à la Région de Picardie, bien qu’appartenant historiquement à la province d’Ile de France. Il serait plus juste de la nommer Ile de France Picardie. Au nord de Compiègne, elle se situe à environ 80 kilomètres de notre Capitale.
La commune s’est développée entre deux rivières, l’Oise et l’Aisne, qui confluent sur son territoire. Plus précisément, le village s’est étendu entre la rive gauche de l’Oise et la rive droite de l’Aisne ; mais des habitations se sont installées depuis sur la rive gauche de cette dernière rivière. Choisy-au-Bac a toujours été le croisement de voies à circulation importante, le problème n’est pas nouveau. Actuellement, trois routes départementales, le CD 66 qui va vers Compiègne et Ribécourt, le CD 130 qui mène à Tracy, et le CD 81 qui conduit à Clairoix et à Vic-sur-Aisne, le traversent. La superficie couvre 1.513 Hectares, dont 960 recouverts de bois et de forêts représentant 63% de la surface communale. Trois buttes la dominent, toutes trois situées en forêt de Laigue : - la butte du Châtelet, qui culmine à 111 mètres au-dessus du niveau de la mer, - la Grosse Boudine, à 108 mètres, - le Mont Renard, à 107 mètres. L’altitude moyenne se situe à environ 35 mètres. La plaque du Nivellement Général de la France, fixée contre le mur de l’école du vieux Choisy, indique une altitude de 40 mètres 64. Rappelons que le Mont- Ganelon, qui domine Clairoix sur la rive droite de l’Oise, culmine à 140 mètres. Choisy-au-Bac est entourée par les communes du Plessis-Brion, de Longeuil-Annel, de Janville, de Clairoix, de Compiègne, de Rethondes et de Saint-Léger-aux-Bois. Dans les temps anciens, l’emplacement était idéal, naturellement fortifié par la proximité des deux rivières, l’abri des grandes forêts, et le voisinage d’une colline du haut de laquelle il était aisé d’observer le pays alentour. Si Choisy-au-Bac est modeste et paisible aujourd’hui, ce ne fut pas toujours le cas, et c’est un passé où les Rois étalaient le luxe de leurs Cours, où les abbés gouvernaient un monastère important, où les obus venus d’une ligne de front très proche tombaient sur la commune, que nous allons essayer de retracer. LA FORMATION DU SOL
Comment fut formé le sol sur lequel notre commune s’est implantée, telle est la première question. A l’origine de la Terre, la mer recouvrait le Bassin Parisien et la Picardie, et nous trouvons parfois des trilobites, crustacés fossiles de l’ère primaire, témoins de cette époque. Il y a 195 millions d’années, à la période triasique de l’ère secondaire, c’est le golfe Parisien qui s’étend sur toute la région; Mais à la période jurassique, il y a 136 millions d’années, la mer envahit tout à nouveau. Puis l’Ile de France et la Picardie émergent. Hélas, à la fin du crétacé, 65 millions d’années avant notre époque, nous constatons une nouvelle invasion de la mer. Les ammonites, coquilles fossiles, datent de cette période. Ensuite seuls les lacs recouvrent la région jusqu’à l’éocène, à l’ère tertiaire, il y a 49 millions d’années, époque où la Terre est de nouveau envahie. On trouve fréquemment dans les terrains calcaires et sableux de Choisy-au-Bac où ils sont incrustés, les nummulites, formés d’animaux unicellulaires, protozoaires qui vivaient dans les mers profondes et composaient le plancton: ce sont les témoins de l’éocène. La mer se retira définitivement à la fin de l’ère tertiaire. C’est avec ces terrains de l’éocène, et aussi les alluvions dues au débordement des rivières à la suite de plusieurs glaciations, car il ne faut pas oublier que 12.000 ans avant Jésus-Christ l’Oise et l’Aisne étaient encore glacées, que le sol de Choisy-au-Bac s’est formé.
La Préhistoire
Des hommes sillonnaient déjà sans doute ce territoire; des nomades qui se déplaçaient à travers les steppes. Ils ressemblaient à l’homme de Cro-Magnon et deviendront peu à peu sédentaires après cette dernière période de glaciation. L’homme qui arrive est un paysage courbé vers la terre. Avant l’arrivée de l’homme sédentaire, des forêts de hêtres et de chênes recouvraient maintenant tout le sol. Il y a 4 à 6 000 ans il est permis de penser que, comme cela fut prouvé à Cuiry-les Chaudards dans le département de l’Aisne, non loin de Craonne, les premiers sédentaires installés sur la rive de l’Aisne et de l’Oise, vivaient dans de grandes maisons de 12 à 40 mètres de côté. Les poutres étaient fixées par de fortes chevilles, reliées par des mortaises, renforcées par des entretoises, soutenant un toit de paille, d’écorce, de joncs ou de roseaux. Des découvertes récentes ont prouvé que l’homme occupait les terres au confluent de l’Oise et de l’Aisne. Ceci se passait à l’âge du bronze, période se situant entre -1800 et - 700. A cette époque succède l’âge du fer qui se place entre -700 et -500.
Les Gaulois
Les Gaulois, ces envahisseurs venus de l’Est, dominent le pays. Le confluent est occupé et, premier travail de l’homme, les arbres sont coupés. Vient alors l’édification d’une levée de terre et la construction d’un fossé extérieur, tous deux orientés nord-sud. Ils devaient relier les deux rivières. Les maisons prenaient place près des fortifications et les pieux de ces habitations étaient en bois de bouleau. Un bâtiment mesurait 8 mètres sur 5 et comptait deux petites pièces et une grande. Il existait un appentis avec des poteaux plus petits, et un foyer culinaire était installé à 4 mètres au nord-est du bâtiment.
Par la suite, la levée de terre fut renforcée et les maisons furent construites sur fondations. On a retrouvé près des habitations un four à fer de 80 centimètres de diamètre. Le rempart de terre fut ensuite laissé de côté et remplacé par un fossé palissadé de bois de chêne. Puis, le site fortifié fut abandonné vers le VI ème siècle avant Jésus-Christ, on ne sait trop pourquoi. Une modification du climat en fut peut-être la cause, des pluies très violentes et abondantes ayant provoqué des inondations. Les peuples gaulois qui occupaient la région étaient les Sylvanectes et les Bellovaques. Les Sylvanectes vivaient sur la rive gauche de l’Oise et, vraisemblablement, l’actuel territoire de Choisy-au-Bac était occupé par eux. C’était une peuplade agricole paisible. Sylvanectes vient d’« habitat boisé », mais certains les appellent Sulbanectes, ce qui signifierait « autonomes ». Les Bellovaques se trouvaient sur la rive droite. C’était, au contraire, un peuple formé militairement et très belliqueux. La forêt couvrait sans discontinuer les forêts de Chantilly, Halatte, Compiègne, Laigue, Coucy et Villers-Cotterêts. Un chemin gaulois existait, qui allait de Champlieu au Mont Berny vers Cuise-La-Motte, puis repartait vers les Buissonnets pour servir de liaison entre les cités des Sylvanectes et celles des Suessions. La butte du Châtelet était déjà, sans doute, une forteresse occupée par cette peuplade de la région de Soissons dont nous avons parlé, les Suessions, qui gardaient ainsi le passage en face des Bellovaques qui étaient leurs ennemis. Judicieusement, les Romains profitèrent de ces rivalités entre peuples gaulois pour envahir le pays. La gloire militaire des Bellovaques surpassait celle des autres peuples de la Gaule. Orgueilleux, ils voulaient faire la guerre aux Romains pour leur propre compte, dans une arrière-pensée de domination. Ils concentrèrent leurs forces, sous la conduite de leur chef, Corréos, contre les Suessions(région de Soissons) et les Rémes (région de Reims), alliés de Rome. Les paisibles Sylvanectes, pacifiques, ne se mêlèrent pas de ce conflit, bien qu’ils soient plutôt favorables aux Romains. César réunit des troupes pour venir en aide à ses alliés; cela se passait en l’an 51 avant Jésus-Christ. Le général romain apprit par ses espions que les Bellovaques et leurs alliés, peuples voisins de leur territoire, lequel avait pour limites, à peu de choses près, l’actuel département de l’Oise, avaient établi leur camp sur le Mont-Saint-Marc. C’était une position dominante, solide, commandant la route de Soissons à Compiègne, au milieu d’un bois qu’entourait un marais formé par le rû de Berne. L’intention des Bellovaques était d’attaquer les Romains si leurs effectifs étaient faibles, de rester sur leurs positions dans le cas contraire. Les Romains essayèrent de les duper, mais n’y parvenant pas, Jules César, surpris de voir une telle multitude dans le camp gaulois, ce auquel il ne s’attendait pas, résolut de patienter et établit son camp en face, sur le Mont-Saint-Pierre, de l’autre côté du rû de Berne. Il fit construire des remparts, creuser des fossés, élever des tours. Il avait bien fait de ne pas se presser car, apprenant par des rumeurs que des renforts romains et craignant le blocus, les Bellovaques commencèrent à évacuer le camp. César en profita pour franchir les marais et s’installer sur le Mont-Collet, mieux situé que le Mont-Saint-Pierre. Il fit fortifier ce nouveau camp, reforma ses légions et les fit ranger en ordre de bataille. Les Bellovaques, effrayés devant cette force et cette discipline, résolurent de se retirer et eurent recours à un stratagème; ils entassèrent les bottes de paille et les fascines qui leur avaient servi de sièges et de couches, les placèrent devant leurs lignes et les enflammèrent toutes ensemble à la chute du jour. Un rideau de feu et de fumée déroba leurs troupes à la vue des Romains et ils en profitèrent pour s’enfuire. La cavalerie romaine essaya bien de les poursuivre mais, craignant une embuscade au milieu d’une telle fumée, les laissèrent partir. Ce départ arrangeait bien les choses pour le Général romain.
Les Bellovaques s’installèrent sur le Mont-Ganelon, mais cet endroit est contesté par certains historiens. Les légions romaines avançaient et les Bellovaques tentèrent une embuscade dans la plaine de Choisy-au-Bac, près du confluent de l’Aisne et de l’Oise. Cette plaine était entourée de bois de tous côtés et protégée par la rivière Isara, difficile à franchir. Isara était le nom romain de l’Oise, l’Aisne se nommant Axona. Les Romains tinrent fermement, harcelèrent puis défirent leurs ennemis après avoir tué Corréos. L’Oise fut franchie entre Compiègne et le confluent par Diritiac, Lieutenant de César. Clairoix partage donc, avec Vieux-Moulin, l’honneur d’avoir vu le dernier effort des Gaulois pour garder leur indépendance dans la région. La défaite définitive des Bellovaques fut consommée sur les hauteurs voisines de Clermont, et les Romains occupèrent toute la région. Choisy appartint ensuite à la cité de Véromandré (Saint-Quentin). Il formait sur l’Oise un point de défense avancé pour ce territoire. A cette époque, les Romains durent occuper la butte du Châtelet puisque l’on a retrouvé en cet endroit des vestiges, dont un vase en grès renfermant 12 mailles d’argent à l’effigie de Faustine qui vécut vers 125 à 176 après Jésus-Christ. Elle était l’épouse de l’empereur Marc Aurèle et mère du futur empereur Commode. Choisy-au-Bac s’appelait alors Cauciacum, nom dérivé sans doute de la forêt de Cuise qui s’étendait entre Paris et le Laonnais. La désinence iacum ou acum dérive de ac, maison, habitation. Compiègne se nommait Compiendum ; Noyon, Novismus ; Montmacq, Mamaca, Cuise, Domus Cuisae. Cauciacum était au carrefour de plusieurs voies romaines. Une chaussée traversait la forêt au lieu dit « le Buissonet » où l’on a retrouvé les traces d’un site gallo-romain, et franchissait l’Aisne sur un pont. A l’endroit où étaient les fondations de ce pont, en maçonnerie, on a découvert des pièces à l’effigie d’Hadrien (règne de 117 à 138), d’Antonin (règne de 138 à 161), de Postumus qui était gaulois (règne de 306 à 337). Un autre chemin venait du Valois par Compiègne et se dirigeait vers Noyon par Cuts et Bléancourt. Une autre voie enfin allait au Plessis-Brion et Montmacq qui était une résidence royale. Il s’agissait vraisemblablement de la grande rue de Choisy, connue plus tard sous le nom de « chaussée Brunehaut ». Beaucoup de voies romaines ont porté ce nom à postériori, en mémoire de Brunehaut, épouse de Sigebert 1er, roi d’Austrasie, morte assassinée en 613 ou 614. Les Francs assimilaient la mémoire de cette reine à la grandeur romaine. Gaulois et Romains vécurent ainsi, dans le luxe et les plaisirs, perdant peu à peu dans l’indolence leurs vertus militaires, jusqu’en l’an 406, époque où commencèrent les grandes invasions. Le réveil fut dur ! En 407, Choisy fut saccagé par ces peuples barbares qui avaient franchi le Rhin gelé près de Mayence, le 31 décembre 406. Il s’agissait des Vandales venus de Scandinavie, des Alains originaires de la région la Mer d’Azov et le Caucase, des Suèves et des Alamans issus de Germanie, sous la conduite du roi des Vandales, Gondéric. Choisy fit alors partie de l’état gallo-Romain de Syagrus, nommé comte par les Romains
Les Mérovingiens
Ce n’est qu’en 486 que Clovis, Roi des Francs, battit ce comte Syagrius à Soissons, ce qui lui permit de rattacher l’état au Royaume des Francs. Il affermissait ainsi sa domination sur tous les autres peuples barbares et préparait la souveraineté franque avant qu’elle ne devienne française.
Les Mérovingiens établirent à Choisy un palais royal, le Palatium, compromis entre la villa romaine et le village germain. Les salles principales du palais étaient très grandes, de façon à servir de salles de réunions mise à la disposition, ou des évêques, lorsqu’ils étaient convoqués en synode par le roi, ou des Leudes, lors des grandes assemblées de la nation franque. On peut imaginer que ces réunions étaient suivies de festins où les tonneaux étaient défoncés dans tous les coins de la salle. Voici la description que donne Augustin Thierry d’une villa similaire, appartenant à Clotaire, et sise à Braine, près de Soissons. C’était un vaste bâtiment entouré de portiques d’architecture romaine. Autour du corps de logis se trouvaient les logements des officiers du Palais et ceux des leudes (vassaux) qui avaient juré fidélité au roi. Des cabanes voisines étaient occupées par un grand nombre de familles qui, exerçaient, homme et femmes, toutes sortes de métiers, depuis l’orfèvrerie et la fabrication des armes jusqu’à l’état de tisserand et de corroyeur, depuis la broderie en soie et en or jusqu’à la plus grossière préparation de la latine et du lin. Des fermes, des écuries des bergeries et des granges, complétaient le village royal. C’est là qu’il (le Roi) convoquait en synode les évêques des cités gauloises, qu’il recevait les ambassadeurs et présidait les assemblées nationales du champ de mars, suivies de ces festins immenses, où des sangliers et de daims étaient servis tout embrochés, et où des tonneaux défoncés occupaient les quatre coins de la salle. C’est là aussi qu’il se livrait avec ses leudes aux exercices des armes, de la chasse, de la pêche et de la natation. (Récits des Temps Mérovingiens)*
Les Carolingiens
Bertrade de Laon, surnommée aussi Berthe au Grand Pied, car elle avait, dit-on un pied plus grand que l’autre, femme de Pépin le bref et mère de Charlemagne, mourut le 12 juillet 783 (certains avancent la date du 17 juillet de cette même année), âgée de plus de 57 ans, dans le palais de Choisy. Ses restes y demeurèrent déposées pendant quelque temps auprès des autres tombes royales jusqu’à leur transfert à la basilique de Saint-Denis. Zacharie Rendu, dans sa « Notice historique et archéologique sur le palais, l’abbaye et les deux églises de Choisy-au-Bac », relate un indicent curieux survenu lors de la séance générale de la Société des Antiquaires de Picardie du 14 juillet 1856. Certains membres avancèrent que l’Empereur Charlemagne était né en 792 à Choisy-au-Bac où sa mère résidait alors. Cela semble étonnant et difficile à envisager ; ce fait ne peut, du reste, être prouvé. Il est à noter cependant que la jeune et insouciante Bertrade, maîtresse de Pépin le Bref qu’elle n’épousera qu’en 749, mit au monde le futur Charlemagne dans des résidences de Pépin le 2 avril 742; c’est tout ce que l’on a de précis. Il n’existe pratiquement pas d’écrits d’historiens durant les périodes mérovingiennes et carolingiennes, mis à part Eginhard qui écrivit la vie de Charlemagne, mais ne précise rien à ce sujet. Seuls des lettres patentes et des ordonnances font mention du palais et de l’abbaye de Choisy et permettent de retrouver des faits de cette époque. Charlemagne y fit écrire une lettre concernant le monastère de Saint-Germain de Tours, lettre se terminant ainsi : « fait au palais royal de Choisy ». Durant les VIIIème et IXème siècles, on retrouve en latin, comme c’était l’usage dans les écrits, les noms de Caudiacum, Caudiagum, Cusacum, Cosiagum. A la fin du VIIIème siècle, un moine illustre, Alcuin, né en 730 à York, en Angleterre, travailla dans le silence du monastère de Choisy, à l’œuvre qui fit de lui le restaurateur des lettres et des sciences. Il était à la fois philosophe, écrivain, astronome, théologien, naturaliste. Charlemagne fut son disciple, écoutant humblement les leçons de ce savant homme. L’Empereur en avait grand besoin car il ne savait pratiquement ni lire ni écrire lorsqu’il monta sur le trône. Son père s’était beaucoup plus occupé de son éducation guerrière que de son instruction. Avec ces leçons, il devint, à ce que l’on dit, l’un des hommes les plus instruits de son temps, mais ne parvint jamais à maîtriser l’écriture. En réalité, s’il n’avait rien d’un érudit, son vrai mérite fut de savoir s’entourer de gens instruits. Alcuin fut chargé de mettre en place le programme scolaire désiré par l’Empereur ; il devint ainsi, en quelque sorte, « Ministre de l’Instruction Publique ». Des lettres signées Alcuin mentionnent les fréquentes visites qu’il fit à l’Abbaye.
Au Moyen-Age, les monastères n’étaient pas seulement des retraites destinées au recueillement et à la prière; ils représentaient de vastes communautés d’homme où l’on s’occupait, ainsi que nous l’avons vu, à la fois de travaux agricoles, d’arts industriels et d’études littéraires. Les moines furent les défricheurs, les civilisateurs et les sauveurs des débris de la grandeur passée qui échappèrent à l’invasion des barbares. Les écoles du monastère avaient remplacé les anciennes écoles romaines qui avaient partout disparues. Dans ces écoles, où étaient élevés les fils des grands, on enseignait les principes de la religion, les prières, le chant, la grammaire, l’écriture sainte, les mathématiques, l’astronomie, la rhétorique et les sciences laïques. Outre l’enseignement de la jeunesse, les moines rendaient encore de grands services à l’esprit humain en conservant le souvenir des évènements historiques et en multipliant les exemplaires des manuscrits. Les uns composaient des livres, les autres étaient copistes, peintres, relieurs, sculpteurs, architectes, etc… Comme le dit Zarachie Rendu « Choisy figurait dignement au nombre de ces établissements monastiques qui ont fourni tant de services à la science et à l’histoire ».
On dit que Charlemagne fit construire un chemin entre Compiègne et Choisy, pénétrant dans le village, par un pont de bois et se reliant à la chaussés qui, venant du Valois, allait au nord en traversant Choisy, servant ainsi à la communication de Paris avec la Flandre. Charlemagne fit construire le pont de bois lors d’un séjour qu’il fit à Choisy auprès de sa mère.
Louis 1er le Débonnaire ou le Pieux (778-840), fils de Charlemagne et de Hildegarde, fit donation du monastère de Choisy, de son trésor, de ses dépendances, à l’abbaye de Saint Médard de Soissons. Cette donation fut confirmée en 882 par une bulle du pape Pascal 1er, sous condition que les abbés de Saint-Médard ne puissent s’en dessaisir, sous quelque prétexte que se soit. Cela fut sanctionné par une charte datée de Soissons le 2 août 827, celle du seau royal, à charge pour les moines de maintenir à Choisy des religieux en nombre suffisant pour la régularité du service. Mais la volonté du donateur fut très respectée et quelques temps après, l’abbaye ne fut qu’un prieuré où il était parfois difficile de trouver un seul religieux pour dire la messe. Il est vrai que Louis le débonnaire, très pieux, mais faible, était incapable de faire respecter ce qu’il voulait imposer. Charles II le Chauve ( 823-877), fils du précédent, y signa en 870, une charte en faveur du Monastère Saint-Médard de Soissons. A cette époque, on estima prudent de fortifier le palais en vue de se protéger de nouvelles invasions. Nous rappelons que ce palais était sur la butte du Châtelet, en forêt de Laigue que l’on désignait commune de Caisnes, entre Carlepont et Cuts. Il y avait plusieurs enceintes en maçonnerie, garnies de palissades en bois. A l’intérieur de l’enceinte la plus étroite, il existait une éminence naturelle de la forme d’un cône tronque. Sur cette motte, s’élevait le donjon, énorme tour à trois étages de meurtrières. C’est là qu’habitait le commandant de la place. Cette motte avait plus précisément la forme d’un fer à cheval d’un demi-kilomètre de large environ, traversée par d’énormes souterrains voûtés et maçonnés. La motte était couverte de jardins et de bosquets. Le donjon se trouvait au centre de la courbe du fer à cheval, flanqué de quatre tours à gauche et à droite. Des murs épais reliaient ces tours entre elles, et des bâtiments, solidement construits, s’y intercalaient. A une certaine hauteur du donjon, des pierres en saillie supportaient des poutres sur lesquelles un plancher formait un étage. Les murs étaient soutenus par des contre-forts carré. Le donjon se terminait par une plate-forme. Carloman II (866-884), fils de Louis II, adressa, de sa « campagne de Choisy », une lettre à Giléon, évêque de Langres. Nous arrivons maintenant à l’un des moments sombres de l’histoire du village. Nous savons que, durant l’année 896, les Normands envahirent et dévastèrent les provinces du Nord. Mais, avant Noël 895, ils remontèrent l’Oise et tout fut saccagé, l’abbaye, le palais, la basilique, après qu’ils se furent emparés de Choisy, sans résistance. Les dépouilles des rois francs détruites. Seules les murailles du donjon et des tours résistèrent. Ils respectèrent pourtant le pont dont ils avaient sans doute besoin pour étendre leur incursion. L’envahisseur tint ses quartiers d’hiver ici et dans la région, et il est facile d’imaginer ce que le pays souffrit, jusqu’à ce qu’à la belle saison, les Normands reprennent leurs embarcations, les drakkars, et descendent l’Oise jusqu’au-dessous de Verberie, à l’embouchure de la rivière d’Automne.
C’est Charles III le Simple (879-929), fils de Louis II le Bègue, qui sortit Choisy de ses ruines en ordonnant de réparer les désastres créés par les envahisseurs normands et de consolider le pont. Il est vrai que pétille était passé. En juin 911, les Normands avaient accepté de se fixer définitivement dans la Basse-Seine, sur un territoire correspondant, en gros, aux départements actuels de la Seine-Maritime et de l’Eure. Le traité de Saint-Clair-sur-Epte, signé cette même année avec le chef Viking Rolland, sanctionna cet accord. Charles III signa le 17 juin 911 à Choisy une charte assurant l’immunité des maisons communales et monastiques de Paris. En ce 10ème siècle, Choisy s’appelle parfois Cauziacum, Cauziagum, Caugiacum
Les Capétiens
Ancelle, évêque de Beauvais, donna à l’abbaye Saint-Etienne, en 1007, le fief Mélicoq.
Henri 1er (1008-1060), fils de Robert le Pieux, présida ici, en 1037, une Assemblée au cours de laquelle fut jugée une contestation intéressant le monastère de Saint-Médard. Il y revient en 1047, en l’église Saint-Etienne, tenir une cours de justice pour réprimer les tentatives d’usurpation sur l’abbaye, de Robert, premier châtelain de Choisy connu. L’ancien palais des rois francs s’était peu à peu transformé en forteresse, et Choisy devient le centre d’une châtellenie, c’est-à-dire, le manoir, la seigneurie, la juridiction d’un seigneur châtelain. De nombreux villages en étaient tributaires: Rethondes, Bitry, Berneuil-sur-Aisne, Saint-Pierre-lès-Bitry, Autréches, Moulin-sous-Touvent, Tracy, Montmacq, Dreslincourt, Elincourt-Sainte-Margerite, Margny- sur-Matz, Marquéglise et Giraumont. Un établissement monastique s’étalait sur le plateau de Croutoy, près de Cuise-la-Motte. C’était un lieu fortifié qui, lui aussi, appartenait à l’abbaye Saint-Etienne.
En ce XIe siècle, voici le nom des Châtelains de Choisy : - Téchon, en 1050, châtelain, puis abbé de Saint-Léger, - Albéric de Choisy, en 1070, condamné par une assemblée royale tenue à Compiègne sous Philippe 1 er, pour ses vexations envers l’abbaye Saint-Médard à Soissons, - Régnauld, son fils, en 1080, - Normanus de Coccio, en 1100.
En 1131, alors que le gouverneur de Choisy était Guido de Choisiaco depuis l’année précédente, le monastère de Saint-Etienne eut une des visites les plus importantes de son histoire. Le pape Innocent II, souverain pontife de 1130à 1143, qui avait dû se réfugier en France en attendant que se règle un différend avec le Roi de Sicile au sujet de son élection au ponticiat, visita la maison et y célébra l’office divin devant un peuple innombrable venu, non seulement des fiefs rattachés à Choisy, mais également des cités environnantes. Il parla à tous au nom de Dieu. Le Pape était venu en 1130 à Compiègne, sacrer le Roi Louis VII.
Quelle importance avait alors acquise l’abbaye ! Elle était maintenant ceinte de murailles crénelées et flanquées de tourelles. Elle possédait 700 serfs, c’est-à-dire que 700 cultivateurs vivaient ou travaillaient sur ses propriétés. Elle jouissait de fiefs et de revenus considérables, non seulement à Choisy, mais à Clairoix, Margny, Bourgy, Coudin, Villers-sur-Coudin, Ravenne, Porte, La Neuiville-le-Roy, Antheuil, Berneuil-sur-Aisne, Pimprez, Thourotte, Bitry, Puiseux.
L’évêque Alvire y joindra en 1138 celle de Faucavillers près d’Arras. Une particularité concernait Pimprez, dont le possesseur du fief, tributaire de la communauté, était obligé, aux deux fêtes patronales de Saint-Etienne, le 2 août et le 26 décembre, d’assister aux offices divins, de porter la verge levée devant l’abbé, rituel en souvenir du bâton appelé « verge » dont se servit Moïse pour faire jaillir l’eau d’un rocher, de servir l’abbé à table et de lui donner 20 sols. Nous pouvons imaginer les moines bénédictins de cette communauté, vêtus d’une robe et d’un scapulaire noir, coiffés d’un petit capuchon de même couleur, circulant à l’intérieur du monastère. C’était là leur vêtement d’intérieur ou voyage, car lorsqu’ils allaient au chœur ou en ville, ils mettaient par-dessus une ample cape de serge noir à grandes manches, avec un capuchon se terminant en pointe.
Louis VII le Jeune (1120-1180), passa une partie de l’année 1145 en son château de Choisy. C’est durant cette période que le domaine fut partiellement inféodé au comté de Vermandois dont la ville principale était Saint-Quentin. Les comtes de Vermandois possédaient déjà une résidence à Choisy. Leur château était probablement sur la rive gauche de l’Aisne, rive opposée au palais royal. En septembre 1155, Louis VII accorde des lettres de franchise aux habitants du lieu fortifié de Croutoy appartenant jusqu’alors à l’abbaye Saint-Etienne. Le gouverneur de la commune en 1153 était Louis(Ludovicus) de Cauciaco ou Causiaca, ce dernier nom figurant dans la charte communale donnée cette même année à la ville de Compiègne par le Roi Louis VII. Robert de Cosiaco qui succéda en 1160, puis Jehan, en 1170. Ce dernier épousa en 1171, Adèle le Montmorency dont il eut, entre autres enfants, celui qui lui succéda en 1186, Guy-Adèle de Montmorency avait été maire une première fois à Guy, seigneur de Castillon, la seconde à Jehan de Causiaco; elle le fut une troisième fois à Raoul, comte de Soissons. Le comte de Vermandois, Philippe d’Alsace, fit don, vers 1177 à l’abbaye de Saint-Médard, d’une partie des bois de Choisy, en échange d’une égale partie des bois de Rethondes, dont il fit hommage aux moines de la Bonne-Maison, désignés sous les différents noms d’Erloy, d’Erley, de Herlay (1208), Eloy, Elloy (1246). A la suite d’un démêlé avec Philippe II Auguste (1165-1223), le comte de Vermandois en 1184 investit le bourde et y tint siège jusqu’à ce qu’il eût été contraint de se retirer par l’arrivée du Roi, revenu en toute hâte de Senlis. Le domaine fut alors recouvré et réuni à la couronne en même temps que le Vermandois. Le palais fut réparé par Philippe Auguste qui y était en 1187 lorsqu’il octroya aux religieuses de Saint-Jean, la dîme du pain et du vin qui se consommerait à Choisy pendant le séjour royal en ce lieu. En 1195, le gouverneur était Raynald de Causiaco. Le Roi revint à Choisy en 1197, puis en 1211 et 1214. Un acte de 1193 reconnaît la préémince d’Asoult d’Offémont, seigneur de Thourotte, sur la forêt de Laigue, Philippe Auguste en ayant la chasse. En 1196, le Roi fit concession, à titre d’aumône, aux moines de la Bonne-Maison de muids et demi de blé, à prendre sur la ville de Compiègne. Les religieux de Grandmont fondèrent, à la Bonne-Maison, un établissement peu après la création de leur ordre, et il reste une charte de juillet 1219 en faveur de ces moines demeurant dans les bois de Choisy, au-dessus de la rivière d’Aisne. Cet ordre fut créé par Etienne de Muret, qui vécut de 1048 environ à 1124. Il fut ermite pendant 46 ans, les disciples se transportèrent à Grandmont, dans la Haute-Vienne, au milieu du 12ème Siècle. L’ordre était composé de petites communautés aux règles moins austères que celle des monastères. On les connaissait sous le nom populaire des Bons Hommes. Ils essaimèrent en divers points. Cette fin du XIIe siècle fut marquée d’une nouvelle invasion amenée par les dissensions entre la France et l’Angleterre. Philippe-Auguste s’était marié en 1196 avec Agnès de Méranie ; c’était sa troisième épouse. Elle n’eut pas plus de chance que les autres et fut répudiée en 1200. Beaudoin, comte de Flandre, était parmi les seigneurs venus en cette occasion rendre leur hommage au Roi. Mais Beaudoin ne garda pas longtemps la foi jurée au Souverain. Il est vrai que les Flamands préféraient l’alliance avec le roi d’Angleterre, Richard Cœur de Lion, car ils connaissent l’humeur guerrière et la rouerie de Philippe-Auguste. La noblesse de Flandre et de Hainaut fut rassemblée par Beaudoin et, tombant à l’improviste sur la Picardie, ravagea la province. Choisy ne fut pas épargnée et, comme Compiègne, subit la loi du vainqueur. Comme précédemment, le flot passa, et le palais fut restauré. Au cours de ce XIIe siècle, on retrouve les noms de la commune sous la forme de Chausiacum, Choisiacum. Au début du XIIIe siècle sur la voie entre Choisy et le Plessis-Brion, au lieudit « La Terre des Fées », une chapelle appartient aux Templiers. Il y avait à Choisy plusieurs pierres tumulaires consacrées à des chevaliers morts en Palestine avec la devise des Croisés : « Dies et volt ». Elles existaient encore dans l’église en 1785. En 1209, le gouverneur de Choisy était Louis (Ludovicus de Causiaco), qui fut au service de la Reine Adélaïde. Il s’agit probablement d’Adélaïde de Savoie, épouse du Roi Louis VI, qui mourut à l’abbaye de Montmartre en 1154. Guillaume succéda à Louis en 1220 ; son nom et celui d’Agnès, sa femme, sont mentionnés dans un contrat vente. Ce fut ensuite Jean, seigneur et chevalier de Choisy, en 1230. Il épousa en 1232, Emme de Laval, femme en premières noces de Mathieu de Montmorency, connétable de France, qui accompagna Saint-Louis à son second voyage en Terre Sainte. Un pont sur l’Aisne avait existé, mais il fut détruit durant l’hiver 1232 à la suite d’un débordement de la rivière. Saint-Louis en projeta le rétablissement, mais il décida finalement de faire construire celui de Compiègne. On passait alors l’Oise par le « Bac à l’Aumône ». Aux 12ème et 13ème Siècles, on compléta le système de fortification du château. Les méthodes étaient bien changées et la manière de bâtir avait gagné en élégance et en solidité. Les tours furent couronnées d’une galerie surmontée de créneaux, avec des guérites en encorbellement, destinées aux vigies. La porte d’entrée fut munie d’un pont-levis entre deux tours, par deux portes battantes et une herse. Le pont était formé de deux parties, l’une fixe, reposant sur des arches de pierres, l’autre mobile, servant de pont-levis. Cette première enceinte contenait une chapelle et des bâtiments à divers usages. Le donjon, entouré de fossés pour en augmenter la force, était renfermé dans une seconde enceinte, et son escalier, placé dans une tour, y était accolé.
C’est également au cours de ces 12ème et 13ème Siècles que fut construite l’église paroissiale dont certains vestiges restent dans l’actuelle église dédicacée à la Sainte- Trinité. En 1238, sous le règne de Louis IX ou Saint-Louis, eurent lieu des fêtes magnifiques. Ces fêtes se déroulèrent dans la vaste plaine comprise entre l’Oise, l’Aisne, et la forêt. C’était le tournoi de Compiègne où la France entière était représentée. En 1240, le gouverneur était Raunald (Rainaldus castellanus de Cochiaco ou de Chousiaco). On retrouve ce mon dans des titres de Saint-Eloi de Noyon en 1238, 1245 et 1250. Puis vinrent Gauthier de Choisy en 1246, Emmeline de Chaoissy en 1255, Godardus dit Lupus de Choisy en 1260, Robert de Cocaico en 1300. En 1252, Ansoult, seigneur d’offémont, donne droit de plein usage dans sa forêt et de possession paisible de bois et de terre dans l’enceinte de leurs fossés aux religieux de Grammont. Un peu plus tard, le cardinal de Lorraine fut prieur de cette maison. Leur église était consacrée à Notre-Dame de septembre. Par une charte datée de Creil en juillet 1260, Saint-Louis convertit l’hospice Saint-Nicolas de Compiègne en Maison-Dieu des soins des malades. Il lui assigna des revenus considérables, entre autre, 20 livres parisis à prendre sur le domaine de Choisy. Au XIIe siècle, et même au XIIIe siècle, on défrichait encore la forêt de façon anarchique à Choisy. Il faudra attendre 1563 pour avoir un règlement concernant les coupes. Philippe IV le Bel (1268-1314) visita souvent Choisy. Il y délivra, en 1290, des lettres en faveur des religieuses de Saint-Jean et de Sainte-Périne. En 1292, il y émit d’autres lettres concédant un droit de pâturage à son chapelain en la forêt de Cuise. Il y était encore avec sa Cour le 7 mai 1301. Sous ce règne, la forêt de Laigue fut octroyée à la branche cadette des Valois. Sur l’acte de fondation du prieuré de Royal-Lieu, en juin 1303, il est mentionné que la Châtellenie de Choisy appartient au domaine royal. Puis on n’attacha bientôt plus au palais qu’une importance secondaire, Compiègne ayant la préférence en tant que résidence royale. Par lettres datées de Vincennes l’an 1304, le mardi après les Brandons, on appelait ainsi au Moyen-Age le premier dimanche de carême, Philippe le Bel donna à Etienne de Suizy, chancelier de France, la maison de Choisy avec 50 livres de rente à prendre sur les prévotés de Chauny, Thourotte et Choisy, pour en jouir sa vie durant. En cette année, on trouve Cociacum, Cochcum, Cochacum sur les documents. Charles IV dit le Bel (1294-1328), par lettre datée de Choisy du 22 novembre 1322, enjoint aux chanoines de Saint-Quentin de ne plus payer jusqu’à nouvel ordre le subside imposé par le pape Jean XXII aux églises du royaume.
Les Valois
Philippe VI de Valois (1293-1350) avait institué quatre maîtresses des eaux et forêts dans le Valois le 29 mai 1346. Choisy était le chef-lieu de la maîtrise de Laigue, ce qui redonna un peu d’importance à la commune qui comptait alors 1 500 maisons. Les employés principaux résidaient à Compiègne, et il y avait 10 gardes forestiers. Le roi écrivit à Choisy en 1330 des lettres en faveur du monastère de Monchy le Preux dans le Pas-de-Calais. En 1337, il donna l’autorisation aux moines de faire traverser l’Oise aux voyageurs, notamment à ceux qui empruntaient la route des Flandres moyennant un denier et un pain. Dans le second semestre 1348, une terrible épidémie de peste noire ravagea toute la région: c’était la peste noire, dite de Florence. En 1359, le Régent avec ses troupes et celles des seigneurs de Coudun, Choisy, Canny, etc… tente de reprendre le Château- fort de Mauconseil près de Chiry. La plupart des seigneurs furent faits prisonniers par les Anglais.
Le 16 mars 1367, Mathieu, sire de Roye, fut élu capitaine chargé de la défense fort de Choisy et pays circonvoisins. Il avait déjà les fonctions de gouverneur de la ville et du château de Compiègne. La forteresse fut complétée par des barrières extérieures, des retranchements, des courtines et de vastes souterrains. C’était un appareil de guerre très important qui permettra de résister aux attaques, jusqu’à sa destruction par l’armée bourguignonne.
On trouve dans les registres de dépenses de l’hôtel-de-ville de Noyon que : « 1° Le 29 août 1418 le capitaine de Choisy a demandé à la ville, des compagnons archers et arbalétriers, avec 6 futailles de vin, qu’on ne lui a envoyé qu’une futaille …
« 2° Qu’il a été payé à Jehan de la barre pour avoir donné du blé pour la garnison de Choisy, 78 sols ; « 3° Pour un messager qui apporta les clauses du capitaine de Choisy, pour les ouvrir à Monseigneur de Luxembourg, 2 sols ; « 4° A Jehan Par, pour 2 ajouts de blé qu’il bailla pour porter à Ribécourt et à Choisy, 5 sols 4 derniers.
Le château devient une forteresse pour la sûreté du pays, placé comme il l’était au point de jonction de plusieurs chemins et au bord de la rivière dont il surveillait le passage. En 1420, après le traité de Troyes, Choisy, comme Compiègne, prit le parti du Dauphin.
Le château se défendait en 1422 contre les attaques du duc de Bedford. Bosquiaux le vaillant, capitaine du château de Pierrefonds, chargé par Charles VII de la défense des places du Valois, commandait la place de Choisy-sur-Aisne. Il fut attaqué le 8 mai par le duc de Bedford. Bien qu’il n’eut qu’une poignée d’hommes sous ses ordres il soutint néanmoins le choc, résista à une arme puissante, la repoussa plusieurs fois mais, accablé par le nombre, sans provisions, il vit la place emportée d’assaut le 16 Mai. Il fut pris les armes à la main et prisonnier. Les Anglais n’admirèrent ni le courage ni la fidélité de Bosquiaux qu’ils traitèrent en rebelle. Ils le jugèrent et, sous le prétexte dérisoire qu’il avait lui-même fait subir ce supplice à Guy d’Arcourt, bailli du Vermandois, ils le firent écarteler puis décapiter le 20 novembre 1422. La place ne resta pas longtemps au pouvoir des Anglais. Le 1er janvier 1424, le château de Choisy passa sous le commandement de Messire Charles de Lonhueval. Mais le palais fut négligé et le lundi 15 juillet 1426, une assemblée fut tenue en présence de Raoul Harleu, capitaine de Compiègne, Thomas Guiller, François de Miraumant, Roger du Val, Jean Fillieul, Régnaud Duru, lieutenants du bailli de Senlis, etc. .. Il fut convenu que tous iraient à Choisy pour voir ce qu’il en était et donner des renforts si le besoin s’en faisait sentir. Les visiteurs ne trouvèrent que quatre bourgeois et une femme. On compléta aussitôt la garnison par quatre soldats du capitaine Harleu nommés Guinart, Gille, Bocquet et Guillaume Leveneur. Mais les Bourguignons occupèrent la place à leur tour et celle-ci ne se rendit qu’à Charles VII, avec les forteresses des bords de l’Oise, en août 1429; après l’entrée triomphale du Roi de Compiègne au retour de son sacre à Reims. Mais si le roi avait la couronne, il lui fallait reconquérir son royaume, et la bataille recommença. Il quitta donc Compiègne. Hélas ! L’année suivante, en mai 1430, le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, parti de Péronne pour Noyon, entreprend le siège de Choisy-sur Aisne. Il avait pour alliés Jean de Luxembourg et le Comte anglais d’Arundel. Conserver la place importait beaucoup à la ville de Compiègne dont elle couvrait les approches et dont l’importance stratégique était très grande. Jeanne d’Arc, Xaintrailles et d’autres vaillants hommes d’armes se préoccupaient de secourir Choisy. Ils firent une vaine tentative pour forcer le passage de l’Oise à Pont-l’Evêque, en face de Noyon, relais indispensable pour le ravitaillement des Bourguignons. Ils remontèrent alors jusqu’à Soissons pour traverser l’Aisne. Guichard Bournel, gouverneur de Soissons, était un partisan secret du Duc de Bourgogne, et il livrera peu après la place à Jean de Luxembourg. Pour cette raison, il refusa le passage aux troupes de Jeanne. Cette dernière fut fort déprimée par cette trahison. La garnison de Choisy se défendit vaillamment mais dut céder devant le nombre. Après avoir attendu en vain des renforts, les fortifications étant battues par une artillerie formidable, le commandant Louis de Flavy fut obligé de capituler le 19 mai 1430, après 10 jours de tranchées ouvertes. Jeanne d’Arc était de retour à Compiègne depuis le 31 mai. La chronique de Monstrelet raconte ainsi cet événement : « Après que le Duc de Bourgogne eut séjourné en la cité de Noyon environ huit jours, ils « s’en alla mettre le siège devant le château de Choisy-sur-Oise. Dans cette forteresse « était Louis de Flavy, qui tenait son commandement de Guillaume de Flavy, son frère, le « gouverneur de Compiègne. Le Duc fit dresser plusieurs engins pour abattre le château. « Celui-ci fut tellement mis à mal par les engins, que les assiégés durent traiter avec les « émissaires du Duc de Bourgogne. Ils rendirent la forteresse qui, sans délai après leur « départ, fut démolie et rendue inutilisable. Louis de Flavy obtint les honneurs militaires et rentra dans Compiègne avec sa faible garnison, armes et bagages, y compris le gros canon prêté par Compiègne. Il fut tué par un boulet quelques mois plus tard durant le siège de la cité. Le monastère survécut à la destruction. Le château de Gournay-sur-Aronde tomba le même jour. Le Duc de Bourgogne, en même temps qu’il faisait raser la forteresse, fit rétablir le pont que les assiégés avaient coupé. Choisy emporté, Philippe le Bon, secondé des comtes de Stafford et d’Arundel, campait le 23 mai sous les murs de Compiègne. Quelques jours plus tard, Jeanne d’Arc fut faite prisonnière à 50 mètres de l’endroit où se trouve actuellement l’immeuble de la Sécurité Sociale, c’était ce même 23 mai vers 6 heures de l’après-midi de cette triste année 1430. Le 15 juillet 1453, une procession, partant de Compiègne, traversa le pont de Choisy pour aller en pèlerinage à l’abbaye de Saint-Étienne, demander de faire cesser une nouvelle épidémie de peste qui sévissait dans toute la région.
Au mois de juillet 1468, on trouve dans le budget municipal de Compiègne, une certaine somme à payer « à plusieurs compagnons qui ont mené du pont de cette ville plusieurs bacs qui y étaient arrêtés par l’ordonnance des officiers du Roi, aux portes et passages de Choisy pour passer le Roi et ses gens qui allaient à Noyon ». A dater de cette époque, un bac fut établi en amont, en face la rue du Moustier, aujourd’hui rue de l’Aigle. C’était le seul moyen qu’avaient les habitants de Choisy pour traverser la rivière. « des chœurs latéraux sont en cul de four, celles de la nef portent des nervures croisées « avec écussons armoriés à la manière du Xe siècle. Les latéraux sont lambrissés, « le transept voûté comme le chœur, mais sans colonnettes. « Il y a près de la porte de la sacristie une pierre tombale de 1555, dont on peut lire « les dernières lignes seulement, en latin : « Vitam quisque tenet miserus quand sed ipse nos cit at. eterna est tradita lege dies « longa dies probitate qui hic jacet lude tuis precibus quod hic regna petat. « ( Chacun dans misère tient à la vie, quelque malheureuse qu’elle soit, et selon la « loi divine une éternité de bonheur nous est promise. Celui qui repose ici passa « de longs jours dans la probité : aidez-le de vos prières, car il désire le royaume des « cieux ). « On a placé au-dessus de jeu d’orgue simulé, une statue en bois représentant le Père « Eternel assis, la tête ceinte d’une couronne fleurdelisée et tenant devant lui le « Christ crucifié. On remarque une colombe figurée sur la poitrine de Dieu le Père, et « ce groupe forme la représentation mystique de la Sainte-Trinité. « Nonobstant sa couche de peinture à l’huile et la hauteur où elle est placé, on reconnaît à « cette sculpture une assez belle exécution. Elle rappelle par sa pose et l’ampleur de ses « draperies, la figure surmontant l’entrée principale du portail de Saint-Wulfran à « Abbeville. On la rencontre aussi sur plusieurs monuments de la seconde moitié du « XVe siècle. « L’horloge est celle de l’abbaye Saint-Cornelle. La croix du cimetière est monumentale. « C’est un pilier carré dont chaque face porte une ogive trilobée à double boudin en « en retraite, avec colonnettes groupées, et un pigeon en couronnement. On voit dans la « grande rue, près de l’emplacement de l’ancien pont, un bâtiment à grandes fenêtres « carrées , ornées de moulures portant sur des bases prismatiques dans le goût de 16 ème Siècle. « C’était une ferme du prieuré . On la désigne aujourd’hui sous le nom de Grange Béjot, « la date de 1687 se remarque encore sur le cintre en pierre de la porte cavalière accolée à « cette grange. Rien ajouter à ce texte d écrivant l’église en 1856.
Les Bourbons
Nous avons vu si-dessus que Philippe Tricotel fut le premier curé dont le nom soit connu à Choisy. Voici les noms de ceux du 17ème siècle :
Jean Poulain, de 1631 à 1655 ; Antoine Lyon, de 1655 à 1678 ; Jean Grégoire, de 1678 à 1725. En 1609, les Minimes remplacent les moines de l’ordre de Grammont. On les appelait également dans le peuple « Bonshommes », du nom de Bonhomme de la Calabre, surnom donné à leur fondateur, Saint-François-De-Paul, né en Calabre. Ils ont pour mission supplémentaire de s’occuper du prieuré et de la paroisse de Choisy.
En 1642, le prieuré perdant beaucoup de son importance, les tombes antiques sont retirées. A cette époque, il y avait une maladrerie ou léproserie sur le chemin du Plessis-Brion, à peu près à l’endroit où se trouve aujourd’hui le calvaire. Une chapelle dédiée à Sainte-Madeleine y attendait.
L’hospice de Compiègne, connu d’abord sous le nom d’hôpital général, fut fondé par lettres Patentes en septembre 1663. La maladrerie de Choisy lui fut donnée à cette époque. A partir de 1661, après les diverses maisons de la branche d’Orléans, ce fut celle des Bourbons-Orléans qui eut l’usage de la forêt de Laigue. Un acte de Louis XIV en faveur de « Monsieur », son frère, concrétise cet usage, ce qui explique le nom donné au carrefour du « Puits d’Orléans », à la limite du territoire de la commune. En 1671, un lot de bois est adjugé pour 280 livres à Caulais et Albois, marchands à Choisy. Nous lisons Choisy-le-Bac sur le plan de la forêt royale de Cuise datant de 1673.
Il y avait encore des loups dans la région et Florent Rabache était sergent louvetier de la forêt de Laigue en avril 1664. On retrouve un écrit daté du 16 juillet 1673 où il est mentionné : « A comparu Jean Le Roy, pêcheur à Clairoix, prépose par Florent Rabache, pour prendre garde aux pièges par lui tendus à la Bouche d’Oise ». En 1677, l’abbaye de Saint-Étienne n’est plus qu’une simple assemblée qui est alors réunie par arrêts du Parlement au couvent des Bénédictins anglais du faubourg Saint-Jacques à Paris. Ce couvent se trouvait aux numéros 269 et 269 bis de l’actuelle rue Saint-Jacques. Cette donation fut approuvée successivement le 14 mars 1682 par l’abbé et les moines de Choisy; en 1684, par le Roi Louis XIV lui-même; enfin, par deux arrêts du Parlement en mars et avril 1686. Il ne restait plus alors dans la communauté que 90 familles de serfs pour cultiver les terres. Les moines de Saint-Médard de Soissons firent de l’abbaye un prieuré placé sous le patronage de la Sainte-Trinité, le titulaire de ce prieuré étant nommé par le Roi. Le clos du Prieuré, situé dans l’actuelle rue Binder-Mestro, était le domicile du titulaire.
En 1698, Louis XIV, pour dissimuler aux yeux de l’Europe la misère de la France, ordonne la formation d’un camp de 60.000 hommes pendant 25 jours dans les terrains accidentés entre Compiègne, Monchy, Coudun, Choisy. Le village, comme les autres, fut occupé par les troupes, les ravitailleurs, les hôpitaux. Cela se termina par un simulacre de bataille rangée. Des bastions, des batteries, s’élevèrent dans la plaine de Choisy, lieu de l’attaque principale. Le Roi, Madame de Maintenon, toute la cour, les princes et ambassadeurs étrangers, assistèrent au spectacle qui coûta une fortune. En 1709, l’hiver est très rude et les châtaigniers soufrent beaucoup du froid. 1714 est une année de très grande sécheresse. Le 7 septembre, Potiers, lieutenant général de police de Compiègne, est « envoyé sur les ports de Carendo, du Francport et d’autre le long de l’Aisne pour surveiller les rivières, ruisseaux et forêts afin de pourvoir au commerce du bois, les cours d’eau étant à sec ». A partir de 1729, l’entretien des ponts, chaussées et routes est mis en régie par le Duc d’Antin à cause, entre autres, des débordements de l’Oise et de l’Aisne à Choisy. En 1736, Monsieur d’Orbois, contrôleur des bâtiments de Compiègne, dresse un mémoire où figurent les chemins que les voituriers peuvent emprunter pour retirer les bois abattus et les mener jusqu’au port. Parmi ceux-ci, au canton du bois du Vineux, la première vente suivra « le chemin de Soissons et celui du Buissonet au port de Carendo sur l’Aisne. En 1737, sous Louis XV, le Régiment Royal Artillerie s’établit dans cette même plaine de Choisy pour des manœuvres. Le 28 octobre 1740, un plan des limites de la Capitainerie de Compiègne fut fixé par Louis XV. Il englobait le Franc-Port en formant une boucle sur la rive droite de l’Aisne comprenant le saillant sud-ouest de la forêt de Laigue. Louis XV chassait du début juillet jusqu’au 20 août chaque année. Louis XVI en fit de même. Par arrêt du 5 juin 1748, les Bénédictins de l’Abbaye Saint Corneille obtiennent l’autorisation de rétablir à leur profit le « Bac à l’Aumône » sur l’Oise. Vers 1750 se construit un premier château au Francport. En 1760, les Minimes quittent Choisy, ce qui entraîne la démolition de leur abbatiale Notre-Dame. C’est à peu près à cette époque que les prévôtés rurales de Margny, Choisy, Thourotte et Pierrefonds sont réunies au baillage de Senlis. En 1763, est créée une compagnie d’arc à choisy-au-bac, selon les formes traditionnelles d’honneur et de loyauté. Un plan daté de 1770, établi pour Monsieur J.F.H. de Couy d’Arcy nous permet de retrouver le nom des rues de Choisy avant la révolution. L’actuelle avenue du Général Leclerc s’appelait place Daquin ou du Marché et était plantée d’arbres ; L’avenue Léo Delibes, rue et chemin du bac à l’Aumône ; La rue Robert Leclerc, ex rue des Jardins, chemin derrière les Jardins ; Les rues du Maréchal Foch et Georges Clémenceau, Grande Rue ; La rue de l’Abreuvoir, rue de l’Eau ou des Poissonniers ; La rue de l’Aisne, rue de la Poissonnerie ; La rue des Maréchaux, rue du Vieux Pont ; La rue Boulnois, rue Neuve ; La rue binder-mestro, rue du Bac, de l’Aisne à la rue de l’Aigle, rue du Prieuré ensuite ; La rue de l’Aigle, rue Vineuse ou du Moutier ; La rue Raymond Poincaré, rue de Royaumont, puis Chemin de Tracy ; La rue du Sergenteret, chemin du sergenterelle; La rue Victor Hugo, Chemin du Francport ; Il y avait aussi le chemin du Val en Cendres ;
Un moulin à vent existait sur les flancs de la Butte du Châtelet, vers le chemin qui s’y trouvait déjà et va maintenant vers la Chapelle des Trois Chênes. Un autre moulin à vent devait exister vers le chemin du Maubon au Bois de l’Ecureuil qui prolonge l’actuelle rue du Maubon. Le nom d’un lieudit de l’époque tendrait à le prouver.
La Révolution -L’Empire
Le 4 Janvier 1789, l’Oise et l’Aisne sont entièrement gelées sous une température de -25°. Le 23 octobre 1792, par décret de la Convention, la tenue des registres des baptêmes, naissances, mariages et sépultures est confiée à des officiers de l’Etat civil. Ils étaient tenus par les curés depuis François Ier. A noter que Choisy-au-Bac possède ces registres depuis l’an 1605. En 1793, la Révolution emporta ce qui restait de l’abbaye de Choisy. On alla rechercher les sépultures royales placées dans le chœur et les ossements retirés furent transportés au cimetière communal. On prétendit que le Marquis de l’Aigle, malgré la Révolution, n’avait pas cessé de chasser dans les forêts de Compiègne, Laigue et Ours camps durant cette époque. Son petit-fils dément cette légende dans le journal de sa vie conservé au château du Francport. Au cours du 18 ème Siècle, les curés de Choisy furent : Claude Joly, de 1725 à 1749 : Henry Thomas, de 1749 à 1788 : Henry-Louis Boutin, son neveu, de 1788 à 1808 : Concernant ce dernier, il existe un épisode de sa vie qui faillit tourner au tragique. En octobre 1793, l’église et le Clergé étaient restés royalistes en majorité et, de ce fait, la Convention suspectait ses membres. Dans le département de l’Oise, Dumont, conventionnel en mission à Beauvais, prit en ce lieu deux arrêtés le 25 octobre. Le premier prévoyait la saisie du cuivre dans les églises, le second, l’application immédiate du nouveau calendrier républicain qui, avec ses semaines de dix jours, perturbait les offices du dimanche. Compiègne reçut ces arrêtés le 27 octobre. Le lendemain dans l’ancien calendrier, mais non dans le nouveau, Henry-Louis Boutin dit sa messe en l’église de Saint-Trinité comme à l’accoutumée, mais fut dénoncé. Il prétendit ne pas avoir eu connaissance de ces arrêtés, et le Maire de Choisy, Monsieur Mougloux, le soutint, déclarant qu’il n’avait pas eu le temps d’afficher ceux-ci. Le Maire et le curé furent arrêtés et transférés à Compiègne. Le 1er novembre, 11 brumaire dans le nouveau calendrier, une délégation d’habitants de Choisy alla demander à Compiègne la liberté des deux hommes. Compiègne fit alors volte-face. En effet, sur l’initiative de Robespierre, le Comité de Salut Public avait, entre temps, désavoué. Les deux hommes furent relâchés. Un décret de la Convention rappelait la liberté des cultes, donc, la liberté de célébrer les offices en tenant compte de l’ancien calendrier. Leclerc devint curé de 1808 à 1813, avant le retour d’Henry louis Boutin qui repris ses fonctions de 1813 à 1820. Ce seront ensuite Fortuné Ballédent, de 1820 à 1828, puis Alexis Beauger, de 1828 à 1856. Jusqu’au 18 ème Siècle, la forêt de Laigue n’était pénétrée que par de mauvais chemins sinueux. Entre 1810 et 1813, on perça des voies concentriques en octogone, ainsi que huit longues routes en rayon. L’axe principal est la « Route Royale » entre Choisy et Tracy. Le 27 mars 1810 dans la soirée, la berline amenant d’Autriche la future Impératrice Marie-Louise, passa à la limite de Choisy. Napoléon était allé au devant d’elle et tenait compagnie à Marie-Louise. Le couple passa la nuit au château de Compiègne. En l’année 1812, en retirant des pierres dans les carrières, on retrouva un vase en grès contenant 12 médailles à l’effigie de Faustin, l’épouse de l’Empereur romain Marc Aurèle dont nous avons parlé plus haut. C’est aussi en 1812, qu’un pont de bois fut commencé au hameau du Francport pour être achevé en octobre 1813. Il servait depuis un an quand, à l’abdication de Napoléon 1er, les Alliés l’incendièrent durant l’hiver de 1814. Au début de 1814, on vit de longs convois de prisonniers défilant sur les routes : puis ce furent les débris de la Grande Armée. Parmi ceux-ci, le 22 janvier, arrivèrent les restes du 8ème corps Polonais. Les Polonais demeurèrent à Compiègne et dans sa région. Ils prirent position le 14 février au carrefour d’Aumont, route de Soissons, derrière les Buissonnets. Ils n’avaient plus de cartouches, mais résistèrent si bien que l’ennemi se retira. Malgré cette héroïque résistance et celle du Major Othenin à Compiègne, les Prussiens envahirent la région jusqu’au 26 avril, date à laquelle ils se retirèrent. Ils retraverseront le 27 juin 1815, saccageant tout sur leur passage. En 1820, a lieu le premier Bouquet Provincial à Choisy-au-Bac. Cette fête de l’Archerie est une survivance des tournois du Moyen-Age. Une autre tradition, datant du 14 ème Siècle, était aussi pratiquée: il s’agit de la Choule. Elle se joue le jour du mardi Gras ou le jour de la fête patronale. La choule est un ballon de moyenne grosseur, une vessie de porc bourrée de mousse ou de son et recouverte d’une peau. Comment se pratique ce jeu traditionnel ? On recherche d’abord un vaste terrain. A chaque extrémité, on plante un poteau ayant à son sommet un cercle de bois de 30 centimètres de diamètre recouvert d’une feuille de papier soigneusement tendue sur la surface du cercle. Le cercle doit se trouver à 5 mètres de hauteur. On divise les hommes en deux camps, mariés et célibataires, par exemple… Et la partie commence. La choule est jetée au centre du terrain entre les deux buts par le Maire ou son délégué. Aussitôt, les joueurs se précipitent, cherchant à s’emparer du ballon pour le rejeter dans la direction du poteau qui leur a été attribué par le sort. La partie est gagnée lorsque la choule passe à travers le cercle recouvert de papier, mais il faut que le joueur soit au moins à 5 mètres du poteau lorsqu’il lance le ballon. Si la choule dépasse le poteau et qu’un adversaire la fasse passer à travers le cercle, la partie est annulée et le jeu recommence. Les affrontements sont rudes, mais tous se retrouvent après le jeu pour participer à d’abondantes libations.
En 1826, les trois cloches de l’église de la Sainte-Trinité sont bénies, en présence de Fortuné Ballédent, curé que nous avons cité plus haut. La plus grosse cloche s’appelle Charlotte Marie Thérèse, la moyenne, Louise Antoinette Caroline, la plus petite, Henriette Louise Marie. En 1829, Pierre Béjot est nommé Maire de Choisy. Ses adjoints sont Jean-Marie Lefèvre, Pierre Mismacq et Nicolas Duval. Il restera à ce poste jusqu’en 1876. Le 20 juillet 1834, une ordonnance royale autorise la construction d’un pont suspendu au- dessus de l’Aisne. Une subvention de 15.000 francs est accordée par le gouvernement du Roi Louis Philippe 1er. Le pont coûta 36.000 francs et fut construit par un entrepreneur qui eut la faculté de percevoir un péage pour rembourser ses frais: 5 centimes par personne, mais les habitants de Choisy ne payaient qu’en sortant du village: la rentrée était gratuite. Lors de la construction, en 1836, on trouva dans les déblais, des casques, des mors, des pinces en fer, des médailles, dont une date du règne de Louis XI, des épées, une feuille de plomb paraissant provenir de la plate forme de la forteresse de Choisy. En 1835, une ordonnance royale établit la Caisse d’épargne de Compiègne. On fit en 1840 d’autres découvertes datant de l’époque romaine et du 15 ème Siècle. En septembre 1841, 12.000 hommes campent dans la plaine de Choisy, commandés par le Duc d’Orléans. Il y a évolutions militaires, manœuvres, etc.… En 1842, le Comte de ? , Connétable de la Compagnie d’Arc de Choisy-au-Bac, fait don à cette compagnie du jeu situé sur le chemin menant à la chapelle des Trois Chênes. A la fin de l’été 1847, un camp est formé entre l’Oise, l’Aisne et la forêt, s’étendant sur 4 kilomètres avec des milliers de tentes. Il y a des manœuvres de troupes. Cette même année, la famille de l’Aigle fait construire un château sur l’emplacement où étaient les Bonshommes. 1848 est l’année où la forêt de Laigue redevient domaniale. Elle était l’apanage du Duc d’Orléans avant cette date. La maîtrise de Laigue commençait au-delà des rivières d’Aisne et d’Aronde. En 1850 et 1851, un pont moderne est construit sur L’Oise. Voici une description de Choisy-au-Bac, donnée en 1850 dans l’ « Annuaire Statistique et Administratif du Département de l’Oise »: « Assis sur la rive droite de l’Aisne, à 1700 mètres à l’est du confluent avec l’Oise, « c’est une agglomération assez considérable comprenant plusieurs rue large croisant à « angle droit. « La principale rue, dite du Plessis-Brion, est bordée d’habitations qui ont conservé les « noms d’hôtels de Sainte- Barbe, de l’écu, du Chaudron, de Versailles, du Petit-château, « etc. en souvenir des hôtelleries qui existaient lorsque la grande route de Paris à Noyon passait par Choisy. » Cette principale rue était l’ancienne chaussée Brunehaut.
Second Empire
On recueille en 1853 un sceau de bulle en plond du Pape Alexandre IV datant de 1254 environ.
En 1854, on fit d’autre découvertes, dont une hache celtique. Cette même année, puis en 1857, les voûtes en plâtre des latéraux de l’église de Sainte-Trinité, qui menaçaient ruines, furent restaurées en pierre. Le 28 mai 1855, a lieu un Bouquet Provincial à Choisy-au-Bac. Le vase est remis par la Compagnie d’Arc de Compiègne. Le Bouquet Provincial est une survivance du Moyen-Age, nous l’avons déjà dit, quand les archers, entre deux guerres, se retrouvaient pour s’affronter en jeux pacifiques.
En 1858, Mademoiselle de Crouy d’Arcis fait don à une communauté de religieuses d’une maison, rue de l’Aigle, en face de l ‘église, qui deviendra le dispensaire actuel. Le 2 décembre 1861, l’Empereur Napoléon III reçoit de Bordeaux un petit bateau à vapeur. L’embarcation, avec 5 hommes d’équipage, L’Empereur, l’Impèratice et une douzaine d’invités est expérimentée entre le barrage de Venette et l’écluse de Choisy, devant une foule nombreuse.
Le 4 novembre 1867, l’Empereur Napoléon III, accompagné de ses invités, l’Empereur François-Joseph d’Autriche et les frères de celui-ci, les archiducs Charles-Louis et Louis-Victor, participe à une chasse dans les réserves du Buissonnet. Un déjeuner a lieu ensuite près du « Terre à Renard ». 1007 pièces sont abattues dans cette journée.
Le pont suspendu sur l’Aisne était peu solide, voire même dangereux pour les voitures très chargées. On le remplaça en 1869 par un pont fixe en fer, construit dans les usines de Montataire et dominant la rivière à 34 mètres d’altitude.
En 1870, fut mis en place l’équipage de chasse à courre du Marquis de l’Aigle qui eut les trois forêts de Compiègne, Laigue et Retz jusqu’en 1885 pour les cerfs, daims et sangliers, puis uniquement sur le massif de Laigue - Ours camps à partir de 1885. Cette même année 1870, Choisy fut occupé par les Prussiens le 20 septembre à la suite du Désastre de Sedan.
La République
Le compositeur français Léo Delibes, né en 1836, mort en 1891, séjourna à Choisy-au-Bac prés de la « Villa des Elfes » sur la route du Francport. Il est permis de penser que l'une et l’autre ne sont pas étrangères à la première partie du ballet de la Nymphe de Diane, « Les chasseresses ». C’est en 1876 qu’il composa le ballet de « Sylvia ». Longtemps l’avenue dédiée à sa mémoire, jusqu’à ce que, victimes innocentes de la circulation automobile, ces beaux arbres soient abattus en 1965.
Alexandre Georges, né en 1850, mort en 1938, qui composa les « chansons de Miarka », résida également à Choisy-au-Bac.
Le 28 mai 1876, Jules Mollot succéda à Pierre Béjot à la Mairie de la commune, avec Sébastien Dumanet pour adjoint. Il restera à son poste jusqu’au 24 janvier 1888.
C’est un nouveau Bouquet Provincial qui est remis par Ours camps à nos arches le 10 juin 1878.
En 1882, il y a 830 habitants dans notre commune.
En 1883 et 1884, des travaux de restauration des trois chapelles de l’église de la Sainte-Trinité sont exécutés, les frais étant couverts par une souscription.
Henry Binder devient Maire en mai 1888 avec Etienne Boulnois pour adjoint. Il restera à ce poste jusqu’en mars 1901. La famille Binder-Mestro avait la propriété en face de l’église, appelée « La Brunerie ». Cette famille, grande amie de la musique, était protectrice des arts.
Le 6 juin 1890 est à la grande fête des 3000 archers de la région, fête présidée par Monsieur de L’Aigle, député.
Un froid intense sévit durant décembre 1890. Il durera 5 mois entiers, sans neige, ce qui causera des dommages. Un arrêté préfectoral du 19 août 1892, décide de créer un nouveau cimetière, celui existant autour de l’église s’avérant trop petit.
La famille de l’Aigle fait construire de 1897 à 1899 actuel du château, œuvre de Samson réalisée sous la direction de la Marquise de l’aigle née Greffuhle. L’incendie du « Bazar de la Charité » le 4 mai 1897 a été la cause de la construction d’un escalier de secours dissimulé dans un pilier. La vie quotidienne exigeait beaucoup de domestiques et les chasses à courre furent à leur aise dans ce domaine jusqu’en 1914.
Au début de ce siècle, la famille Thurneyssen fait construire un manoir de style néogothique entre les actuelles rue de Royaumont et Raymond Poincaré.
En mars 1901, le Marquis Charles de l’Aigle succède à Henry Binder en qualité de Maire de Choisy-au-Bac. Ses adjoints sont Etienne Boulnois et Octave Julien. Il sera Maire jusqu’en 1919 et exercera sa fonction durant toute la Grande Guerre. Il fut également conseiller général et député de l’Oise.
En 1903 a lieu un Bouquet Provincial, cette fête traditionnelle de l’Archerie. Le bouquet est remis par Carlepont.
Les Japonais et les Russes sont en guerre depuis le 8 février 1904. Un peu partout en France, on essaye de venir en aide à la « Sainte Russie ».Une grande cavalcade est organisée à Choisy-au-Bac le 13 mars par Messieurs Dumanet et Bary, entres autres. L’argent recueilli sera remis à nos alliés Russes.
Décembre 1905 voit une chasse organisée au Francport et l’on totalise 485 pièces. En 1907, au même lieu, il y a 610 pièces, dont 548 faisans. Quel carnage !
La guerre de 1914 à 1918 toucha Choisy-au-Bac qui ne fut pas longtemps occupé, mais demeura continuellement à quelques kilomètres du front.
En août 1914, au début de la guerre, les soldats Allemands, en marche sur Paris, menaçaient la région. Une grande partie de la population civile resta à Choisy-au-Bac. Le 31 août 1914, l’aile droite du général allemand Vont Kluck a descendu la vallée de l’Oise par marches forcées de 45 kilomètres par jour. Choisy-au-Bac est occupé.
René Leclerc, âgé de 18 ans, et son frère aîné Marcel sont arrêtés par les Allemands dès l’arrivée de ceux-ci. Accusés d’avoir tiré sur les soldats, ils sont emmenés le 13 septembre avec les troupes ennemies qui reculent. L’ennemi les abandonne le 15, mais, repris, René est fusillé et Marcel, fait prisonnier, ne reviendra qu’à la fin des hostilités.
Le 2 septembre 1914, la soldatesque se livre au pillage et incendie 45 maisons, principalement dans les actuelles rues Georges Clemenceau et du Général Leclerc où l’ « Hôtel des Touristes » est détruit. Léon Morel, un menuisier, qui tentait de s’échapper de sa maison en flammes, est abattu par un soldat allemand. Il avait 52 ans. Ce même jour, Nicolas Troquit, âgé de 73 ans est assassiné avant d’être carbonisé dans sa maison incendiée. On retrouve ses restes dans les ruines de son habitation en février 1915.
Le 12 septembre 1914, les généraux Maunoury, French et Fenchet d’Esperey repoussent les généraux allemands Bülow et Vont Kluck sur une ligne Compiègne, Soissons, Reims. Le 13ème corps de soldats allemands cherche à déborder l’Oise à gauche, mais ils battent en retraite sur l’Aisne. Choisy-au-Bac est libéré.
Le 16 septembre 1914, toutes nos armées trouvent devant elles un solide ligne de défense jalonnée par la forêt de Laigue, les plateaux de Vregny et de Craonne, et le nord de Reims.
Le 28 septembre 1914, le front passe par Lassigny, Ribécourt et Tracy.
A la fin de l’année, l’Aisne est démesurément grossie par suite des pluies persistantes.
L’année 1915 commence avec cette crue importante de l’Aisne qui ralenti l’activité du front entre Ribécourt et Tracy.
Les 20 et 21 mars, deux dirigeables Zeppelin vont, tous feux éteints vers Paris. La gare de Compiègne les signale. A 3 heures 30, un autre Zeppelin passe et Paris est Bombardé. Compiègne affirme qu’au retour, l’un des Zeppelins semble avoir été touché.
Le 8 juin 1915, la canonnade allemande fait rage.
Le 31 juillet 1915, une pièce tirant à longue portée a lancé 9 obus sur Compiègne, ville ouverte où il n’y a que des hôpitaux. La Municipalité proteste vigoureusement.
Le 26 août 1915, notre artillerie fait rage entre les forêts de Laigue et d’Ours camps dans la vallée de l’Aisne. La grosse pièce d’artillerie lance à nouveau sur Compiègne 7 obus qui provoquent quelques dégâts matériels et la mort d’une ambulancière.
Le 28 août 1915, vers 10 heures du matin, 6 avions allemands essayent d’aller vers Paris. Canonnés par nos batteries et pris en chasse par nos avions, ils rebroussent chemin mais lancent leurs bombes sur Compiègne et Ribécourt.
Du 14 au 21 octobre 1915, la canonnade est violente entre l’Oise et l’Aisne, à l’est des bois continuant la forêt de Laigue.
Le 31 janvier 1916, un Zeppelin est signalé mais doit rebrousser chemin.
Le 17 mars 1917 au matin, un Zeppelin L.39 venant de la région parisienne survole Compiègne. Incendié par un obus, à 3500 mètres d’altitude, il s’abat en flammes sur le mur d’un jardin.
Le 18 mars 1917, la ligne du front s’éloigne, et le 20 mars, tout le département de l’Oise est libéré.
Le 4 avril 1917, le château de Compiègne devient le siège du haut commandement français. C’est là que siègeront les généraux Pétain et Debeney.
Le 6 avril 1917, le Président de la République, Raymond Poincaré, est en gare de Compiègne.
Le 23 mars 1918, c’est une nouvelle poussée allemande. L’armée du général Von Hutier fonce sur Chauny, puis vers le massif de Lassigny qui est la clef de Compiègne, porte de l’Oise et de Paris. Ce même jour, l’Empereur d’Allemagne préside un premier tir du canon monstrueux, baptisé « Bertha ». Ce canon était à 120 kilomètres de Paris, à Crepy-en- Laonnois, dans l’Aisne. Clemenceau, inquiet, est venu à Compiègne. Georges Clemenceau vient à Choisy, à la « Brunerie », où des officiers supérieurs sont logés dans la demeure de la famille Binder Mestro.
Depuis plusieurs jours, le brouillard couvre la région. Il est intense le 24 mars 1918 et on voit difficilement au-delà de cinq mètres.
Le 28 mars 1918, jour du Jeudi-Saint, Georges-Etinne Blaise, éclusier au Carendeau, est tué par une bombe qu’un avion a lâchée. Il fait froid et il pleut; le temps est triste encore.
A partir de cette date, la commune, point important situé près du font, est souvent bombardée. C’est l’offensive de Ludendorff vers Compiègne.
Le plus meurtrier de ces bombardements a lieu le 17 Mai 1918 dans la soirée.
Un projectile tombe rue des Orfèvres, tuant Alfred Justice, cultivateur âgé de 19 ans, son cousin Eugène Rollun, 17 ans, réfugié de Reims, Louis Alfred Delnef, 31 ans, soldat en permission, la femme de celui-ci, Sylvie, 24 ans et leur fille Yvonne, âgée de 4 ans.
Le 9 juin 1918, l’assaut va commencer et un document allemand précise que Compiègne doit être tourné à l’ouest et à l’est. Si cela arrive, il ne sera plus possible de tenir nos positions entre l’Oise et l’Aisne, c’est-à-dire, le bois de Carlepont, la forêt de Laigue, le plateau de Nouvron. Le 10 juin 1918, cela va très mal, Ribécourt est pris. On se bat dans les rues de Machemont et de Béthancourt. Nos lignes sont reportées en avant de la forêt de Laigue, s’appuyant, à gauche, sur l’Oise, à Montmacq, bien près de Choisy-au-Bac, à droite, sur le plateau de Moulin-sous-Touvent. La ligne du front suit Gournay-sur-Aronde, Monchy-Humière, Marquélise, Vandélicourt, Marest-sur-Matz, Machemont, Mélicocq. Montmacq, Tracy, Moulin-sous-Touvent.
Le 11 juin 1918, à 11 heures du matin, l’armée française contre-attaque. Mais Mélicocq tombe aux mains des Allemands. L’offensive est arrêtée. Mais à quel prix !
Le 15 août 1918, le général Humbert avance au nord de Machemont et de Cambronne.
Le 20 août 1918, le ciel est rempli d’avion français. Cette fois, le recul allemand va s’accentuer.
Le 11 novembre 1918, l’Armistice mettant fin à quatre années de guerre est signé à 11 heures. C’est au carrefour du Francfort où il n’y avait à l’origine aucune carrière, celle-ci ayant été créée en 1919, dénommée depuis « Clairière de Rethondes » en forêt de Compiègne et sur le territoire de cette ville, que l’événement se déroule.
Le Maréchal Foch rencontre les plénipotentiaires allemands dans un wagon aménagé. C’est donc tout près, à la limite de Choisy-au-Bac, que cela se passe. Peu de monde avait été mis au courant et la Presse interpréta parfois l’événement en l’extrapolant.
« Le Courrier de l’Oise », prudent, se borna à signaler ce fait historique dans un bas de page. Il est vrai que les fausses nouvelles courraient en France et surtout à l’étranger: révolution universelle en marche, Paris soulevé, Maréchal Foch assassiné, Raymond Poincaré en fuite, etc…
« L’Excelsior », quotidien illustré avait réalisé un superbe montage photographique où l’on voyait les plénipotentiaires allemands dans le grand salon du château du Francport. Le journaliste avait eu connaissance de l’endroit approximatif de la rencontre et, de là à penser que le château était le seul endroit où pouvait se signer un tel événement, il n’y avait qu’un pas. Le démenti en fut donné le lendemain par ce même quotidien.
« Le Figaro », dans son numéro 318 du 12 novembre 1918, écrit:
« Le courrier qui portait la réponse du Gouvernement de Berlin
« traversa sans incidents les lignes au nord de Chimay et, vers
« deux heures du matin, il arrivait au château du Francport
« où les délégués allemands, prévus, l’attendaient… puis
« ils se firent conduire auprès du Maréchal Foch qui, dans
« son train spécial garé au voisinage du château du Francport,
« les reçut aussitôt. »
Choisy-au-Bac faillit ajouter une page à son histoire glorieuse.
La commune fut toutefois citée à l’ordre de l’armée le 21 février 1921, Louis Barthou étant alors Ministre de la Guerre.
« Choisy-au-Bac, située pendant toute la guerre dans la zone
« de combat, a été l’objet de nombreux bombardements
« par canons et par avion qui l’on partiellement détruite.
« A fait preuve sous les obus des plus belles qualités de
« calme et sang-froid.
Après les élections municipales du 23 novembre, en 1919, Emile Thurneyssen est élu Maire, succédant au Marquis de l’Aigle. Il restera à ce poste jusqu’en 1925, époque où son adjoint, Jean Guillaume, prendra sa place.
Le 22 avril 1922, est créée « l’Union Sportive de Choisy-au-Bac » (U.S.C.B) pour la pratique du Foot-Ball (premier Président : MOLLON).
Les écoles de Choisy-au-Bac furent reconstruites en 1925, sur l’emplacement des maisons détruites en 1914-1918, dont « l’Hôtel des Touristes », dans l’actuelle rue du Général Leclerc. Cette construction put s’effectuer avec l’aide de dons des écoles privées et publiques des Etats-Unis, recueillis par la « French RestorationFund Inc. »; Comité de New York et distribués par le « Comité de l’école pour l’école ».
En 1932, Albert Fagard devient Maire, et Maurice Béjot, adjoint. Le Comte Michel de Grammont prend cette place début mai 1935 en même temps que celle de Conseiller Général. En cette même année, le chanoine Robin devient curé de Choisy-au-Bac. Il le restera jusqu’en 1967.
Au début de 1933, l’hiver est très rude. L’Oise et l’Aisne sont entièrement gelées et il est possible de les traverser d’une rive à l’autre. Certains prennent même l’apéritif, installés sur la rivière.
C’est le 23 mai 1937 qu’à lieu un nouveau Bouquet Provincial de l’Archerie remis par Vailly-sur-Aisne.
La seconde guerre mondiale éclata le 3 septembre 1939.
Le 10 Mai 1940, jour du déclenchement de l’attaque allemande, des avions ennemis laissent tomber sur la gare et le village une soixantaine de torpilles et de bombes incendiaires. Il n’y a heureusement que peu de dégâts.
Le 16 Mai 1940, le cortège lamentable des réfugiés du Nord et des Ardennes traverse Choisy, ce qui provoque l’exode des habitants de la commune, les nouvelles venues de Compiègne étant peu rassurantes. C’est dans une localité où seul restent deux personnes âgées que s’installe le 17 mai le 26ème régiment d’Infanterie de la 11ème division. Sa mission, établir une tête de pont à Choisy, au nord de la rivière, et défendre l’Aisne et la lisière nord de la forêt de Compiègne. Le secteur de Choisy est affecté au 2ème Bataillon de ce régiment, renforcé par une Compagnie d’engins et une section anti-chars polonaise.
Le 20 mai 1940, un bataillon du 141ème régiment d’Infanterie alpine, vendue Meaux, est mis à la disposition du commandement pour assurer la protection des ponts de Compiègne, Choisy-au-Bac, le Francport et Rethondes. La situation restera calme jusqu’au 5 juin. Dans la nuit de 6 au 7 juin 1940, les forces françaises de Noyon se replient et la 11ème Division entre en contact avec l’ennemi. Un Polonais se noie au barrage de l’écluse du Carandeau. Cela donne lieu à une manifestation d’amitié franco-polonaise, et l’office des morts est célébré à Choisy par le Père du parc, aumônier du régiment.
Les 6 et 7 juin 1940, la commune connaît des alertes.
Le 7 juin 1940, ordre est donné dans la soirée de faire sauter le pont. La section de Goascardes se replie en exécutant, vers 22 heures, l’ordre donné. L’explosion formidable, se fait trop tôt, et le lieutenant Galateau est grièvement blessé.
Le dimanche 9 juin, vers 7 heures du matin, les Allemands apparaissent à Choisy.
Un soldat de la 16ème Compagnie tire, est fait prisonnier, puis s’évade. La patrouille ennemie, qui descend la rue d’Ollencourt, est prise à partie par les Polonais. Deux cyclistes sont tué et blessé, à hauteur du calvaire face à la gendarmerie.
Dans l’après midi, des éléments arrivent et l’occupation se renforce. Une patrouille polonaise s’organise, part en reconnaissance en barque, remonte le village, débarque et débouche devant l’église. De nombreux Allemands armés les couchent en joue.
Le caporal Lauche cherche à s’esquiver par une propriété entre la rue Boulnois et la rivière. On ne le reverra plus. L’aspirant Jalony traverse la rivière à la nage et rejoint nos lignes. Un tir d’artillerie assez efficace retardera l’ennemi.
Le 10 Juin 1940 à 21 heures, le 26ème régiment décroche et Choisy-au-Bac est occupé. Quelques maisons, dont le presbytère, sont incendiées. La commune est très près de la zone interdite dont la ligne frontière passe par Noyon.
Sur ordre du Maréchal Goering, un Etat-Major de l’Armée de l’air très important s’installe au château du Francport. Des services de Transmissions, de Radios, de Téléphone, débordent sur choisy.
Le Vendredi 21 Juin 1940, le Général Vont Keitel, le Maréchal Goering, Rudolf Hess, l’Amiral Raeder, Joachim Vont Ribbentrop et Adolf Hitler sont à Compiègne. La délégation française, conduite par le Général Huntziger, entre en pourparlers avec eux à 15 heures 30, en forêt. A 18 heures, Goering, Hess, Vont Ribbentrop et Hitler se retirent, et les deux délégations à la clairière de Rethondes. Keitel déclare : « Cet endroit a été Choisy pour effacer, par un acte de justice réparateur, plus profond déshonneur de tous les temps. » L’armistice est signé le samedi 22 juin 1940 à 18 heures 30 en cette clairière de Rethondes, dans ce même wagon qui, en 1918, avait vu les hommes décidés à abattre à jamais l’orgueil germanique. Le wagon sera acheminé, en souvenir, sans doute, vers Berlin. Nous ne le reverrons jamais. Après l’Armistice, la plupart des habitants rentrèrent chez eux.
Les journaux de l’Oise reparurent plus tard :
« La Liaison »le 1er septembre 1940 ;
« La République de l’Oise », le 30 octobre ;
« La Tribune de l’Oise », le 6 novembre ;
« La Gazette de l’Oise », le 6 décembre ;
« Le Progrès de l’Oise », pour quelques semaines seulement, de la fin 1940 au début 1941 ;
« L’Hebdomadaire Picardie », le 14 juin 1941.
Tous étaient à la solde du Maréchal Pétain, certain à la solde de Laval et des Nazis.
Janvier et février 1942 sont très froids et le sol est recouvert de neige. L’Aisne et l’Oise sont gelées et il est presque possible de les traverser à pied sec. Les officiers de l’Armée d’occupation cohabitent avec les Cosaciens, quand ils ne les chassent pas purement et simplement de leur maison. On souffre de la faim, Choisy, étant considérée comme une commune rurale, devant se suffire à elle-même.
Un poste d’observation allemand s’installe au sommet du Mont du Tremble, au-dessus des Beaux-Monts. La forêt de Laigue est un gigantesque entrepôt de munitions. Un pont de bois est construit sur l’Aisne. Il se situe à hauteur de la rue de la Terrière. L’Oise se traverse grâce à un bec.
Le 9 Mai 1943, les Francs-Tireurs-Partisans (F.T.P) sabotent la ligne installée par l’Armée de l’Air allemande entre le Francport et le Bourget. L’intérieur du château de la famille de Grammont-Crillon, au Francport, sera saccagé par les Nazis à la fin de l’occupation.
Le 14 mars 1944, le dépôt de carburant de Clairoix est incendié par la Résistance. 1 400 000 litres d’essence partent en fumée.
Le 13 Mai 1944, le même attentai est renouvelé, supprimant 500 000 litres d’essence appartenant à l’ennemi.
Le Mercredi 24 Août 1944, des fantassins allemands venant de Hollande et allant sur Paris cantonnent à Choisy. Il a plu toute la journée et les hommes sont trempés. Le Commandant Becq loge sur réquisition chez le Général de Montarby.
Le 26 Août 1944, une unité motorisée du groupe Feld marschall Model, commandée par le Capitaine Guderian, fait halte dans le village. Les soldats viennent de Paris et ont participé à la bataille de Normandie. Le capitaine, fils du chef d’Etat Major de Hitler, loge, lui aussi, chez le Général de Montarby, obligé de fournir le gîte.
A midi, ce même jour, le dépôt d ‘essence Desmarets, sur la route de Compiègne, est bombardé.
Le mercredi 30, alors que la bataille fait rage, 8 tanks lourds, venant de la forêt de Compiègne, se présentent sur la rive gauche de l’Aisne. Ils ne peuvent franchir la rivière sur un pont de bois de 16 tonnes, font demi-tour, et filent sur Soissons. Dans l’après-midi, une batterie d’artillerie lourde hippomobile arrive sur la route du Plessis-Brion et continue vers le Francport. Le 31, les forces américaines attaquent la Wehrmacht en position au carrefour du buissonnet et de Choisy, sur la route de Soissons. Les Allemands sont très jeunes et résistent farouchement. Le combat dure toute la matinée, mais vers 11 heures, des bombardiers, par leurs bombes et leur mitraillade, réduisent au silence les derniers nids de résistance. 260 soldats allemands sont tués. Vers midi, une batterie d’artillerie semblable à celle de la veille, stationne à la Croix-Marie-Madeleine, et l’on apprend par des Français requis pour aider l’armée allemande, que l’engin est destiné à être mis en place au château de Saint-Claire. A 14 heures, un convoi allemand est sévèrement mitraillé prés du pont, puis sur la route de Noyon, par une petite escadrille de Chasseurs.
Le vendredi 1er septembre 1944, vers 5 heures 15, le plus grand des ponts de bois de Choisy, construit par les Allemands en 1943, saute, miné par l’ennemi. Quelques minutes plus tard, c’est le tour du petit, au débouché de la rue de la Terrière, près de la ferme Béjot. On entend plus tard des coups de feu au Francport et au carrefour d’Aumont.
A 8 heures, quelques fantassins américains arrivent rue des Ecoles. La travée centrale du pont n’existe plus et la population civile travaille à installer des madriers, ce qui permet à la première voiture-mitrailleuse américaine de passer à 8 heures 30 et de stationner à l’entrée du pont.
A 10 heures, une escadrille de chasseurs mitraille par balles lumineuses les colonnes de fuyards ennemis sur Clairoix.
Vers 11 heures 30, une cinquantaine d’Allemands franchit l’Aisne au barrage du Carandeau. Une voiture-mitrailleuse américaine y va, mais l’ennemi s’échappe par la forêt de Laigue.
A 14 heures, l’artillerie américaine bombarde Choisy, au confluent de l’Aisne et de l’Oise. Le tire, trop court, était destiné aux lignes allemandes. Deux avions font rectifier le tir en l’allongeant. Heureusement, on ne déplore aucune victime parmi la population, mais un obus est tombé à l’entrée de Choisy sur la route de la Gare, 4 sur les maisons de la rue Binder-Mestro, un chez le Général de Montarby, plusieurs dans la bouche d’Oise.
Vers 16 heures, le gros du détachement américain apparaît. C’est la libération après 4 années, et chacun est sorti de sa demeure.
Le contingent américain d’un millier d’hommes stationne plusieurs jours à Choisy dans des tentes sous les grands arbres de la propriété de Monsieur de Sailly.
En septembre 1944, les journaux reparaissent, dont certains paraissaient dans la clandestinité : - « L’Oise Libéré » ;
- « Le Libérateur de l’Oise » ;
« Le Patriote de l’Oise ».
En 1947, on découvre sous 60 centimètres d’humus, entre la route de Soissons et le passage à niveau du Buissonnet, plusieurs cadavres enterrés là depuis trois ou quatre années.
Conclusions
L’histoire, ce récit des faits passés, s’arrête là. Il y manque toutefois les perspectives d’avenir de notre commune.
La vie moderne fait modifier bien des choses, bouscule bien des habitudes, et Choisy-au-Bac ne pouvait échapper à la mutation de la société industrielle. L’avenir ne peut être bâti sur un passé, si beau soit il. Cette mutation impliquait une bourgade plus peuplée, mieux urbanisée, bien équipée. Après la seconde Guerre Mondiale, quand le pays fut relevé de ses ruines, des lotissements furent créés en 1958, avenue de Verdun et aux Buissonnets, puis en 1967, près du stade au lieudit « la Mare a Reine ». C’était le prélude.
Le 14 mars 1971, Robert Mourez devient Maire de Choisy-au-Bac. La tâche incombant à la nouvelle équipe municipale sera l’intégration progressive de la commune dans la poussée économique de la région de Compiègne. C’est pour cette raison que le 23 avril 1971, Choisy-au-Bac adhère à un Syndicat à Vocations multiples (S.I.V.O.M), regroupant les communes de Compiègne, Margny-lés-Compiègne, Clairoix, Janville, Jonquières, Venette, Le Meux, Vieux-Moulin, Saint-Léger-aux-Bois, La Croix-Saint-Ouen, et Armancourt. C’est ainsi que notre commune a pu assurer le développement de ses équipements: écoles, assainissement, etc… puis la création de nouveaux quartiers où quelques immeubles locatifs ont pris place, s’harmonisant dans le cadre rural. Les associations locales encouragées par la Municipalité, se sont développées et ont donné une âme à notre village. Une salle polyvalente, un nouveau jeu d’arc, plus récemment une hall des sports, ont vu le jour. La propriété « La Brunerie », achetée en 1969 par le précédent Conseil Municipal, est devenue la Maison Commune en 1977, l’ancienne Mairie étant beaucoup trop petite. Enfin, le 24 mai 1981, un Bouquet Provincial a renoué avec les anciennes traditions. Mais Choisy-au-Bac, malgré son développement qui l’a fait passer De 830 habitants en 1882, 1260 habitants en 1963, 1842 habitants en 1971, à 3649 âmes en 1986, Soit un quadruplement de sa population en 100 ans, est toujours le village charmant où le sport, la culture, la musique en particulier, sont très développés. Il n’est plus souhaitable de continuer l’extension, car le village est arrivé maintenant à une grandeur qu’il ne faut plus dépasser si l’on veut garder dans sa plus pure tradition ce site privilégié.
Histoire moderne
COOPERATION INTERCOMMUNALE
La commune de CHOISY AU BAC fait partie de la communauté de communes de COMPIEGNE, autrefois appelé SIVOM. La Communauté de Communes de la Région de COMPIEGNE est composée des communes suivantes : • Commune d’ARMANCOURT • Commune de CHOISY AU BAC • Commune de CLAIROIX • Commune de COMPIEGNE • Commune de JANVILLE • Commune de JAUX • Commune de JONQUIERES • Commune de LA CROIX SAINT OUEN • Commune de LE MEUX • Commune de MARGNY LES COMPIEGNE • Commune de SAINT JEAN AUX BOIS • Commune de SAINT SAUVEUR • Commune de VENETTE • Commune de VIEUX MOULIN
DU SIVOM à la COMMUNAUTE DE COMMUNES
Le SIVOM de la Région de COMPIEGNE a été créé le 10 décembre 1970 sou l’impulsion de Jean LEGENDRE. En 30 ans d’activités, cette structure n’a cessé d’évoluer. Aujourd’hui, la loi n°99-586 du 12 juillet 1999 relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale a permis la transformation du SIVOM en Communauté de Communes, régime qui prévoit la mise en œuvre d’une fiscalité additionnelle plus simple et plus homogène et l’octroi de subventions de l’Etat. La Communauté de Communes a été créée par arrêté préfectoral en date du 23 décembre 1999, à compter du 1er janvier 2000. Les statuts de la Communauté sont en grande partie à ceux du SIVOM, cependant quelques compétences nouvelles ont été confiées par l’ensemble des communes : Actions de promotion et participation à des actions communales en faveur de l’emploi et de la représentation professionnelle. Aménagement et entretien des pistes cyclables en dehors des agglomérations. Action en faveur de la réhabilitation du patrimoine local, notamment des bâtiments à usage agricole, et de leur transformation en logements ou en équipements publics. Présentation à la demande des communes membres de programmes de voiries communales auprès des collectivités et organismes financiers.
LE SIVOM AU SERVICE DE LA SECURITE DE SES CONCITOYENS.
Depuis 30 ans, le SIVOM assure la gestion et l’équipement du Centre de Secours Principal et des Corps de Première Intervention de l’agglomération Compiègnoise. 59 sapeurs-pompiers professionnels et 156 sapeurs-pompiers volontaires assurent la sécurité quotidienne de nos habitants. En 1998 et 1999, 6 500 interventions ont été faites chaque année. Les pompiers disposent de 40 véhicules dont près de la moitié de camions spécialisés (véhicule de plongée, véhicule avec cellule contre les risques chimiques…) Le SIVOM finance 50% du coût des véhicules routiers légers en partenariat avec le SDIS de l’Oise. En 1998, 20 097 186 Frs ont été consacrés au paiement des salaires des pompiers professionnels aux vacations des sapeurs-pompiers volontaires, à l’entretien courant, et à la fourniture des équipements des matériels de base. En 1999, le budget prévisionnel s’élève à 21,3 M Frs soit une augmentation de 5,9% entre 1998 et 1999. En 1998, le SIVOM a dépensé 1 181 363 Frs pour l’acquisition de nouveaux logiciels, et du matériel informatique et spécifique à la lutte contre les incendies ainsi que pour les travaux de réfection du Centre de Secours. En 1999, ce montant a été réduit à 887 000 Frs. IL a permis l’acquisition de nouveaux tuyaux, d’émetteurs récepteurs, de 100 récepteurs d’alerte et du renouvellement du matériel de plongée. Aujourd’hui, les pompiers ont aussi une véritable fonction sociale par leur action au sein du SAMU et par l’action « CES Sapeurs-Pompiers » menée pour les jeunes non diplômés qui obtiennent au terme d’un an de formation un CAP leur permettant d’exercer un métier dans les domaines de la prévention et de la sécurité. Depuis le 1er janvier 2001, les pompiers sont rattachés au département.
L’ACTION DU SIVOM EN FAVEUR DE L’ENVIRONNEMENT
L’amélioration du cadre de vie des habitants de nos communes est un souci constant de notre groupement de communes. Les pistes cyclables représentent à l’heure actuelle plus de 50 Km. Afin d’améliorer la qualité de l’eau et de préserver la santé des habitants, l’assainissement collectif est en cours d’achèvement. 31,3 M Frs en 1998 ont été consacrés aux opérations de réhabilitation et de rénovation des réseaux. Aujourd’hui, notre action s’oriente vers la sécurisation des réseaux existants et un nouvel accroissement de leurs performances. 2,27 M Frs ont été budgétés en 2000 pour la réalisation d’études diagnostics, l’information des réseaux et la mise en œuvre d’une charte de qualité. 3,4 M Frs seront consacrés à la modernisation de nos unités de traitement des eaux. Grâce à la haute qualité de nos équipements et aux résultats obtenus, nous avons bénéficié en 1998 de près de 4,9 M Frs de primes d’épuration versées par l’Agence de l’Eau qui nous ont permis de ne pas augmenter les redevances d’assainissement demandées aux habitants. L’ensemble des captages et des réseaux de production d’eau en gros de la Communauté de Communes est exploité par la société SAUR, dans le cadre d’un contrat d’affermage. La Communauté revend l’eau produite aux communes, certaines étant alimentées totalement par la Communauté (Compiègne et Venette), les autres en complément des ressources locales. En 1998, le SIVOM a réalisé un réservoir intercommunal semi-enterré de 6 000 m3 sur les coteaux de Margny pour un montant de 19 M Frs. Enfin, plusieurs actions précises ont été menées pour améliorer la qualité de l’eau. Tout d’abord, la concertation avec les agriculteurs s’accroît afin de trouver des produits de substitution à l’atrazine et nos services ont mis en place un club des « goûteurs d’eau » pour établir une cartographie précise du goût de l’eau sur nos communes afin de l’améliorer progressivement. L’amélioration du cadre de vie passe par la préservation de notre environnement. Le SIVOM devenu Communauté de Communes a œuvré dans ce sens et out particulièrement sur le traitement des déchets ménagers. Au cours de l’année 1998, le SIVOM a réalisé l’évacuation et l’enfouissement de plus de 35 000 tonnes de déchets qui sont stockés dans le centre de villeneuve-verberie. En 1999, nos dépenses dans ce domaine se sont élevées à 11,6 M Frs. Cette augmentation sensible est due aux importants travaux d’amélioration du centre de Villeneuve-Verberie, imposés à juste titre par la réglementation nationale et européenne. 2,6 M Frs de cotisations au S M O en 1999 vont permettre, entre autre, d’entamer le financement d’un important centre de traitement à Villers Saint Paul. Au cours des années 98 et 99, le SIVOM a lancé une opération pilote incitant les habitants de 4 communes à se doter de composteurs individuels. Cette opération a été financée par le SIVOM à hauteur de 64 690 Frs. 326 composteurs ont alors été commandés. Cette opération est en cours de généralisation en 2000. L’année 1999 a surtout été marquée par la mise en place de la collecte sélective des déchets ménagers recyclables. Aujourd’hui, plus de 34 000 habitants bénéficient de ce nouveau service. Le SIVOM a financé l’achat des sacs, bacs et caissettes pour un montant de 1 580 000 Frs. Le coût de fonctionnement de ce service hebdomadaire s’élève pour le premier exercice à 927 000 Frs, y compris la livraison des contenants. Afin d’assurer un développement rapide et efficace de la collecte sélective des déchets ménagers recyclables, le SIVOM a crée un service « collecte sélective » composé de 4 personnes. UNE URBANISATION EQUILIBREE Le schéma Directeur arrêté en Comité Syndical le 18 mai 1999 puis soumis à concertation a pour objectif d’orienter et de programmer les aménagements et les projets qui verront le jour d’ici 2020. Ce document prévoit notamment de maintenir l’équilibre entre l’emploi et l’habitat et de gérer un développement démographique modéré pour accueillir les jeunes générations dans les meilleures conditions, notamment celles qui n’habitent pas sur place ou celles souhaitant prendre leur autonomie. Enfin, le schéma Directeur prévoit les aménagements qui vont permettre d’améliorer et de protéger le cadre de vie. Les infrastructures routières et les transports collectifs devront également progresser. Le service d’urbanisme a mis en place des observatoires qui permettent d’avoir une photographie régulière en matière de mouvement de population, d’habitat, d’activité économique et ainsi de proposer des aménagements adaptés à la vie des habitants. De nombreuses actions sont menées dans le domaine de l’habitat, soit par la mise en vente de terrains viabilisés, soit par une aide apportée aux propriétaires pour rénover leur habitation. Ainsi, la Communauté de Communes a poursuivi l’aménagement de nouveaux quartiers d’habitation, notamment la Prairie, les Vallées, à cheval sur Venette et Margny, les Tambouraines à Clairoix, la Peupleraie à La Croix Saint Ouen. Environ 2000 logements ont été crées dans nos quartiers d’habitation depuis l’origine du SIVOM et une aide à été prévue pour les propriétaires de bâtiments agricoles désaffectés afin qu’ils puissent être transformés en logements ou en équipements publics.
L’AIDE DU SIVOM AUX EQUIPEMENTS DES COMMUNES Des aides aux équipements sportifs ont aussi été attribuées au profit de la Croix Saint Ouen et Margny ( aménagement d’un terrain de football), à Jaux ( la réalisation d’un pas de tir à l’arquebuse). Des équipements ont été réalisés directement par le SIVOM : Un stand de tir à Margny, un boulodrome à Compiègne, deux pistes cyclables (Compiègne - Choisy au Bac et La Croix Saint Ouen - ZI Le Meux), deux écoles à Margny et une participation à Clairoix, un lieu de stationnement pour les gens du voyage à la Croix Saint Ouen et enfin la lutte contre les inondations a été maintenue et renforcée.
DES ZONES D’ACTIVITES TOUJOURS PLUS DYNAMIQUES
-La Croix Saint Ouen 6 nouvelles entreprises se sont installées. Moins de 8 ha sont encore disponibles. Parc tertiaire et scientifique 6 établissements y sont installés et 20 ha sont encore disponibles. -Le Meux - Armancourt 19 sociétés sont installées sur ce site qui fait l’objet de 23 études d’implantation. 23 ha sont encore disponibles. Mercières Cette zone achève sa phase de commercialisation, seulement 1,5 ha sont encore disponibles et près de 170 établissements assurent l’emploi de 3 200 personnes. -Jaux - Venette Entièrement commercialisée, cette zone de 38,7 ha accueille une centaine d’établissements.
Aujourd’hui, la Communauté de Communes n’est plus en mesure d’accueillir des entreprises de grande taille ou en grand nombre. Il est urgent de développer de nouvelles zones d’activités. Aussi, le Schéma Directeur prévoit-il la réalisation de 320 ha viabilisés permettant l’implantation d’entreprises. Enfin, le SIVOM a mené de nombreuses actions afin de maintenir l’emploi au sein des communes, notamment par la création d’un parking poids lourds à Le Meux, par la réalisation d’une signalétique appropriée, le recrutement d’un emploi jeune chargé d’animer et de développer des associations au sein des parcs d’activités. La Communauté de Communes tient également à jour un fichier des locaux disponibles. Actuellement, les effectifs salariés privés progressent de 1,5% par an. Il y a 404 emplois nouveaux dans la Communauté de Communes depuis janvier 1999 dont 299 emplois créés.
LA DEVIATION
- Notre ville qui est située au carrefour des routes départementales N°66, N°81 et N°131 supporte depuis de longues années une circulation très importante qui rend la traversée de CHOISY-AU-BAC très difficile. La déviation a été opérationnelle en 1996 avec un double objectif :
Assurer une liaison de bonne qualité en terme de confort, de rapidité et de sécurité entre le pôle d’emploi de Compiègne et la zone résidentielle de CHOISY-AU-BAC et ses alentours. 2) Restituer à notre ville de bonnes conditions de fonctionnement de la vie locale, pour la réduction des nuisances, l’amélioration de la sécurité et de circulation interne.
Notre voirie communale n’était pas adaptée au trafic qu’elle supportait notamment en période de pointe, devant laquelle on constatait que le trafic de transit pour représente plus de 70% du trafic global. Le Centre Ville était donc le siège d’encombrements préjudiciables que la déviation permettre de détourner hors de l’agglomération.
Les travaux de la déviation ont coûté 55,5 MF dont 17 MF pour la seule construction du pont. C’est un des grand travaux routiers entrepris par le Conseil Général de L’Oise qui entretien 3800 KM de routes départementales : en 1995 c’est 215 MF qui auront ainsi été investis pour notre confort et notre sécurité sur nos routes.
Quelques chiffres sur notre deuxième pont :
L’ ossature métallique seule est égal à 450 Tonnes - Longueur totale = 157 mères - Largeur de tablier = 12 mètres - Largeur de la chaussée = 7,60 mètres - Largeur des trottoirs 2 x = 1,70 mètres - Largeurs libre de la travée centrale = 68 mètres - Hauteur de sécurité au plus hautes eaux = 4 mètres - hauteur en niveau normal de l’Aisne = 6 mètres
Héraldique
- Parti d'azur et de gueules; à l'écusson chargé d'un bac avec son marinier, voguant sur une rivière mouvant de la pointe, le tout au naturel et surmonté de trois fleurs de lis d'or rangées en chef.[1]
Histoire administrative
- Département - 1801-2024 : Oise
- Arrondissement - 1801-2024 : Compiègne
- Canton - 1801-1973 : Compiègne, 1973-2015 : Compiègne-Nord, 2015-2024 : Compiègne-1
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Église de la Sainte-Trinité
Repères géographiques
Toponymie des lieux-dits
Les lieux-dits sont ces appellations charmantes, parfois poétiques, souvent pratiques, évoquant aussi des souvenirs du passé, donnés à certains endroits d’une commune. Choisy-au-Bac en possède un large éventail.
- Bois d’écureuil: bois au bord de l’Oise, face à la commune de Longueil-Annel, où vivaient de nombreux écureuils.
- La rouillée : au sud-est du précédent. Nous ne connaissons pas l’origine. La rouillée est le nom donné au phalène de l’aubépine, mais est-ce de là que vient cette appellation.
- Bois l’Epine : à la limite de la commune du plessis-Brion.. Bois où poussaient de nombreuses ronces.
- La queue des bois : au sud du Plessis-Brion. L’extrémité des bois, à la limite de la forêt domaniale de Laigue.
- La Mare à Cochons : entre la précédente et la rouillée. Mare fréquentée par les sangliers qui venaient s’y vautrer.
- Le Maubon : entre l’avenue Léo Delibes, le chemin de Clairoix et l’Oise. Origine inconnue.
- Le Moulin à vent : c’était, au 17 Siècle, une partie du précédent, entre l’avenue Léo Delibes, le chemin qui traverse le hameau de Laigue et la rue du Maubon. Un moulin à vent devait s’y trouver à cette époque.
- La Mare à Reine : une mare où devaient coasser les grenouilles appelées raines en vieux français.
- Le Champart : appelé les Champarts au 17 ème siècle. Cela vient des mots champ et part. C’est la part qui revenait au seigneur sur les gerbes récoltées. C’était l’usage qu’un champ soit loué moyennant un loyer et une part de récolte.
- La Danse des fées : au nord du précédent, à la limite de la forêt domaniale.
- Les fées dansent au clair de lune, laissant des traces rondes dans les pâturages. C’est un phénomène naturel dû à des champignons.
- Les Plates Noues : le long de la forêt de Laigue. Il s’agit de terres humides et marécageuses. La noue était souvent un ancien lit de cours d’eau resté très humide.
- La Pelle à Four : le long de la forêt. Origine inconnue.
- Les Linières : ou linières au 17 ème siècle. Ce sont les champs où l’on cultivait le lin.
- La Maladrerie : vers l’actuel calvaire Sainte-marie madeleine. La maladrerie était, au Moyen-Age, l’hôpital réservé aux lépreux . Une léproserie existait en cet endroit.
- Le Poirier du But ou Derrière les Jardins : au 17 ème siècle, c’était le lieu de l’actuelle rue Robert Leclerc, nommée précédemment rue de Derrière les Jardins, puis rue des jardins.
- La Terrière : au 17 ème siècle, sur la rive droite de l’Aisne. Le terrier est l’endroit où l’on enlève de la terre pour la transporter ailleurs.
- La Bouche de d’Oise : c’est l’endroit où l’Oise et l’Aisne se rejoignent.
- Royaumont : ce lieu s’appelait Vivier Balais ou Ballet au 17 ème siècle dans sa partie sud, sans doute à cause d’une réserve de poissons, et Marvente dans sa partie nord. On dit que le Vivier Ballet était un reste de la Maison Royale.
- Le Clos Page : ce lieu s’appelait la « Mare Buissons » au 17 ème siècle.
- Le Valant Chêne : peut-être le val en Chênes ?
- La Passionnette : ou la passion au 17 ème siècle. La passionnette, cet amour vif mais éphémère, a-t-elle un rapport avec le nom de ce lieu ?
- Rue d’Ollencourt : le chemin qui menait vers la commune d’Ollencourt. Au 17 ème siècle, ce lieu s’appelait « la Ruelle aux Anes ». Un moulin à vent dominait le chemin qui y menait devait être fréquenté par les ânes montant le grain et redescendant la farine.
- Le Pont des Rets : Peut-être s’agit-il d’une déformation du mot riez, lequel désignait un sol non labourable, de mauvaises terres restées en friches.
- Le Buron : s’agit-il de la hutte du berger ?
- Les Muids : le muid est une ancienne mesure agraire. En fait, la superficie que l’on pouvait ensemencer avec un muid de grain, c’est-à-dire 2 à 7 hectolitres selon la région.
- Le Buissonnet : c’est un bois inférieur à 40 arpents formé de petits buissons. L’arpent valait une trentaine d’ares.
- La Couture : la partie la plus fertile du terrain, l’endroit essentiellement cultivé.
- L’écluse du Carendeau ou Carendo :
- Le Châtelet : hauteur boisée appelée aussi Butte du Prieuré, où s’élevait une construction de caractère militaire, datant de l’époque gallo-romaine, pour surveiller la vallée de l’Aisne.
- L’Ecaffete : ou les Ecaffettes au 17 ème siècle. En ce lieu devait se dresser un moulin, car l’ecaffette, dans certaines régions, est le nom de l’escalier du grenier ou du moulin.
- Le Gros Faulx : ancienne mesure agraire utilisée pour les près que l’on pouvait faucher. Il s’agit peut-être de la superficie que l’on fauchait en une journée.
- Port l’Epine : endroit au bord de l’aisne où il y avait des ronces.
- Le Maupas : mauvais passage, soit marécageux, soit très humide, à cause des sources non captées.
- Le Pré Guyot : vers le pont actuel allant au carrefour de l’Armistice. Probablement ce pré appartenait à un certain Guyot.
- Le Francport : ou Franc-Port. En 1513, en ce lieu, les bonshommes, moines franciscains, faisaient traverser l’Aisne gratuitement. Franc signifie gratuit.
- Les Bonshommes : lieu où se trouvait les moines de la Bonne Maison, de l’ordre créé par Saint-François de Paul. En cet endroit s’élève le château actuel.
- Le Village : c’est le berceau de la commune, l’endroit où se sont dressées les premières habitations, autour de l’église et du château.
- Le Bac à l’Aumône : les moines dès 1337, eurent l’autorisation, par ordonnance royale de faire traverser l’Oise aux voyageurs, moyennant un denier et un pain.
- Banc d’Huîtres de Charlemagne : en creusant des fossés ou des puits, on trouve des coquilles d’huîtres fossiles datant du début du quaternaire. Cela a été attribué à Charlemagne qui, pourtant, n’a rien à y voir. Nous ne connaissons pas l’endroit exact de ce lieudit.
- Le faux Chancelier : au carrefour de la Plaine aux Biches, en forêt domaniale.
- La Queue d’ Hirondelle : au carrefour du Puits d’Orléans.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 696 | 812 | 825 | 674 | 834 | 811 | 823 | 869 | 850 | 820 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 842 | 811 | 805 | 830 | 794 | 824 | 844 | 868 | 870 | 909 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 944 | 834 | 992 | 1 168 | 1 104 | 1 070 | 1 260 | 1 593 | 1 671 | 1 842 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 2 313 | 3 786 | 3 571 | 3 475 | 3 362 | 3 300 | 3 322 | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2021.
En photos
-
Le pont détruit pendant la guerre de 1914-1918
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
- | - | |
- | - | |
Pierre BEJOT | 1829 - 1876 | |
Jules Joseph Paul MOLLOT | 05/1876 - 01/1888 | -Né le 23 mars 1823 à Paris (2e ancien arrondissement) -Fils de François Etienne MOLLOT et de Charlotte Sophie ZANGIACOMI -Marié le 24 février 1854, avec Noémi DE MONCHY (De Gilocourt). -Décédé le 24 janvier 1888 à La Rochelle (Charente-Maritime). -Sous-chef de bureau au ministère des Finances à Paris </ref> -Chevalier de la Légion d'honneur (Fiche Léonore aux archives nationales en ligne |
Henry Charles BINDER | 05/1888 - 1901 | -Carrossier -Né le 19 janvier 1830 -Décédé le 22 mars 1901 à Paris 8e arr. -Fils de Jean Jacques BINDER et de Emilie Adélaïde JANETS -Chevalier de la Légion d'honneur (Fiche Léonore aux archives nationales en ligne) |
Robert Arthur Espérance DES ACRES DE L'AIGLE [2] | 03/1901 - 1919 | -Né le 21 novembre 1843 à Carlepont (Oise) -Marié le 3 avril 1875 avec Louise Antoinette Amélie Greffulhe -Décédé le 14 mars 1931 à Paris VIII, rue d'Astorg, à l'âge de 87 ans -Inhumé le 18 mars 1931 à Choisy-au-Bac -Diplomate. Attaché à l'ambassade de France à Vienne (Autriche), secrétaire de l'ambassade de France à Londres (Royaume Uni). Propriétaire à Ribécourt (Oise). Député de l'Oise (1885-1893)[3] |
Alexandre Emile THURNEYSSEN | 11/1919 - 1925 | -Né le 4 octobre 1856 à Paris 1er arr. -Marié le 5 avril 1881, à Paris 9e arr., avec Isabelle Hélène Annette Roy -[4] -Chevalier de la Légion d'honneur (Fiche Léonore aux archives nationales en ligne |
Jean GUILLAUME | 1925 - 1932 | |
Albert FAGARD | 1932 - 1935 | |
Michel de GRAMMONT | 05/1935 - 1971 | |
Robert MOUREZ | 03/1971 - 1989 | |
Robert PIERRET | 1989 - 2001 | |
Jean-Noël GUESNIER | 2001 - 2020 | |
Jean-Luc MIGNARD | 2020 - (2026) | Né le 31/12/1957. |
Cf. : Mairesgenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Les curés
Anséric 638 ( ? ) - 650 ( ? )
Bettolen 650 ( ? ) - 660
Drausium 660 - ?
Philippe TRICOTELl ?
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Jean POULAIN | 1631 - 1655 | |
Antoine LYON | 1655 - 1678 | |
Jean GREGOIRE | 1678 - 1725 | |
Claude JOLY | 1725 - 1749 | |
Henry THOMAS | 1749 - 1788 | |
Henry-Louis BOUTIN | 1788 - 1808 | |
Leclerc | 1808 - 1813 | |
Henris-Louis BOUTIN | 1813 - 1820 | |
Fortuné BALLEDENT | 1820 - 1828 | |
Alexis BEAUGER | 1828 - 1856 | |
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Georges ROBIN | 1935 - 1967 | |
Téghedof | 1967 - 1967 | |
André MAHIEU | 1967 - 1997 | |
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Les seigneurs et gouverneurs
Robert 1040 ( ?) Téchon 1050 Albéric 1070 Régnauld 1080 Normamus 1100 Guido 1130 Louis 1150 Robert 1160 Jehan 1170 Guy 1186 Raynald 1195 Louis 1209 Guillaume 1220 Jean 1230 Raynald 1240 Gautier 1246 Emeline 1255 Godard dit Lupus 1260 Robert 1300
Les titulaires de la Légion d'honneur
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
Antoine LEFORT | 21 juillet 1773 | 1er août 1840 Choisy-au-Bac (Oise) |
-Fils d'Etienne Joseph LEFORT et de Marie Jeanne LALEU -Dossier Leonore -Sergent-major dans le 96e Régiment d'infanterie de ligne (Armée du midi, en Espagne). | |
Thomas PETIT | 18 décembre 1781 | 15 août 1845 | -Fils de Thomas PETIT (Manouvrier au Francport), et de Marguerite BÉJOT -Gendarme a cheval, cuirassier au 5e régiment, à la gendarmerie royale du département des Vosges -A fait les campagnes de 1805, 1806, 1807, 1808 et 1809, à diverses armées, celle de 1812 et 1813, en Russie et en Saxe, et celle de 1814, en France. -Chevalier de la Légion d'honneur a dater du 1er décembre 1807 - -Dossier Leonore | |
Jean Joseph Emile MARSAN | 3 mai 1873 | 2 février 1924 Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes) |
-Fils de Dominique MARSAN et de Marie Désirée Berthe BOULANGER -Marié le 11 octobre 1904, à Clermont-Ferrant (Puy-de-Dôme), avec Jeanne Rose Marie PRADELLE -Dossier Leonore -Fichier matricule militaire aux AD de l'Oise en ligne | |
Paul Antoine Charles DE MONTARBY | 11 septembre 1882 | 6 janvier 1964 Choisy-au-Bac (Oise) |
-Fils de Charles Antoine Marie Amédée, comte de MONTARBY, et de Jeanne Pauline Augustine MOLLOT -Dossier Leonore -Ancien élève de l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, promotion " La Tour d'Auvergne " (1903-1905) -Général de brigade -Fichier matricule militaire, aux AD de la Haute-Vienne, en ligne (2 pages) | |
Edmond Alfred DEMAZURE | 20 octobre 1887 | 15 décembre 1964 Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) |
-Jardinier -Fils de Anatole Octave DEMAZURE et de Georgina BOCQUET - Marié, le 9 décembre 1916, à Saint-Maurice (Val-de-Marne), avec Germaine Hélène LE COZ. -Ex soldat au 21e régiment de l'infanterie coloniale -Blessé par balle a la jambe gauche, le 26 septembre 1914, à Ville-sur-Tourbe (Marne) -Dossier Leonore | |
Alphonse Julien DESMOULIN | 17 août 1888 | 22 octobre 1953 Choisy-au-Bac (Oise) |
-Professeur agrégé de lettres, au Lycée Jacques DECOUR, à Paris -Fils de Jules Alphonse DESMOULIN et de Justine Adeline ROQUENCOURT -Marié le 9 décembre 1916, à Compiègne (Oise) -Dossier Leonore -Fichier matricule militaire aux AD de l'Oise en ligne | |
Paul Joseph BRICNET | 5 décembre 1891 | 5 mai 1969 Beautor (Aisne) |
-Fils de Emile BRICNET et de Marie Julienne BERTIN -Dossier Léonore - Soldat de 2e classe de l'infanterie, matricule 786, de la classe 1911, au recrutement de Laon. 34 ans de service. Médaille militaire du 19 décembre 1934. Incorporé au 1er bataillon d'infanterie légère d'Afrique en 1912, passé au 1er bataillon de marche d'infanterie d'Afrique en 1914, blessé une 1ère fois, a combattu au Maroc oriental en 1915, passé au 2e bataillon d'infanterie légère d'Afrique en 1917, (Voir son fichier matricule pour la suite...), a toujours combattu dans l'infanterie en Afrique du nord jusqu'à sa démobilisation le 22 juillet 1919. A ensuite bénéficié d'une affectation spéciale aux aciéries et laminoirs de Beautor, en mars 1936, et dégagé de toutes obligations militaires en juin 1940. Trois fois blessé de guerre et gazé, en 1914, 1915 et 1918, a obtenu la Croix de guerre, avec étoile de Bronze. -Fichier matricule militaire aux AD de l'Aisne en Ligne (Son nom a été indexé BRIENET au lieu de BRICNET) | |
Gérard Henri PONTHIER | 12 février 1895 | 3 avril 1962 Compiègne (Oise) |
-Charretier -Fils de Mérovée Wilfrid PONTHIER et de Marie Léontine Antonie BALOY -Marié le 7 mars 1935, à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), avec Mercédès Raymonde Lucie BRÉMENT -Dossier Leonore non communiquable -Fichier matricule militaire aux AD de l'Oise en ligne- 3 pages | |
Pierre Edmond Georges HENRY D'AULNOIS | 3 mars 1901 | 16 mai 1969 Barjac (Gard) |
-Leutenant d'artillerie de la 2e région militaire -Fils de Jean Wenceslas Raoul HENRY D'AULNOIS et de Georgette Charlotte Eugénie CADÉ -Marié le 17 mai 1929, à Paris 8ème Arrondissement avec Germaine DUCHESNE -Dossier Leonore -Fichier matricule militaire aux AD de l'Oise en ligne -Inhumé le 24 mai 1969 dans le caveau familiale Lesueur-Cadé à Choisy-au-Bac | |
- | - | - |
Soldats nés dans la commune et ayant servis dans les armées de Napoléon Ier de 1802 à 1815
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations |
Clovis Raphaèl BEJOT | 17 octobre 1772 | 14 septembre 1859 Choisy-au-Bac (Oise) |
-Cuisinier -Fils de Louis BEJOT et de Marie Louise LEFORT - Fiche - 88e Régiment d'infanterie de ligne. Caporal le 20 mai 1797, fourrier, le 1er novembre 1798, sergen, le 2 août 1801, sergent-major, le 19 août 1803. A fait les campagnes des ans 2, 3 et 4 aux armées du Nord et de Sambre-et-Meuse, ans 5 et 6 à l'armée d'Italie, ans 7, 8 et 9, en Egypte, et an 14, au 3e corps de réserve de la Grande Armée. Passé à, la 3e légion de reserve de l'intérieur, le 20 mai 1807. |
Pierre HERMANT | 18 juin 1789 | 1er janvier 1811 Plymouth, Pl 1 Comté du Devon Angleterre |
-Commis marchand de bois -Fils de Pierre HERMAND et de Victoire DAUBIGNY - Fiche - Fusilier puis grenadier au 70e régiment d'infanterie de ligne -Prisonnier de guerre par les anglais, le 27 septembre 1810, à l'affaire de Sabugal (District de Guarda), au Portugal. -Transcription du décès, à la mairie de Choisy-au-Bac, le 9 août 1833 (Extrait littéral du certificat constatant le décès de Pierre HERMANT, transmit par le ministre des communications, de la 5e division du ministère de la marine et des colonies, à Paris, le 2 décembre 1816) [5] |
Auguste CHARDON | 31 août 1789 | - | Bucheron -Fils de Claude CHARDON et de Suzanne HERMANT - Fiche - Fusilier au 70e régiment d'infanterie de ligne. |
Jean François DEBACQ | 28 janvier 1789 | - | -Fils de Jean-François DEBACQ et de Marguerite JOASSIN - Fiche - Fusilier au 70e régiment d'infanterie de ligne. |
Philippe Alexandre Ferdinand DEBAQUE | 14 novembre 1786 | 14 décembre 1809 à l'hôpital - Vienne (Wien) Autriche |
-Fils de Philippe DEBAQUE et de Marguerite GRIGNON - Fiche - Fusilier au 37e régiment d'infanterie de ligne -Décédé à l'hôpital Renneweg N´ 1 - Vienne, 1010, Niederösterreich, (Autriche), des suites de fièvres |
Joseph DUFFAIT (DUFEY ou DUFAY) |
1er juillet 1782 | 2 décembre 1807 Verbicaro (Italie) |
-Fils de Noël DUFFAIT (DUFEY ou DUFAY) et de Angélique PRINCE - Fiche - Fusilier au 1er régiment d'infanterie de ligne, 2ebataillon, 7e compagnie |
Jean Louis ROQUENCOURT | 28 novembre 1789 | - | -Bucheron -Fils de Jean-Louis ROQUENCOURT et de Marie Rose BROUARD - Fiche - 121e régiment d'infanterie de ligne, 3e bataillon, 2e compagnie. -Embarqué sur le vaisseau "Le Courageux", le 1er novembre 1808, fait prisonnier de guerre par les anglais, le 18 avril 1809. |
Louis François BROUARD | 15 décembre 1790 | - | -Manouvrier -Fils de Antoine BROUARD et de Marie Catherine DUMANET -Fiche - Fusilier au 61e régiment d'infanterie de ligne. |
Charles GRENIER | 14 mars 1791 | - | -Bucheron -Fils de Jean-Baptiste GRENIER et de Catherine NICQ -Fiche -Fusilier au 155e régiment d'infanterie de ligne, 1er bataillon, 3e compagnie. Blessé le 16 octobre 1813, à la bataille de Wachau (Entre Vienne et Krems, en Autriche)[6]- [7], fait prisonnier le même jour. |
Antoine LEFORT | 21 juillet 1773 | 1er août 1840 Choisy-au-Bac (Oise) |
-Fils d'Etienne Joseph LEFORT et de Marie Jeanne LALEU -Dossier Leonore -Sergent-major dans le 96e Régiment d'infanterie de ligne (Armée du midi, en Espagne). |
Thomas PETIT | 18 décembre 1781 | 15 août 1845 Choisy-au-Bac (Oise) |
-Aubergiste à Choisy-au-Bac -Fils de Thomas PETIT (Manouvrier au Francport), et de Marguerite BÉJOT -Marié le 3 novembre 1818, à La Broque (Bas-Rhin), avec Marie Anne HALVIC -Marié le 7 février 1835, à Grandfontaine (Bas-Rhin), avec Marie Françoise HERRY -Gendarme a cheval, cuirassier au 5e régiment, à la gendarmerie royale du département des Vosges -A fait les campagnes de 1805, 1806, 1807, 1808 et 1809, à diverses armées, celle de 1812 et 1813, en Russie et en Saxe, et celle de 1814, en France. -Chevalier de la Légion d'honneur a dater du 1er décembre 1807 -Dossier Leonore |
- | - | - | - Fiche |
Cf. : Relevés collaboratifs Mis en ligne par : Projet Matricules 1802-1815 (matricules1815) sur Généanet
Monument aux morts
Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945
- Article détaillé : Consulter la liste ...
Cosaciens morts pour la France
- Guerre Mondiale de 1914-1918
- Le 11 août 1914 DUBUIS Julien 22 ans
- Le 22 août 1914 Durieux Raymond 23 ans
- Le 24 août 1914 Marsigny René 21 ans
- Le 28 août 1914 Denain Lucien 29 ans
- Le 5 septembre 1914 de la Boulise René 28 ans
- Le 18 octobre 1914 Justice Raymond 23 ans
- Le 2 novembre 1914 Tricot Georges 32 ans
- Le 28 novembre 1914 Ringeval Jules 23 ans
- Le 28 janvier 1915 Danton Alphonse 33 ans
- Le 30 janvier 1915 Chotteau Henri 27 ans
- Le 19 mars 1915 Frandin Louis 20 ans
- Le 2 avril 1915 Lefèvre Léon 44 ans
- Le 23 juin 1915 Blampain Agénor 26 ans
- Le 25 août 1915 Delongchamps Gustave 21 ans
- Le 27 septembre 1915 Cottret Gilbert 20 ans
- Le 25 février 1916 Mariot Henri 28 ans
- Le 14 mars 1916 Tassin Jules 29 ans
- Le 21 avril 1916 Tassin Robert 28 ans
- Le 23 mai 1916 Cailleux Léon 39 ans
- Delannoi Joseph 37 ans
- Le 29 mai 1916 Hauet Louis 32 ans
- Le 4 septembre 1916 Caplain Louis 32 ans
- Le 12 septembre 1916 Bonnefont Pierre 26 ans
- Le 30 octobre 1916 Vikoski Gaston 28 ans
- Luisin Paul 32 ans
- Le 14 juillet 1917 Bibault Léonard 21 ans
- Le 17 juillet 1917 Maréchal Maurice 28 ans
- Le 6 juin 1918 Decamme Gustave 32 ans
- Le 22 septembre 1918 Marchand Auguste 40 ans
- Le 18 décembre 1918 Athanase Firmin 42 ans
- Le 30 juillet 1921 Hermant Albéric 32 ans
- Guerre Mondiale de 1939-1944
- Desmoulins Jacques
- Loeuiller Maurice
- Brédin Maurice
- Fagard Albert
- D'Hérouville Bertrand
- Rouge Georges
- Thuillier Maurice
- Leclerc Robert (déporté)
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Mariages (1802-1902)
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
Documents numérisés
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 8 h 30 - 12 h | 8 h 30 - 12 h | 8 h 30 - 12 h | 8 h 30 - 12 h | 8 h 30 - 12 h | 10 h - 12 h * | - |
Après-midi | 14 h 30 - 17 h | 14 h 30 - 17 h | 14 h 30 - 17 h | 14 h 30 - 17 h | 14 h 30 - 16 h 30 | - | - |
Mairie |
Adresse : 2, rue de l'Aigle - 60750 CHOISY-AU-BAC
Tél : 03 44 85 33 00 - Fax : 03 44 85 25 55 Courriel : Contact Site internet : Site officiel GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : * Le samedi matin, permanence des élus. Source : L'annuaire Service Public & Mairie (Avril 2021) |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ Blason de Choisy-au-Bac : Armorial de France
- ↑ Annales historiques compiégnoises / N° 115/116-Automne 2009 / Choisy-au-Bac - XVIIIe-XXIe siècle
- ↑ Généalogie de bourelly, sur Généanet
- ↑ Membre du Conseil d'Administration et Président de la commission des transports de l'Association des Dames Françaises. Administrateur de sociétés. Généalogie de bourelly, sur Généanet
- ↑ Transcription du décès, à la mairie de Choisy-au-Bac, le 9 août 1833, voir aux AD de l'Oise en ligne / Année 1833-Choisy-au-Bac - Page 21/623
- ↑ Campagne de Napoléon en Allemagne en 1813
- ↑ Wachau sur Wikipédia