57396 - Lessy

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Lessy
Informations
Pays    France
Département    Moselle
Métropole Eurométropole de Metz
Canton   57-05   Les Coteaux de Moselle

  57-13   Ars-sur-Moselle (Ancien canton)

Code INSEE 57396
Code postal 57160
Population 736 habitants (2020)
Nom des habitants Lessylien et Lessylienne
Superficie 285 hectares
Densité 258.25 hab./km²
Altitude Mini: 183 m
Point culminant 344 m
Coordonnées
géographiques
49.119722° / 6.0958333° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire de la commune

Remarque: Avant la fin des années 1990 on surnommait “Gribocons” les habitants de Lessy qui en patois signifie “grille du lard”. Ce sobriquet vient du fait que dans l’ancien temps, les ménagères de Lessy utilisaient du lard à la place du beurre pour préparer les repas.

Héraldique

Le blason de Lessy tire son origine dans celui de la famille Le Braconnier qui y possédait une seigneurie. Jacomin Le Braconnier, gendre de Philippe De Vigneulles (1471-1522) fit construire la chapelle, aile gauche de l’église. On peut y voir le blason de la famille, en clé de voûte et sur l’un des piliers.

D'azur à la fasce d'argent, accompagnée en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un cor de chasse du même, le pavillon à dextre, appendu à une quintefeuille d'or posée juste au-dessus de la fasce[1].

Territoire communal

  • De 1810 à 1828 Lessy est rattaché à Châtel-Saint-Germain
  • De 1940 à 1944 sous l'occupation allemande, aussi

Histoire administrative

  • Département -La Moselle est l'un des 83 départements créés à la Révolution française, le 4 mars 1790. Elle devient Le Reichsland Elsaß-Lothringen (territoire d'empire d'Alsace-Lorraine) de 1871 à 1918 pour reprendre son nom français jusqu'au 25 juillet 1940 où elle devient CdZ-Gebiet Lothringen (Territoire du chef de l’administration civile en Lorraine) et est intégrée au Gau Westmark (Marche de l'Ouest) comme un nouveau territoire du Reich. À son retour un nouveau département de la Moselle est créeé avec les arrondissements actuels (à l'exception de celui de Sarrelouis qui reste dans la Sarre allemande, et de celui de Briey qui reste dans le département de Meurthe-et-Moselle). Elle retrouve sa liberté et son nom le 11 novembre 1918. Pour plus d'informations
  • Arrondissement - 1801- 1871 : Metz ; 1871- 1919 : Landkreis Metz; 1919 - 2015 : Metz-Campagne  ; depuis 2015 : Metz.
  • Canton - 1801-1950 : Gorze ; 1950-2015 : Ars-sur-Moselle ; depuis 2015 : Les Coteaux de Moselle.
  • Commune - 1801-2024 : Lessy sauf pendant les périodes d'occupation par les allemands (1870-1918 & 1940-1944) le village s'appelait Lessingen.

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Toponomie

Lacey (1161) ; Lassey (1280) ; Laicey (1282) ; Lessey (1308) ; Laissey (1382) ; Lessei (1474) ; Lessay (XVIe siècle siècle) ; Lessey (1640) ; Lesse (XVIIe siècle siècle) ; Laisy (1710). . D'après le livre de Bouteiller: les noms de lieu anciens et modernes (1868) page 145

Lessy historique

En 1842, Mr Aubertin, maire de la commune, en faisant défricher un terrain sur le revers de la côte au-dessus de Lessy, découvrit des débris de construction dont la date remonterait, sinon à la période celtique, du moins au commencement de l’ère romaine, à en juger par les débris de plantes charbonnées mélangées avec la chaux. Divers instruments y furent découverts : deux lames de bronze recourbées en forme de serpette, une longue épingle à cheveux, et un autre instrument en bronze, se terminant en forme de gouge et contenant une boite propre à recevoir un manche. En 1862, on trouva aussi près de Lessy un certain nombre de médailles grecques et gauloises, en bronze et en argent, un petit griffon en argent, ayant des yeux en rubis, attribué à une fabrication gauloise, et qui fut vendu à Paris. La période romaine y laissa également des traces, puisqu’on a découvert les restes d’un aqueduc de construction romaine qui conduisait l’eau de Lessy à Chazelles. Mr Adam de Moulins, les a trouvés sur le Chemin Noir, qui relie la propriété Maret à la route de Lessy à Moulins. Ils étaient encore visibles en 1932.(Répertoire archéologique de la Moselle p.106)

L’histoire du village de Lessy n’est qu’une suite continuelle de pillages, de violences et d’incendies. Il les devait à sa situation à proximité de la Ville de Metz, où il se trouvait exposé aux représailles des ennemis, chaque fois que ceux-ci, pour une cause ou une autre, croyaient avoir à se plaindre de la cité.

1349 - Lessey est décimé par la peste noire ou peste de Florence. Venue de l'Asie centrale et transportée par les galères, elle à pris pied en France à Marseille. Elle affectera l'ensemble du pourtour méditerranéen.

1337=>1543 La guerre de 100 ans

Au début du XVème siècle, la région située à la périphérie de la guerre franco-anglaise, est divisée en trois états bien souvent rivaux: le Duché de Lorraine, le Duché de Bar et le Comté de Vaudémont. Pendant ces périodes Lessy eut à subir les exactions des forces belligérantes qui se sont succédées.

1386 - Le village est détruit par une compagnie dite "blanche" qui sévit dans la région, brûlant et pillant tout ce qui est à sa portée.

1434 - Une première fois pillé le 24 décembre 1434 par un parti d’écorcheurs sous la conduite de Poltron de Xaintrailles, capitaine de France, qui fit enlever des hommes, des femmes et des enfants pour les rançonner plus tard, il eut à subir, l’année suivante, un terrible assaut de la part d’une bande irrégulière de 1200 piétons qui sillonnait le pays messin sans capitaine.

Lessy est ravagée par les armées du Duc de Lorraine appelées "les écorcheurs de France"

1440 - Les habitants de Lessy retranchés dans le Moustier repoussent l'assaut de pillards, tuant 12 des leurs qui par représailles incendient le village. Moustier = église paroissiale

1444 - Les écorcheurs reviennent ; alliés au roi de France, ils dévastent les lieux et s'installent au village pour en faire un point d'appui de leurs attaques sur Metz. (journal LE MESSIN des  20 & 22 juillet et des 4 & 8 aout 1932. _ La Lorraine Historique –)

1483 - Philippe de Vigneulle, dans une de ces chroniques, évoque un prédateur qui sévit dans la région. « En ces temps régnaient plusieurs loups dévorants et dangereux. Et il semble qu’il soit revenu, car des enfants ou autres qu'ils dévoraient, ils les empoignaient avec les dents par la gorge tellement qu’ils n’avaient plus l’espace de dire un mot. Et ledit loup étrangla deux enfants à Lessey, deux à Salney et à Chaistel deux ou trois, il en fut trouvé en jusques trente-cinq ou quarante dans cette région ». Il cite aussi deux victimes à Metz et à Woippy, et  une  à Plappeville. Référence : Arch. dép. Moselle, 2 F1, p. 661-663

1490 - Lessy est brûlé par les Lorrains et les Barisiens, en représailles des attaques des Bourguignons aux gages de la ville de Metz (ville libre du St-Empire germanique) qui refuse de se soumettre au roi de France, Charles VIII. Chronique de Philippe de Vigneulles p.170 : et tellement que en tous les villaige il n’y demourait pas de XX maison une enthier que tout ne fût brûllés et destruit, souverainement Airs, Aincy, Vaulx, Chaistel, Rouzérieulle, Sciey et Lessey. Et je le sçay bien, car le perre de ma femme en y oit plus de XVIII des brûllées, que rien n’y demoura.)

1552 - Les Trois-Évêchés passent sous protectorat français et le resteront pendant un siècle. Bien que juridiquement toujours intégrées au Saint-Empire romain germanique les trois villes resteront dans les faits aux mains de la couronne de France, devenant françaises en 1648, avec la signature du traité de Westphalie.

1618 = 1648 (1661) La guerre de 30 ans. nota: c'est sa durée en France, pour la Lorraine il faut en rajouter 13 de plus.

Il s'agit d'un conflit, d'ordre à la fois religieux (catholique et protestant) et politique, ayant opposé principalement la France à l'Empire, c'est-à-dire l'Allemagne d'alors. La France y a gagné la plus grande partie de l'Alsace, et la confirmation de la possession des Trois Évêchés, Metz, Toul et Verdun, occupés depuis le règne d'Henri II en 1552. Les troupes suédoises et croates rapinent et incendient tout sur leur passage. En se déplaçant, elles propagent une terrible maladie, la peste qui fera 180 morts à Lessy en 1623. Nous y reviendrons plus loin dans un autre chapitre.

annotations sur registre paroissial

1677 - Le loup revient à Lessy. Nous trouvons dans le registre paroissial de Lessy (1676-1720, page 3), deux actes de décès avec une annotation dans la marge « Loup enragé ».  

Assistance des habitants de Lessy

3 femmes devant l'escalier qui conduit à l'église

"Le 18 aout (1870), nous apprîmes le matin que le canon se faisait entendre dans la direction de Saint-Privas ; aussitôt une partie de l'ambulance (hôpital temporaire mobile) quitta la ville (Metz) et suivi cette direction. Parvenus à Châtel, nous rencontrâmes quelques blessés amenés par des cacolets (Siège double à dossier, fixé de chaque côté du dos d'un mulet ou d'un cheval et qui sert au transport de voyageurs, de blessés, de malades); nous nous disposons alors à créer dans ce village une ambulance, quand des obus tombant en assez grand nombre dans le bois qui touche Châtel nous forcèrent à nous rabattre sur Lessy. Là l'église servit d'asile à nos blessés, qui furent au nombre de 150. Ce jour, nous eûmes l'occasion de rendre un service tout à fait insolite. Presque toujours, dans les villages ou les hameaux dans lesquels nous nous trouvions en rapport avec des blessés, nous ne pouvions espérer pour eux aucune ressource de la part des habitants, qui avaient fui la plupart du temps, et si, par hasard, il en restait, ceux-là se trouvaient dans l'impossibilité de procurer à nos malades de quoi satisfaire leur faim et leur soif; si bien que nous étions réduits à partager avec ces derniers le contenu de nos gourdes ou le reste du pain que nous possédions dans nos sacoches, mais gourdes et sacoches étaient bien vides. À Lessy, nous eûmes le bonheur de trouver dans la rue un voiturier vendant du vin. L'occasion était trop belle pour la manquer; aussi nous lui en achetâmes une pièce (200 litres), puis nous la disposâmes sur l'escalier d'un cimetière qui précédait l'église, en face du même chemin dans lequel défilaient nos troupes pendant la journée de la bataille de Saint-Privat. À côté de ce tonneau, nous plaçâmes un énorme sapin à vendange rempli d'eau. Et de ces deux sources tous les blessés, si peu graves que furent leurs blessures, purent satisfaire leur soif, qui ce jour-là était extrême, vu la température élevée de l'atmosphère. Ce voyant, une masse de femmes du village apportèrent d'énormes miches de pain qu'elles distribuèrent sans trop de parcimonie aux malades entrant dans l'église, ou poursuivant leur route quand ils n'étaient pas trop blessés…" [2]

1870 - Le 1er octobre des combats se déroulent à Lessy. Le 33e de ligne déloge des prussiens en position sur les hauteurs du village. Le 10 octobre les prussiens appuyés par leur artillerie, tentent en vain de reprendre la position. Extrait d'un rapport: " Au moins deux heures durant, sans une seconde de répit, sans le moindre apaisement, ce feu terrible continue. Le chalet Billaudel[3] (position des soldats français) est criblé; les arbres du parc ébranchés, hachés; le clocher de Lessy marqué à plus de 20 endroits.; bon nombre de maisons endommagées, quelques-unes détruites de fond en comble". Français & Allemands : histoire anecdotique de la guerre de 1870-1871. Dick de Lonlay Lonlay, Dick de (1846-1893). Auteur du texte


Les victimes Françaises de ces deux combats ont un monument dédié dans le vieux cimetière derrière l'église.

1871 - le 18 janvier la victoire des prussiens entraîne l'annexion par le Reich de l'Alsace (excepté l'arrondissement de Belfort dans le Haut-Rhin resté français sous le nom de Territoire de Belfort) et d'une partie de la Lorraine (Moselle actuelle),

Suite au droit d’option prévu par le traité de Francfort, sur 426 personnes résidant à Lessy  132 optent pour la nationalité française, soit 30% de la population. C’est en Meurthe-et-Moselle et à Paris qu’il y a eu le plus d’optants. Des familles originaires d’Allemagne et du Luxembourg sont venues pour les remplacer. Georges WEIS et sa famille ont marqué le village. Un paragraphe plus loin évoque sa vie.

Le service militaire, dans l’armée allemande, est rendu obligatoire en 1872. Les hommes nés et habitant le village, ont donc effectué légalement leur service militaire, d'une durée de 5 ans, dans l'armée impériale allemande. Ils étaient souvent incorporés dans la marine afin d'être bien intégrés et d'éviter leur désertion.

L’Alsace et la Moselle vont se développer dans un nouveau cadre, l’Empire de Guillaume II et le régime bismarckien, investissant fortement dans les nouveaux territoires annexés. Ces deux  régions connaîtront, à partir des années 1890, une phase d’apaisement. La prospérité économique, la mise en place d’une législation sociale avancée et la constitution de 1911 (qui lui octroie une certaine autonomie avec un Landtag (assemblée parlementaire) désigné au suffrage universel direct),  sont les principaux facteurs de cet apaisement.    

Lessy est un village de viticulteurs. L'annexion de 1871 a eu de grandes conséquences pour ses vignes. Voir le paragraphe " Lessy  village de production vinicole"  puis " Lessy village de production de fraises".

1914/1918                  La Première Guerre Mondiale

Rappel historique : Les hommes nés et habitant à Lessy, ont fait légalement leur service militaire dans l’armée  impériale allemande de 1872 à 1918. Le 03/08/1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France.

Des enfants de Lessy s’engagent dans l’armée française. Voir ci-dessous

D’autres sont incorporés dans l’armée allemande. Voir ci-dessous

Pour essayer de comprendre la situation d’alors, voici quelques cas :

1 – Sur un acte de mariage du 28/12/1914 à Lessy nous avons:

Albert Severin MASSON né le 06/03/1888 à Lessy, fils de Nicolas Albert et de Marie POUILLEUX épouse  Honorine SPINETTA  née le 11/12/1894 à Lessy, fille de Giovanni et d’Honorine BURTIN. Deux de leurs témoins sont :

Henri MATHIEU né le 15/06/1888 à Lessy fils de Jules et de Léonie CLEMENT, il sera incorporé à l ’Infanterie Régiment 128. Il décède le 26/09/1915 à Morobewitch-Male sous l’uniforme allemand.

Eugène PETRE* né le 19/09/1889 à Lessy fils de François et de Marguerite BURTIN est incorporé au Königs-infanterie régiment 145, blessé le 18 septembre 1914. Il déserte et s’engage volontairement, le 30 aout 1916, à Paris au titre de la Légion Etrangère. Affecté au 26ème RI à Macon, il décède le 24 mai 1917 à l’hôpital St Louis de Paris.

Le marié, lui a été Incorporé au Köenigs-Infanterie-Régiment 145, il apparait sur la liste des manquants de ce régiment les 18/09/1914 (juste avant son mariage) et le 25/01/1915. Une fille, Marie Albertine nait le 03/08/1915. Il est réformé le 01/05/1916 pour « Hypoacousie droite cicatricielle ».

Nota : Les informations sur les régiments où ont été incorporés les jeunes de Lessy sont issus du site Allemand : « Listes des victimes de la Première Guerre mondiale ». En cherchant sous le nom du village Lessy ou Lessingen nous avons des informations sur les régiments, date des évènements, blessé, manquant (déserteur ?), attrapé, ou mort. https://wiki.genealogy.net/Verlustlisten_Erster_Weltkrieg/Bedienungsanleitung#Bedienungsanleitung_f.C3.BCr_Suchende

2 - L’histoire de la famille PETRE

«  … Conseiller distingué et éclairé, il remplit pendant 30 ans les fonctions d’adjoint au maire de la commune. Dès le 17/09/1872 il avait opté pour la nationalité française.

Mr François PETRE fut aussi un de ceux que les soucis de la grande guerre n’épargnèrent guère.

De ses fils, l’un, Eugène*, désertât l’armée allemande (voir ci-dessus) pour s’engager dans les rangs français, où il mourut. Un autre (Auguste*), dont il fut beaucoup question dans les journaux en 1918, s’était réfugié le 1er novembre 1914 chez ses parents qui le cachèrent jusqu’au 7 janvier 1918, date à laquelle il fut découvert par un commandant bavarois et condamné à la forteresse. Sa fille (Eugénie) et son troisième fils (Albert) furent emprisonnés pour ne pas avoir dénoncé leur frère. Son gendre (KEIFF Alfred Théodore) grand mutilé de guerre, est encore aujourd’hui immobilisé par suite de ses blessures et se trouve dans l’incapacité de travailler. Ce furent des moments pénibles pour les vieux parents.

La défaite allemande et le retour de notre pays à la mère patrie mirent un baume bienfaisant sur les plaies morales de cet ardent patriote. Je le vois encore pleurant à chaudes larmes lorsque je lui appris que les troupes françaises avaient franchies la frontière de notre pays messin. « Maintenant je mourrai content me dit-il, puisque je mourrai français ». Il eut encore la consolation de faire partie de la commission municipale, nommée après l’armistice par le gouvernement de la République… » Extraits d’un article relatant ses obsèques sur le journal le Lorrain du 01/02/1924 &  Source Gallica BNF. Le Droit des peuples : 8/3/1918 _ Conseil de guerre:

3 - Le curé de Lessy, pendant la guerre

Charles LAPIED  (1863-1931), a été le curé de Lessy de 1909 à 1919. Du 04 aout 1914 au  18 novembre1918, il est retenu en détention d’abord à Coblence, puis à Hunefeld et enfin à Fulda, en raison de son patriotisme français, ce qui lui vaut après la guerre les palmes académiques et la médaille de la fidélité française. (Cette médaille a été créée pour témoigner de la reconnaissance du gouvernement français envers les Alsaciens et les Lorrains emprisonnés ou exilés pour leur patriotisme.)

4 – Les monuments aux morts

Le conseil municipal de Lessy émet le souhait d’ériger un monument « A la mémoire des enfants de Lessy tombés pendant les guerres », quel que soit l’uniforme porté. Le 11 mai 1926, il décide de faire graver une tablette de marbre sur laquelle seront inscrits tous leurs noms, et décide que ladite plaque soit posée dans la grotte dite de Lourdes qui est contiguë au vieux cimetière.

Sur le monument aux morts, au nouveau cimetière, apparait seulement la mention « Lessy à ses Morts ».

Engagés dans les armées françaises

BEBING Pierre Mathias : né le 29/08/1891 à Lessy, de Pierre et Honorine KRUTCHEN.

Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 16/08/1914 à Nancy au 11ème escadron du train des équipages militaires. Avait pris la nationalité Luxembourgeoise.

BONHOURE François : né le 09/04/1876 à Lessy, de Pierre et Hélène Marguerite CLEMENT.

Engagé au 15ème régiment d’infanterie territoriale, + le 05/02/1916 dans les combats à la ferme St-Maurice près de Gussainville dans la Meuse. « Mort pour la France ». Inhumé à la nécropole Nationale de Buzy-Darmont (55) tombe n° 370.

BOURY Louis Michel : né le 02/06/1870 à Puxieux (54), de Jean Louis et Marie Anne PETRE.

Engagé au 54ème régiment d’infanterie territoriale, mort à l’hôpital de Besançon le 11/07/1916, suite à maladie contractée en service.

BURTIN Léon Fabius : né le 14/02/1886 à Lessy, de Michel et Marie Joséphine JEANJEAN.

Engagé au 10ème régiment du génie, caporal, mort accidentelle en service le 29/07/1916 à Savennières dans le Maine et Loire. « Mort pour la France »

BURTIN Michel : né le 26/05/1877 à Lessy, de Michel et Marie Joséphine JEANJEAN

Incorporé en 1898, libéré en 1901avec certificat de bonne conduite. Mobilisé le 02/08/1914, fait campagne contre l’Allemagne jusqu’au 25/07/1917.

CHARF Charles : né le 13/08/1883 à Lessy, de Charles et Marguerite MANGEOT  

Incorporé en 1904 comme infirmier jusqu’en 1905, 1ere classe avec certificat de bonne conduite. Mobilisé le 13/08/1914 à l’ambulance d’armée jusqu’au 27/02/1919. Réformé en 1922 pour motricité altérée membre inferieur gauche suite à une congestion cérébrale.

CHARF Paul : né le 23/12/1880 à Lessy, de Charles et Marguerite MANGEOT       

Naturalisé le 18/01/1900, incorporé en 1901 jusqu’en 1904 avec certificat de bonne conduite. Mobilisé le 01/08/1914, caporal puis sergent, démobilisé le 11/03/1919.

FAVALESSA Paul : né le 10/12/1896 à Lessy, d’Antoine et Octavie SERTEL              

Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 20/05/1919 à Metz au titre du 149ème régiment d'infanterie, campagne contre l'Allemagne du 20/05/1919 au 21/11/1919

HENRY Jules : né le 07/04/1879 à Lessy d’Alexandre Etienne et Marie BECKER    

Incorporé au Landwert-infanterie-régiment 118, sur liste des manquants du 13/10/1914, Engagé volontaire, le 15/10/1914, à Toulouse pour la durée de la guerre. Affecté au 2ème régiment étranger puis successivement au 103ème RI, aux 4èmes Zouaves et au 7ème groupe de chasseurs d’Afrique. Fait campagne contre l’Allemagne puis en Algérie/Tunisie. Démobilisé le 07/02/1919.

HULO Jean Baptiste : né le 22/06/1874 à Lessy, de Jean Louis et Anne RAVARD   

Incorporé en 1895 jusqu’en 1902, 1ère classe, certificat de bonne conduite, mobilisé le 01/08/1914, libéré le 01/10/1922.

HULO Nicolas : né le 26/08/1875 à Lessy, de Jean Louis et Anne RAVARD            

Incorporé en 1899 jusqu’en 1902, certificat de bonne conduite. Mobilisé le 10/05/1916 à la 6ème section d’infirmiers démobilisé le 07/02/1919 (asthmes et vibrations du cœur).

KNIPPER Guillaume : né le 07/08/1874 à Lessy, de Guillaume et Marie Célestine GIRY                     

Mobilisé le 02/08/1914, caporal en 1917 puis sergent en 1918, démobilisé le 19/12/1918.

KNIPPER Prosper : né le 03/11/1878 à Lessy, de Guillaume et Marie Célestine GIRY

Incorporé en 1899 jusqu’en 1902, 1ère classe, certificat de bonne conduite, mobilisé comme infirmier du 02/08/1914 au 16/02/1919.

KEIFF Jean Pierre, né le 18/05/1890 à Lessy, de Pierre Gaspard et Elisabeth BAZAINE

Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 13/08/1914 à Paris au 2ème RI étranger de Rouen. Passe au 74ème RI, tué à l’ennemi le 05/06/1915 à Neuville-St-Waast dans le Nord.

MASSON Pierre Eugène : né le 22/03/1896 à Lessy, d’Albert et Marie POUILLEUX

Incorporé au Landstrum-Infanterie-Régiment 31, sur liste des manquants du 20/01/1919. Engagé volontaire, le 03/12/1917 à St Etienne pour la durée de la guerre au titre de la Légion Etrangère. Campagne contre l’Allemagne du 03/12/1917 au 21/09/1919. Médaille des évadés avec citation à l’ordre de la division (JO 13/06/1928).

MATHIEU Auguste : né le 27/03/1883 à Lessy, d’Auguste et de Marie Rose ROUYER

Incorporé à l’infanterie-régiment 18, sur liste des manquants du 28/01/1918. Engagé volontaire, le 16/02/1918, à Paris pour la durée de la guerre au titre de la Légion Etrangère. Affecté au 1er Zouave à Alger, campagne contre l’Allemagne du 25/02/1918 au 01/05/1919.

MATHIEU Constant : né le 25/01/1877 à Lessy, de Victor et Lucie THOMAS                       

En 1901 est affecté à un service auxiliaire pour des problèmes de vision. Engagé le 19/11/1915 il est réformé le 17/10/1917 après amputation du bras droit.

MATHIEU François Victor : né le 13/08/1878 à Lessy, de Victor et Lucie THOMAS

Père de 6 enfants vivants, mobilisé du 02/08/1914 au 19/03/1915.

MENGIN Edouard François : né le 12/03/1890 à Lessy, d’Edouard et Marie VATE    

Incorporé dans le Gers en 1911 jusqu’en 1913, certificat de bonne conduite. Rappelé le 03/08/1914, blessé en service commandé le 25/08/1914.

MENGIN Ferdinand : né le 04/08/1893 à Lessy, d’Edouard et Marie VATE              

Incorporé en 1913 jusqu’en 1916, cité à l’ordre du régiment le 05/09/1916 « a assuré comme coureur la liaison entre les éléments d’attaque dans des circonstances particulièrement difficiles et sous un feu violent d’artillerie du 25/07 au 06/08/1916 ».

MERLOT Jules François : né le 16/02/1899 à Lessy, de Jules et Marie Joséphine RICHARD

Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 08/04/1918 à Nancy, à la Légion Etrangère. Campagne contre l’Allemagne du 12/04 au 11/08/1918.

PETRE Pierre Eugène : né le 19/09/1889 à Lessy, de François et Marie Marguerite BURTIN

Incorporé au Königs-infanterie-régiment 145, sur liste des manquants du 18/09/1914  Engagé volontaire, le 30/08/1916, à Paris au titre de la Légion Etrangère, affecté au 26ème RI à Macon, décède le 24/05/1917 à l’hôpital St Louis de Paris.

PIONNIER Justin : né le 13/09/1883 à Lessy, d’Etienne et Eugénie PIONNIER         

Engagé volontaire au 1er régiment de la légion Etrangère. Tué à l’ennemi d’un coup de feu à la face le 10/08/1914 au Maroc.

PROVOST Albert : né le 18/06/1870 à Lessy, de Jean René et Anne Marie BECKER  

Engagé au 6ème régiment d’artillerie à pied, décède le 01/11/1914 à Nancy suite à maladie aggravée au service. Apparait sur le monument aux morts de Frouard (54) lieu de résidence.

PROVOST Hippolyte Jean : né le 23/12/1874 à Lessy, de Jean René et Anne Marie BECKER

Incorporé de 1895 à 1896, certificat de bonne conduite. Mobilisé le 02/08/1914 placé en sursis d’appel.

PROVOST Jean Baptiste : né le 12/07/1879 à Lessy, de Jean René et Anne Marie BECKER        

Incorporé de 1900 à 1903, certificat de bonne conduite, mobilisé au titre des chemins de fer de campagne du 02/08/1914 au 24/02/1919, campagne contre l’Allemagne.

WIRTZ Charles : né le 03/05/1892 à Lessy, de Charles et Marie CHARO                     

Engagé volontaire le 13/08/1914 à Paris au 2ème RI étranger de Rouen. Campagne contre l’Allemagne du 28/08/1914 au 29/11/1915, blessé à Neuville-St-Waast, rejoint son régiment le 05/10/1918 jusqu’au 21/11/1919.

Sur les 26 Lessyliens (dont 4 déserteurs de l’armée allemande) qui ont combattus dans les armées françaises,  6 sont morts.


Incorporés dans les armées allemandes

BARON Albert : né le 16/12/1885 à Lessy, de Séverin et Marie MASSON

Incorporé au 19ème Armierungsbataillon. Décède le 19/10/1915 à l’hôpital de Brest-Litowsk en Russie.

BARON Jules : né le 18/11/1893 à Lessy, d’Hippolyte et Marie NEVEUX

Incorporé à l’Infanterie-Régiment 93, réformé le 09/04/1915 pour « Sinusite frontale droite persistante, malgré trépanation ».

BAZAINE Edmond : né le 26/12/1886 à Lessy, d’Hippolyte et Marie NEVEUX

Incorporé à l’Infanterie-Régiment 14, sur liste des manquants le 20/08/1915

BION August : né le 27/09/1876 à Lessy, de Pierre et Marguerite HENRY                         

Sur liste Prusse 1129, déserte le 03/05/1915 et sur liste Prusse 805, sur liste des manquants le 11/04/1917

GELPE Adolphe Auguste : né le 17/16/1879 à Lessy, d’Auguste et d’Anne CHARO            

Incorporé dans l’Infanterie-Régiment-Réserve 270. Décède le 27/08/1915 à Olchowka en Galice, Ukraine.

GELPE Auguste : né le 09/09/1874 à Lessy, de Michel et Elisabeth NICAISE                  

Incorporé à la Reserve-Infanterie-Régiment 720, sur liste des manquants le 06/10/1915

HANNESSE Jules Léon : né le 07/12/1873 à Lessy, de Jules François et Jeanne Marie GOURMEAUX

Incorporé à l’Infanterie-Régiment 158, sur liste des manquants le 26/01/1917

HANNESSE Léon Louis Dominique : né le 09/06/1887 à Lessy, de Jules et de Jeanne Marie Virginie GOURMEAUX

Incorporé à l’Infanterie-Régiment 53. Décède le 28/10/1914 à Richebourg dans le Pas-de-Calais.          

KEIFF Charles Né le 10/05/1885 à Lessy, de Pierre Gaspard et Elisabeth BAZAINE

Incorporé au 1er Landwer-Infanterie-Régiment 87, sur liste des manquants le 20/05/1915

KLEIN Charles : né le 16/09/1891 à Lessy, de Guillaume et Marguerite LAMIABLE  

Incorporé comme Garde-Fusillier-Régiment de Berlin, réformé pour «Ankylose complète du genou droit en extension, raccourcissement de la jambe de 2 centimètres »

KLEIN Guillaume Willem : né le 27/11/1886 à Lessy, de Guillaume et Marguerite LAMIABLE

Incorporé à la réserve Infanterie-Régiment 151, sur liste des manquants le 12/02/1916

KOENIGSECKER Charles : né le 26/07/1890 à Lessy, de Jean et Elisabeth PHILIPPE

Incorporé à l’Infanterie-Régiment130, sur liste des manquants du 20/10/1914

KRIEG Edouard : né le 11/01/1897 à Lessy, de Franz Gottfried Heinrich et de Maria Mathilda LAUTWEIN.

Régiment Prusse 143, sur liste des manquants le 26/05/1917. Attrapé le 04/04/1917.

KRIEG Franz Johan : né le 13/07/1898 à Lessy, de Frantz Gottlieb Heinrich et de Maria Mathilda LAUTWEIN

Décède le 27/08/1915 à Morisel (80), faisait partie du 4ème régiment des grenadiers de la Garde.

LAUTWEIN Edouard : né le 02/07/1879 à Lessy, de Jean et Marie MENGIN           

Incorporé à l’Infanterie-Régiment 353, sur liste des manquants des 22/11/1915 et 24/12/1915. Incorporé à Landwer-Infanterie-Régiment150, sur liste des manquants du 05/10/1916

LAUTWEIN Louis : né le 06/04/1889 à Lessy, de Jean et Marie MENGIN

Incorporé à l’Infanterie-Régiment 67, sur liste des manquants des 08/10/1914, 16/02/1915  Réformé le 06/08/1915 pour «Hypoacousie gauche suite de blessure, voix chuchotée non perçue »

MASSON Albert Séverin : né le 06/03/1888 à Lessy, d’Albert et Marie POUILLEUX 

Incorporé au Köenigs-Infanterie-Régiment 145, sur liste des manquants des 18/09/1914, 25/01/1915 et réformé le 01/05/1916 pour « Hypoacousie droite cicatricielle »

MATHIEU Constantin : né le 22/11/1893 à Lessy, de Jean Nicolas et Marie BAZAINE      

Régiment Prusse 861, sur liste des manquants le 17/06/1917

MATHIEU George : né le 13/02/1899 à Lessy, de Marie MATHIEU                                    

Régiment Prusse 1424, sur liste des manquants le 29/04/1919

MATHIEU Henri : né le 15/06/1888 à Lessy, de Jules et Léonie CLEMENT              

Incorporé à l’Infanterie-Régiment 128. Décède le 26/09/1815 à Morobewitschi-Male.

MATHIEU Jules Constantin : né le 26/10/1897 à Lessy, de Jean et Marie BAZAINE

Incorporé à l’Infanterie-Régiment 42. Décède le 07/05/1917 à Orlé en Macédoine, Serbie.  

MENGIN Eugène : né le 28/05/1890 à Lessy, d’Eugène et Marie MATHIEU             

Incorporé à l’Infanterie-Régiment 130, réformé le 01/12/1914 pour « Amputation de l’avant-bras droit au 1/3 sans appareillage possible »  

NICAISE Julien : né le 04/09/1882 à Lessy, de Nicolas Jules et de Marie BURTIN                           

Incorporé au Landwehr-Infanterie-Régiment 87, sur liste des manquants du 05/12/1914. Incorporé à l’Infanterie-Régiment150, sur liste des manquants du 05/10/1915                              

QUILLOUE Léon : né le 07/10/1892 à Lessy, d’Edouard et de Marie HENNEQUIN  

Incorporé à l’Infanterie-Régiment 4, réformé le 10/06/1915 pour « Affection pulmonaire, hépatite chronique »

Sur les 29 Lessyliens qui ont été enrôlés dans les armées allemandes, (4 ont désertés et rejoints la légion étrangère), 6 sont décédés.

Sources : Armée Allemande (Alsace et Moselle annexées) mémorial Gen Web .Armée Française livre d’or du bulletin des pensions _ Généanet_ mémoire des hommes. Listes des victimes de la Première Guerre mondiale sur Wiki.généalogiy.

Quelques conséquences cette guerre

A la fin de cette guerre, les hommes de Lessy redevenus Français, seront enrôlés dans l’armée Française en 1920. Au cours du conseil de révision, un état de santé est fait, voici quelques conséquences cette guerre :

Sinusite frontale droite persistante, malgré trépanation

Ankylose complète du genou droit en extension, raccourcissement de la jambe de 2cm

Hypoacousie gauche suite de blessure, voix chuchotée non perçue

Hypoacousie droite cicatricielle

Amputation de l’avant-bras droit au 1/3 sans appareillage possible

Affection pulmonaire, hépatite chronique

Troubles gastriques, inclusion d’un petit éclat à proximité du Larynx

Fracture coude gauche par balle

Sclérose pulmonaire, perte de toutes ses dents et cicatrice opératoire d'une hernie.

Tuberculose pulmonaire grave

Légère atrophie jambe droite

Pieds bots.

Maladie des poumons

Faiblesse général

LA PESTE DE 1623

La période lorraine de la guerre de Trente-Ans (1618-1648) fut précédée  à  Lessy par une terrible contagion. Il en mourut, dit la chronique,  plus de neuf vingt (180), tant filles que garçons. La municipalité de Metz avait entouré le village d'un cordon sanitaire que personne ne devait franchir. Sous l’orme de Longeau, au-dessous de Lessy on voyait un poteau avec un écriteau:

« Qua peine de la hart, pendu et estranglé

Qui oultre passeroit le bois y aposé,

Sans en prison régir nq banis nautres outrance;

En fer blanc estoit en lettre c’est sentance. »

« Trois mois et davantage la maladie dura, en ce petit village qui moult esclercia, vieux, jeunes, aussy petits, fut-il de toute sexes. La mort prenoit sur tout son dart ausy sA flèche. »'

Seuls deux hommes et une femme avaient le droit de pénétrer dans la zone dangereuse et d'en sortir. La ville de Metz les envoyait tous les jours porter aux malheureux paysans du pain, de la viande et d'autres victuailles pour les malades et les pauvres.

« Au dépens de la ville ils furent tous traictés

Scans que jamais pas ung en fut pour un denier ;

Moult grand aulmone y firent comme aussy d’un barbier,

Mesmement qu’ils y fournirent de leur malle et deniers. »

On sait que les barbiers étaient aussi chirurgiens et pratiquaient la saignée, qui était alors le traitement à la mode.

Ce que la chronique rimée ne raconte pas, ce sont les mesures que la cité fut obligée de prendre pour empêcher les habitants de franchir le cordon sanitaire qui entourait le village.

Les habitants de Lessy, dit un manuscrit de la bibliothèque municipale, transgressent journellement l’ordre qui a été établi pour leur propre conservation et s’émancipent jusqu'à travailler dans leurs vignes, non seulement hors de la limite de leurs bans, mais jusqu'à l’entrée des villages voisins, au mépris des défenses qui leurs ont été faites.

Le 22 avril, la cité les avertit derechef de rester confinés dans leur village et d’éviter toute fréquentation avec les localités voisines, sous peine d’être exposés à la merci de ceux qu’ils rencontreraient et de demeurer privés et déchus de tout secours et assistance.

Articles du journal LE MESSIN des  20 & 22 juillet et des 4 & 8 aout 1932 _ La Lorraine Historique – LESSY 

Et voici ce que la ville de Metz a fait pour porter secours et assistance aux habitants de Lessy afin de juguler cette épidémie, et surtout pour en éviter sa propagation. Mais cela ne suffira pas, car l’épidémie qui s’est déclenchée à Metz en 1625 a fait plus de 3000 victimes. Sur ce lien page 347.

Georges WEIS

En 1842, Georges WEIS naquit à Landsthul en Bavière. Son père est un modeste forgeron qui décède prématurément en 1854. Très tôt, il est amené à travailler à la mine. Il intègrera l’École des Mines et deviendra ingénieur. La guerre de 1870 sera pour lui une excellente opportunité, car lors du siège de Paris, il réussit à ouvrir un tunnel ferroviaire qui joua un rôle stratégique de premier plan.

Venu à Metz au lendemain de cette guerre il a su se faire apprécier comme contremaître et surveillant, à tel point que l’administration militaire pensa pouvoir lui confier, pour son propre compte, différentes entreprises de travaux publics dont la parfaite exécution lui valut des ordres plus importants, tels que la construction du fort de Woippy, le nivellement de la côte de Lorry, la remise en état des forts du St Quentin, la construction du fort de Plappeville, la nouvelle voie ferrée de Fontoy à Audun-le-Tiche. En dernier lieu il avait obtenu l’entreprise de la construction du fort de Saulny-lès-Metz et du fort de Guentrange, près de Thionville.

Honoré de la confiance impériale, il fut chargé de la fortification de l’île d’Héligoland cédée par les Anglais et commandant l’embouchure de l’Elbe, en mer du nord face à Hambourg.

Il avait su, de la sorte, se faire des économies considérables qui lui permirent d’entreprendre la création des divers établissements agricoles de première importance, pouvant aujourd’hui passer pour des modèles du genre.

Ferme Saint Georges début des années 1900

Il crée la ferme Saint-Georges sur le plateau de Lessy, isolée, son propriétaire pouvait y vivre en quasi-autarcie, puisqu'il produisait à lui seul le nécessaire pour vivre (viandes, légumes, vin et pain). Après plusieurs années de recherches, il découvrit même une source d'eau sur les hauts plateaux de Lessy ! Aussi, la ferme Saint-Georges était devenue un modèle du genre, tant sur le plan des techniques, de l'exploitation, que sur le système d'alimentation du bétail. À elle seule, elle fournissait en abondance les services de l'armée et toutes les laiteries de la ville de Metz.

Vue du château début du siècle dernier

Il construit le château Saint Anne, l’aménage pour en faire sa résidence principale et surtout un domaine viticole la « Weingut Saint Georges ». Il crée également une grande laiterie au Ban-Saint-Martin.

Il décèdera d’une attaque d’apoplexie à Francfort-sur-le-Main en 1903 lors d’un déplacement professionnel à Hambourg.

Il était décoré de l’Ordre de l’Aigle-Rouge et de celui de Saint-Grégoire-le-Grand. En 1894 Le pape lui a conféré les insignes de chevalier du Saint-Sépulcre en récompense pour les nombreux mérites qu’il s'est acquis par ses œuvres de charité, entre autre par le don d’une cloche à l’église St Gorgon de Lessy...

Il a épousé en 1869 une fille de son village Élisabeth DIDIER. Lors de son émigration, elle l’accompagnera avec leur fille Marie-Anne née en 1871 en Bavière. Ils auront ensemble 8 enfants. Il perd son épouse en 1886 à Lessy et se remarie avec Marie-Eve MAYER, qui lui donnera deux enfants de plus. Elle décèdera, à Lessy, 3 semaines après son mari. Tous leurs enfants qui se sont mariés l’ont été avec des conjoints d’origine allemande.

Cette mort met fin à l’empire qu’avait créé Georges WEIS. Tous ses biens ont été mis en adjudication un an plus tard. Le tout a été vendu pour 5.917.000 marks.

Une partie des héritiers Weis sont restés acquéreurs pour une valeur de 1.270.000 marks de propriétés dont la maison Saint-Anne* que la fille ainée Marie-Anne a gardé.

Quant à sa petite-fille, Agnès Ernst-Weis, son livre « So war es in Lothringen » retrace avec nostalgie son enfance heureuse à Metz et à Lessy et la douloureuse expérience familiale de l’exil forcé après 1918, loin de sa terre natale, dans une Allemagne qui ne les reconnaissait pas.

·       * Pour lutter contre les abandons d’enfants par les mères célibataires, l’association Saint Raphaël achète ce château afin d’y installer en 1932 une pouponnière, quelle appellera « maison Sainte Anne ». Gérée par quelques  sœurs de la charité maternelle aidées par des mères célibataires, elle permettra d’accueillir une quarantaine d’enfants jusqu’à l’âge de 3 ans. Après la guerre de 1945, ce bâtiment devient tour à tour un noviciat (1945/1951), un centre spirituel de l’Évêché (1951/1968), une maison de retraite pour les sœurs âgées de la congrégation jusqu’en 1975 ou la Maison Sainte Anne devient un centre de convalescence pour personne sortant d’opération. Elle cessera ses activités en 2009. Jean-Marie FRANCOIS 12/2016 extrait du journal Le Lessylien.


Lessy  village de production vinicole.

Carte de Lessy en 1891
Couples dans les vignes début du 20ème siècle

En 1878, il est recensé 70 ha de vignes sur Lessy. L’Annexion de 1871 intègre les vignobles du Pays messin dans le circuit économique allemand et lui crée un formidable débouché protégé de la concurrence des vins du Midi car les vins messins se prêtent à la champagnisation ; or à la différence de la législation française, la législation allemande autorise l’addition de toutes sortes d’ingrédients permettant la transformation du moût (jus des raisins écrasés) en vin blanc mousseux, le « Sekt » dont la population allemande est friande.

(Sekt est le terme allemand désignant les vins mousseux. La majorité des vins allemands Sekt sont fabriqués à l'aide de la méthode de cuve avec fermentation en acier inoxydable. Les vins sont souvent achetés dans différents pays d'Europe, puis mis en bouteille en Allemagne)

Certains vignerons se spécialisent dans un vin clairet qu’ils chaptalisent eux-mêmes, d’autres vendent le moût à des négociants allemands qui soit élaborent le vin champagnisé sur place dans des              « Champagneraies », soit approvisionnent leur fabrique en Allemagne. Deux avantages importants pour les petits vignerons : ils sont payés au lendemain de la vendange (alors que le vin rouge devait être élevé en cave pendant au moins deux ans) et la demande étant largement supérieure à l’offre, le prix du moût s’envole. Les coteaux du Mont Saint Quentin sont alors entièrement recouverts par le vignoble qui est cultivé jusqu’au cœur des villages. En 1910, 57 ha de vigne sont encore exploités à Lessy, mais les cépages plantés sont à gros rendement (Gros noir de Lorraine, Liverdun, Gamay).

Parmi les champagneraies on note plus particulièrement celles de Georges Weis à Lessy (immigré provenant de Bavière). Un paragraphe plus loin évoque sa vie…

L’arrivée en Europe de nouvelles variétés de ceps notamment américains permet la diffusion jusqu’en Pays messin de maladies dont le phylloxera en 1889 (une sorte de puceron vivant dans la terre, venu d’Amérique avec des plants résistants importés pour combattre l’oïdium). Ces fléaux obligent à de coûteux traitements, l’arrachage de tous les pieds infectés et la plantation de nouveaux plants d’origine américaine (!) résistant à ces agresseurs.

« A travers les beaux vignobles de la Moselle, régnait il y a huit jours une joie universelle. Le soleil, après avoir si bien mûri les raisins, se montrant fidèle au vigneron jusqu’au bout et favorisant encore les vendanges. Ainsi la gaîté rayonnait sur tous les visages. Vendangeuses, porteurs et charretiers, tout le monde travaillait avec plaisir. Les propriétaires étaient heureux d’une belle récolte rentrée en des conditions si favorables et les marchands de vin eux-mêmes étaient satisfaits ; car faute de futailles les raisins étaient vendus à des prix peu élevés.

Aujourd’hui, les vignobles ont changés d’aspect. Le long de la Moselle à Scy, Lessy, Ancy, Novéant, des feux sinistres avec grande colonnes de fumée indiquent la présence d’un autre genre de travailleurs : les phylloxéras ! Cette colonne volante qui a pour mission de sauver les vignes de l’ennemi qui la menace. Il y quelques semaines, cette équipe de 40,60 jusqu’à 80 hommes, a traversé les vignobles où l’on soupçonne la présence de l’ennemi et a découvert des foyers nouveaux. Les ceps infectés ont été traités de suite avec un liquide destructeur, le sulfate de carbone, et ils ont péri immédiatement. Autour de chaque foyer de ceps ainsi détruits on a établi une zone de sureté et entouré d’un fil de fer les ceps voisins dans un périmètre déterminé ».  Article du journal le Lorrain Gallica.bnf.fr

Au début du XXème siècle, la forte expansion de l’industrie dans notre région détourne peu à peu la main d’œuvre des travaux agricoles. Enfin, la mobilisation des hommes pendant les 4 années de la Grande Guerre interrompt les soins nécessaires à la vigne et entraîne un déclin brutal de celle-ci.

Le retour de la Moselle à la France en 1918 lui donne le coup de grâce : le marché allemand se ferme et les vins français au demeurant bien meilleurs envahissent l’espace mosellan. Les propriétaires comprennent que continuer à vivre de la vigne est sans espoir et se lancent dans la production de fraises, quetsches et mirabelles.

Quelques parcelles de vigne subsistent de ci de là produisant un vin, souvent dénommé « piquette » réservé à la consommation personnelle de l’exploitant. Le manque d’entretien du vignoble pendant 4 ans suite aux expulsions de la Seconde guerre mondiale achève de ruiner définitivement ce dernier.

Pour plus d’informations

Lessy village de production de fraises

Ramasseuse de fraises début années 30

Démarrée dans les années 20 (suite au phylloxéra qui a anéanti une grande partie des vignes), la fraisiculture a recouvert à perte de vue pendant plus de 60 ans les coteaux de Lessy. Cela représentait près de 50 hectares. C’est la variété Mme Moutot (aussi appelée fraise tomate) donnant des fruits particulièrement gros, sucrés, parfumés et juteux, qui était la plus cultivée. Pour beaucoup d’anciens vignerons, dans son déroulé, la culture de la fraise s’apparentait à la culture de la vigne. En 1937, la Moselle est le premier département producteur de fraises en France. C’est son premier âge d’or.

Après la Seconde Guerre Mondiale tout est à replanter, mais les producteurs mosellans vont se relancer avec détermination et connaitront un second âge d’or de 1947 à 1955. Hélas, les mauvaises conditions climatiques réduisirent considérablement leur production. La dégénérescence de la variété phare « Mme Moutot » et la très forte concurrence de régions françaises plus ensoleillées porteront un coup fatal à la production locale. D’autres variétés prennent le relais laissant percer quelques espoirs… mais la fraisiculture connaîtra une lente agonie dans les années 80.

Quelques carrés subsistent encore, servant seulement à l’élaboration de desserts et de confitures familiales.

Sources : La fraise Woippy de Pierre Brasme, édité en 1990. Revue « Le Lessylien »


Patrimoine bâti

Église Saint-Gorgon

  • Inscrite à la liste des monuments historiques depuis 1983[4]
  • L’église de Lessy est un spécimen tort Intéressant d'architecture religieuse. Elle est exactement orientée vers l'Est et forme un ensemble irrégulier avec deux nefs  voûtées en arêtes, auxquelles fut ajoutée plus tard une troisième nef. Dans la partie Sud s'élève une tour. Accroupie sur un tertre assez élevé et entourée du cimetière fortifié, dont les créneaux et les meurtrières sont encore intacts, elle domine de sa construction massive le village de Lessy, gardant encore, semble-t-il, des combats épiques de la guerre de Trente Ans, l'illusion d'être dans la détresse le dernier refuge des habitants. Le rez-de-chaussée a des voûtes en arêtes dont les nervures reposent sur des chapiteaux ioniques portant les quatre emblèmes des évangélistes. On y voit des restes d'une fresque du XVe siècle, représentant saint Paul. Au premier étage, on voit sur sa partie Ouest un mâchicoulis et les restes d'une cheminée; il y en avait une autre au second étage. Elles permettaient aux défenseurs de la tour et à leurs familles de préparer leur nourriture lorsque les partis ennemis rodaient dans la contrée, obligeant les paysans à des séjours prolongés dans l’église. La nef principale a trois travées qui sont séparées par des colonnes sans chapiteaux établies sur des bases octogonales. Les deux premières travées de la nef principale et aussi celles du collatéral de gauche sont couvertes d'un plafond en planches. Toutes les autres parties de l'église sont couvertes de voûtes ogivales. Dans le mur du collatéral sud se trouve une grande fenêtre trilobée de la dernière époque gothique, et vis-à-vis, dans la muraille du côté nord, une fenêtre géminée présentant déjà la vessie, le signe de la décadence. Le côté nord présente un portail muré datant de la première période gothique. Sur le pilier du chœur, proche de la table de communion, se lit l'inscription suivante, en minuscules gothique : « Cy devat soubz (cette) pierre gist honorable psone jehan le serte Jatis maire de lessey eschevin de… que ait fait plus! Almosne à la dite es glise lequel morut le XVe jor du moix davost mille CCCX pries pôr luy.» Il y a un oculus derrière l'autel. Le vitrail dans la muraille de fond du sanctuaire est sorti des ateliers de M. Maréchal, en 1868. Le maitre-autel date de 1871. En 1874, la fabrique fit faire les deux autels latéraux. En 1876, M Chartener ancien avocat et propriétaire à Lessy, fit don à l'église de trois sujets représentant les patrons de sa famille: saint Georges, sainte Barbe et sainte Marguerite. Saint Nicolas et sainte Catherine ont été donnés par M. de Marly, à condition que la fabrique fasse acquitter annuellement une messe basse pour le repos de son âme et de celle de sa mère. Le vitrail représentant  les T. S. cœurs de Jésus et de Marie, ont été payés par le produit d'une quête faite chez tous les habitants du village et par les deniers de la fabrique. Article du journal LE MESSIN des  20 & 22 juillet et des 4 & 8 aout 1932 _ La Lorraine Historique – LESSY 

Repères géographiques

Le village en été
Le village en hivers
Le village en automne
Village au printemps


Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 389 368 396 lac. abs. 434 405 abs. abs. abs.
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 412 394 426 412 394 402 405 379 419 402
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 395 341 380 346 434 350 426 506 585 709
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 728 763 856 868 792 749 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2020.

En photos


Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- - -  
Nicolas ROLLIN 1789-1791 Cordonnier. °05/11/1724 Puxieux (54) + 08/03/1811 Lessy  
Nicolas BAZAINE 1791-1793 -  
Pierre MANGENOT 1793-1795  
Dominique BRUSSEAUX 1794-1796 Propriétaire. ° 02/03/1747 Lorry-lès-Metz + 03/08/1810 Lessy  
Jacques THIRY 1796-1801 Compagnon tonnelier. ° 27/10/1754 Lessy + 29/09/1831 Lessy  
Jean François BAZAINE 1801-1808 -  
Dominique MARCHAL 1808-1810 -  
1810-1828 Rattaché à Châtel-Saint-Germain  
François COINTRAIN 1828-1828 -  
Jean Louis THIVAS 1828-1840 -  
François GUSSE 1840-1840 Légionnaire, Chevalier de l'Empire, chevalier de la légion d'honneur. °29/04/1811 Lessy + 30/11/1870 Lessy  
Barthélémy AUBERTIN 1840-1848 -  
Jean BRUSSEAUX 1848-1848 °22/01/1791 Lessy + 19/02/1851 Lessy  
François MATHIEU 1848-1852 -  
Humbert POMCOURT 1852-1860 -  
Charles Joseph Nicolas BLONDIN 1860-1865 °25/05/1790 Metz + 26/03/1874 Lessy  
Michel Nicolas JAMIN 1865-1877 Propriétaire. °06/12/1806 Lessy + 13/10/1880 Lessy  
Nicolas ZIMMER 1877-1884 Gendarme.°29/01/1822 Porcelette (57) + 21/01/1890 Lessy  
Auguste QUILLOUE 1884-1903 -  
Jean Pierre PETRE 1903-1904  
Ernest BUZY 1904-1907 Viticulteur. °08/10/1866 Lessy +10/02/1942 Lessy  
Jean Pierre PETRE 1907-1909  
Edouard BERNARD 1909-1914  
Edouard QUILLOUE 1914-1919  
Auguste LAPS 1919-1920  
François VATE 1920-1928  
François GUERNIER 1928-1940  
Camille THOMAS 1940- 10/11/1940 Ingénieur.° 31/01/1871 Fontenoy-le-Château 88 + 10/02/1955 Lessy  
François KRIEG fait fonction de maire 1941-1944 Occupé par les Allemands, la commune n'existe plus elle est rattachée à Châtel st Germain.  
Hippolyte BAZAINE 1944-1947  
François MACHECOURT 1947-1953 Agent militaire.°06/09/1899 Nolay 21 +13/06/1981 Metz  
Henri HERFELD 1953-1968 Représentant.° 09/09/1910 Manom 57 + 09/07/1981 Metz  
Georges GIFFARD 1969-1982 Marechal des logis. ° 26/03/1912 Lichères-Près-Aigremond 89 + 13/07/1984 Metz.  
Jeanine ROHR 1983-2001 -  
Michel FRANÇOIS 2001-2014 -  
Jean-François LOSCH 2014-(2026) -  
- - -  

Cf. : Mairesgenweb[5]

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
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Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
Claude FREMION 1636-1641 Jusqu’en 1663, il n’y avait pas de registre paroissial à Lessy. Nous avons, par une chronique de Bauchez, des informations sur le curé FREMION, en juillet 1641 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k83178j/f12.item page XII  
Nicolas DROUOT 1641-1647  
Nicolas PAPELIER 1647-1671 C’est ce curé qui démarre la retranscription des actes dans registre paroissial de Lessy, 4 ans après la fin des pillages de la guerre de 30 ans. Il était farouchement contre les protestants. Après 24 ans de sacerdoce, il décède. le 11/03/1671 il est inhumé le douzième jour de la fête de St Gorgon le patron de l'église de Lessy.  
Charles L'ALOUETTE 1671-1675  
Pierre ANNIBAL 1675-1696 Décède le 10/05/1696 à Lessy  
Jacques THOMASSIN 1696-1737 Né le 30 novembre 1672 - Rozérieulles, 57, Décédé le 19 novembre 1736 - Lessy  
Jean COUTRY 1737-1752 Mort en 11/1751  
Jean MASSE 1752-1754  
Pierre POINSIGNON 1754-1762  
François BESSON 1762-1784 Il décède le 04/11/1783, il a signé son dernier acte le 28/10/1783  
Jean Louis DUPLEIT 1784-1791 Voir ci-dessous  
Louis Paul DIDION 1791-1796 Voir ci-dessous  
Nicolas Joseph MAIRE 1796-1798 Voir ci-dessous  
Jean-François BRAINCHAMPS 1798-1802  
Louis WOIRHAYE 1802-1803  
Pierre BESSELLE 1809-1826  
Nicolas LAFLEUR 1826-1831  
Jean-François STEFF 1831-1834 Né le 9 octobre 1804 à Hauconcourt. Desservant de Mars-la-Tour décédé le 17 juillet 1875.  
Jean-François NICOLAS 1834-1839  
Pierre MAUCOURT 1839-1842  
Simon BOUR 1842-1846 Dans les années 1500, le retable de l’église fut brisé en deux, jeté à bas, retourné à même la terre. Lors de la remise en état de l’église, il fut laissé face contre terre, servant de marche. En 1845, le curé BOUR, lors de travaux le fis mettre à jour, et le maire d’alors le donna au musé de Metz qui perdit sa trace. P36 J. Léoutre , histoire contes documents Dernier acte 01/07/1846  
Dominique RENARD 1846-1852  
Nicolas GAMA 1852-1860  
Jean François LOUYOT 1860-1865  
Charles TUTEUR 1865-1899 Ses obsèques ont eu lieu le 08/01/1900.

À Lessy, à la fin du XIXe siècle, se trouvaient, accolées à l’église paroissiale Saint-Gorgon, deux petites maisons vieilles de trois siècles. Charles Tuteur, curé de Lessy, se porte acquéreur pour 1 000 marks le 20 août 1897 de la maison Valentin et le 20 avril 1889, pour 2 375 marks de l’immeuble Petre-Boury. En 1900, Charles Tuteur décède ; la Fabrique de Lessy devient propriétaire des deux maisons et décide de les détruire.

Six ans plus tard, des murs couronnés de grilles enserrent maintenant un petit jardin de 2a et 37 ca où commence à s’élever, sous la houlette de Louis Hugnet, une réplique de la grotte de Massabielle.  
- 1899-1902 Curé venant de Châtel-Saint-Germain  
1902-1903 Curé venant de Rozérieulles  
Eugène WATRIN 1903-1907 Arrive à Lessy le 18/07/1903, venu de Macheren. Né à Blies-Guerswiller le 20/12/1857.

Vicaire à Hombourg le 01/04/1907. Décède à Blies-Guerswiller le 12/06/1937.

Ce prêtre, qui emploie ses loisirs à taquiner la muse, édite un recueil de ses poésies, il destine le bénéfice de son travail à Lessy, ou plutôt à son église.  
Charles LAPIED 1907-1914 Il est ordonné prêtre en 1886. Il est vicaire d’Audin-le-Tiche de 1886 à 1891, et devient curé d’Arraincourt en 1891 puis de Lessy de 1909 à 1919. Du 04/08/1914 au 18/11/1918, il est retenu en détention d’abord à Coblence, puis à Hunefeld et enfin à Fulda, en raison de son patriotisme français, ce qui lui vaut après la guerre les palmes académiques et la médaille de la fidélité française. En 1919, il devient curé de La Maxe. Contraint de quitter sa paroisse en 1930 à la suite d’une attaque d’apoplexie, il se retire chez son neveu, François LAPIED, curé de Magny. Il meurt à Ste Blandine le 21/11/1931.  
Jules OURY 1914-1918 -  
Charles LAPIED 1918-1919  
Louis ADAM 1919-1923 -  
Hippolyte ANGE 1923-1940 Né le 21/12/1873 à Luppy

Curé à Lessy en 1939, expulsé le 10/09/1940 à Neuville sur Saône (Rhône)

Décédé le 22/06/1943 à Crémieux (Isère)  
Antoine SCHNEIDER 1940-1944 Né à Souffelweyersheim (Bas-Rhin), le 23 février 1911. Il meurt prématurément, à 46 ans achevés, le 14 mai 1957 à Scy-Chazelles  
Alexis WILLEM 1944-1945 -  
Louis GLAENZEL 1945-1949 Louis Glaenzel est né à Saint-Julien-lès-Metz le 20/04/ 1913. Après des études d'abord à l'alumnat de Scy-Chazelles puis au Petit séminaire et enfin au Grand séminaire, il est ordonné prêtre en juillet 1937 et célèbre sa première messe à Dieuze.

Nommé vicaire à Hayange, l'abbé Glaenzel est mobilisé en 1939 et fait la campagne de Belgique et de Dunkerque comme lieutenant au groupement de santé n° 12. Fait prisonnier le 4 juin 1940, il est dirigé vers la Poméranie avant d'être libéré le 15 décembre suivant. Retrouvant son poste à Hayange, il est nommé en 1942 administrateur de Woippy, et curé de Lessy en 1945.

Un an après avoir pris sa retraite, il décède à Draguignan le 15 septembre 1973 dans sa 61ème année. Il est inhumé à Le Muy, près de Vidauban.  
Antoine HOUPPERT 1949-1964 -  
Jacques LEOUTRE 1964-1996 Ecrivain a fait de nombreux ouvrages sur la vie des Lessyliens. Il est décédé en septembre 2011  
Gabriel NORMAND 1996-1998 -  
André DUKIEL 1998-2000 -  
Joseph ENCINAS 200-2002  
Philippe LAURENSOU 2002-2003  
Jean Paul BERLOCHER 2003-2013  
Bernard CLEMENT 2013-2020  
Xavier CEREKI 2020-....  

La révolution française et les prêtres de Lessy

Pour mieux comprendre ce qui va suivre:

14/02/1790 est paru un décret sur le serment des prêtres ou il leur est demandé de jurer d'êtres fidèles à la Nation, à la Loi et au Roi.

12/07/1790 l'autorité ecclésiastique est entièrement soumise à l'Etat. Le clergé devient un corps de fonctionnaires réénumérés par l'Etat. L'état civil est retiré à l'église et confié aux municipalités.

1801 le concordat rétablit la liberté de culte

Le clergé est divisé à Lessy

Nicolas-Joseph MAIRE

Bénédictin, se soumet après avoir été condamné aux galères


Arrêté de déportation du 18 ventôse an VII (8 mars 1799) " que le nommé Nicolas-Joseph MAIRE, ex-bénédictin, a, par des propos fanatiques et contre-révolutionnaires, jeté l'épouvante parmi les habitants de la commune de Lessy, dans laquelle il exerçait la fonction de ministre du culte catholique; qu'il a annoncé publiquement qu'il cessait ses fonctions pour les reprendre lorsqu'il aurait reçu de nouveaux pouvoirs de l'émigré Montmorency, ci-devant évêque de Metz; qu'il n'a déclaré n'avoir pas prêté le serment exigé des prêtres, mais seulement celui des citoyens. Considérant que l'existence de ce prêtre fanatique et contre-révolutionnaire sur le territoire français tend à troubler l'ordre social et pervertir l'ordre public…"

Il a 41 ans quand il est condamné aux galères. Il arrive le 5 prairial an VII (24/05/1799) à la citadelle de Saint Martin de Ré. Il est libéré le 20 nivôse de l'a XIII ( 10/01/1800), assermenté et soumis. Il se retire dans un village voisin Jussy. ( Source: Gallica. bnf.fr: la terreur sous le directoire: histoire de la persécution politique et religieuse).

Nota: sur 47 prêtres déportés de Moselle et de Meurthe et Moselle 30 trouvèrent la mort.

Jean-Louis DUPLEIT

Curé de Lessy et de Plappeville, embrasse la cause révolutionnaire


Il a participé à l'élaboration du cahier de doléances, plaintes et remontrances de la paroisse de Lessy, remis à l'assemblée générale du tiers état, convoqué à Metz le 12 mars 1789. Ce fut un des prêtres de la Moselle qui embrassa avec le plus d'ardeur les idées nouvelles. Dès janvier 1791, il prêta le serment constitutionnel. Ce fût lui qui prononça dans l'église épiscopale de Metz (la cathédrale) le discours à l'occasion à l'occasion de la prestation de serment des ecclésiastiques, fonctionnaires publics et autres prêtres de diocèse, en présence du Conseil général de la Commune. il fait partie de la brochette de curés patriotes qui éliminèrent l'évêque de Metz, Montmorency. Le 16 mars 1789, il signe son dernier acte à Lessy. Député républicain, il rend en charge la paroisse de Seille à Metz.

Le 24 floréal an II (13/05/1794), il renonce à la prêtrise et se marie à Metz avec Marie Agathe Chandelier, née le 29/05/1765 à Saint Ruffine, fille de Jean et de Jeanne André, domiciliés à Lessy.Il devient professeur de belles lettres à l'école centrale de Metz.( Source: Gallica.bnf.fr: Société de l'histoire de la Révolution française, juillet 1914.)

Louis Paul DIDION

Curé de Lessy, se soumet


Teneur du procès verbal du 2 octobre 1792 le concernant

" Nous Jean François Gourmaux citoyen à Chatel-Saint-Germain, commissaire délégué par l'arrêté du Conseil de district du jour d'hier, à l'effet de nous rendre dans les municipalités soumises à notre surveillance, pour recevoir la déclaration des officiers municipaux, savoir si contrairement à l'article 3 de la loi du 21 aout dernier, il n'existait dans l'étendue du territoire de la municipalité de Lessy, où nous nous sommes rendus, des ecclésiastiques qui, assujettis au serment prescrit par la loi du 26 décembre 1790 ne l'on pas prêté, ou, après l'avoir prêté, l'on rétracté et ont persisté dans leur rétractation. Etant parvenu au domicile du sieur Nicolas DAUTEL, maire de la municipalité dudit lieu, après lui avoir fait part du tout, lesdits Dautel et Henry nous auraient déclaré qu'il n'y avait audit lieu de Lessy d'autre ecclésiastique que le sieur Louis-Paul Didion, leur curé et pasteur, qui s'était conformé en tous points au vœu de la loi.

A Lessy, les jours, mois et an ci-dessus, et ont signés avec nous: N.Dautel, maire; Henry, officier; Gourmaux, commissaire" ( Source: Chronique de Jean Bauchez)


Militaires nés au 18ème siècle

1720/ ….         Nicolas RODOT, né le 19/12/1720 à Lessy de Jean dit le Jeune et de Barbe LOUIS, cité  sur l’acte de naissance de son fils Nicolas né le 19/04/1771. Il est sergent au corps royal d’artillerie. (Louis XVI)  

1744/1798       Paul D’HOTEL (DAUTEL), né le 04/10/1744 à Lessy de Georges et Charlotte HENRY, soldat successivement dans les régiments de « Bulkeley », « La Marine », les Grenadiers de France et « La Fère » artillerie de 1760 à 1778, puis milicien au bataillon  de Metz en 1780. Capitaine au 6ème bataillon de Paris en 1792. Admit à l’Hôtel des invalides ou il décède le 13/12/1798.

1765/….  Nicolas TAILLEUR, né le 26/09/1765 à Lessy, fils de Dominique et Jeanne MARCHAL, soldat à la 65ème 1/2 Brigade de Ligne. Admit à l’Hôtel des invalides le 23 aout 1825, d’où il est en congé du 5 mai, même année. Rayé des contrôles le 7 juin 1827, pour jouir de sa pension à Metz.

1772/….          Jean JAMIN, né le 17/03/1772 à Lessy, fils de Marcel et de Marguerite VATHEZ, vient du 71ème régiment d’infanterie le 06/02/1794, caporal le 7 vendémiaire an 10, réformé le 6 vendémiaire an 12 (30/09/1804). Note : n’apparaît pas sur les registres d’état civil du village

1773/1849       François GUSSE, né le 19/03/1773 à Plappeville. Décède à Lessy le 23/02/1849, maréchal des logis d’artillerie.

1773/1825       Dominique ROYER, né le 25/09/1773 à Lessy, fils de Michel et d’Anne BURTIN, soldat au 108e régiment d'infanterie de ligne du 27/04/1804 au 24/11/1805.

1778/1851       Benoit HENRY, né le 29/01/1778 à Lessy, fils de Jean et de Marguerite HENRY, capitaine d’infanterie à la garde Impériale, Chevalier  de la légion d’honneur.

1781/1847       Henri François PIERNÉ, né le 08/07/1781 à Lessy, fils de Georges et de Marie COLLIGNON, soldat, ancien gendarme fusilier voltigeur à la 10e Compagnie. 30 années révolues de service actif. 10 ans de  campagnes. Admit à l’Hôtel des invalides, le 25/03/1845, il y décède le 28/03/1847.

1788/1861       Didier GUGNON, né le 29/09/1788 à Lessy, fils de Didier et Françoise BAROTTE, caporal au 2e régiment de grenadiers à pied, 1811-1814. Admis à l’Hôtel des Invalides à l’âge de 49 ans.

Note : l’Hôtel des invalides a été construit sous le règne de Louis XIV pour soigner et abriter les invalides des armées.

Sources: sites de Mémoire des Hommes  et de l’Hôtel des Invalides  


Soldats pendant la  période de Napoléon III

1829/1854       Dominique LALLEMENT né le 24/06/1829 à Lessy, de Jean Etienne et BOUDANGE Catherine, décède le 17/07/1859 à Milan. Caporal au 7ème bataillon de chasseurs à pied de la division de Constantine, il s’est fait remarquer au cours d’un combat en Kabilye en 06 et 07/ 1854. Une lettre envoyée au maire de Lessy par le chef de corps fait état de sa belle conduite.

1846/1870       Jules DEMANGE né le 03/06/1846 à Lessy, de Nicolas et de Jeanne LALLEMENT, soldat de l’armée française mort dans les combats autour de Metz

Il est à noter ci-dessus que Dominique était le frère de Jeanne et ci-dessous Félicité et Jeanne, les deux mamans , sont sœurs.

1849/1871       Nicolas BAZAINE, né le 21/05/1849 à Lessy, fils de Nicolas et de Jeanne DEMANGE, garde mobile dans l’armée Française ; il décèdera le 28/02/1871, de la petite vérole, à l’hôpital militaire de Trèves

1846/1925  Eugène BURTIN Eugène, né à Lessy le 29/05/1846 d’Antoine et de Marie-Félicité DEMANGE. Il  y est décédé le 13 avril 1925.

« Eugène Nicolas BURTIN avait eu le rare privilège de défendre son village natal ; en effet, sa compagnie fut appelée à combattre sur le ban et même dans le village de Lessy. Il prit en outre part aux batailles de Gravelotte, Rezonville, Saint-Privat, Noiseville, etc.… vers la fin de la campagne, il fut fait prisonnier par les Allemands. Pendant les durs mois de sa captivité à Stettia, il apprit à détester le peuple germain et lui conservera jusqu'à la mort une haine implacable. Avant et pendant la guerre, ce brave Lorrain affichait ouvertement son attachement à la patrie perdue. Jamais on ne lui a vu une autre coiffure que son képi. A la bouche, il avait toujours sa pipe, représentant une tête de zouave. Sa joie fut grande, en 1918, à l’entrée à Metz de nos troupes victorieuses. Dès la désannexion, le gouvernement français lui remit la médaille commémorative de 1870 que les Allemands lui avait refusée. Crânement, il la portait aux jours de fête, à coté de quelques autres qu’il avait bien méritées ». Extrait du discours prononcé lors de ses obsèques.


Des légionnaires

1804 : François GUSSE, né à Plappeville le 19/03/1773, décédé le 17/07/1897 à Lessy, maréchal des logis d’artillerie, Chevalier de l’Empire, Chevalier de la Légion d’Honneur

1813 : Benoit HENRY, né le 29_01_1778 à Lessy, de Jean et de Marguerite HENRY, capitaine d’infanterie, Chevalier de la légion d’honneur.

1891 : Didier GUGNON, né le 29/09/1788 à Lessy, de Didier et de Françoise BAROTTE, caporal grenadier à pied de l’armée impériale, Chevalier de la Légion d’Honneur.

1896 : Félix Jean-Louis BUZY, né le 23/02/1854 à Lessy, de Pierre et de Marie REMIOTTE, engagé volontaire en septembre 1874, nommé lieutenant au 43ème de ligne, en garnison à Verdun. A fait l’école d’application de l’artillerie et du génie à Fontainebleau, capitaine d’infanterie au 117ème, Chevalier de la Légion d’Honneur.

.1924 : Henry MARET né le 28/09/1862 à Lessy, de Charles Félix et de Marguerite KIEFFER, docteur en médecine à Metz, officier d’académie, Chevalier de la Légion d’Honneur.

1950 : Léon BODEVIN, né le 01/04/1901 à Lessy, de Jacques et Rosalie MARTIN, lieutenant d’infanterie, médaille militaire, médaille de la résistance, déporté en Allemagne, croix de guerre 39/45 avec étoile de vermeil.

1964 : Clément Henri KRIEG, né le 12/01/1906 à Lessy, de François Godefroy Henri  et de Mathilde LAUTWEIN, soldat de la résistance intérieure française, déporté en Allemagne, Chevalier de la Légion d’Honneur.

Issus de la base LEONOR

Les sapeurs-pompiers

Le 23/10/1937, par une délibération du conseil municipal présidé par le maire François GUERNIER,  le corps de Sapeurs-Pompiers de Lessy est créé.

En 1946, l’effectif  est de 16 hommes : 

Sapeurs pompiers en 1951

 

Fonction Grade Prénom Nom
Chef de corps Adjudant Charles DIEDRICH 1901/1978
Sous-chef de corps Sergent Gabriel BARTHÉLEMY 1905/1988
Chef de groupe Caporal Marc GROSCLAUDE 1902/1986
Manœuvre de la lance Caporal Antoine GUILLEMANN
Georges KEIFF
Auguste HENRY   1913/1966
Clairon Robert WATRINET
Bouches à incendie Robert GLANIA 1906/1992
Station de pompage Lucien PETRINGER 1913/1998
Affectés aux échelles Caporal Eugène MATHIEU 1919/1984
Jean-Pierre BURLET 1906/1978
Paul PETRINGER 1923/2007
Pierre FAVALESSA 1903/1976
Yvon FAGNANI 1918/1996
Raymond DESMET 1917/1996
Félix STEFFEN

     

Par une délibération du conseil municipal présidé par le maire, Georges GIFFARD, le corps des Sapeurs-pompiers de Lessy est dissout le 01/01/1972

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - - - - - - -
Après-midi 14h - 17h - 14h - 17h - 14h - 17h - -

Mairie
Adresse : 4 bis rue de Châtel - 57160 LESSY

Tél : 03 87 60 55 42 - Fax :

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : Mairie (avril 2023)

Associations d'histoire locale

Bibliographie

    Voir aussi (sur Geneawiki)

    Liens utiles (externes)

    Notes et références

    1. L'armorial des villes et des villages de France
    2. " Récit du docteur Liegeois, extrait de la gazette hebdomadaire de médecine et de chirurgie, 1871. page 9
    3. Billaudel est l’ancien préfet républicain de la Moselle, limogé par Napoléon III et placé en résidence surveillée à Lessy.
    4. Fiche Mérimée Église Saint-Gorgon
    5. Livre "Les habitants de Lessy"


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