Le Pailly, Pailleyum, dépendait de la généralité de Champagne, de l'élection de Langres, du bailliage de Chaumont (52) et de la prévôté de Nogent.
La seigneurie était laïque.
Au XIIIe siècle, on voit des seigneurs portant le nom du Pailly. Guy, l'un d'eux, fit des donations à l'abbaye de Belmont et au prieuré de Grosse-Sauve en 1226 et 1227.
D'azur à la bande d'argent, côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d'or (de Champagne), accompagnée en chef d'un agneau pascal d'argent couché portant une hampe d'or et un guidon d'argent chargé d'une croisette de gueules, et, en pointe, un lion d'or armé, lampassé et couronné de gueules.
Ce château est considéré comme le plus prestigieux exemple d’architecture Renaissance de la Champagne-Ardenne. De style ionique et corinthien il est le témoin de la richesse architecturale de la Renaissance bourguignonne et champenoise. « Fleuron de la Renaissance », le château du Pailly a été édifié de 1563 à 1570 par le « très noble et très illustre » Gaspard de Saulx-Tavannes, maréchal de France, vaillant compagnon d'armes de François Ier. Toutefois les archives mentionnent l'existence d'un ancien château de plaine au XIIIe siècle. Ce dernier aurait été détruit entièrement en représailles à l'oppression du seigneur local. À la fin du XVe siècle, Jean de Dommarien, seigneur du Pailly, entreprend de le reconstruire et d'en faire une place forte. De cette époque ne subsiste qu'un massif donjon de plan barlong du XIVe siècle et un ensemble de courtines et de corps de logis dessinant un trapèze irrégulier flanqué à ses angles de tours rondes. À la mort de Jean de Dommarien, lequel ne laisse aucun héritier, le château revient à l'évêque de Langres. Puis la famille Saulx-Tavannes rachète les droits de seigneurie et Gaspard décide d'y établir sa résidence. Acheté par une famille franc-comtoise en 1764, il fut « envahi et pillé par les gens d'Heuilley-Cotton en 1793 ». Il est ensuite confisqué et vendu par l'administration centrale de la Haute-Marne en 1799. Jean François MOREAU-DUBREUIL l'acquiert en 1821 et restaure la chapelle, les cheminées, le pavillon de l'escalier sur cour. Il le cèdera en 1936 aux Mutuelles Agricoles de l'Est. Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands y installeront la Kommandantur. Il est ensuite donné à l'État par arrêté du 28 mars 1963.
Il fut classé aux Monuments Historiques par arrêté du 27 juillet 1921 [1] .
Présentation du Château à l’entrée du domaine
Vue générale du Château avec l'Église en arrière-plan
Cour intérieure
Autre vue d'une partie de la Cour intérieure
Grande cheminée monumentale de la grande salle
Cheminée monumentale des Cariatides de la grande salle
Sous l’impulsion de l’épouse du Maréchal de Saulx Tavannes, le village se dota ensuite de sa propre église qui, placé sous le patronage de Saint-Jean-Baptiste, devint curiale en 1708.
L'édifice actuel est composé d'une tour clocher édifiée en 1775 et restaurée en 1898. Le reste de l'église date également du XVIIIe siècle mais fut complètement reconstruit entre 1879 et 1898[2].
Le besoin d'une restauration globale urgente se faisant ressentir et, suite à une visite de l'Architecte des Bâtiments de France, un arrêté de fermeture de l'église fut pris le 28 octobre 2022. Avril 2023 connu le début d'importants travaux de charpente, couvertures, gros-œuvre et menuiserie... .
Repères géographiques
01/12/2001 : Le Pailly cède des parcelles à Chalindrey (2 ha, 6 hab.).
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
454
460
458
426
402
373
363
360
366
365
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
377
345
344
366
339
308
312
299
306
286
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
271
241
245
229
236
309
295
315
314
807
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
786
783
275
278
305
285
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Fils de Jules Célestin, boulanger, et de Marie Augustine SOMMIER - Né le 09/03/1899 à Le Pailly où il s'est marié le 22/11/1922 avec Jeanne Marie Madeleine Appoline HENRY - Boulanger - Conseiller général du canton de Longeau-Percey (1949-1977) - Décédé le 06/06/1977 à Le Pailly où il a été inhumé dans le cimetière communal
Né le 26/08/1809 à Bricon (52) - Fils de Etienne Nicolas et de Félicité BRÉVOT - Notaire royal - Marié avec Marie Rose MARCHAND - Maire du Pailly du 14/09/1843 au 14/05/1871 - Décédé au Pailly le 04/04/1891
Né à Mantoche (70) en 1678 - Ordonné prêtre en 1701 - D’abord vicaire de 1704 à 1708 puis premier curé du Pailly de 1708 à 1734 - Ensuite curé de 52134 - Cohons (52)
Jean LAGUESSE
1734 - 1769
Né à Langres (52) en 1709 - Ordonné prêtre en 1734 - Résigne étant chapelain mépartiste de Saint-Martin de Langres
Jean Baptiste DURAND
-
Neveu du précédent - Né à Langres (52) en 1737 - Ordonné prêtre en 1764 - Ex vicaire de Frécourt (52) de 1765 à 1769 - Meurt le 13/12/1789 au Pailly où il a été inhumé le lendemain dans le cimetière
Né le 23/06/1853 au Pailly - Fils de Jean Frédéric, maçon, et de Marie JEANNINEL - Ordonné prêtre le 12/12/1886 - Recensement population 1931 année de sa mort
Paul André Georges BERNARD
1931 - 1946/....
Dit Georges - Né le 01/04/1891 à Magneux (52) - Fils de Louis Henri, maréchal-ferrant, et de Marie Sophie VERNET - Recensements population 1931, 1936 et 1946
Fils de Gustave Alphonse, notaire, et de Henriette Adèle Hélène THEVENIN - Célibataire Commandant du Cadre Administratif - Matériel Chevalier de la Légion d'Honneur par Décret du 30/10/1963 → Base Leonore - Dr 19800035/1404/62216
Fils de Joseph, instituteur, et de Marie Henri Appoline CHAILLOT - Ecclésiastique Aumônier au 149e Régiment d’Infanterie Chevalier de la Légion d'Honneur par Arrêté du 19/04/1919 → Base Leonore - Dr LH//1285/23
Fils de Adolphe Jean Baptiste, notaire royal, et de Marie Rose MARCHAND - Marié avec Berthe Marguerite Laurence PETIT Préfet du département de la Haute-Vienne Chevalier de la Légion d'Honneur par Décret du 30/12/1884 → Base Leonore - Dr LH//1517/11
Marie Emile Ernest DARBOT, le 07/11/1884, fils de Pierre Isidore, cultivateur, et de Marie Célestine THÉVENOT - Ordonné prêtre à Langres (52) le 29/06/1908 - Vicaire de Montier-en-Der (52) en 1908 puis de Wassy (52) en 1909 - Curé de Farincourt (52) de mars 1910 à avril 1937 - Résistant actif arrêté le 26/10/1943 et déporté en 1944 dans les camps de Buchenwald et Dachau pour ensuite être libéré par les troupes américaines [5] - De 1937 à 1963, curé de Plesnoy (52) où il meurt le 18/02/1963.
Jean Baptiste Marie Maurice HENRIOT, le 07/10/1912. Adopté Pupille de la Nation. Marié avec Marthe Marie Suzanne FORGEOT(1914 - 1998) le 17/11/1936 à Heuilley-le-Grand (52). A exercé le métier d'agriculteur à l'issue d'une formation à l'école d'agriculture de Malroy. Il exerçait sa profession dans la tradition afin de transmettre un "patrimoine terre" de qualité. Décédé le 23/12/1994 au Pailly.
Edmond LEBŒUF, le 16/06/1839, fils de Adolphe Jean Baptiste, notaire royal, et de Marie Rose MARCHAND. Avocat, bâtonnier de l'ordre des avocats du barreau de Chaumont (52). Fut nommé conseiller de Préfecture puis vice-président du Conseil de Préfecture de la Haute-Marne le 4 septembre 1870 dont il démissionna en 1871. Ensuite nommé sous-préfet de Beaune (21) le 30 décembre 1877 puis sous-préfet de Saintes (17) le 3 septembre 1879. Devint préfet de la Lozère le 6 novembre 1881 puis de la Haute-Vienne le 4 avril 1883. Marié avec Berthe Marguerite Laurence PETIT. Chevalier de la Légion d'Honneur (voir tableau ci-dessus). Mourut le 20/01/1886 à Limoges (87).