59350 - Lille
Lille | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | Métropole Européenne de Lille (MEL) |
Canton | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Anciens cantons : |
Code INSEE | 59350 |
Code postal | 59800 |
Population | 233 098 habitants (2018) |
Nom des habitants | Lillois, Lilloises |
Superficie | 3 483 hectares |
Densité | 6692.45 hab./km² |
Altitude | Mini : 18 m |
Point culminant | 43 m |
Coordonnées géographiques |
50.637222° / 3.063333° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Le nom flamand de Lille est Rijsel.
Des origines à l'époque moderne
Histoire ancienne
Les rives de la Deûle sont régulièrement habitées à partir de la fin de la préhistoire. Les fouilles archéologiques ont permis de retrouver des traces de vie au Mésolithique, au Néolithique, à l'âge de bronze, à l'âge du fer, puis à l'époque gallo-romaine. Vers 475 av. J.-C., les ancêtres des Lillois vivent dans des fermes isolées ou des petits hameaux regroupant des exploitations agricoles.
Au début du 1er siècle, le territoire lillois n'est desservi par aucune grande voie qui relie les cités entre elles, mais uniquement par des routes secondaires.
Du 1er siècle av. J-C. au Ve siècle ap. J-C., on recense plusieurs zones d'habitat. La plus dense se trouvait sur la rive orientale de la rivière : de part et d'autre de l'actuelle rue Solférino, entre l’Église du Sacré-Cœur et le boulevard Vauban.
Naissance d'une ville
Au IXe siècle, Isla est, sans doute, uniquement composée d'une zone d'habitat et d'un port, que l'on situe vers l'îlot Comtesse.
On y perçoit des taxes sur la vente des marchandises. Déjà, le futur rôle commerçant de Lille se profile.
À partir de 830 et jusque vers 910, les Vikings déferlent sur la Flandre. Face à des pillards très mobiles, il faut organiser la défense localement. Ceci est révélateur de l'impuissance du pouvoir royal de Charles le Chauve. La conséquence immédiate est la montée en puissance de l'aristocratie terrienne. Le système féodal a, au moins, le mérite de protéger les populations dans ces temps troublés.
À la fin du Xe siècle, Lille n'est pas encore une ville mais, elle grossit déjà aux dépens de ses voisines : Fins, Wazemmes et Esquermes.
Moyen Âge
Les premières allusions à Lille, dans les textes, remontent au milieu du Xe siècle. Lieu de pouvoir, avec la résidence des comtes de Flandre, on y frappe la moneta islense, la « monnaie de Lille ».
L'essor démographique, parti des villages voisins, va bientôt gagner la ville. Lille ne cesse de grandir. Elle absorbe l'ancien village de Fins et son église Saint-Maurice. Elle crée de nouvelles paroisses au Sud (Saint-Sauveur) et au Nord (Sainte-Catherine, Saint-André, Sainte-Marie-Madeleine).
Les Lillois sont sans doute environ 30 000 au milieu du XIIIe siècle. Cet essor s'explique par un développement économique sans précédent : le grand marché régional se tient à Lille. On y vend et on y achète les produits agricoles d'un plat-pays très riche. On y trouve aussi des draps. La foire annuelle attire des marchands de l'Europe entière.
Entre France et Bourgogne
Lille est riche et sa position au cœur des marais de la Deûle en fait un verrou entre la Flandre et le royaume de France. Elle attire la convoitise des puissants : le roi de France veut la soumettre à plusieurs reprises (avant et après la bataille de Bouvines en 1214), les soldats anglais aussi, pendant la Guerre de Cent Ans. Et enfin les ducs de Bourgogne (devenus comtes de Flandre) s'approprient Lille entre 1369 et 1477.
Sous Philippe le Bon, Lille est repeuplée, couleur reconstruite, embellie. Car, au XIVe siècle, Lille a souffert. Les guerres, les pestes, les famines ont fait des ravages. Le XVIe siècle marque son renouveau. L'enceinte est agrandie, le nouveau Palais Rihour sort de terre, des églises sont rebâties au goût du jour. Son dynamisme séduira son nouveau maître, Charles Quint, quand Lille tombe dans son escarcelle en 1506.
XVIe siècle
Lille recueille les bienfaits du retour au calme sous le règne de Philippe le Beau (1482-1506).
Sa tradition textile se renforce avec l'essor de la fabrication d'étoffes légères.
Elle s'impose au XVIe siècle sur un marché dopé par la demande de la clientèle française et européenne.
Conséquence logique de ce dynamisme, sa population augmente. Elle étouffe bientôt dans les limites de ses murs. Mais la peste rôde. Sous Charles Quint, elle frappe Lille six fois ! Devant l'ampleur des désastres, on pare au plus pressé. Les maisons infestées sont marquées d'une croix. Les suspects de peste ne peuvent circuler qu'en tenant à la main une verge blanche de 3 à 4 pieds de long pour servir de préservation aux gens sains.
Lille pourtant résiste. Son élan vital, porté par ses manufactures, n'est pas brisé par ces pertes. Ce qui fait dire à Louis Guichardin dans sa Description des Pays Bas (1567) : Lille est belle et riche ville, pleine de bons édifices, de grande noblesse et de grand nombre de gros marchands menant grande fabrique.
Lillois français
Malgré Eux
Lille est restée fidèle à l'Église quand, à la fin du XVIe siècle, catholiques et protestants se déchirent.
Elle entre dans un XVIIe siècle plutôt prospère, marqué par une grande activité artistique. Les Lillois commandent des toiles aux maîtres de la toute proche école d'Anvers : Rubens, Van Dyck et Jordaens.
Dans les rues, les demeures de pierre et de brique remplacent progressivement les maisons de bois. On voit fleurir des décors surchargés de fruits, de feuillages, de cornes d'abondance ou de têtes d'angelots.
En août 1667, Lille est rattachée à la France. Elle n'apprécie guère, mais Louis XIV est suffisamment subtil pour désarmer la méfiance des bons sujets flamands.
Dès 1670, Vauban s'attaque à la construction de la citadelle et inspire l'agrandissement de la ville avec de nouveaux quartiers au nord-ouest.
Au Temps des Lumières
La vocation commerciale de Lille s'affirme, plus que jamais, au XVIIIe siècle. Elle n'a plus le privilège d'être la seule autorisée à confectionner tous les tissus et souffre de la concurrence des villes voisines. Sa manufacture lainière s'effondre, mais Lille est sauvée par la diversification de ses activités : dentelleries, raffineries de sucre, fabriques de faïence… Mais si les négociants vivent dans l'opulence, le petit peuple souffre. On sait ici ce que pauvreté veut dire.
Le XVIIIe siècle est le siècle des Lumières, pourtant Lille ne s'emballe pas pour leur philosophie. Ici, on ne badine pas avec la foi catholique et les usages. De là à dire qu'on y manque d'ouverture intellectuelle ?
L'accueil favorable réservé à la franc-maçonnerie témoigne du contraire. Les Lillois sont curieux : ils goûtent sans modération les plaisirs de la musique et du théâtre…
La Révolution
À la veille de la Révolution de 1789, la prospérité de Lille est en trompe-l’œil. Le textile souffre de la concurrence anglaise et les faillites se multiplient. Le chômage progresse. Malgré les émeutes et l'agitation, Lille n'aura pas véritablement de révolution populaire.
La bourgeoisie libérale prend le pouvoir. Mais l'état de grâce de la nouvelle municipalité ne va pas durer.
Le climat politique se dégrade et le terrible hiver 1790-1791 annonce l'arrivée d'un contre-pouvoir. Il sera beaucoup plus radical. Là dessus, la guerre. Le 20 avril 1792, l'Assemblée Législative, à Paris, déclare la guerre aux Pays-Bas autrichiens.
Lille sera en première ligne. Le 29 septembre, à 15 heures, commence le bombardement. Le siège de Lille durera jusqu'au 6 octobre. Mais Lille tient bon. Pour la saluer, la Convention vote à l'unanimité le fameux décret : Lille a bien mérité de la patrie.
La colonne de la Déesse est le témoignage de cette reconnaissance.
Puissance lilloise
Entre 1800 et 1850, Lille bascule dans le monde de l'industrie. Elle entre dans le monde contemporain. Ralentie par la crise révolutionnaire, la vie économique redécolle pendant la première moitié du XIXe siècle.
Longtemps dominée par le négoce, Lille voit le textile s'imposer comme le moteur de sa puissance économique. Délaissant la laine, désormais chasse gardée de Roubaix et de Tourcoing, la ville se spécialise dans le travail du lin et du coton. Ces deux secteurs, en 1850, emploient 85 % des travailleurs lillois. Leur vie est terriblement dure : 80 à 90 heures de travail par semaine pour des salaires de misère, le travail des enfants omniprésent, des logements sordides et insalubres…
Au printemps 1847, 60 % des ouvriers lillois sont au chômage.
La colère gronde, la révolte n'est pas loin. Elle éclatera le 12 mai. C'est encore une émeute de la faim, sans idéologie révolutionnaire, sans conscience de classe. Bientôt, il en ira tout autrement…
Puissance industrielle
Entre 1850 et 1914, Lille vit l'irrésistible montée de sa puissance industrielle.
Son activité textile est l'une des toutes premières du monde.
Logiquement, autour du textile, d'autres filières industrielles, complémentaires, apparaissent.
L'essor est foudroyant. La métallurgie de transformation devient rapidement le deuxième fleuron de l'économie lilloise. La capitale des Flandres, grand foyer de commerce, est aussi une grande consommatrice. Ses industries alimentaires se taillent la part belle, mais la palme revient à la confection.
Les premières fabriques de vêtements, fondées dans les années 1850, connaissent un essor constant et prodigieux. Conséquence de la flambée industrielle : les Lillois sont de plus en plus nombreux (75 000 en 1850, 220 000 en 1901). La proche banlieue de Lille connaît un essor considérable, comme Hellemmes dont la population est multipliée par onze en soixante ans !
Ville tout en contrastes
Au XIXe siècle, les classes dirigeantes sont toutes puissantes, le prolétariat nombreux et pauvre : la fracture sociale est nette.
9 % de la population détient 90 % des richesses.
Les industriels et les professions libérales connaissent une expansion considérable.
Le contraste avec la situation de l'immense majorité de la population lilloise est saisissant. Les ouvriers ne sont pourtant pas les plus à plaindre car, dans ces années-là, on voit apparaître un sous-prolétariat à la dérive : veuves d'ouvriers, chômeurs, retraités sans pension… La fin du XIXe siècle marque la montée de la classe moyenne : artisans, employés et fonctionnaires sont l'embryon d'une société en transformation.
Malgré les inégalités sociales, une grande unité se révèle : riche ou pauvre, le Lillois aime sa ville. Il y règne une énergie exceptionnelle pour penser, vivre et survivre. C'est ainsi que des hommes et des femmes vont se rassembler pour défendre la liberté, la justice et la solidarité. Et c'est par ce chemin difficile que Lille atteindra sa grandeur.
Après la guerre
Avec la proclamation du second Empire commence à Lille le combat pour la liberté, symbolisé par une famille : les Legrand, véritables pionniers de la République. Ce mouvement recrute largement dans la bourgeoisie, les classes moyennes et populaires, ce qui explique sa réussite. Face aux graves problèmes sociaux que connaît Lille, deux mouvements vont naître : le patronat chrétien et les débuts du socialisme.
Philibert Vrau est le premier patron chrétien à développer dans son usine une politique sociale avancée. Mais ce paternalisme suppose des ouvriers dociles.
L'engagement socialiste est profondément différent. Au début des années 1880, il porte trois noms : Gustave Delory, Gustave Jonquet et Henri Ghesquière ; tous issus de familles ouvrières très pauvres.
Création de L'Internationale
Création à Lille du chant révolutionnaire L'Internationale.
Le 23 juillet 1888, lors d'une fête organisée par la chambre syndicale des marchands de journaux au cabaret « A la liberté », rue de la Vignette, Pierre Degeyter interprète une nouvelle chanson qu'il vient d'écrire, « L'Internationale ». Qui peut alors prédire que ce chant deviendra sous peu l'hymne du prolétariat du monde entier ?
Chronologie historique
- 1144 : Fondation de la paroisse Saint-Sauveur
- 1213 : Siège de Lille par Philippe Auguste.
- 1235 : Charte accordée à la ville par la comtesse Jeanne de Flandre.
- 1312 : Transfert « perpétuel » de la châtellenie de Lille profit de la France.
- 1384 : Lille bourguignonne.
- 1542 : Premiers calvinistes.
- 1555 : Répression antiprotestante - Exécution des Oguier.
- 1581-1582 : Coups de main des Hurlus contre Lille.
- 1618-1621 : Agrandissement de Lille vers le nord-est.
- 1667 : Siège et prise de Lille par Louis XIV.
- 1667-1670 : Construction de la citadelle.
- 1670 : Agrandissement de Lille avec la création des quartiers de Saint-André et de La Madeleine.
- 1684 : Construction de la porte des Malades (porte de Paris).
- 1708-1713 : Prise de la ville et occupation par les Hollandais.
- 1714 : Création de la chambre de commerce.
- 1776 : Décision du Conseil du roi imposant en Flandre la liberté de fabrication dans les campagnes.
- 1789 : Préparation des états généraux - Émeutes provoquées par la cherté des vivres - Fondation de la Société populaire - Dissolution du Magistrat.
- 1790 : Installation de la première municipalité élue - Fête de la Fédération sur l'Esplanade.
- 1791 : Suppression de la paroisse Saint-Pierre et mise sous scellés de Notre-Dame de la Treille.
- 1792 : Massacre du général Dillon - Proclamation de la Patrie en danger par la municipalité - Siège de Lille.
- 1794 : Dissolution de la Société populaire.
- 1804 : Lille, chef-lieu du département du Nord.
- 1819 : Fondation de l'Écho du Nord.
- 1824 : Ouverture du cours de chimie confié à Frédéric Kuhlmann.
- 1846 : Inauguration de la ligne de chemin de fer Lille-Paris.
- 1858 : Décret impérial annexant Wazemmes, Moulins-Lille, Esquermes et Fives à Lille.
- 1892 : Grandes fêtes du centenaire du siège de Lille.
- 1896 : Création de l'université de Lille. Première municipalité présidée par un socialiste.
- 1913 : Création du diocèse de Lille le 15 novembre. Monseigneur Charost en est le 1er évêque.
- 1914 : Bataille de Lille - Début de l'occupation allemande.
- 1918 : Lille délivrée par les Anglais.
- 1936 : Grèves dans les usines de Lille - Suicide de Roger Salengro.
- 1940 : Nouvelle bataille de Lille - Lille occupée par les Allemands.
- 1941 : Fondation du journal clandestin La Voix du Nord.
- 1944 : Bombardements de Lille-Délivrance et de Fives-Lille. La ville libérée.
- 1951 : Exposition textile internationale - Inauguration du port de Lille.
- 1955 : Augustin Laurent maire de Lille.
- 1956 : Début de la rénovation du quartier Saint-Sauveur.
- 1967 : Fusion des chambres de commerce de Lille, Roubaix et Tourcoing - Inauguration de l'autoroute Lille-Paris - Naissance de la Communauté urbaine présidée par Augustin Laurent.
- 1973 : Pierre Mauroy élu maire de Lille - Création des premières « mairies de quartier ».
- 1977 : Association Lille-Hellemmes.
- 1983 : Inauguration de la première ligne du métro VAL entre les Quatre-Cantons et l'hôpital B.
- 1989 : Pierre Mauroy, président de la Communauté urbaine - Constitution d'une SEM pour l'aménagement du quartier des gares.
- 1993 : Le TGV-Nord arrive à Lille.
- 1994 : Inauguration du tunnel sous la Manche et de la gare de Lille-Europe.
- 1995 : Lille candidate française pour l'organisation des Jeux olympiques de l'an 2004.
- 1996 : Création du Conseil communal de concertation composé de 120 membres élus ou cooptés par les associations.
- 1998 : Lille désignée avec Gênes « ville européenne de la culture » en 2004.
- 1999 : Yves Durand, maire de Lomme, propose l'association de sa ville avec Lille.
- 2004 : Lille capitale européenne de la culture
Source : Site de la mairie
Toponymie
Documents divers : ISLA, INSULA, INSULAE (chartes latines), LISLE, L'ISLE (titres romans), RUSSEL (en flamand).
Héraldique
- De gueules à la fleur de lys florencée d'argent.[1]
Article détaillé : Voir la page du blason de Lille ...
Histoire administrative
- Département - 1801-2023 : Nord
- Arrondissement - 1801-2023 : Lille
- Canton - 1801-1889 : Lille-Centre, Lille-Nord-Est, Lille-Ouest, Lille-Sud-Est et Lille-Sud-Ouest,
- 1889-2015 : Lille-Centre, Lille-Nord-Est, Lille-Ouest, Lille-Sud-Est, Lille-Sud-Ouest, Lille-Nord, Lille-Est et Lille-Sud,
- 2015-2023 : Lille-1, Lille-2, Lille-3, Lille-4, Lille-5 et Lille-6
- Commune - 1801-2023 : Lille
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
- En 1858, Lille absorbe les anciennes communes Esquermes, Fives, Moulins-Lille et Wazemmes.
- En 1977, Lille absorbe l'ancienne commune Hellemmes-Lille.
- En 2000, Lille absorbe l'ancienne commune Lomme.
Patrimoine bâti
Édifices religieux de Lille
La ville de Lille possède un riche patrimoine religieux dont l'église Saint-André, l'église Sainte-Étienne, l'église Sainte-Catherine, l'église Saint-Maurice, l'église Saint-Sauveur, la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille.
Article détaillé : Consulter la page des édifices religieux ...
Hôtel de ville de Lille
Au début du XXe siècle, l'hôtel de ville était situé sur la place Rihour. Celui-ci ayant été détruit par un incendie accidentel en 1916, la question de la construction d'un nouvel hôtel de ville au sortir de la Première Guerre mondiale se pose dans le contexte plus large de la reconstruction de la ville.
La nouvelle municipalité socialiste dirigée par Gustave DELORY décide de ne pas reconstruire le bâtiment détruit, mais d'en construire un nouveau, symbole d'une nouvelle ère pour la ville. Un concours d'idées pour aménager la cité est lancé en 1920 et la construction du nouvel hôtel de ville est finalement confiée à l'architecte Émile DUBUISSON.
Le site, choisi se trouve dans le quartier ouvrier de Saint-Sauveur, alors excentré et particulièrement marqué par l'habitat industriel du XIXe siècle. Le projet de DUBUISSON prévoit un réaménagement complet du quartier, vétuste et insalubre.
Le chantier, engagé en 1924, se poursuit sous le mandat de Roger SALENGRO, maire de Lille à partir de 1925, qui décide de l'adjonction d'un beffroi. La construction du beffroi, premier édifice en béton armé de plus de 100 mètres de haut en France, s'effectue en deux temps, de 1929 à 1931. Elle s'achève en 1932 avec son inauguration.
Le projet initial ne sera que très partiellement réalisé. Les réparations de guerre censées financer la reconstruction se tarissent rapidement. Sur les trois ailes prévues pour l'hôtel de ville, deux seulement ont été édifiées. La construction de l'hôtel de ville actuel n'est ainsi véritablement terminée qu'en 1992, après la réalisation de l'extension au nord de la construction primitive sur des plans de l'agence d'architecture « Tandem+ » de Jean PATTOU.
Le bâtiment est construit en béton, brique, pierre de Béthisy et céramique vernissée. Sa façade, polychrome, à ouvertures à meneaux ou en anse de panier qui évoquent les maisons flamandes, et avec des pignons triangulaires imposants hérissées d'épis, relève de l'architecture néo-Renaissance flamande, mais ici entièrement transcrite dans le style Art déco.
L'édifice est classé aux MH[2] en 2002.
Hall de l'hôtel de ville
La galerie intérieure, divisée en trois nefs par deux rangées de 21 piliers à motifs floraux, s'étend sur 143 mètres de long. Les chapiteaux des piliers en béton ont été moulés dans des formes en aluminium tandis que leur base est habillée d'un décor de marbre et de fer forgé. Cette galerie forme une rue municipale qui ouvre sur quatre bâtiments transversaux abritant les bureaux des services sur trois niveaux.
Les étages administratifs
Beffroi de l'hôtel de ville
Le beffroi de l'hôtel de ville, inauguré en 1932, est le plus haut beffroi civil d'Europe. Il est accolé à l'hôtel de ville et forme un ensemble architectural conçu par l'architecte Émile DUBUISSON. Il utilise les techniques les plus modernes de son temps, c'est le premier bâtiment en béton armé de cet ordre de grandeur construit en France. Il culmine à 104 m de hauteur, affirmant ainsi pour l'époque la puissance politique et commerciale de la capitale régionale. Ce site, classé Monument Historique et inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco.
Beffroi de l'hôtel de ville
J. GALICHON
L'ascenseur du beffroi
J. GALICHON
La citadelle
La citadelle conçue entre 1667 et 1671, par l'architecte Sébastien LE PRESTRE de VAUBAN, est classée aux MH[3] en 2012.
Hospice Comtesse
L'hospice Comtesse, des XVe, XVIIe et XVIIIe siècle, abrite un musée ouvert en 1968[4].
Le bâtiment est partiellement classé aux MH (bâtiments des XVe et XVIIe siècles)[5] en 1923 et partiellement classé (façades et toitures de l'ensemble des autres bâtiments) en 1991.
Palais des Beaux-Arts
Le palais des Beaux-Arts, construit en 1892 par les maîtres-d'œuvres BÉRARD et DELMAS, musée situé place de la République, est partiellement inscrit aux MH (façades et toitures)[6] en 1975.
Portes de ville
- Porte de Dunkerque du XIXe siècle
- Porte de Paris
- Porte de Roubaix
Hôtels
- Hôtel Castiaux, ancien hôtel militaire des Bleuets, hôtel Cardon de Montreuil, hôtel de Madre[7] ...
Chambre de commerce et d'industrie
La chambre de commerce et d'industrie de 1910, réalisée par l'architecte Louis Marie CORDONNIER, située place du Théâtre, est classée aux MH[8] en 2016 (inscription 2015 abrogée).
En photos
Centre-ville
Le centre-ville, avec la Grand Place, haut lieu de l'animation lilloise, et sa colonne de la Déesse, symbolisant la résistance contre les Autrichiens en 1792. La Vieille Bourse, qui donne également sur la grand place est un vestige de l'occupation espagnole témoigne du mélange des deux cultures, française et flamande. Cette ancienne bourse de commerce du XVIIe siècle, est partiellement classée aux MH[9] en 1921.
Grand place
J. GALICHON
Grand place et colonne de la Déesse
J. GALICHON
Grand place
J. GALICHON
Grand place, batiment de la voix du Nord
J. GALICHON
L'ancienne bourse
J. GALICHON
L'ancienne bourse
J. GALICHON
La chambre de commerce et d'industrie
J. GALICHON
Beffroi de la chambre de commerce et d'industrie
J. GALICHON
L'opéra
J. GALICHON
Palais Rihour
Le monument aux morts,
devant le palaisJ. GALICHON
Vitrail
J. GALICHON
Vitrail
J. GALICHON
Vieux Lille
- Façades de maisons
Mairie et son quartier
Porte de Paris vue du beffroi de l'hôtel de ville J. GALICHON
Porte de Paris et hôtel de ville J-P GALICHON
Monument à Gustave DELORY et Roger SALENGRO J. GALICHON
EuraLille
Autres vues
Cartes postales
Repères géographiques
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 66 761 | 54 756 | 61 467 | 64 291 | 69 073 | 72 005 | 72 537 | 75 430 | 75 795 | 78 641 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 131 727 | 154 749 | 158 117 | 162 775 | 178 144 | 188 272 | 201 211 | 216 276 | 210 696 | 205 602 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 217 807 | 200 952 | 201 921 | 201 568 | 200 575 | 188 871 | 194 616 | 193 096 | 190 546 | 172 280 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 168 424 | 172 142 | 184 657 | 226 014 | 227 533 | 232 440 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Augustin LAURENT | 1955 - 1973 | Né le 09/09/1896 à Wahagnies (Nord), décédé le 01/10/1990 à Wasquehal (Nord). Ministre (1944-1945 et 1946-1947)[10], député (1936-1942 et 1945-1951)[11]. |
Pierre MAUROY | 1973 - 2001 | Né le 05/07/1928 à Cartignies (Nord), décédé le 07/06/2013 à Clamart (Hauts-de-Seine)[12] [13]. Député (1973-1981 et 1986-1992)[14], Premier ministre (1981-1984), sénateur (1992-2011)[15]. |
Martine AUBRY | 2001 - (2026) | Née Martine DELORS le 08/08/1950 à Paris[16]. Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle (1991-1993), ministre de de l'Emploi et de la Solidarité (1997-2000), députée (1997)[17], maire de Lille (2001-). |
Cf. : MairesGenWeb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - | |
- | - |
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - | |
- | - |
Ville de naissance ou de décès de
Article détaillé : Consulter la liste des personnes nées ou décédées à Lille ...
Monument aux morts

Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945
|
Émigration
Émigration en Algérie
Article détaillé : Lille - Émigration en Algérie
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Mariages (1923-1932)
- Mariages (1802-1922)
- Victimes de l'explosion des 18 ponts (1916-1916)
- Relevé des Baptêmes / Mariages / Sépultures des familles Delebar/re Delbar/re /d /t /aer et... (1539-1833)
- Mariages (1933-1940)
- Recensements (1686-1686)
- Registre de cimetières (1914-1918)
- Mariages (1793-1802)
Documents numérisés
- Notaire Caullet Lille 1721 (1721-1721)
- dénombrement de population de Lille Saint-Maurice 1686 (1686-1686)
- dénombrement de population de Lille Saint-Sauveur 1686 (1686-1686)
- dénombrement de population de Lille Saint-Etienne 1686 (1686-1686)
- 12 R 137
- Archives notariales de Maître Alexandre TURPIN (1655-1660)
- Notaire Caullet Lille 1720 (1720-1720)
- Dénombrement de population de Lille Saint-Pierre 1686 (1686-1686)
- Notaire Caullet Lille 1719 (1719-1719)
Cimetières
- Eglise Sainte-Catherine
- Cimetière de l'Est
- Cathédrale Notre-Dame de la Treille
- Eglise Saint-Maurice
- Cimetière de Lille Sud
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | de 8 h … | de 8 h … | de 8 h … | de 8 h … | de 8 h … | 8 h - 12 h | - |
Après-midi | … à 17 h | … à 17 h | … à 17 h | … à 17 h | … à 17 h | - | - |
Mairie |
Adresse : Place Augustin Laurent - CS 30667 - 59033 LILLE
Tél : 03 20 49 50 00 - Fax : Courriel : Contact Site internet : Site officiel GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : L'annuaire Service Public & Mairie (Juin 2022) |
Site en ligne : Mairies de quartier
Associations d'histoire locale
- Association généalogique GenNPdC
- Fédération Régionale pour la Culture et le Patrimoine Maritimes
- Sources Généalogiques et Historiques des Provinces du Nord (SGHPN)
- Genz de Lille 1450, reconstitution historique de la vie médiévale à Lille au XVe siècle
- La Mémoire d'Hellemmes, sauvegarde et mise en valeur du patrimoine historique d'Hellemmes
- Les Amis du Patrimoine de Lille Sud (ALPS)
- Renaissance du Lille Ancien (RLA)
Bibliographie
Lille (Dictionnaire du patois de)
Lille (Histoire des origines à 1789)
Lille - Wazemmes, Moulins - Tome III
Lille Olympique Sporting Club 1944-2004
Armorial des rois de l'Epinette de Lille (1283-1486) - Documents d'héraldique médiévale - Tome 1
Histoire de Lille - Du XVIIe siècle à 1789 - Tome II
Lille d'antan
Lille - Tome I
Lille - Tome II
Lille - Tome III
Les tramways de Lille 1960-1966
Lille - Tome IV
Lille - De briques et de lumière
Histoire de Lille (des origines à 1789)
La bataille de Lille, 1940
Nord 1914, l'invasion
Voir aussi (sur Geneawiki)
- Les maires de Lille, d'Esquermes, de Fives, de Hellemmes, de Lomme et de Wazemmes
- Les édifices religieux
- Archidiocèse de Lille
- Maison natale de Charles-de-Gaulle
- Les géants de Lille
- La ville de Lille dans la philatélie
- Archives départementales du Nord
- Morts aux guerres
- Les cimetières de Lille
- Journaux et quotidiens locaux : L'Écho du Nord, Le Progrès du Nord, Le Réveil du Nord, Grand Echo du Nord de la France, La Voix du Nord, Nord Matin, Liberté.
- Les membres du Rotary Club de Lille
Liens utiles (externes)
- Site officiel de la commune
- 1302 : Le siège de Lille par le Comte de Flandre sur le site des archives municipales de Lille
- Lille en 1914 : des premières heures de la guerre au début de l'occupation sur le site des archives municipales de Lille
- De la Révolution Industrielle à la Seconde Guerre mondiale sur le site de la mairie
- Page des archives municipales de Lille sur le site de la mairie
- Site de l'association Renaissance du Lille Ancien
Notes et références
- ↑ L'armorial des villes et des villages de France
- ↑ Hôtel de ville : Fiche Base Mérimée
- ↑ Citadelle : Fiche Base Mérimée
- ↑ Musée de l'Hospice Comtesse : Pages du musée sur le site de la mairie
- ↑ Hospice Comtesse : Fiche Base Mérimée
- ↑ Palais des Beaux-Arts : Fiche Base Mérimée
- ↑ Hôtels : Base Mérimée
- ↑ Chambre de commerce et d'industrie : Fiche Base Mérimée
- ↑ Vieille bourse du commerce : Fiche Base Mérimée
- ↑ Augustin LAURENT : Le Maitron
- ↑ Augustin LAURENT : Fiche Assemblée nationale
- ↑ Pierre MAUROY dans Roglo
- ↑ Pierre MAUROY : La Maitron
- ↑ Pierre MAUROY : Fiche Assemblée nationale
- ↑ Pierre MAUROY : Fiche Sénat
- ↑ Martine AUBRY dans Roglo
- ↑ Martine AUBRY : Fiche Assemblée nationale
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