52308 - Maranville
Maranville | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | ![]()
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Code INSEE | 52308 |
Code postal | 52370 |
Population | 404 habitants (2018) |
Nom des habitants | Maranvillois, Maranvilloises |
Superficie | 1 242 hectares |
Densité | 32.53 hab./km² |
Altitude | Mini: 195 m |
Point culminant | 350 m |
Coordonnées géographiques |
48.135000° / 4.866111° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
L'époque gallo-romaine
« A n’en pas douter, les celtes et les gaulois y ont dressé leurs huttes sauvages, les romains ont parcouru cette région à la tête de leurs légions victorieuses, les Gallo-romains y ont bâti leurs fermes, dépendant des villas voisines... »
J. DODIN
Archives départementales 2 REV 2 p. -163
Maranville ou MaranviIIa ou MalinviIIa...
... est une localité située à 300 mètres de la très importante voie romaine de Langres à Reims, entre Bar-sur-Aube (Segessera) et Chaumont (St Roch ou la vieille cité).
Le quartier d'Irceville ou Hirceville ou Hirci-villa (la ferme du nommé Hircus) occupe l'emplacement d'une cité détruite lors des invasions germaniques. Sur la côte du Fouillot on peut voir les traces d'un camp romain. Des fossés en délimitent encore l'enceinte. Ce castrum était une redoute romaine à 328 mètres d'altitude, soit 124 mètres au-dessus de la plaine, poste de garde surveillant les vallées de la Renne et de l'Aujon.
Au milieu de ce hameau d'Irceville, un monticule très apparent ne serait qu'un amoncellement de ruines. C'est là en effet que l'Abbé DODIN entreprend des fouilles.
Il avait été sensibilisé vers 1857 par son instituteur M. CAPITAIN. Il y revient en 1897 et ses recherches sont couronnées de succès. Il met à jour une mosaïque de 64 mètres carrés, à seulement 25 centimètres de profondeur.
Une partie de cette mosaïque est exposée au musée de Chaumont. Le récit de ses fouilles et la description de ses trouvailles ont été décrits par l'abbé DODIN et publiés par la Société d'Archéologie de Chaumont (cahier n°6).
Le cadre et le tableau ne comprennent... qu'une surface d'1 mètre carré 24 décimètres carrés (l,20 m de côté).
L'artiste s’est surpassé. Il a fait preuve de la plus grande habileté.
Cette panthère, ce léopard, cet animal fantastique... est bien rendu, avec sa tête furieusement retournée, sa langue rouge sortie d'une gueule menaçante. Il est solidement debout, sur ses pattes griffées, aux nerfs puissants, aux ongles aigus.
Ce serpent, au double collier d'écailles noires, s'enroule d'un seul enlacement autour de son adversaire. Sa position est naturelle, sa tête domine et siffle rageusement ; son dard est d'un rouge-feu.
C'est la ruse aux prises avec la force, mais aussi le génie protecteur du foyer, de la famille et des individus.
Des documents également intéressants sur ce même sujet existent dans le livre de Henri CAVANIOL « Aux temps lointains » imprimé rue Decrès à Chaumont en avril 1899.
Toute cette région est truffée de précieux souvenirs.
La semaine religieuse (n° 1893, page 701) fait état de fouilles commencées en 1838 au lieu dit :
Irceville par le Docteur FORGEOT de Chaumont. Elles mettent à jour 80 squelettes séparés les uns des autres par des petits murs de briques.
Puis vers 1922 M. VALDAN, instituteur à Rennepont, se montre un chercheur passionné. Il fait des trouvailles dans deux champs appartenant l’un à M. VIDAL, en bordure de la Renne, bullet (?) Débris de tôlerie, épingle en os, lame en fer, ... l’autre à Arsène AUBRY, à Irceville à 100 mètres au sud du jardin où a été découverte la mosaïque Bullet.
Importants débris de constructions gallo-romaines ; fragments de colonnes cannelées, socles avec moulures, pierres rainées et striées (pas de débris de poterie, ni de médailles).
Les travaux de voirie, adduction d'eau, assainissement... confirment que le sous-sol d'Irceville est très riche de trésors archéologiques. On sait voir dans les murs de certaines de nos demeures des pierres et des blocs faits de ciment et de briques pilées de réemploi datant de cette époque gallo-romaine. Ces matériaux sont très apparents dans la maison de Pierre Mansuy.
Au siècle passé, un médecin maranvillois cède à Joseph ROYER conservateur du musée de Langres, pour sa collection personnelle un « dispater », statuette de bronze trouvée sur le territoire de la commune.
Ce serait le premier dispater an maillet, signalé en Haute-Marne.
(Textes d'archéologie haut-marnaise. Recueil n°5)
Plus près de nous les travaux de terrassement HLM du Grimoret mettent à jour... des sarcophages ! C'était le 24 août 1972, une dizaine ont été détruits et 2 (ou 3) ont été sauvés.
- - L'un de 2,16 m x 0,60 m possédait un couvercle
- - L'autre de forme trapézoïdale était en deux parties. La partie conservée mesure 1,68 m x 0,62 m à la tête et 0,43 m au niveau de la cassure.
Que sont-ils devenus ? Si quelqu'un connaît la réponse à cette question, merci de bien vouloir nous la communiquer. Ces sarcophages ne contenaient que des ossements.
Denis Bourgeois, instituteur, a découvert à proximité une plaque-boucle ronde et trois scramasaxes.
Ce chapitre est loin d'être clos. Il est certain que notre sol abrite encore bien des trésors. Ces quelques pages susciteront peut-être des vocations de chercheurs archéologues qui pourraient prendre le relais !
Du Moyen Âge jusqu'en 1789
De la première partie du Moyen Âge qui suit, on sait très peu de choses... Tout d'abord, nous avons retenu les propos de Suzanne DIDIER-ANCEL (1897-1986), de vieille souche maranvilloise, qui racontait, pour l'avoir elle-même entendu de ses grands-parents : qu'au lieu-dit le Val Saint Père, existait autrefois une abbaye... Lors de l'invasion d'Attila les moines auraient jeté leurs trésors dans un puits... Ceci se serait passé vers l'an 451, date de la bataille de Châlons-sur-Marne ou ce fameux Attila fut vaincu... Légende ou réalité ? Un peu des deux, sans doute. Au lecteur de faire lui-même son choix... Il faut attendre l'arrivée à Clairvaux en 1115 de celui qui sera saint Bernard et de ses compagnons pour trouver à nouveau des renseignements. Clairvaux n'est qu'à dix kilomètres de Maranville. Les moines rayonnent dans un secteur beaucoup plus grand. Leur influence a dû se faire sentir ici, comme elle s'est manifestée dans toute la région. Ils défrichaient, déboisaient les vallées, apportant de nouvelles méthodes de cultures, apprenant à conserver les récoltes dans des celliers et des granges, luttant contre les famines en élevant le niveau de vie des paysans, tout en prenant en charge la vie religieuse. Il n'est pas insensé de penser qu'à Maranville certains bâtiments de fermes datent de cette époque. Selon Suzanne DIDIER-ANCEL, plusieurs maisons du village auraient appartenu aux moines de Clairvaux par exemple : celle habitée par la famille PERRIN, une antre sur les ruines de laquelle ont été construites les maisons mitoyennes de la rue Demongeot-Tissot. De cette dernière, partait un souterrain qui la reliait à l'abbaye... Celle de la famille ALANIÈCE dans laquelle aurait demeuré longtemps un frère séculier, au service des moines. Il se nommait Moreau...
Voici quelques repères qui jalonnent les siècles suivants :
Selon Émile JOLIBOIS en 1232 l'Évêché de Langres abandonne le droit de patronage à l'abbaye de Clairvaux. La paroisse dépend alors de Bar-sur-Aube et la prévôté du bailliage de Chaumont d'où également deux justices : celle du bailliage ducal de Châteauvillain et celle du bailliage de Bar-sur-Aube.
En 1235, les moines du prieuré de l'Ordre de Saint-Benoît (dépendant de l'abbaye de Saint-Oyend de Joux c'est à dire de Saint-Claude du Jura) de Laferté-sur-Aube cédèrent à l'abbaye de Clairvaux le douzième des dîmes de Maranville et de Clairvaux.
Il y eut des Seigneurs de Malanville. Le plus connu est Arnoul de Malanville, on dit aussi Maranville. Il donne en 1241 aux religieux de Clairvaux des terres sises en la vallée de la Croix, près de la « vieille carrière de la Croix » (c'est peut-être le Val Saint Père).
Toujours selon Émile JOLIBOIS on distingue dès le début du XIIe siècle : l’ancienne demeure seigneuriale, située sur la rive droite de l'Aujon, au pied de la montagne couronnée par le bois Barmont... (de ceci aucune mémoire ne semble garder le souvenir). La maison de Grosnay en 1255, convertit en redevances en argent les corvées que devaient trois fois par an ses hommes de Hirceville. À partir de 1380, au lieu de Maranville, à cause de la Chapelle Saint Esloy fondée en ladite église, l'an mil trois cent quatre vingt, un petit gaingnage de la valeur de vingt trois livres... était versé au chapitre de Châteauvillain. Un écart : le moulin qu'on appelait au début du XIIe siècle le « moulin du comte » (molen dinum comitis apud Malanville) qui appartenait au prieur de Laferté.
En 1667 le Seigneur s'appelait Nicolas Becquet. Il s'est rendu célèbre pour avoir soutenu les paysans dans un procès dont on parlera plus loin.
Enfin en 1789, le fief principal appartenait au marquis DUBOUTET (châtellenie de Laferté), le fief d'Hirceville qui existait déjà au XIII siècle était possédé par M. HANNAIRE-RÔCOURT. Il existait encore deux autres fiefs : celui d'Orancourt et celui de Grosnay.
N.B. : Un fief (à l’origine du mot féodalité) est un domaine (terre noble) concédé par un seigneur à son vassal, moyennant certains services et obligations.
Mairies - Écoles
C'est l'importante réunion du Conseil Municipal du 1er mai 1831, sous la présidence du maire Joseph CLÉMENT, qui décide de la construction de la mairie. Précédemment les réunions se tenaient au domicile du maire.
Délibération du 1er mai 1831 :
Aujourd'hui 1er mai 1831, en vertu de l'ordonnance royale du 28/01/1831 qui fixe du 1er au 15 mai la session des conseils municipaux, vu aussi l'arrêté de Monsieur le Préfet du 15/04/1831 qui enjoint aux maires de convoquer le Conseil Municipal pour le 1er mai par lettre adressée à chaque membre du conseil, nous Joseph CLÉMENT, chevalier de l'ordre royal de la légion d'honneur, maire de Maranville, après avoir réuni dans le lieu ordinaire des séances le Conseil Municipal de cette commune, nous lui avons exposé le besoin de réparer et de construire les édifices suivants, savoir :
1) il convient de construire une salle des délibérations du Conseil Municipal, laquelle servira aussi de maison commune pour recevoir les actes publics ; cette construction est absolument nécessaire attendu qu’il n’en existe pas.
2) une salle d'école est indispensable, vu que celle qui existe n'a pas les dimensions nécessaires pour la commune.
3) il faut un local pour placer la pompe à incendie avec tous ses agrès.
4) enfin un logement pour l'instituteur est indispensable, ainsi qu'une salle de discipline et un corps de garde.
Ces dits objets peuvent être placés sous le même comble, d'après les plans de Monsieur Sylvestre, Architecte, qui les a dressés sur l'invitation du Maire, qui a été autorisé à le faire par lettre de Monsieur le Préfet en date du 6 avril 1831.
Comme il n’existe point de lavoir sur la commune, le maire propose d'en établir deux d'après les plans aussi de Monsieur Sylvestre, savoir :
Un au lieu-dit Irceville et l'autre à Orancourt, entre les deux ponts.
Le conseil après avoir pris connaissance des plans et devis à lui présentés sur les différents objets énoncés de l'autre part, a été unanimement d'avis après avoir pris connaissance de l'actif et du passif de les adopter en entier, sauf l'approbation de Monsieur le Préfet.
Et le ditjour, le maire a proposé en Conseil de réparer deux anciens (petits ?) lavoirs, un dans la grande rue et l'autre à Orancourt dont les réparations se montent à la somme de 100 F.
Le maire a aussi proposé de réparer le passage lieu-dit « Les Paquis » ainsi que diverses réparations à faire à la cure dont le devis se monte à 113 F 84.
Le conseil adopte aussi les réparations ci-dessus ainsi que le fronton du portail de l'église ainsi que les réparations des deux poutres que l'on estime 190 F.
Le Conseil ayant pris connaissance des comptes du percepteur et les ayant débattus très scrupuleusement a reconnu que le dit percepteur était redevable sur les affouages de 1830 d'une somme de 80 F.
Quant au supplément de traitement accordé à Monsieur le Curé, le Conseil a été d'avis de lui donner 250 F au lieu de 300 F. Et le dit conseil a été aussi d'avis de prier Monsieur le Préfet de faire payer à Monsieur le Curé pareille somme, de 250 F pour l'année 1831 attendu que son prédécesseur ne lui avait rien alloué pour l'exercice de l'année courante.
Signé au registre :
Sautot – Collin – Brissard - C.Bourdon - Bourdon officier
Darlet – Babouot – Mouchotte - Clément maire -
Godinet Postel - Godinet Louis
La réception des travaux et l'inauguration auront lieu le 15 octobre 1833.
Mais il fallut rapidement effectuer des travaux d'entretien et des modifications importantes.
Dès le 8 février 1857, on constate que le toit de la maison commune n’a pas assez de pente. Il faut changer la charpente. L'instituteur est mal logé, il faut lui faire une chambre à la place du local de la pompe à incendie dont on sort difficilement. Il faut donc construire un local pour la pompe attenant à la maison commune.
N.B. : Ces modifications expliqueraient la date de 1858 gravée sur la face sud du bâtiment, ainsi que les emplacements maintenant murés, de deux grandes portes sur la face nord. C'est là que se trouvaient les anciens locaux abritant la pompe à incendie et le corps de garde.
La salle de classe citée plus haut était une école pour les garçons et répondait à la loi GUIZOT.
L'obligation de fonder une école primaire de filles n'a été faite qu'en 1867 aux communes de plus de 500 habitants. Et il faudra attendre la loi Jules Ferry 1881-1882 pour que l'enseignement devienne obligatoire et possible pour tous ; mais Maranville avait eu la chance d'être dotée d'une école pour les filles dès 1837, grâce au marquis DUBOUTET. Elle a été dirigée par les sœurs de la Providence de Langres jusqu'en 1875.
L'école « des filles» a été construite en 1867, sur un terrain cédé par M. DONNOT. Elle accueillait 40 élèves. Les travaux se sont poursuivis sur plusieurs années.
Suzanne Didier-Ancel précise que la première école se trouvait dans la maison appartenant aujourd'hui à Martial HAUTAPLAIN, ensuite dans la maison de Lucien Messager, et c'est son grand-père Nicolas DUMEIGNIL qui a construit la suivante connue longtemps sous le nom « l'école des filles ».
Donc, deux écoles primaires à Maranville pendant une longue période. Puis :
- - 1955/1956 - construction d'un nouveau bâtiment qui abritera une troisième classe.
- - 1979 - nouvelle construction pour une maternelle
- - 1980 - une quatrième classe étant créée, l'école de la mairie est transférée dans l'ensemble qui constitue le groupe scolaire.
- - 1992 - Nous avons : deux maternelles - trois classes primaires.
- - 1998... : une maternelle et trois classes primaires.
Voici, la liste des maîtres et instituteurs qui ont été chargés de l'instruction de nos enfants depuis 1668 et jusqu'en 1960.
École des garçons :
Bavoillot (1668) - Lambert (1690-1729) - Saussure (1730-1731) - Lepant (1731-1732) - Sébille (1733-1737) - Cousin (1738-1772) - Prud'homme (1771-1786) - Masson (1787- 1793) – Point d'instituteur communal, de 1793 à 1803, aux temps de la grande Révolution - Guillery (1803-1805) - Prud'homme (reprend ses fonctions de 1805 et cesse en 1819) - Vaucaire (1819-1832) - M. Capitain (1832-1874) - M. Gauthier (1874-1908) - Arsène Husson (1908-1915) - Gouthuère Augusta (1915-1917) - Louis Guvon (1917-1926) - Pierre Barrah (1926-1927) - Camille Thomas (1927 mai à juin) - Henri Pmey (1927-1930) - Edmond Mouillet (1930-1931) - Delagoutte (1931-1932) – Maurice Mugnier (1932-1933) - Robert Jeanmaire (1933).
École des filles :
Les religieuses, de la Providence de Langres à partir de 1837.
On sait d'une "façon certaine que M. l'Inspecteur d'Académie a nommé institutrice à titre définitif :
- - le 30 octobre 1865 Célestine Berret (sœur Prudentienne)
- - le 24 avril 1871 Marie Collier (sœur Clotilde)
- - le 29 novembre 1875 Marguerite Devilliers
NB : Par manque d'information cette liste n'a pas pu être complétée.
École géminée à partir de 1934 :
- Classe des grands :
- - Bayou Raoul Dec. 1933-1934
- - Mathieu Jules 1934-1936
- - Plantegenet Eugène 1936-1938
- - Jacquinot Hubert 1936-1948 (et plusieurs intérimaires pendant la guerre 39-45).
- - Julienne Eugène 1948-1957
- - Bourgeois Denis 1957-1992 (sauf service militaire 1959-1961)
- Classe des petits :
- - Mathieu Marie-Léontine 1934-1938
- - Bœuf Marie-Agathe 1938-1948
- - Julienne Georgette 1948-1957
- - Sellerin Françoise 1956-1958
- - Dodin Nicole 1959-1961
- - Bourgeois Jeanine 1957-1992
Avant de clore ce chapitre, il est intéressant de lire les termes du contrat qui engageait une commune et son instituteur, et les fonctions que celui-ci devait assumer au début du XIXe siècle.
En 1832, l'instituteur, M. VAUCAIRE étant atteint d'une grave maladie, la commune de Maranville sollicite, avec regret, son remplacement.
M. CAPITAIN (celui dont l'abbé DODIN a été élève) se présente le 1er novembre 1832 devant le Conseil Municipal, exhibant l'autorisation de capacité que lui avait délivrée M. le Recteur d'académie le 16 octobre 1832.
En conséquence de sa nomination, il est reçu comme instituteur aux conditions suivantes :
1) Il sera payé au dit Capitain comme instituteur la somme de quatre cents francs, à charge par lui de faire le service journalier de l'église, le chant, la sonnerie et la remonte de l'horloge, d'assister le ministre du culte dans toutes ses fonctions ; laquelle somme de quatre cents francs lui sera payée par trimestre sur les fonds de la commune par le percepteur et sur vu d'un mandat, délivré par le Maire, il sera en outre chargé de dire chaque soir, pendant le Carême, seulement, la prière qui a été depuis plusieurs siècles usitée dans cette commune.
2) Il lui sera alloué pour un mariage, grande messe, vêpres, et la messe du lendemain : trois francs.
3) Pour les enterrements de gros corps, chant de grande messe : deux francs, et pour les autres services également un franc par chaque. Pour les enterrements d'enfants où il n 'y aura pas de messe à chanter cinquante centimes.
4) Il lui sera donné un logement commode avec jardin et autres aisances.
5) Il lui sera fourni outre son logement la classe pour l'enseignement.
6) Il recevra dans les affouages de la commune une portion de bois gratis, tant taillis que futaie.
7) Chaque habitant lui donnera sept litres de vin ou un franc en argent.
8) Le prix du mois d'école est fixé à trente centimes, quarante, cinquante et soixante centimes selon le degré de la classe.
9) Il sera tenu d'enseigner gratuitement à vingt cinq écoliers d'après la liste qui lui sera donnée tous les ans par le Conseil Municipal. Expédition du présent sera délivrée à l'Instituteur pour lui servir et valoir en ce que de raison.
Héraldique
- D'azur à la bande échiquetée de gueules et d'argent de deux tires, côtoyée de deux doubles cotices potencées contre-potencées d'or, accompagnée en chef d’une épée basse d'or posée en bande et en pointe d'une clef du même posée en bande[1].
Article détaillé : Voir la page du blason de Maranville ...
Histoire administrative
- Département - 1801-2023 : Haute-Marne
- Arrondissement - 1801-2015 : Chaumont
- Canton - 1801-2015 : Juzennecourt --> 2015-2023 : Châteauvillain
- Commune - 1801-2023 : Maranville
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Église Saint-Pierre-Saint-Paul
Article détaillé : Église Saint-Pierre-Saint-Paul de Maranville
Belle croix
La croix érigée au carrefour de la route de Vaudrémont possède l'inscription suivante gravée sur son socle :
CETTE CROIX A ETE ERIGEE A LA DEVOTION DE NICOLAS DUMEIGNIL ET DE JEANNE BOURDON SON EPOUSE
On l'appelait alors la « belle croix »
N.B : Nicolas DUMEIGNIL (1809-1888) fut maire de Maranville vers 1860. Il était un ancêtre de Suzanne DIDIER-ANCEL.
Repères géographiques
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 483 | 470 | 513 | 486 | 485 | 506 | 527 | 502 | 507 | 434 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 466 | 450 | 475 | 460 | 457 | 458 | 434 | 431 | 417 | 414 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 366 | 330 | 381 | 411 | 420 | 347 | 400 | 449 | 449 | 480 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 487 | 479 | 490 | 469 | 448 | 416 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Pierre DARLIEN | 1793 - An III | Agent municipal |
Nicolas PRUDHON | An III | Agent municipal |
Césaire RENARD | An III | Agent municipal |
Claude SAUTOT | An IV - An VI | Agent municipal |
Jean Baptiste ROY | An VII | Agent municipal |
Nicolas POSTEL | An VII - 1806 | Agent municipal puis Maire dès l’An VIII |
Nicolas PRUDHON | 1807 - 1808 | Adjoint délégué pour l’établissement de tous les actes d’état-civil |
Nicolas DÉROST | 1808 - 1818 | Adjoint délégué pour l’établissement de tous les actes d’état-civil |
Charles DUBOUTET | 1818 | |
Joseph CLÉMENT | 15/09/1818 - 19/03/1845 | Né le 19/05/1768 à Ville-sous-la-Ferté (10) - Fils de Georges et de Bernarde POSTEL - Marié le 30 Nivôse An 3 (19/01/1795) à Cirfontaines-en-Azois (52) avec Jeanne Joseph SAUVAGE - Docteur en médecine - Chevalier de l’Ordre Royal de la Légion d'Honneur par Décret du 01/05/1821 → Base Leonore - LH/549/80 A procédé à la pose de la première pierre de la Mairie de Maranville où il est décédé le 19/03/1845 |
Nicolas Lux AMIEL | 19/03/1845 - 1846 | Adjoint suppléant les fonctions de Maire |
Claude LAMBERT | 1846 - 1854 | Adjoint délégué pour l’établissement de tous les actes d’état-civil |
Joseph Bernard CLÉMENT | 1855 | |
Nicolas DODIN | 1855 - 1857 | |
Nicolas DUMEIGNIL | 1857 - 1864 | (1809 - 1888) |
Jacques Joseph Octave CLÉMENT | 1865 - 1871 | |
Léon Alexandre FROMENTIN | 1871 - 1876 | |
Nicolas Victor BARDIN | 1876 - 1880 | |
Eugène Joseph CLÉMENT | 1881 - 1884 | |
Jacques Joseph Octave CLÉMENT | 1884 | |
Joseph Julien RIEL | 1884 - 1897 | |
Ernest Louis MARRILIER | 1897 - 1902 | |
Hilaire Jean Baptiste RIEL | 1902 - 1904 | |
Joseph Julien RIEL | 1904 - 1909 | |
Félix Paul PRESCHEUX | 1910 - 1912/…. | |
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Patricia POPKO | 03/2001 - 2014 | |
Aurélien JOLY | 2014 - (2026) | |
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Cf. : Site des Archives Départementales de la Haute-Marne (A.D. 52) + MairesGenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Les curés
Voir la page consacrée à l'église :
Article détaillé : Église Saint-Pierre-Saint-Paul de Maranville ...
Les titulaires de la Légion d'honneur
Article détaillé : Consulter la liste ...
Ville de naissance ou de décès de
Naissance de :
- Françoise Elisabeth Alexandrine BRISSARD, le 6 janvier 1851, fille de François, vigneron et de Pétronille BOUCHOT. Propriétaire, célibataire, sans activité professionnelle et sans héritier, elle meurt le 18 octobre 1925 à Maranville après avoir légué la totalité de ses biens, maison, jardin ainsi que ses valeurs mobilières, pour une valeur d’environ 47000 Francs, à la commune pour le bureau d'Aide Sociale. Après avoir été louée pendant près de 50 ans, la maison fut revendue en février 1972.
- Nicolas DEMONGEOT le 22 juin 1814, fils de Pierre, propriétaire, et de Marie Bernarde BOURGOIS. Inspecteur des écoles primaires, il s’est marié à Dijon (21) le 22 mai 1877 avec Marie Joséphine TISSOT. À sa mort le 18 novembre 1885, cette dernière a légué à la commune de Maranville la somme de 100000 Francs pour entretien de leur tombe, ainsi que pour aider à assurer financièrement les études des jeunes maranvillois.
Ascendance de :
- Claude Émile dit Émile JOLIBOIS né à Chaumont (52) le 6 mai 1813. Tous les haut-marnais connaissent cet historien et archiviste pour son dictionnaire La Haute-Marne ancienne et moderne mais peu savent qu'il avait des ancêtres maranvillois. Il meurt à Albi (81) le 31 mars 1894.
Villégiature de :
- Henri FOCILLON né le 7 septembre 1881 à Dijon (21). Historien, professeur et critique d'art célèbre. Avait acheté en 1925 une propriété à Maranville pour s’y reposer chaque année pendant trois mois. Il la restaure et y installe une vaste bibliothèque. Il y reçoit ses amis, en particulier Jérôme CARCOPINO, lui fait connaître notre région et provoque son installation au prieuré de Laferté-sur-Aube. Il décède aux États-Unis le 3 mars 1943. Après la guerre son épouse remet leur demeure maranvilloise en état, celle-ci ayant souffert de l'occupation allemande. Le général de Gaulle y venait visiter Madame FOCILLON en hommage au « grand patriote » que fut son mari.
- Jurgis BALTRUSAITIS né en 1903. Avait épousé la fille de son maître Henri FOCILLON. Les maranvillois eurent le privilège de le voir revenir chaque été dans leur village. Il était pour beaucoup un personnage énigmatique. Historien et professeur de l'art lituanien d'expression française, fixé à Paris, cet éminent érudit disait aimer découvrir la Haute-Marne, département cistercien, au cours de ses nombreuses promenades.
Monument aux morts

Morts aux guerres
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Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
Documents numérisés
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 1 E 308/4 (1843-1882)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 13799 (1893-1902)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 13789 (1793-1802)
- Autres. AD52 35 (1843-1852)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 1 E 308/1 (1674-1774)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 1 E 308/3 (1802-1842)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 13785 (1694-1732)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 13794 (1843-1852)
- Mariages. AD52 E dépôt 17691 (1792-1836)
- Autres. AD52 37 (1863-1872)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 17689 (1621-1697)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 13798 (1883-1892)
- Autres. AD52 36 (1853-1862)
- Autres. AD52 40 (1893-1902)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 13788 (1773-1792)
- Autres. AD52 32 (1813-1822)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 13797 (1873-1882)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 13786 (1733-1752)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 13790 (1802-1812)
- Autres. AD52 38 (1873-1882)
Cimetières
Carré ecclésiastique du cimetière
Prénom(s) NOM | Naissance | Commentaires |
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Arc-en-Barrois (52) |
Fils de Gabriel Jules Victor, meunier, et de Marie Julie VOSSEL Ancien curé de Juzennecourt (52) Décédé le 06/08/1958 à Maranville | |
Maranville |
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Langres (52) |
Dit Jules - Fils de Alexandre, négociant, et de Anne Elisa DUPUIS Curé de Maizières-sur-Amance (52) Décédé le 10/03/1930 | |
Maranville |
Fils de Claude, vigneron, et de Jeanne BOUCHOT Ancien curé de Germainvilliers (52) Décédé le 10/01/1924 | |
Grandchamp (52) |
![]() | |
Chaumont (52) |
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Maranville |
Fils de Hilaire, cultivateur, et de Jeanne BRULLON Ancien curé de Vecqueville (52) puis de Rivière-les-Fosses (52) dès 1841 Décédé le 12/11/1881 à Maranville |
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | - | - | - | - | - | - | - |
Après-midi | 14h00 à 17h30 | - | 14h00 à 17h30 | - | 14h00 à 17h30 | - | - |
Mairie |
Adresse : 3 rue Demongeot-Tissot - 52370 MARANVILLE
Tél : 09 60 54 74 29 - Fax : Courriel : Contact Site internet : GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : Service-Public.fr (07/2021) |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- Chapelle Saint-Joseph de 52308 - Maranville sur le site « Clochers de France »
- Le village de Maranville sur le site de la « Communauté de Communes des Trois Forêts (CC3F) »
- Folklore de Champagne N°130 - Maranville. les billardiers Hiolle & Klein sur le site « Folklore de Champagne »
- Maranville sur le site Wikipédia.
Notes et références
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