50551 - Saint-Sauveur-le-Vicomte

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Saint-Sauveur-le-Vicomte
Blason de Saint-Sauveur-le-Vicomte
Informations
Pays    France
Département    Manche
Métropole -
Canton   50-04   Bricquebec-en-Cotentin

Anciens cantons :
  50-07   Bricquebec (Années 2015 à 2020)
  50-41   Saint-Sauveur-le-Vicomte

Code INSEE 50551
Code postal 50390
Population 2 099 habitants (2018)
Nom des habitants Saint-Sauveurais, Saint-Sauveuraises
Superficie 3 427 hectares
Densité 61.25 hab./km²
Altitude Mini : 2 m
Point culminant 91 m
Coordonnées
géographiques
49.386666° / -1.532222° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire de la commune

On trouve sur le territoire de Saint-Sauveur les traces d'un pavé romain dans la direction d'Alleaume à Pierrepont, où il existait, avant les ravages des Normands, une bourgade importante qu'ils détruisirent.

En 912, l'année du traité de Saint-Clair, Rollon donna à Richard, surnommé le Danois, son parent et l'un de ses compagnons d'armes, le domaine de Saint-Sauveur-le-Vicomte. Richard y éleva un château et une chapelle, qui fut bénite en 914 par l'évêque Herbert, sous le vocable de la Sainte-Trinité et Saint-Sauveur ; telle est l'origine du nom du lieu. Le fondateur y mit quatre chapelains, pour la desservir.

Richard fut père de Néel, en faveur duquel il détacha en 920 cette partie du domaine qui de son nom s'appela Néel-Hou, l'habitation de Néel, par abréviation, Néhou ; et de Hamon-aux-dents, qui fut sire de Torigny, Bercy et Creuilly.

Richard de Saint-Sauveur étant mort en 935, Néel réunit les deux domaines, et le duc Guillaume-Longue-Epée, fils de Rollon, lui accorda en 938 le titre héréditaire de vicomte du Cotentin ; d'où la paroisse fut appelée Saint-Sauveur-le-Vicomte.

Il est probable que c'est ce même Néel qui fonda l'église paroissiale ; la nef est de l'époque, et on n'en connait pas autrement la date.

Néel de Saint-Sauveur-le-Vicomte eut pour fils Richard II, et celui-ci Néel II, dit le jeune. Il prit part à la révolte des barons du duché de Normandie contre Guillaume-le-Batard et fut vaincu avec eux à la bataille du Val-es-Dunes, le 10 août 1047. Ses biens furent confisqués. Il rentra en grâce, le domaine de Saint-Sauveur lui fut rendu ; mais non celui de Néhou, qui avait été donné à Baudouin de Meules ainsi que le comté de Vernon. Baudouin était issu du sang des ducs et avait épousé Albreda, nièce du futur conquérant.

Néel devenu vieux se retira au Mont-Saint-Michel, où il mourut sur la cendre et sous l'habit de religieux, laissant une fille nommée Laetitia, qui porta le domaine de Saint-Sauveur dans la famille Tesson, par son mariage avec Jourdain Tesson. Laetitia et Jourdain Tesson fondèrent à Saint-Sauveur le prieuré Notre-Dame de Selsouef. Raoul Tesson et Laetitia, sa mère, fondèrent, huit ans plus tard, le prieuré Notre-Dame-de-la-Couperie, à la Colombe[1].

Histoire religieuse

Le doyenné

À la veille de la Révolution, le doyenné de Saint-Sauveur-le-Vicomte[2] comptait 18 paroisses : Bolleville, Saint-Sauveur-le-Vicomte, Néhou, Varenguebec, Baudreville, Taillepied, Neuville-en-Beaumont, Osmontville-la-Foliot, Saint-Symphorien, Saint-Nicolas-de-Pierrepont, Saint-Sauveur-de-Pierrepont, Canville, Denneville, Catteville, Doville, Neufmesnil, Saint-Rémy-des-Landes, Surville.

Ce doyenné appartenait au diocèse de Coutances, à l'archidiaconé du Bauptois ainsi que les doyennés de Carentan, du Bauptois, de Barneville, de La Haye-du-Puits.

Le bailliage secondaire

Saint-Sauveur-le-Vicomte était le siège d'un bailliage secondaire du bailliage de Cotentin. Il comportait 65 cures mais 9 paroisses étaient à double portion. En 1789, les paroisses suivantes dépendaient de son ressort : Amfreville, Angoville-en-Cères, Angoville-au-Plain, Audouville-la-Hubert, Azeville, Beaumont-Hague, Beuzeville-au-Plain, Biniville, La Bonneville, Branville, Brillevast, Catteville, Colomby, Crosville, Digulleville, Ecausseville, Eculleville, Eroudeville, Etienville, Fermanville, Flamanville,Glatigny, Gouey, Gourbesville, Golleville, Grosville, Hardinvast, Hautteville, Hiesville, Houesville, Jobourg, Liéville, Maisy-en-Bessin (canton d’Isigny, mixte avec le bailliage de Bayeux n’a pas été convoquée à Saint-Sauveur-le-Vicomte), Morville, Néhou, Neuville-au-Plain, Neuville-en-Beaumont, Néville, Omonville-la-Folliot, Orglandes, Les Pieux (mixte entre les bailliages de Saint-Sauveur et de Valognes, elle a fait défaut à l’assemblée de Valognes), Rauville-la-Place, Reigneville, Rethoville, Saint-Germain-des-Vaux, Saint-Nicolas-de-Pierrepont, Saint-Pierre-d’Arthéglise, Saint-Remy-des-Landes, Saint-Sauveur-de-Pierrepont, Saint-Sauveur-le-Vicomte, Sainte-Colombe, Sainte-Croix-Hague, Taillepied, Tamerville, Teurthéville-Hague, Théville, Tocqueville, Tollevast, Turqueville, Urville-Hague, Le Val-de-Scie, le Vast, Vauville, Virandeville, Vrasville


La sergenterie de Beaumont

La sergenterie de Beaumont[3] comprenait, en 1735, 44 paroisses :

Été 1944

Ruines après bombardement[4]


Saint-Sauveur-le-Vicomte est un important carrefour situé au croisement des routes montant vers Cherbourg, soit par Montebourg, soit par Bricquebec. Le 16 juin 1944 la ville a été libérée par les Américains, les parachutistes de la 82nd US Airborne Division appuyée par la 746th US Thank Bataillon au prix de plusieurs blessés et tués. Sa conquête permet ensuite aux Américains d'atteindre la côte ouest du Cotentin qui se retrouve coupée en deux.
Alors que les combats se déplacent vers le nord en direction de Cherbourg, Saint-Sauveur-le-Vicomte marque la ligne de front et la ville reste sous la menace des bombardements allemands. Jusqu'au déclenchement le 3 juillet 1944 de l'offensive du VIII US Corps en direction de La-Haye-du-Puits lors de la bataille des haies, de nouveaux obus tombent encore sur le bourg les 17 et 30 juin ainsi que le 1er juillet. On évalue les destructions subies par Saint-Sauveur-le-Vicomte entre environ 50 et 70 %, y compris l'hôtel de ville et la gendarmerie, une partie du château ainsi que l'abbaye. Le nombre des victimes sinistrées est de 263 et celui des morts est évalué à 17.

Borne de la Voie de la 2ème DB

La 2e Division Blindée (2e DB) du général Leclerc débarque face à Saint-Martin-de-Varreville dans les premiers jours du mois d'août 1944. Ses unités en mouvement vers La-Haye-du-Puits vont traverser la ville au cours des jours suivants et quelques jeunes de la commune, comme René Lecailier, en profiteront pour s'engager dans la 2e DB. Le premier des chars de la division sera immortalisé par une équipe de cameramen de l'US Army. À partir de la fin du mois d'août, Saint-Sauveur-le-Vicomte se trouvera sur l'axe stratégique connu sous le nom de Red Bull Express reliant Cherbourg à Chartres et un tribunal de police routière militaire va y siéger dans un bâtiment (actuellement 2 rue du 8 mai). [5]

Le 11 novembre 1948, la commune se voit attribuer la croix de guerre 1939-1945.

Héraldique

  • De gueules à deux fasces d'or accompagnées en cœur d'un château à trois tours d'or ouvert du champ, maçonné de sable et de six bars d'or adossés deux à deux, quatre en chef et deux en pointe[6].


Article détaillé : Voir la page du blason de Saint-Sauveur-le-Vicomte ...

Histoire administrative

Sous l'Ancien Régime, la paroisse relevait du bailliage de Saint-Sauveur-le-Vicomte, secondaire du bailliage de Cotentin. Elle dépendait de l'élection de Valognes, de la généralité de Caen. Elle dépendait de la sergenterie de Beaumont.


  • Département - 1801-2024 : Manche
  • Arrondissement - 1801-1926 : Valognes, 1926-1963 : Coutances, 1963-2024 : Cherbourg
  • Canton - 1801-2015 : (Saint-Sauveur-sur-Douxe) Saint-Sauveur-le-Vicomte, 2015-2020 : Bricquebec, 2020-2024 : Bricquebec-en-Cotentin
  • Commune - 1801-2024 : (Saint-Sauveur) Saint-Sauveur-le-Vicomte

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :


  • Nom de la commune donné pendant la période révolutionnaire : Sauveur-sur-Douve.

Patrimoine bâti

Église Saint-Jean-Baptiste

Eglise Saint-Jean-Baptiste
V.Brossier
Transept

L'église Saint-Jean-Baptiste, église paroissiale est sous le vocable de saint Jean. Elle avait été donnée dès l'origine à l'abbaye. Le clergé de la paroisse se composait en 1721 de dix-huit prêtres et un diacre[7].

La paroisse dépendait, sous l'Ancien Régime, du diocèse de Coutances, de l'archidiaconé du Bauptois et du doyenné de Saint-Sauveur-le-Vicomte.

L'église primitive était initialement située à l'intérieur du château des seigneurs de Saint-Sauveur, puis déplacée fin XIe début XIIe siècle à l'emplacement actuel. Il ne subsiste plus rien du XIIe siècle. Une importante reconstruction a eut lieu au cours du XVe siècle après la guerre de Cent ans.
Des vestiges du XIIIe siècle sont visibles dans le bras nord du transept avec des traces résiduelles d'un décor peint caractéristique ainsi qu'une fenêtre ouvrant vers l'ouest est d'origine. L'architecture appartient principalement au gothique flamboyant. L'église est en forme de croix. Le chœur et la nef sont bien représentatifs de l'architecture flamboyante du Cotentin au milieu du XVe siècle, avec les grandes arcades dont les moulures s'intègrent dans l'épaisseur des colonnes sans l'intermédiaire de chapiteaux.
Le clocher latéral côté sud, possède également en partie haute des fenêtres pouvant dater du XIIIe siècle. La façade en pierre de taille a conservé plusieurs baies gothiques ainsi que deux reliefs à motifs cruciformes réutilisés au XVe siècle. Le chœur à chevet plat est vraisemblablement du XIIIe également tout en ayant subi des transformations. Une galerie se trouve autour de la nef et du choeur. <nr> Sur le flanc nord du chœur, une chapelle privative a été ajoutée en 1609 par la famille Desmaires qui abrita ultérieurement les sépultures des d'Harcourt d'Olonde ; pillée à la Révolution, elle a été restaurée et remaniée au cours du XIXe. Son architecture s'inspire encore de l'architecture gothique dont on a repris les baies à arc brisé ainsi que les contreforts et les lamiers ; sur les portes, un linteau en accolade du XVe.

L'église possède de très nombreux objets classés :

- un autel (maître-autel), degré et tabernacle de la fin du XVIIe siècle, en chêne taillé et pierre calcaire, inscrit au titre objet aux MH[8] en 1977.
- une statue : Ecce Homo de 1522, (ou Christ aux liens) en calcaire peint, classée au titre objet aux Monuments historiques[9] en 1908.
- des fonts baptismaux Renaissance en calcaire taillé du XVIe siècle [10]
- 3 ampoules aux huiles saintes en étain réalisées par Ganil du XVIIIe siècle [11]}
- une statue de saint Claude du XIVe en calcaire [12]
- statue de sainte Marguerite en bois taillé du XVIIe siècle [13]
- statue du bienheureux Thomas Hélye en calcaire du XVe [14]
- statue de saint Yves dit saint Clair en bois polychrome début XVIIe [15]
- statue de saint Jean-Baptiste en calcaire du XVe [16]
- une statuette Vierge à l'Enfant en calcaire et bois, milieu XVe [17]
- une statuette de saint Pierre en calcaire du XVIe siècle [18]
- une statue de Saint Michel terrassant le démon en bois de 1654 en bois polychrome [19]
- 3 missels de Monseigneur Robiou de 1836 [20]
- un béniter en calcaire du XVIe siècle [21]
- plaque funéraire de Colette Compagnon avec épitaphe en calcaire fin XVIe [22]
- plaque funéraire de Jehan Girard, prêtre, avec épitaphe de 1565 [23]
- plaque funéraire de Pierre Le Tellier en calcaire avec épitaphe de 1614 [24]
- plaque funéraire d'Étienne Poytou avocat avec épitaphe de 1585 [25]
- plaque funéraire de Michelle Le Pigoyx femme de Flory Hébert en calcaire avec épitaphe de 1584 [26]
- plaque funéraire de Jean Livraye en calcaire avec épitaphe de 1504 [27]
- plaque funéraire de Gabriel Crespin, avocat du roy, avec épitaphe de 1686 [28]
- plaque funéraire de Fleury Hérault avec épitaphe de 1477 [29]

ainsi que les plaques funéraires de Gionna Tomas de 1579, de Thomas Regnault de 1583, de Jean Le Biez de 1575, de Richard Hardy de 1569


Église Saint-Claude

La paroisse de Selsouëf est une paroisse de nouvelle création, formée aux dépens de Saint-Sauveur-le-Vicomte. L'église est sous le vocable de saint Claude. <brX

L'église possède de nombreux objets classes :

- une Vierge à l'Enfant en calcaire polychrome du XIVe siècle [30]
- une statue de saint Sébastien en bois peint du XVII{'e}} siècle [31]
- une statue de saint Claude en calcaire datée du XVIe siècle [32]
- fonts baptismaux en calcaire du XVIIIe [33]
- le tabernacle de l'autel latéral nord en bois taillé fin XVIIIe [34]
- le baldaquin protégeant la Vierge à l'Enfant en bois taillé du XIXe [35]
- 30 bancs de fidèles en sapin taillé du XIXe siècle [36]

Abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte

L'abbaye en 1932


Les chapelains de la collégiale, fondée au château par Richard Ier, n'étant ni de mœurs ni d'une science en rapport avec leurs saintes fonctions, au gré de Néel II, il les remplaça par des religieux tirés de l'abbaye de Jumièges, et fonda en faveur de ceux-ci une abbaye située à peu de distances de son château, pour qu'ils puissent facilement desservir sa chapelle, tout en vivant la vie de prière et de pénitence qui leur est propre. C'était l'an 1080. Le premier abbé s'appelait Bénigne. La chapelle du château conserva le nom de vieille-Abbaye[37].
L'ancienne abbaye Sainte-Marie-Madeleine-Postel est partiellement classée aux monuments historiques en 1840 (église) et partiellement inscrite en 1945 (façades et toitures du bâtiment dit Maison mère, de celui nommé la Floriette, de la chapelle de l'abbé à l'Est)[38].
Elle possède plusieurs objets classés :

- bas-relief Mise au tombeau en calcaire daté du XVe siècle [39]
- devant l'autel, sculpture bois Cycle de la Nativité, fin XVe [40]
- la crosse pastorale en bronze ou laiton du XIIIe siècle [41]
- calice style XV, orfèvrerie de A.Le François, fin XVIIIe [42]
- reliquaire de Saint-Louis et tableau de la Déploration réalisé par François Petit en 1702 [43]
- aigle lutrin en chêne taillé, mi XVIIIe [44]


Église Saint-Georges

Située au Hautmesnil, construite au XIXe siècle, en remplacement d'une chapelle datant vraisemblablement du XIVe, dont les ruines possèdent des éléments de l'époque romaine.

L'église possède plusieurs objets classés :

- maître-autel avec tabernacle, retable et tableau Le Couronnement de la Vierge du XVIIe [45]
- une statue de saint Georges terrassant le dragon en calcaire du XVIe [46]
- pavement du XIXe [47]
- fonts baptismaux en marbre avec couvercle en bois du XIXe [48]
- des stalles et leurs agenouilloirs milieu XIXe [49], [50]
- 24 bancs de la nef de 1867 [51]
- 5 médaillons en calcaire du XIXe représentant le Christ et les évangélistes [52]



Château de Saint-Sauveur-le-Vicomte

Château
V.Brossier

Château de Saint-Sauveur-le-Vicomte (vestiges), musée.

Le château fort d'origine, de terre et de bois, situé au-dessus de la Douve, date des Xe et XIe siècles ; il appartenait à Roger le Vicomte, premier seigneur de Saint-Sauveur. Le château était le siège de la vicomté du Cotentin. Puis c'est le baron Normand Neel qui en hérite au XIIe siècle. Il se dote alors d'un donjon carré, et d'une enceinte fortifiée flanquée de 8 tours. Neel II perd la vicomté et ses biens pour avoir comploté avec les barons de Normandie contre le jeune duc Guillaume, Neel II fut alors puni de sept années d'exil avant de retrouver ses biens mais pas sa fonction. Le donjon du château a été rasé. La baronnie de Saint-Sauveur passe aux Taisson par mariage au début XIIe siècle, puis passe ensuite aux d'Harcourt vers 1220 également par mariage. L'un des cadets, Geoffroy d'Harcourt en hérite au début de la guerre de Cent Ans. Il prête allégeance aux Anglais dès 1343, et fera à sa mort en 1356 Edouard III d'Angleterre l'héritier du château, faisant ainsi du lieu l'un des édifices les plus emblématiques de la présence anglaise en Normandie. Edouard III y nomme l'un de ses meilleurs capitaines, John Chandos qui deviendra lieutenant général de toutes les possessions anglaises en France et sera nommé connétable d'Aquitaine.
Le gros bastion de la Batterie, ou vieux donjon, est ajouté au sud est ce qui veut dire que le donjon roman avait été en partie démantelé ; les courtines, les chatelets et les tours de flanquements des hautes et basses cours sont renforcées au cours du XIVe par Geoffroy d'Harcourt et John Chandos. Le donjon est réédifié et couronné de mâchicoulis et de créneaux.
En 1374, le roi Charles V veut chasser les Anglais du dernier château qu'ils occupent en Normandie. C'est le 3 janvier 1375 que l'amiral Jean de Vienne obtient la capitulation de Saint Sauveur le Vicomte tenue par les Anglais après une année de siège, non par les armes mais après une négociation. En 1598, Louis XIV démantèle le château et le transforme en hôpital. Louis-Alexandre de Bourbon, fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan hérite du château, la famille le gardera jusqu'à la Révolution.
En 1944, le château a été lourdement endommagé.
Le château a abrité le musée Barbey d'Aurevilly entre 1956 et 1989 avant que celui-ci soit aménagé dans la maison natale de l'écrivain.

Les ruines du château sont classées aux Monuments historiques depuis 1840 [53]


Autres patrimoines

  • Maison de Jules Barbey d'Aurevilly (musée), située 64, 66 rue Bottin Desylles, partiellement inscrite aux monuments historiques (maison ; façades et toitures des communs ; jardin d'agrément)[54] en 1985 et labellisée Maisons des illustres[55] en 2011. ».

La maison d'écrivain a été transformée en musée qui présente une riche collection de lettres, de manuscrits, des portraits et des effets personnels de l'auteur des Diaboliques. Une collection qui rappelle également la vie, l'oeuvre et les amitiés de Barbey d'Aurevilly.

  • Ancien presbytère, ancien Hôtel d'Harcourt, possédant de nombreux éléments mobiliers classés : cheminées du bureau, de la cuisine ; trumeaux de cheminée dans les chambres et le bureau ; portes de l'entrée principale, du vestibule, de la chambre, de la cuisine, du salon ; une croix encadrée.

Repères géographiques

Communes limitrophes : Saint-Jacques-de-Néhou, Besneville, Taillepied, Catteville, Doville, Varenguebec, Rauville-la-Place, Sainte-Colombe, Néhou.

Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 2 666 2 651 2 970 2 957 2 836 2 896 2 774 2 846 2 818 2 755
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 2 722 2 754 2 542 2 659 2 659 2 765 2 668 2 647 2 525 2 435
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 2 266 2 122 2 109 2 092 2 124 2 105 2 211 2 104 2 135 2 168
Année 1982 1990 1999 2009 2011 2016 2021 - - -
Population 2 214 2 257 2 204 2 053 2 120 2 166 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.

En photos

Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
- -  
- -  
Paul Louis Amédée FOUBERT 1853 - 1874 Né le 21/05/1812 à Entrames (Mayenne), décédé le 19/01/1885 à Paris. Avocat, conseiller général du canton de Barneville-Carteret (1864-1877), sénateur (1875-1885)[56], député (1871-1876)[57]. Démissionnaire.  
- -  
Paul Louis Amédée FOUBERT 1878 - 1886 Né le 21/05/1812 à Entrames (Mayenne), décédé le 19/01/1885 à Paris. Avocat, conseiller général du canton de Barneville-Carteret (1864-1877), sénateur (1875-1885), député (1871-1876).  
Paul Alfred Marie FOUBERT 1886 - Conseiller général du canton de Saint-Sauveur-le-Vicomte (1883-1887).  
- -  
Raoul HERSAN 1896 - 1919  
Pierre LE MARINEL 1919 - 1929  
Albert FÉREY 1929 - 1931  
Ernest LEGRAND 1931 - 1948  
Auguste COUSIN 1948 - 1982 Né le 03/11/1903 à Catteville (Manche), décédé le 10/01/1982 à Cherbourg-en-Cotentin (Manche). Agriculteur, conseiller général du canton de Saint-Sauveur-le-Vicomte (1958-1982), sénateur (1979-1982)[58].  
Jean TARDIF 1982 - 1995 Né le 06/06/1929 à Urville (Manche), décédé le 09/06/2009 à Saint-Sauveur-le-Vicomte à l'âge de 80 ans. Pharmacien, conseiller général du canton de Saint-Sauveur-le-Vicomte (1982-2001).  
Michel QUINET 1995 - 2014 Médecin.  
Jacques REGNAULT 2014 - 2018 Né le 19/11/1950 à Saint-Sauveur-le-Vicomte, décédé le 24/02/2022 à Cherbourg-en-Cotentin (Manche). Commerçant, maire de Longues-sur-Mer (Calvados) (2001-2008).  
Éric BRIENS 09/2018 - (2026) Né le 28/09/1964. Source[59].  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Saint-Sauveur-le-Vicomte 1

Prénom(s) NOM Période Observations
Jean LEGRIFFON 1616 - 1618  
Jean LETELLIER 1616 - 1664  
Georges MESLIN 1651 - 1687  
Isaac FOSSE 1666 - 1674  
Thomas MAUGER 1691 - 1710  
David FORGER 1692 - 1715  
François-Bernardin BELLOY 1716 - 1718  
Jacques de GLATIGNY 1718 - 1755  
Jacques-Robert de GLATIGNY 1755 - 1798  
Isidore-Pierre-Ambroise MAUGER an VI - 1821  
Louis-Auguste-Bienaimé CAILLOT 1821 - 1827  
Jean-Baptiste TIREL 1827 - 1849  
Auguste-César-François JACQUELINE 1849 - 1860  
Paul-Émile GOSSE 1860 - 1867  
Auguste-Édouard-Victor LEFORT 1867 - 1869  
Léon-Gustave-Nicolas TASSEL 1869 - 1872  
Charles-Jacques LEMARINEL 1872 - 1904  
Louis-Jean-Baptiste SOREL 1904 - 1937  
Ernest-Armand-Jean REYNAUD 1937 - 1975  
Jacques-Paul-Stephan LAUVRIÈRE 1975 - 1979  

Saint-Sauveur-le-Vicomte 2 étude détruite en 1944

Prénom(s) NOM Période Observations
Charles-Hyacinthe-Augustin de BEAUVAL 1807 - 1809  
Jean-François-Auguste HAMEL 1810 - 1833  
Théophile-Hyacinthe BOUILLON 1834 - 1837  
Délestan-Bon-François PAIN 1838 - 1875  
Maurice-Edmond THION 1875 - 1882  
Louis-Charles-Henri LEGOUPIL 1882 - 1897  
Ernest-Alfred-Louis PRUNIER 1897 - 1930  
André CORMY 1930 - 1936  
Maurice LAURENT 1936 - 1944  
Eugène-Maurice SECHERESSE 1945 - 1952  
Maurice-Jules POULAIN 1952 -  
Patrick GANCEL 1980 - 2004  
Frédéric GODEY 2004 - 2011  
Léonie PETITOT 2011 - 2021  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Ville de naissance ou de décès de

Naissances :

  • Marie-Catherine de SAINT AUGUSTIN (1632-1668), sainte, cofondatrice de l'église du Canada
  • Jules BARBEY d'AUREVILLYCliquez sur l'icone pour consulter la généalogie sur GeneaStar , écrivain, né le 2 novembre 1808, décédé à Paris le 23 avril 1889, sa tombe se trouve dans le cimetière de l'hospice
  • Léon d'AUREVILLY (1809-1876), prêtre et écrivain
  • Hubertina VAN GOGH (1886-1969), poétesse et musicienne, nièce de Vincent VAN GOGH
  • Bernard ROULAND, réalisateur connu sous le nom de ROLAND-BERNARD, né le 27 mars 1927, décédé à Aups (Var) le 24 décembre 2019 à l'âge de 92 ans.
  • Jacques ROULANDCliquez sur l'icone pour consulter la généalogie sur GeneaStar , animateur producteur télé, né le 13 novembre 1929, décédé à Bois-Guillaume (Seine-Maritime) le 14 juin 2002.
  • Jean-Paul ROULANDCliquez sur l'icone pour consulter la généalogie sur GeneaStar , animateur radio-télé, écrivain, né le 28 mai 1928.
  • Pierre BATAILLE (1935-2019), sculpteur

Décès

  • Marie-Madeleine POSTEL (1756-1846), religieuse
  • Placide VIEL (1815-1877), religieuse bienheureuse, mère supérieure à la suite de Marie-Madeleine Postel
  • Marthe LE BOUTEILLER (1816-1883), bienheureuse catholique, sœur de l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés


Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - 10 h - 12 h 10 h - 12 h 10 h - 12 h de 10 h … - -
Après-midi 14 h 30 - 17 h 14 h 30 - 18 h 30 14 h 30 - 17 h 14 h 30 - 17 h … à 17 h - -

Mairie
Adresse : Place Auguste Cousin - 50390 SAINT-SAUVEUR-LE-VICOMTE

Tél : 02 33 95 88 80 - Fax : 02 33 95 88 85

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : L'annuaire Service Public & Mairie (Septembre 2024)

Associations d'histoire locale

Dépouillements des registres paroissiaux

  • Collections : 1711 à aujourd'hui (lacunes : 1731-1740).

Bibliographie

  • Léopold Delisle, Histoire du château et des sires de Saint-Sauveur-Le-Vicomte suivie de pièces justificatives, Martin Imprimeur-libraire, Valognes, 1867
  • Lerosey, Histoire de l'abbaye bénédictine de Saint-Sauveur-le-Vicomte, 1894

Voir aussi (sur Geneawiki)

Liens utiles (externes)

Notes et références

  1. Abbé LECANU, « Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches », Coutances, 1878, page 329 et suivante (t. 2).
  2. Abbé LECANU, op.cit., page 97 (t. 2).
  3. Claude-Martin Saugrain, Nouveau dénombrement du royaume, par généralités, élections, paroisses et feux, 1735.
  4. Crédit : Conseil Régional de Basse-Normandie / National Archives USA
  5. Information sur le site
  6. L'armorial des villes et des villages de France
  7. Abbé LECANU, op. cit., page 329 et suivante (t. 2).
  8. Autel, degré et tabernacle (église Saint-Jean-Baptiste) : Fiche Base Palissy
  9. Statue : Ecce Homo (église Saint-Jean-Baptiste) : Fiche Base Palissy
  10. Base palissy
  11. Base Palissy
  12. Base Palissy
  13. Base Palissy
  14. Base Palissy
  15. Base Palissy
  16. Base Palissy
  17. Base Palissy
  18. Base Palissy
  19. Base Palissy
  20. Base Palissy
  21. Base Palissy
  22. Base Palissy
  23. Base Palissy
  24. Base Palissy
  25. Base Palissy
  26. Base Palissy
  27. Base Palissy
  28. Base Palissy
  29. Base Palissy
  30. Base Palissy
  31. Base Palissy
  32. {{palissy|PM50005795|Base Palissy|
  33. Base palissy
  34. [[palissy|PM50001881|Base palissy}}
  35. Base Palissy
  36. Base Palissy
  37. Abbé LECANU, op. cit., page 329 et suivante (t. 2).
  38. Ancienne abbaye Sainte-Marie-Madeleine-Postel : Fiche Base Mérimée
  39. Base Palissy
  40. Base Palissy
  41. Base Palissy
  42. Base Palissy
  43. Base Paélissy
  44. Base Palissy
  45. Base Palissy
  46. Base Palissy
  47. Base Palissy
  48. Base Palissy
  49. Base Palissy
  50. Base Palissy
  51. Base Palissy
  52. Base Palissy
  53. Base Mérimée
  54. Maison de Jules Barbey d'Aurevilly : Fiche Base Mérimée
  55. Musée Barbey d'Aurevilly : Fiche Base Mérimée / Maisons des illustres
  56. Paul FOUBERT : Fiche Sénat
  57. Paul Louis Amédée FOUBERT : Assemblée Nationale - Fiche
  58. Auguste COUSIN : Fiche Sénat
  59. Éric BRIENS Ouest-France