Une voie romaine, dite le "Haut Chemin", empruntait une partie du territoire où le village fut construit. Elle suivait la direction SO/NE. Des traces en sont encore visibles. L'origine du nom "Consigny" est difficile à établir. Certains auteurs le pensent venu du nom de Romains (Consignius ou Comicinius). Le nom peut également avoir été celui d'un lieu-dit (on ne parlait plus latin quand le village naquit !). La première mention faite du village, en 1258, l'est dans un acte de l'abbaye de la Crête, il est appelé Consignees. Peut-être de "consigner : délimiter borner", mais là, pas plus de certitude. En l'absence d'autres documents, on ne peut que s'en tenir à ces hypothèses. (sources : archives départementales). Cette première mention est d'ailleurs indiquée dans : l'Art et la Nature des Communes (Michel de La TORRE - Nathan 1985). On peut logiquement en déduire qu'il fut construit un peu avant cette date.
Les terres, bois, et prés où fut construit le village appartenaient à Simon seigneur de Clefmont (suite). La seigneurie était la propriété de la "Maison de Choiseul". "Les Choiseul" faisaient partie des puissantes dynasties féodales de l'époque (avec Vignory, Joinville, Reynel et Bar). Simon, donc, seigneur de Clefmont, se désista de ses prétentions sur les terres où Consigny vit le jour en faveur de l'abbaye de la Crête, un peu avant 1258. Ces moines cisterciens apportèrent beaucoup, un peu partout, ils furent "les défricheurs de l'Europe", mais ils étaient aussi bâtisseurs. Ce sont eux qui érigèrent la chapelle, dédiée à St-Pierre, autour de laquelle le village se construisit.
Consigny appartenait à la Généralité de Champagne, à l'élection et au Bailliage de Chaumont. Il dépendait par ailleurs, de la maison royale de Bourdons.
Le village, comme beaucoup d'autres alentour, fut incendié pendant la guerre de Trente Ans (XVIIe siècle). Mention en figure d'ailleurs dans les documents cités plus haut. Vraisemblablement en 1636, par les Suédois comme les villages voisins ayant subi le même sort (notamment Andelot, le chef lieu de canton).
La réunion de la Lorraine à la France en 1738 ôte définitivement au territoire Haut Marnais son caractère frontalier, il retrouve du même coup, une certaine sérénité (d'après L. VEREL et M. HENRIOT). En fait, 1738 est la date de cession du duché à Stanislas, la Lorraine n'est vraiment française qu'à sa mort en 1766.