52093 - Prêtre - Claude FOUREL - Chalindrey
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Claude FOUREL
En même temps que Mgr ZAMET montait sur le siège épiscopal de Langres, M. Claude FOUREL prenait possession de la cure de Chalindrey. C’était le 17 juillet 1615. Ce monsieur était de Langres, car sur un des registres de Chalindrey on lit ces mots : « Claudius FOUREL lingonensis me possèdent ». Il était probablement un des ancêtres de la famille FOUREL qui prit plus tard le nom d’AUTEBOIS et dont les descendants se sont unis à MM. COURNAULT et PECHIN, chefs de deux maisons très importantes de notre ville. Il conserva pendant quelque temps le vicaire de son prédécesseur et prit ensuite M. Pierre DECHANET.
Chalindrey eut beaucoup à souffrir à cette époque. Les seigneurs de Tavannes et de Clinchamp, révoltés contre le roi Louis XIII, s’emparèrent de Varennes et de Grosse-Sauve. Pour renverser ce parti ennemi, les Langrois armèrent les villageois du canton de la montagne qui traversèrent notre pays. Il fut en but à tous les excès des soldats en guerre et écrasé d’impôts.
Sous un autre rapport, Chalindrey rapproché de Langres avait beaucoup à gagner, surtout en édification. C’était l’époque de la fondation du séminaire de l’établissement des jésuites, des Pères de l’oratoire, des religieuses de l’Annonciade céleste, de la Visitation...
Trois personnages dont la vie avait été exemplaire, meurent en odeur de sainteté. Ce sont : Claude MASSON abbé de Morimond, conseiller et aumônier du roi, vicaire général de l’ordre de Citeaux et réformateur des monastères de cet ordre ; Denis LARGENTIER abbé de Clairevaux et Pierre LABELLE curé d’Arc-en-Barrois que Mgr ZAMET avait nommé grand vicaire forain (1620-1623).
Ce digne prélat montra un zèle infatigable, dans l’espace de 6 ans il tient trois synodes où grand nombre de curés sont convoqués. Nous y voyons M. FOUREL en 1616 et 1622.
Sous l’administration de M. FOUREL apparaît deux fois comme parrain M. Nicolas LAUJORROIS praticien au palais à Paris et demeurant à Culmont (1619 et 1620). Il était neveu de Antoine LAUJORROIS dont nous allons dire un mot. Ce magistrat né à Culmont vers le milieu du XVIe siècle mourut à Paris le 8 février 1617. On n’a pas de détail sur la jeunesse de M. LAUJORROIS, on sait seulement que le manque de fortune et de naissance l’exposa aux plus rudes épreuves dont il triompha par la fermeté de son caractère. Fils de paysan, il quitta, dit-on ses parents à l’âge de 17 ans, à la suite d’une querelle de famille ; il se dirigea vers Paris. Arrivé dans la grande ville sans ressources, sans protection, il se mit au service d’une riche dame qui ayant su apprécier l’intelligence de son domestique, se chargea de son éducation. Les études terminées, LAUJORROIS fut reçu docteur en droit et ses succès au barreau ayant bientôt fixé l’attention, le roi le chargea de missions politiques importantes. Il entra ensuite dans la magistrature et devint conseiller au parlement de Toulouse ; mais il donna sa démission pour s’occuper exclusivement de l’étude des lettres car il était savant et publia plusieurs ouvrages. Le testament de LAUJORROIS prouve l’importance qu’il attachait au bienfait de l’éducation. Il constitua un capital dont la rente doit servir à faire l’éducation de quatre garçons de sa famille dont l’un devra faire profession de lettres ; à apprendre à quatre jeunes filles un métier honnête et à marier tous les sept ans, trois filles dont chacune recevra 800 livres de dot. D’après sa volonté, il a été inhumé à Paris mais son cœur enfermé dans une boite de plomb, est déposé dans la sépulture de ses père et mère. (Émile JOLIBOIS dans La Haute-Marne ancienne et moderne - ISBN : 2-84178-037-6).
M. FOUREL mourut-il à Chalindrey ou fut-il transféré dans une autre paroisse ? C’est ce que nous ignorons ; mais sa signature ne paraît que jusqu’en septembre 1627.
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