31/12/1972 : Braucourt (52068) et Éclaron (52182) fusionnent dans Éclaron-Braucourt (52182).
01/01/1975 : Éclaron-Braucourt (52182) et Sainte-Livière (51494) fusionnent dans Éclaron-Braucourt-Sainte-Livière.
L'occupation humaine de la commune est ancienne. Selon certains historiens, le territoire était parcouru par des chemins dans l'antiquité : l'un venant de la vallée de la Blaise et gagnant Ambrières et Perthes (capitale du Pagus Partensis), l'autre reliant Brienne la Vieille (sur le grand axe romain Rome - Boulogne-sur-Mer) à Saint-Dizier (Olonna antique), chemin très droit repris aujourd'hui par la route Éclaron - Saint-Dizier. Il devait également exister des diverticules. Quelques monnaies romaines et des sarcophages du Haut Moyen Âge ont été retrouvés sur le territoire de la commune.
Braucourt est le plus ancien des trois villages. Son nom apparait dès le VIIIe siècle (Beraudi Curia, le domaine de Beroald, ou Berwald, nom germanique). Le village, fortifié, a appartenu à la toute puissante abbaye de Montier-en-Der puis devint la possession des seigneurs d'Éclaron. Une charte d'affranchissement fut établie en 1511. Il y aurait eu un château au lieu-dit le Château des Landes, ainsi qu'un couvent de femmes à la Nonerie. Le village a été dévasté lors du passage dans la région des troupes de Charles Quint (XVIe siècle).
La première mention d'Éclaron, rendez-vous de chasse, apparaît en 992 sous la forme Sclarons, dans un document de l'abbaye de Montier-en-Der, puis Esclaron in comitatu Pertensi, Esclarons et Esclairons, au XVIe siècle. L'étymologie est incertaine, le nom pouvant provenir de clarté (allusion au village, cette clairière ou essart dans la forêt du Der) mais aussi du latin scalae (échelle, degré) malgré le manque de dénivellation dans la région.
Le village appartient ensuite à la famille d'Esclaron, puis à la famille de Dampierre - Saint Dizier au XIIIe siècle. Elle devient alors baronnie et passa au XVe siècle à la maison de Joinville. La famille des Guise en fit un grand rendez-vous de chasse, où ils se plurent à recevoir des hôtes de marque. Certaines rues de la commune portent encore leur nom. L'activité forestière domine à l'époque et la gruerie (siège de l'administration seigneuriale des forêt) était importante. La mairie occupe actuellement ce bâtiment. Avec la disparition des derniers ducs de Guise, la commune perd un peu son importance. La dernière de l'illustre lignée, Marie de Lorraine (Mademoiselle de Guise), lègue par testament une rente pour construire un hôpital et une école à Éclaron. La baronnie passa ensuite aux descendants des Guise (duchesse de Montpensier puis aux différents ducs d'Orléans). Les nouveaux propriétaires, aux ambitions nationales, ont délaissé le bourg, ne s'intéressant qu'aux rapports qu'ils pouvaient leur procurer. Éclaron s'installe ensuite dans l'ère moderne.
Il est fait mention pour la première fois de Sainte-Livière en 1135. Le village s'appelait Sancta Liberia (nom dérivé de Sainte Libère, martyre gallo-romaine décapitée à Soulosse sous le règne de Julien l'Apostat en 362) puis Sainte Lyvière et enfin Sainte-Livière à partir de 1720. Il existait autrefois une motte féodale dont la tour fut détruite et les pierres récupérées pour construire l'église.
La commune a eu un fort potentiel industriel qui n'existe plus aujourd'hui. Ces unités de productions, victimes des mutations technologiques et du progrès, ont employé en leur temps des dizaines de personnes.
La première activité a été l'exploitation de la forêt du Der. On y a extrait depuis fort longtemps du bois de chauffage ou du bois de charpente. Il était ensuite acheminé vers les communes voisines riveraines de la Marne, d'où il était flotté vers les grands centres (Paris entre autres). Le boom de l'activité métallurgique de la région va voir le bucheronnage évoluer vers l'élaboration du charbon de bois. Une vive concurrence existera d'ailleurs entre les deux activités.
Il est, en effet, fait mention dès le XVe siècle d'un haut-fourneau sur la commune d'Éclaron (le Fourneau) qui disparaîtra. Le site servira de moulin à tan et farine puis laissera place, vers 1830, à nouveau à un haut-fourneau qui disparaîtra à la fin du XIXe siècle. Le minerai vient des minières voisines et le bois de la forêt du Der.
Une usine de machines agricoles prendra sa place puis disparaîtra à son tour. Dès 1905, l'électricité de la commune viendra de ce site.
En 1868 est créée à Éclaron une sucrerie. Elle produira du sucre jusqu'en 1914, date à laquelle une reconversion s'opère en distillerie d'alcool. L'ensemble sera modernisé en 1948. En 1971 est créée la Coopérative Agricole de Distillerie et de Déshydratation, aux activités diverses : distillerie principalement (environ 110 000 hl/campagne), déshydratation de luzerne et graminées (fabrication de bouchons pour l'élevage) et conditionnement d'oignons. L'activité cessera au début des années 2000.
En 1921, une usine d'ocre et de matières colorantes voit le jour. Elle cessera son activité et le site sera repris en 1946 par une scierie qui fusionnera par la suite avec une société de Saint-Dizier, la Manufacture d'Articles et d'Ameublement de Ferronnerie Métallique, la MAAFM. Cette société a fermé ses portes dans les années 1980.
Une scierie, spécialisée dans la fabrication de palettes, a été créée en 1917.
Héraldique
D'azur au château de trois tours d'argent ouvert et ajouré du champ, posé sur un tertre isolé de sinople, accosté de deux tiges feuillées du même et fleuries de trois pièces de gueules[1].
Fils de Jean Nestor, manouvrier, et de Alix Marie Eugénie PIAT - Bûcheron Fiche - Matricule au recrutement : 586 Neufchâteau - Caporal au 29e R.I. Inscrit sur la Plaque commémorative de l’Église Saint-Laurent d’Éclaron Son nom figure également sur les Livre d’Or et Monument aux morts de Reynel (52) ainsi que le Monument aux morts d’Andelot (52)