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Ars-sur-Moselle
Informations
Pays    France
Département    Moselle
Métropole -
Canton   57-05   Les Coteaux de Moselle

  57-13   Ars-sur-Moselle (Ancien canton)

Code INSEE 57032
Code postal 57130
Population 4 720 habitants (2015)
Nom des habitants Arsois, Arsoises

Arsouilles (Surnom)

Superficie 1 160 hectares
Densité 406.9 hab./km²
Altitude Mini : 165 m
Point culminant 344 m
Coordonnées
géographiques
49.078055° / 6.074166° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire de la commune

  • Dès la fin du Ier siècle (ou au début du IIe, suivant les sources), les Romains s'affairent sur le site. Et ils ne reculent pas devant la difficulté, la preuve : afin que l'eau provenant de Gorze puisse arriver jusqu'à Metz, ils décident de lui faire franchir la Moselle par un pont-aqueduc.
  • La vigne est la principale activité au moins jusqu'au XVIIIe siècle, et les ecclésiastiques aux alentours profitent bien des récoltes. Le "petit gris arsois" est célèbre et exporté.
  • Ce gros bourg viticole compte aussi plusieurs moulins, dont un moulin à papier dès le début du XVe siècle, à l'origine d'une papeterie prospère.
  • La révolution industrielle du XIXe siècle prend de multiples formes : une société métallurgique avec un haut-fourneau pour exploiter la "minette"[1],une fabrique de mousseux, une conserverie et une boulonnerie restée en activité jusqu'en 1994. Une petite voie ferrée est même installée entre Gravelotte et Ars pour acheminer le minerai.
  • Mais avec l'attirance de Metz, la grosse bourgade connait l'exode rural et se dépeuple jusque dans les années 1930 où la tendance s'inverse grâce à l'implantation de nouvelles usines, dont celle produisant le vinaigre "Melfor"[2].
  • Dès 1940, de nombreux habitants très patriotes sont expulsés, et à la fin du second conflit, Ars-sur-Moselle se trouve fort anéantie.
  • Mais les Arsois relèvent les bras et la roue tourne : la petite ville tire maintenant profit de ses atouts et de la proximité de la cité messine.

Toponymie

  • Anciennement Arcus (arches de l'aqueduc romain). Mais le toponyme pourrait aussi provenir d'un autre nom latin "Arsis" signifiant promontoire ( sur lequel se trouve l'église actuelle).
  • Arx mentionné en 881 dans une charte de donation.
  • Airs sur muzelle au XVe siècle. Ars an der Mosel pendant les deux périodes d'occupation allemande.

Héraldique

  • Parti : au premier d'or à la tour crénelée de quatre pièces de sable ouverte du champ sur toute sa hauteur, posée sur une fasce ondée d'azur, au second de gueules au dextrochère de carnation paré d'azur mouvant d'une nuée d'argent, tenant une épée du même garnie d'or accostée de deux cailloux du même.

Histoire administrative

  • Département - 1801-1871 : Moselle, 1871-1919 : Moselle (Allemagne), 1919-2024 : Moselle
  • Arrondissement - 1801-1871 : Metz, 1871-1919 : Landkreis Metz, 1919-2015 : Metz-Campagne, 2015-2024 : Metz
  • Canton - 1801-1950 : Gorze, 1950-2015 : Ars-sur-Moselle, 2015-2024 : Les Coteaux de Moselle

Ars-sur-Moselle fait partie de la Communauté d'agglomération de Metz Métropole.
Résumé chronologique :

  • 1801-.... :
  • Ars-sur-Moselle absorbe, entre 1790-1794, l'ancienne commune Manu.

Patrimoine bâti

Aqueduc gallo-romain de Gorze à Metz : deuxième section

Après la première section qui consistait en un aqueduc souterrain de 13 km depuis Gorze, la deuxième section se compose de trois éléments :
- un bassin de décantation et de régulation, sur cette commune, en amont des premières arches,
- le pont-aqueduc enjambant la Moselle sur plus d'un kilomètre, dont les sept arches restantes sur ce ban communal, en deux tronçons, et 16 arches restantes à Jouy-aux-Arches,
- un autre bassin en aval du pont aqueduc, sur cette dernière commune.

Bassin de décantation et régulation

Bassin recouvert Photo B.ohland
Bassin avant d'être couvert
Schéma de reconstitution
  • L'ensemble de la construction en forme de "U", de 11m sur 9m et aux murs épais de 1 mètre, était semi-enterré avec vraisemblablement une voûte en "cul de four". « Les joints en mortier de tuileau sont tirés à la pointe et soulignés d'un trait de peinture brun-rouge encore visible par endroits »[3]. Le bassin utile, profond de 1,30 m faisait 4,45 m sur 3,20m.
  • Ce bassin avait trois fonctions techniques :

- apaiser les eaux turbulentes provenant de l'aqueduc souterrain pour faciliter leur entrée dans la double canalisation.
- réguler le débit, à l'aide de vannes permettant d'obtenir un flux constant.
- décanter les impuretés, grâce à un canal de dérivation.

  • Remarques :

- D'après des éléments retrouvés sur place, certains historiens estiment que le bassin pouvait aussi avoir une fonction de sanctuaire.
- Le bassin n'est pas parfaitement dans l'alignement du pont-aqueduc, et son niveau est inférieur à celui de l'arasement des arches : il y a donc eu un glissement de terrain par la suite, sans que l'on sache à quelle période.
- Le bassin est classé aux Monuments historiques

Pont aqueduc

Arches du pont-aqueduc Photo B.ohland
  • Présentation : pour réussir à franchir les différents bras de la Moselle, il a fallu travailler sur 1,2 kilomètres, et le pont-aqueduc avait plus d'une centaine d'arches. De ce côté du fleuve, les sept arches restantes sont réparties en deux tronçons (5 et 2 arches) et il subsiste également une pile isolée. Par contre il ne reste rien des canalisations ni de la corniche (avec toiture supposée à deux pans).
  • Construction et dimensions : ce pont-aqueduc est unique dans le monde romain à cause de la largeur exceptionnelle des voûtes (3,35m) (schéma 1). La cause en est la double canalisation, dont le but était de diminuer la hauteur d'eau et donc pression et érosion. Les piles des arches sont construites en caissons superposés, et les arcs soulignés par une imposte saillante en pierre de taille. L'arasement actuel se trouve à 30m au-dessus du niveau du fleuve, auxquels il faut rajouter 3m pour l'ancienne maçonnerie des canalisations recouvertes (schéma 2). « Le volume des matériaux utilisés pour la construction du pont (sans les fondations) est estimé à 100 000 tonnes »[4]. La pente du pont-aqueduc était plus prononcée que dans la portion souterraine.
  • Histoire et restaurations : la construction remonte à la première moitié du IIe siècle, d'après une inscription dédicatoire de cette époque, et se serait terminée au IVe siècle. Des indices portent à croire que le pont a été exploité pendant 250 ans. Les premières restaurations sur cette rive ont commencé durant l'annexion de 1870-1914 et ont été poursuivies à différentes périodes, la dernière réalisée par les Monuments historiques remontant à 2015.


Église Saint-Martin

Façade du portail
  • Histoire : À l'origine la paroisse était sous la dépendance de l'abbaye Saint-Glossinde à Metz. Au Moyen-Âge, l'église et quelques habitations voisines étaient entourées d'une muraille. Le tout fut détruit en 1325 et l'église reconstruite. En 1722, suite à la visite d'un évêque, un agrandissement est projeté. Le jour de l'inauguration, en 1807, l'église prend feu et est anéantie. Elle est bien sûr reconstruite, agrandie en 1863, puis en 1899 par le clocher, et restaurée après la guerre.
Le chevet
  • Intérieur : l'édifice de style néo-roman est supporté par de nombreuses colonnes.

Les vitraux du chœur, de 1955, sont l'œuvre de M. Bonnard des ateliers messins S. Marc.
Dans la chapelle de la Vierge se trouvent uns statue en bois polychrome de la Vierge et une de saint Joseph.
Dans la nef latérale, c'est une statue du saint patron lorrain Nicolas.
L'orgue comporte une date de 1828 avec la signature de Pierre Laenger mais a été transformé en 1873 par Pierre Rivinach pour en faire un orgue de 22 jeux, puis restauré en 1984.


Autres éléments du patrimoine

Temple

Il a été édifié au début du XXe siècle, pendant l'annexion allemande. De forme simple avec un clocher ramassé, il est doté d'une entrée sous porche à arcades, avec escalier de chaque côté.
Le presbytère attenant a pris place dans une maison bourgeoise construite vers 1910.

Chapelle Saint-Roc

Elle a été érigée dans la deuxième moitié du XIXe siècle, en guise de reconnaissance après une épidémie de choléra. Elle va être prochainement démolie.

Ancien Tribunal

Le pavillon de l'hôtel de ville est en forme de "U" et l'aile droite abritait l'ancien tribunal cantonal.

Moulin de la Mance

Des moulins s'activaient dans le secteur depuis 1348 en exploitant les eaux de la Mance. Des moulins à farine qui ont fonctionné jusqu'en 1842, et des moulins à papier qui ont donné naissance à "La Grande Papeterie", active jusqu'en 1893.
Le moulin de la Mance dont le linteau porte la date de 1843 est le seul qui subsiste, mais à l'état de ruines.


Repères géographiques

La ville d'Ars-sur-Moselle est située sur la route D6, à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Metz, et environ une vingtaine au nord de Pont-à-Mousson. Elle s'est développée sur la rive droite du fleuve et du canal de la Moselle. Le nord est du ban communal est traversé par la rivière de la Mance qui longe la D11 en provenance de Gravelotte. Excepté le long de la Moselle, le relief s'élève en pentes douces qui ont été autrefois propices au vignoble.

Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 1 171 1 189 1 230 1 307 abs. 1 451 1 453 abs. abs. abs.
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 5 016 5 860 5 371 5 708 5 989 4 638 3 310 2 624 4 081 3 769
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 3 538 2 756 3 274 3 868 3 526 2 524 3 547 5 182 5 393 5 469
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 5 039 5 084 5 001 4 603 4 799 4 685 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2015 & 2016.

En photos

Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
LAQUENELLE 1807 -  
- -  
MARIN 1828 -  
- -  
Émile ANDRÉ avant 1868 ou après 1871 - Directeur de forges - Conseiller général de ce canton (1870-1871) - Préfet de l'Isère  
- -  
- -  
Albert HARMAND 1959 - 1989  
Pierre BAUDOIN 1989 - 1995  
Stéphane SUSUNG 1995 - 2012  
Bruno VALDEVIT 2012 - 2021  
Pascal HODY 2021 - (2026)  
- -  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
THOUVENIN 1871 - Abbé. Décédé en 1888  
- -  
MANSUY 1908 -  
- -  


Les titulaires de la Légion d'Honneur

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
 
 

Voir les 19 notices (en renseignant simplement le lieu de naissance)

Monument aux morts

Le monument aux morts

Algérie

KARCHER Frédéric Henri, né après 11 janvier 1849 Ars-sur-Moselle, décédé après juillet 1894, Délégué départemental du service phylloxénique, domicilié (11/1890) à Philippeville, Constantine, fils de Philippe Henri (+ av. 15/11/1890), négociant à Ars-sur-Moselle, et de Sophie Henriette BRAUN (+ ap. 15/11/1890).

Il épouse le 15/11/1890, à Sarreguemines (Moselle), Caroline Mathilde Léonie ZEISSOLFF, née le 19/09/1869 à Strasbourg (Bas-Rhin), décédée après avril 1921, fille de David (o en 1846, + ap. 15/11/1890), hôtelier, domicilié (11/1890) à Sarreguemines (Moselle), et de Caroline WURTZ (+ ap. 15/11/1890). Le couple aura deux enfants :

- Maurice Gaspard Roger, né le 12/06/1892 à Constantine, qui épouse 1° à Alger, le 19/08/1919, Léonie MONS, et 2° à Philippeville, le 20/07/1940, Joséphine LAVADONI.
- Lina Jeanne Germaine, née le 05/07/1894 à Mustapha (Alger), décédée le 06/10/1959 à Alger, qui épouse à Philippeville, le 26/01/1920, Louis Pierre Gustave ARTONI.

Notes concernant l'union : Union avec Frédéric Henri KARCHER - Philippeville. Jugement. Transcription d'un acte de mariage célébré à l'étranger, du sieur KARCHER et de la demoiselle ZEISSOLFF. 20 décembre 1890, 15h, acte n°9. Acte transcrit à la requête du sieur Frédéric Henri KARCHER, délégué départemental du service phylloxisique à Philippeville, l'acte de mariage suivant :

Extrait du registre des mariages n°97. Sarreguemines, le 15 novembre 1890, par devant l'officier de l'état civil soussigné ont comparu à l'effet de contracter mariage, 1° le sieur Frédéric Henri KARCHER, délégué départemental du service phylloxinique, de personnalité comme appartenant au culte évangélique, né le 11 janvier 1849 à Ars-sur-Moselle, demeurant à Philippeville (Algérie), fils de feu Philippe Henri, négociant à Ars-sur-Moselle et de sa veuve Sophie Henriette BRAUN, demeurant à Ars-sur-Moselle., 2° et demoiselle Caroline Mathilde Léonie ZEISSOLFF, sans profession, de personnalité comme appartenant au culte évangélique, née le 19 septembre 1869 à Strasbourg, département du Bas-Alsace, demeurant à Sarreguemines, fille des époux ZEISSOLFF David, hôtelier, et de Caroline née WURTZ, demeurant à Sarreguemines. Comme témoins furent appelés et comparurent, 3° le sieur Henri WESTERMANN, négociant, de personnalité connu et reconnu par le sieur David ZEISSOLFF, hôtelier ci-demeurant, âgé de 59 ans et demeurant à Ars-sur-Moselle, 4° le sieur Davis ZEISSOLFF, de personnalité connue propriétaire et hôtelier, âgé de 79 ans, demeurant à Gertwiller, arrondissement de Schlestad, reconnu par David ZIESSOLFF ci-demeurant. En présence des témoins l'officier de l'état civil demande séparément puis successivement aux futurs, si ils déclaraient vouloir s'unir par les liens du mariage. Les futurs répondirent affirmativement, sur quoi l'officier de l'état civil déclara qu'ils étaient en vertu de la loi reconnus légalement comme époux. Ainsi lu, approuvé et signé : Henri KARCHER, Léonie ZEISSOLFF et WESTERMANN, ZEISSOLFF. L'officier de l'état civil en son absence, signé M. MULLER. De ce que le présent extrait du principal registre des mariages de l'état civil de Sarreguemines est conforme et ici affirmé. Sarreguemines le 4 décembre 1890. L'officier de l'état civil.

Caroline Mathilde Léonie ZEISSOLFF épousera en secondes noces, le 30/04/1921 à Philippeville, Léon Justin AUMERANT ou DUMERANT.


Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 8h - 12h 8h - 12h 8h - 12h 8h - 12h 8h - 12h - -
Après-midi 14h - 17h 14h - 17h 14h - 17h 14h - 17h 14h - 17h - -

Mairie
Adresse : 1, place Franklin-Roosevelt - 57130 ARS-SUR-MOSELLE

Tél : 03 87 60 65 70 - Fax : 03 87 60 65 75

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : L'annuaire Service Public (Juin 2015)

Dépouillements des registres paroissiaux

Archives notariales

Une quantité importante d'actes notariés sont disponibles aux AD 57 dans la série 3E à Ars-sur-Moselle, mais aussi dans les liasses concernant le Val de Metz.
Les plus anciens commencent en 1561 (cote 3E8060 notaire Jean MATHELOT)

Patronymes

FERNAIXE, MILLERY au XIVe et XVe siècles
CROCHETEL, OLIVIER, MAILLEFER depuis le XIVe siècle
MATHELLOT, WERNESSON à partir du XVe siècle
LALANCE, LEPAYEN, HOUZEL,BURTIN, BIEVAY à partir du XVIe siècle

Remarques

Bibliographie

    Livre des familles de 1794 à 1940 par le Cercle Généalogique du Pays Messin

    Visite du site "Le parcours des arches" et exploitation des divers panneaux d'information.

    Voir aussi (sur Geneawiki)

    Liens utiles (externes)

    Notes et références

    1. Minerai de fer riche en limonite et goethite
    2. Vinaigre aromatisé, uniquement commercialisé en Lorraine pendant de nombreuses années
    3. Panneau d'information sur le site
    4. Panneau d'information sur place



    ^ Sommaire


    Cet article a été mis en avant pour sa qualité dans la rubrique "Article de la semaine" sur l’encyclopédie Geneawiki.