L’existence de mégalithes (dolmens, notamment celui de la Pierre-Alot) prouve son origine fort ancienne. A l’époque romaine le site se trouve sur le passage de la voie qui mène de Langres à Trêves. Ce n’est qu’en 610 que l’histoire fait mention de Nogent pour la première fois : Nogentum. On peut donc penser que la forteresse avait déjà une place importante à cette époque. On ne sait pourtant pas qui gouvernait alors, des seigneurs ? Si c’est le cas, il ne nous est resté aucune trace de leurs actes et de leurs noms.
D’après un historien, Roger, fils d’Eudes, comte de Blois et petit fils de Thibaut, comte de Champagne, aurait hérité de Nogent par son père et mourut en 1024. Il fut repris par des membres de la famille puis le seigneur de Broyes et Beaufort eut une fille qui pour son mariage apporta en dot la seigneurie de Nogent de cette union naquit Renier qui fut témoin avec Milon de Chaumont, d’une transaction passée entre le duc de Bourgogne et l’abbaye de sainte Bénigne de Dijon. Il refusa de reconnaître la suzeraineté de Robert de Bourgogne, évêque de Langres qui était alors un des plus riches seigneurs du royaume. C’était compter sans les alliances. En effet, Hugues Ier, Comte de Champagne, en épousant Élisabeth de Bourgogne était devenu le cousin de l’évêque de Langres et prit son parti, tous deux vinrent mettre le siège devant le château de Nogent. Ainsi qu’il résulte de la charte suivante, les vainqueurs donnèrent alors à l’abbaye de Saint Bénigne de Dijon l’église Saint Jean, l’église Saint Germain et une petite chapelle qui se trouvait dans les habitations seigneuriales. Cette charte se trouve désormais dans les archives départementales ; en français : « Moi Robert, par la grâce de Dieu, évêque de Langres, j’ai donné à Dieu et à saint Bénigne, patron de l’église de Dijon, la chapelle de Nogent, les églises et tout ce qui dépend de cette chapelle. [...] cela s’est fait dans le temps que j’assiégeais le château de Nogent ».
Une fois cette donation accomplie, l’abbaye de Dijon envoya aussitôt un prieur pour administrer. L’église saint Germain était alors l’église mère et la cure de Nogent y était attachée ; l’église saint Jean n’était que la succursale. La construction de l’église saint Germain, faite par les soins de l’abbé Guillaume, le réformateur de l’église saint Bénigne, remonte à la fin du Xe siècle. Sa charpente élégante que masque aujourd’hui un vulgaire plafond, indique bien cette date ; mais l’église parait avoir été presque totalement reconstruite au XVe siècle car les fenêtres du chœur appartiennent à la dernière période de l’architecture ogivale. Cette église est dédiée à saint Germain l’auxerrois évêque d’Auxerre au Ve siècle.
C’est à cette époque ainsi que nous l’avons expliqué que la coutellerie s’implanta à Nogent et le nombre d’habitants dût s’accroître considérablement puisque l’église Saint Jean devient l’église mère et Saint-Germain la succursale.
S’ensuivit une période calme jusqu’à ce que Thibaut V, comte de Champagne qui avait déjà de grandes propriétés dans le Bassigny voulut s’accaparer de toute la région. Tous les seigneurs se liguèrent contre lui et le sire de Nogent également. Thibaut n’avait point de forteresse pour défendre ses domaines sur la frontière de l’est c’est pourquoi il avait tout intérêt à occuper la forteresse de Nogent. Après quatre années de combats acharnés, le sire de Nogent, Rénier IV succomba d’une attaque et ses fils signèrent en 1235 une transaction par laquelle ils abandonnèrent la terre et le château de Nogent au comte de Champagne. Et comme l’année précédente Thibaut avait hérité du royaume de Navarre, Nogent fut appelé Nogent-le-Roi. Son premier soin fut de réparer et d’agrandir les fortifications puis il confia la garde du château à un gouverneur. Il aimait beaucoup Nogent qu’il venait souvent visiter et s’attira l’affection et l’estime de tous en affranchissant, en juin 1235 les habitants du pays, qui jusque là soumis aux lois du servage étaient attachés aux terres qu’ils cultivaient moyennant redevance et étaient vendus avec elles.
En 1285, Nogent, avec la Champagne, est intégré au domaine royal. Durant la guerre de Cent Ans (1337-1453), les Anglo-Bourguignons s’emparent de la ville en 1417. En 1486, par suites des guerres, il n’y avait plus à Nogent que 92 chefs de familles.
Arrivèrent ensuite les guerres de religion. Après quoi, Richelieu arriva au pouvoir et fit détruire la plupart des forteresses. Les châteaux de Montigny et de Coiffy quoiqu’appartenant à la couronne, furent rasés. Toutefois, le château de Nogent qui devait avoir le même sort, échappa à cette destruction. Les habitants demandèrent qu’on le conservât et l’ordre de démolition fut retiré à la condition qu’ils se chargeraient seuls de le garder (à cette époque, 50 villages des environs devaient fournir les subsistances nécessaires à la garnison du château et y faire le service militaire) sous le commandement d’un gouverneur nommé par le roi.
C’est à ce moment que de grands malheurs vinrent frapper la population. D’abord la guerre commence avec l’empire d’Allemagne et Nogent, ville frontière a rudement à souffrir de toutes ces horreurs ; puis la peste, suite inévitable de la guerre apparaît en 1637 et fait plus de 500 victimes en moins de 60 jours. En 1639, il n’y avait plus que 120 habitants à Nogent-le-Haut tandis que la population de Nogent-le-Bas n’atteignait que le tiers de ce chiffre.
Quant à la forteresse de Nogent, depuis Richelieu, elle ne se rattache plus à aucun évènement historique ; comme tous les anciens châteaux forts, son rôle est terminé. Les remparts existaient encore intégralement au commencement du XVIIIe siècle mais comme depuis longtemps on n’y faisait plus de réparations, ils s’écroulèrent bientôt et aujourd’hui, il n’en reste plus que des ruines. Seule subsiste aujourd’hui une tour d’angle, reconstruite au XIXe siècle.
Au XVIIIe siècle, la coutellerie prend son essor et atteint son apogée à la fin du XIXe siècle. L’activité industrielle est prospère : des usines se créent et le bassin nogentais compte alors 6000 couteliers. La renommée de la fabrication nogentaise est si bien établie vers la fin du XVIIIe siècle et le patriotisme de ses habitants si bien connu que le 10 septembre 1793, le Comité de Salut Public ordonne au citoyen Pradier, inspecteur et contrôleur général des armes blanches à l’assemblée nationale, de se transporter à Nogent pour y monter des fabriques de sabres à l’usage de la cavalerie. Le 25 septembre, l’assemblée de la ville de Nogent rédige une proclamation qui porte que les ouvriers aient à cesser leur travail ordinaire pour ne s’occuper que de celui propre à l’utilité de la chose commune. Les maîtres couteliers soumissionnent en commun une fourniture de 15000 lames de sabres. Si les sabres arment la cavalerie, les baïonnettes manquent à l’infanterie. Dans le mois de Floréal an 3 (avril 1795) la Convention ayant demandé d’ajouter la fourniture des baïonnettes, la Société Populaire de Nogent réunit tous les ouvriers en ciseaux, les encadre par des ouvriers couteliers et livre les baïonnettes demandées. Ces armes ont été fabriquées pour la plus grande partie à l’usine des étangs qui depuis a été transformée en une imprimerie et dans l’église Saint-Germain qui fut transformée en manufacture de sabres pour les besoins de la cause.
A la fin du XIXe siècle, avec le développement de l’administration des postes, la cité change plusieurs fois de nom : Nogent-les-Couteaux puis Nogent-le-Roy et Nogent-en-Bassigny en 1890.
Par anecdote, les habitants de la ville haute dite « Nogent-le-Haut » sont surnommés les "Fouéroux" et les habitants de la ville basse dite « Nogent-le-Bas » les "Balibeux".
Édifiée sur une partie supérieure de la commune dite « Nogent-le-Haut », elle fut donnée en 1104 par l'évêque de Langres, Robert de Bourgogne, à l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon, avec le prieuré Saint-Germain de Nogent-le-Bas dont elle dépendait...
Second édifice religieux implanté en partie inférieure de la commune dite « Nogent-le-Bas », son origine est la fondation d'un prieuré au XIe siècle qui fut également donné en 1104 par l'évêque de Langres, Robert de Bourgogne, aux bénédictins de Saint-Bénigne de Dijon.
La base des piliers du mur Nord de la nef daterait de la fin du XIe siècle et éventuellement le mur Nord du bas-côté Nord où deux lancettes sont décelables.
Les arcades Sud de la nef et la partie supérieure du mur Nord ont dû être reprises en 1750, les fenêtres des bas-côtés en 1754 et la porte Nord en 1760.
Les parties orientales et voûtées datent du XIIe siècle mais la voûte du chœur a été reprise plus tardivement et celle du clocher au XVIIe siècle. La sacristie date de la fin du XIVe siècle ou du XVe siècle.
Ce porche fut l’auditoire en 1783. Les prisons et le logement du geôlier ont été construits sur les fondations et avec les débris de l’ancienne porte intérieure du château.
Depuis le moyen-âge, le prévôt y rendait justice.
Cette prévôté, instance cantonale, assurait la justice de 50 paroisses et dépendait du baillage de Chaumont. En 1790, le juge de paix le remplace.
En 1958 l’institution fut supprimée [2] .
Du château, il n’en reste plus de nos jours que la rue, nommée ainsi en 1895, qui conduit à une tour.
Celle-ci improprement appelée donjon n’est que la tour d’angle de l’éperon, propriété privée de l’usine en dessous et reconstruite fin du XIXe siècle [3] .
Le Musée de la coutellerie présente, dans un cadre moderne, le patrimoine coutelier du bassin nogentais à travers les grandes classes de la coutellerie : coutellerie fermante, de table, de métier, d'outillage à main, de cisellerie, d'instrumentation chirurgicale et de toilette.
Qualité et diversité caractérisent cette coutellerie avec d'exceptionnelles pièces de coutellerie déclinées dans les matériaux les plus nobles : écaille, nacre, ivoire ou bois précieux.
Installé dans une ancienne coutellerie, le musée valorise également les technologies nouvelles, fruit d'un savoir-faire traditionnel aujourd'hui renouvelé. Le musée est labellisé "musée de France" et "Tourisme et Handicap" (moteur, mental, visuel).
Bâtie sur un éperon rocheux, la ville haute domine la vallée de la Traire, affluent de la Marne. Aujourd’hui, Nogent, ville de 4500 habitants se trouve à proximité des autoroutes A31 et A5. Dans un cadre boisé, calme et verdoyant, elle n’est plus qu’à 2 heures et demie à peine de Paris, Lyon, l’Allemagne. Cette situation favorable place le bassin nogentais en pleine modernisation, en excellente position dans l’Europe.
Né en 1797 - Médecin et juge de paix - Conseiller général de ce canton (1839-1846)
Auguste Rosalie PÉCHINET
1842 - 1848
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Pierre Charles ASTIER
1848 - 1859
Jean Louis COUVREUX
1860 - 1871
-
Pierre Charles ASTIER
1871 - 1873
Né le 29/08/1813 à Montigny-le-Roi (52) - Fils de Charles Alexis, notaire impérial, et de Marguerite LEFEBVRE - Célibataire
Juge de paix et Membre du Conseil Général de la Haute-Marne, canton de Val-de-Meuse (1846-1847) puis canton de Nogent (1847-1871) Chevalier de la Légion d'Honneur par Décret du 15/08/1868 → Base Leonore - Dr LH/61/64 - Décédé à Nogent le 24/05/1878
François Basile PALEY
1873 - 1876
-
Joseph Émile COMBE
1876 - 1879
Dit Emile - Né le 30/06/1821 à Nogent (52) - Fils de Joseph et de Reine Adeline MARTIN - Président de la Collectivité Ouvrière (Coutellerie) de la Haute-Marne - Chevalier de la Légion d'Honneur par Décret du 14/08/1900 → Base Léonore - Dr LH/575/18
Édouard Alfred FLAMARION
1879 - 1884
Dit Alfred Édouard FLAMARION - Dit Alfred FLAMMARION - Né le 27/11/1844 à Epinant (52) - Fils de Auguste et de Marie MARCHAL - Docteur en Médecine... Voir la page dédiée...
Jean Stanislas GEOFFROY
1884 - 1891
Né le 06/05/1814 à Montigny-Source-Meuse (Montigny-le-Roi - 52) - Fils de Charles et de Anne CRESSON - Marié à Nogent le 15/04/1849 avec Françoise Caroline GIRARD - Chevalier de la Légion d’Honneur par Décret du 13/07/1881 Base Léonore - Dr LH/1114/60 - Décédé le 30/04/1891 à Nogent
Camille Edmond BERNARD
1891 - 1900
Né le 15/08/1852 à Perrusse (52) - Fils de François, sans profession, et de Constance FOISSEY - Notaire - Conseiller général de ce canton (1896-1898) et (1904-1930) - Chevalier de la Légion d’Honneur par Décret du 30/10/1920 → Base Léonore - Dr 19800035/195/25410
Dit Lucien - Né le 07/12/1880 à Ligny-en-Barrois (55) - Fils de Antoine, vigneron, et de Marie Rosine TAGNON - Marie le 06/05/1907 à Nogent avec Jeanne Marie GRAILLET - Recensements 1911, 1921, 1926, 1931, 1936 - Décédé à Nogent le 13/05/1967
Né à Montigny-le-Roi en 1721 - Gradué - Ex vicaire d'Arc-en-Barrois - Fidèle et prisonnier sous la Révolution - Posséda aussi pendant un an la cure de Thivet - Probablement décédé vers 1812
Jean Baptiste IIe CAUSEL
1791 - 1793
Né à Choiseul (52) le 27/01/1762 - Fils de Claude et de Marie Madeleine CHANÉ - Ex vicaire de Chaumont et de Saint-Agnan - Ensuite maire de Nogent et républicain exalté - Devint dans la suite curé de Mandres de 1809 à 1831 - Ensuite revenu à Nogent pour se retirer, il meurt le 24/02/1846 à 84 ans
Né le 09/03/1965 à Chaumont (52) - Ordonné prêtre le 3 juillet 1994 à la Cathédrale de Langres (52) - Décédé le 10/10/2016 [5] Vitrail mural commémoratif visible dans l'Église Saint-Pierre-Saint-Paul de Biesles (52)
Vincent CARDOT
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ordonné prêtre le 4 juin 2018, en la Cathédrale de Langres
Félix GRÉLOT, le 22/04/1849, fils de Christophe et de Marie Catherine GUILLOT.
1871 - Avocat, 1876 - Sous-préfet de Romorantin (Loir-et-Cher), 1879 - Sous-préfet de Dreux (Eure-et-Loir), 1881 - Sous-préfet de Montluçon (Allier), 1884 - Secrétaire général de la Loire, 1885 - Secrétaire général de la Gironde, 1889 - Préfet du Cantal et 1891 - Secrétaire général de la Seine. Chevalier de la Légion d'Honneur par Décret du 06/01/1890 → Base Léonore - Dr LH/1197/20 - Mort le 26/07/1894 dans l'exercice de ses fonctions [6] .
Bernard Georges Lucide DIMEY[7] , le 16 juillet 1931, fils de Maurice Victor Julien et de Suzanne BEZY.
Sa maison natale :
Poète parolier et écrivain français connu sous le nom de Bernard DIMEY. Il s'est marié avec Liliane Georgette LANDRY. Il commence à faire de la radio, puis écrit dans la revue "Esprit". Il s'intéresse à la peinture (sous le nom de Zelter) et s'installe à 25 ans à Paris, sur la Butte Montmartre. Il ne la quittera plus. Il y fréquente les bistrots, il y en avait encore là-bas, pas trop envahis par les touristes. Il y rencontre les poivrots, les putes, les truands, les artistes. Et il commence à écrire ses poèmes, les déclamant dans ses repaires. Il propose ses chansons à droite à gauche. Ses clients seront Yves Montand, Charles Aznavour, Serge Reggiani, Henri Salvador, Patachou, Juliette Gréco, Les Frères Jacques... Tout le monde connaît "Mon truc en plume" que chantait Zizi Jeanmaire, "Syracuse" par Henri Salvador... Mais écoutez aussi les Frères Jacques chanter "Frédo", "Le quartier des Halles", Mouloudji chanter "Une soirée au Gerpil", Reggiani chanter "Si tu me payes un verre", "Les seigneurs"... Il a également écrit des scénarios et dialogues pour le cinéma : "Détournement de mineures" (1959) de Walter Kapps, "Le magot de Josepha" (1964) de Claude Autant-Lara, "Deux heures à tuer" (1965) de Ivan Govar, "Le dernier mélodrame" (1978) de Georges Franju...
Il est mort le 1er juillet 1981 dans le 18e arrondissement de Paris [8] .
Il a été inhumé au cimetière communal de Nogent.