Une légende veut que la commune doive son nom à Vercingétorix. Celui-ci aurait choisi la colline (actuelle colline Saint-Nicolas) au nord du village pour y emmener ses fils et l'aurait nommée "choix-d'un-seul". Il est pourtant évident que Vercingétorix ne parlait pas le français, langue qui n'est apparue qu'au haut Moyen Âge.
La colline portait jadis le château de Choiseul, berceau de l'illustre famille. Située sur la limite de l'entre royaume et empire, la baronnie de Choiseul occupait une position convoitée. Le château fut démantelé par les hommes du roi Charles IX en 1573 parce que des huguenots s'y étaient réfugiés. Le château ancien n'est connu par aucune vue ancienne.
Choiseul connut une épidémie de peste de 1636 à 1639. Le village fut occupé par les Croates et les Suédois pendant la Guerre de Trente Ans, au XVIIe siècle.
Dès l’apparition de la féodalité, cette famille était déjà puissante. Les uns la font descendre d’Hugues, comte de Bassigny, qui vivait vers 937. Les autres la considèrent issue des anciens comtes de Langres, dont Raignier, seigneur de CHOISEUL, était le premier vassal dès l’an 1060.
Ses chevaliers ont ouvert la route de la Terre-Sainte aux seigneurs du pays de Langres.
Dès la première croisade, on remarque Roger de CHOISEUL et Geoffroy d’AIGREMONT, tué au siège de Nicée en 1097.
Amé de CHOISEUL, mort en 1424, est le dernier CHOISEUL à avoir possédé la seigneurie du nom.
Restaient trois branches principales : CHOISEUL-TRAVES, CHOISEUL-AIGREMONT et CHOISEUL-CLEFMONT, ces derniers furent chefs de nom jusqu’au début du XVIIIe siècle.
Quatre maréchaux de France, deux éminents ministres, huit ambassadeurs, cinq évêques, trente officiers généraux étaient sortis de cette source féconde[1].
De toutes évidences, les plus célèbres furent :
Gabriel Florent de CHOISEUL-BEAUPRÉ (1685 - 1767). Il fut l’évêque de Mende (en Gévaudan) de 1723 à sa mort en 1767. Il fut connu pour avoir à la fin de sa vie joué un rôle important lors de l’épisode de la bête du Gévaudan. Pour mémoire, en 1764, une bête féroce avait fait de nombreuses victimes dans ces terres du massif central et une grande terreur s’était installée dans les villages de la région. Il avait alors rédigé un mandement destiné à toutes les paroisses de son diocèse qui ordonna des prières publiques. Pour lui, la bête était un fléau envoyé par Dieu pour punir les habitants de leurs pêchés. Cela n’avait fait que renforcer le sentiment de peur et de désarroi parmi les familles des victimes, soupçonnées d’infidélité à l’Église.
Étienne François de CHOISEUL-STAINVILLE (1719 - 1785). Né à Nancy le 28 juin 1719, il mena durant huit ans la politique extérieure de la France sous le règne du Roi Louis XV. Ami des encyclopédistes, protégé de Mme De POMPADOUR, il fut nommé ambassadeur à Rome (1754), puis à Vienne (1757), secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères (1758), puis secrétaire d’Etat à la Guerre et à la Marine (1761). Il favorisa l’acquisition de la Lorraine (1766) et de la Corse (1768). L’hostilité de Mme Du BARRY provoqua sa disgrâce. Exilé dans son domaine de Chanteloup, il mourut à Paris le 8 mai 1785.
Le comte Marie Gabriel Florent Auguste CHOISEUL-GOUFFIER (1752 - 1817), qui accompagna Louis XVI dans sa tentative de fuite, interrompue à Varennes.
Des « DE NETTANCOURT », « DE ROYS » et « LE MOLT »
Sept membres de cette famille propriétaire du château de Nettancourt sont décédés à Choiseul.
Leurs trois tombes sont accolées parallèlement à la partie inférieure extérieure de la façade occidentale de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption, une au Sud et deux de chaque côté du portail.
D'azur, à la croix d'or, cantonnée de dix-huit billettes de même, cinq posées en sautoir dans chaque canton du chef et quatre posées en carré dans chaque canton de la pointe.
Canton - 1801-2015 : Clefmont --> 2015-2025 : Bourbonne-les-Bains
Commune - 1801-2025 : Choiseul
Résumé chronologique :
1801-.... :
Patrimoine bâti
Château médiéval
Berceau de la famille de Choiseul, ce premier château a été construit vers le Xe siècle sur la côte Saint-Nicolas au sommet de la butte à 408 mètres d’altitude, d’abord à l’aide de terre et de bois, puis de pierres.
Souvent remanié au cours des siècles, il se dégradera vite et sera définitivement abandonné au XVIe siècle.
Les Guerres de Religion viendront sonner son glas. En 1573, il fut pris par des Huguenots puis par le roi Charles IX qui ordonna sa démolition.
Par suite de sa destruction, des pierres des anciennes fortifications furent utilisées par les moines de l’abbaye de Morimond pour bâtir l'Église Saint-Barthélemy de Bassoncourt.
De cet ancien château, il ne reste aujourd’hui que quelques débris du mur d’enceinte [2] .
Il est « une maison-forte » construite dans la seconde moitié du XVIIe siècle par les Nettancourt-Haussonville, avec les matériaux provenant de la démolition de l’ancienne forteresse.
A la Révolution, il est mis en vente comme propriété nationale, puis fut racheté par Madame de Nettancourt, qui en fit restaurer une partie et démolir le reste en 1842.
Il subsiste un corps de logis qui correspond à la moitié du château massif présent sur le cadastre napoléonien, deux grosses tours carrées qui marquent les angles du mur d'enceinte et une porte fortifiée à l'arrière de la propriété. Le mur d'enceinte donnant sur la rue a été fortement abaissé et présente, entre d'élégants piliers carrés une haute grille [3] .
De nos jours, ce château est devenu une résidence privée.
CETTE CROIX ÉRIGÉE VERS L’AN 1600 EST LE NOBLE MONUMENT DE LA FOI GÉNÉREUSE DE DOM GUY DE MAULAIN PRIEUR DU MONASTÈRE DE CHOISEUL (*)
(*)Guy de Maulain ou de Molain, en provenance de Cluny, fut moine de Choiseul de 1574 à 1606. Il y mourut en 1616 après avoir fait une fondation en l’église de la commune.
Il est édifié à l'angle des rues Neuve et Saint-Nicolas.
Il possède un campanile comprenant quatre cadrans d'horloges, le tout surmonté d'une cloche avec marteau
Il a été fondé par Nicolas Prosper HEMONNOT(**) de CHOISEUL le 1er octobre 1893.
(**)Fils de Antoine, propriétaire, et de Marie Barbe BERNARD, Nicolas Propère HÉMONNOT est né le 22/09/1818 à Choiseul où il est décédé le 25/04/1900.
Datant de 1702, elle est édifiée à l'angle des rues Neuve et des Montillots.
En photos
Vue en 1915
Mairie et Église Notre-Dame-de-l'Assomption
Repères géographiques
Choiseul est située dans le Bassigny, à quelques kilomètres de la frontière entre les Vosges et la Haute-Marne. La butte Saint-Nicolas, située au nord du village domine les environs de plus de 400 m. Choiseul est située à 40 km à l'Est de Chaumont et à 30 km au Nord-Est de Langres. La source de la Meuse se trouve à 15 km du village.
Communes voisines :
Bassoncourt ~ 2 km Merrey ~ 3 km Breuvannes-en-Bassigny ~ 6 km Lavilleneuve ~ 7 km Daillecourt ~ 7 km Clefmont ~ 7 km Audeloncourt ~ 8 km Noyers ~ 9 km Dammartin-sur-Meuse ~ 9 km Rangecourt ~ 9 km Levécourt ~ 9 km
Démographie
Le faible besoin de mains-d'œuvre dans l'agriculture, et l'éloignement des grandes villes font de Choiseul une commune de moins en moins peuplée. L'authenticité de ce petit village constitue cependant et de plus en plus un havre de paix pour des Belges et Néerlandais en mal de calme, de verdure et d'histoire. On peut le remarquer grâce au nombre croissant de propriétés achetées ces dernières années dans le village et les environs.
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
382
413
415
395
356
366
349
342
331
290
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
267
258
259
252
247
259
252
243
233
230
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
220
198
167
195
171
153
173
167
155
138
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
123
101
81
81
96
78
-
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-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Dit Léon - Né à Choiseul le 04/12/1841 - Fils de Jacques Augustin, notaire susnommé, et de Marguerite Zoé THÉRIOT - Recensements population 1872, 1876, 1886, 1891 et 1896 - Maire de Choiseul de 1878 à 1884