On commence à trouver des traces de ce village vers le IXe siècle.
De nos jours Sassegnies a son église qui date du XVe siècle. À l'entrée du village se trouve la chapelle Saint-Ghislain, sur la gauche. Dans le village il y a un oratoire dans le mur d'une maison et à la sortie du village, sur la gauche il y a le calvaire. Le presbytère datant de 1726 fut reconstruit en 1875.
Sassegnies comprend plusieurs hameaux : « la Carmagnole », « le Fer à Cheval », « l'Ecluse », « Guilbert Mesnil », « le Petit Paris », « le Quiméniaux », « les Haies Mastaing ».
À partir des années 1820, les habitants du village, de souche de Sassegnies, ont ajouté le prénom de Ghislain ou Ghislaine aux divers prénoms donnés aux enfants naissants, en hommage à saint Ghislain qui a sa chapelle. L'église est dédiée à saint Martin, et fait partie de la paroisse de Saint Joseph en Val de Sambre.
La Sambre qui prend sa source vers Le Nouvion, dans l'Aisne et se jette dans la Meuse à Namur, canalisée entre Landrecies et Namur en 1836, a permis le passage de Péniches qui transportaient diverses marchandises. Les conducteurs de chevaux de halage, les surveillants de digue, garde de canal, éclusiers apparaissent à Sassegnies. Entre 1835 et 1905, nous avons pu recenser 49 naissances, 6 mariages et 16 décès chez les bateliers de passage à Sassegnies.
Le chemin de fer a également amené de nouveaux métiers à Sassegnies. La construction de la ligne Paris – frontière belge se fait vers 1845. Nous voyons d'abord des employés à la construction de la ligne, souvent des belges. Puis les diverses professions comme garde-barrière, garde de sémaphore, garde de ligne, cantonnier, mécanicien, ajusteur, chauffeur ont remplacé les métiers de la terre.
De nos jours, le trafic sur le canal de la Sambre est pratiquement nul, les péniches étant devenues de plus en plus grosses. Par contre nous commençons à voir les bateaux de plaisance passer.
Une histoire racontée par les anciens fait dire qu'à Sassegnies, « on fane les loques ». Une péniche transportant du linge a coulé au fond de la Sambre. Ce linge fut emmené par une crue. Quand la décrue s'est amorcée, le linge s'est épandu sur tous les alentours de la Sambre, sur les haies, les arbustes, les champs. Cela faisait penser à un grand étendoir de linge. Cela faisait penser à une fenaison. D'où l'expression « faner les loques », puisque faner veut dire faire du foin, et les loques sont les vêtements ou linges.
En 818, Louis le Débonnaire donne le village à l'abbaye de Maroilles. En 1131, Liétard, évêque de Cambrai, mentionne Sassegnis (Saxiniis) comme bien lui appartenant, avec l'église et douze manses. La dîme de Sassegnies fut cédée en 1218 par Gilles de Berlaimont à l'abbaye d'Anchin. En 1186, la paroisse faisait partie du décanat d'Avesnes. Avant, Sassegnies était une dépendance de Berlaimont.
Au début du XIVe siècle, le village appartenait à Antoinette de Sassegnies, épouse de Guillaume de Failly, gouverneur d'Arleux, et passa ensuite aux familles de Jauche, d'Angnies, de Roisin, pour être racheté en 1778 par Pierre Louis Georges, comte du Buat, membre de l'académie des sciences, ingénieur du génie de Valenciennes, et physicien connu pour ses travaux en hydraulique.
Toponymie
- 871 : SASSIGNIACAS, titre de l'abbaye de Maroilles
documents divers : SAXONICUM (J. de Guise, Histoire du Hainaut)
Écartelé : aux 1er et 4e, d'azur à un escarboucle fleurdelisé d'or, aux 2e et 3e d'azur à trois bandes d'or, le tout sommé d'un chef de gueules à la croix d'argent[1].
Histoire administrative
Département - 1801-2024 : Nord
Arrondissement - 1801-1962 : Avesnes, 1962-2024 : Avesnes-sur-Helpe
Canton - 1801-2015 : Berlaimont, 2015-2024 : Aulnoye-Aymeries
Commune - 1801-2024 : Sassegnies
Résumé chronologique :
1801-.... :
Patrimoine bâti
Église Saint-Martin
Église Saint-Martin du XVIe siècle, avec pierre tombale de 1745 de Jean Antoine DENIS, curé de Sassegnies décédé le 20 janvier 1745.
Un groupe sculpté : saint Martin à cheval du XVIIe siècle, en bois taillé polychrome, classé au titre objet aux MH[2] en 1981.
Située sur la Sambre, le ruisseau du Pont-au-Bois, le ruisseau de la fausse Sambre et le rieu Righaye, à 2,5 km de Berlaimont, à 73 km de Lille et à 180 km de Paris.
Le village de Sassegnies est membre du parc régional de l'Avesnois. Il se trouve à la sortie de Berlaimont, entre la Sambre, la forêt de Mormal et la ligne de chemin de fer Bruxelles - Paris. De l'autre côté de la Sambre se trouvent les villages de Leval sur Sambre, Noyelles-sur-Sambre et Maroilles. De l'autre côté de la forêt se trouve le village de Locquignol.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
299
263
321
344
363
382
392
412
406
444
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
438
416
397
393
347
333
321
288
306
298
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
281
305
297
297
276
267
264
318
336
293
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
301
289
290
287
270
275
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
France
Nord
59-05 Aulnoye-Aymeries
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Notes et références