La paroisse dépendait du bailliage secondaire d'Avranches. Les cahiers et procès-verbaux de ce ressort ont entièrement disparus et n'ont pas été retrouvés en 1907.
Noblesse, Député : Hervé Lempereur de la Rochelle, seigneur de Saint-Pierre-Langers
Tiers-État : Député : Letourneur
Anatole France à Saint-Pierre-Langers
A côté de l'église se trouve une bâtisse abritant un petit bar-restaurant. Outre un lieu de détente des plus agréables, il est peuplé des souvenirs d'un grand personnage de la littérature française : Anatole France.
L'auteur de La vie en fleur, de Petit Pierre ou de La prise de voile, séjourna à Saint-Pierre-Langers par deux fois dans sa jeunesse.
C'est sa vielle voisine, Madame Foulon (désignée dans ses œuvres sous le nom de Madame Laroque), originaire de la commune et à laquelle il était très attaché, qui conseilla à la mère de l'auteur d'emmener son jeune garçon, alors malade, bénéficier de l'air de Normandie.
Dans son dernier roman écrit en 1922 : "La vie en fleur", Cyrille Gond, maire de 1871 à 1876, a inspiré le fameux "Père Gonse"
Héraldique
D'or à la croix de gueules, au chef d'azur chargé de deux étoiles d'argent[1].
Sous l'Ancien Régime, la paroisses dépendait de la sergenterie de Genêts ou de Herault, de l'élection d'Avranches, du bailliage secondaire d'Avranches.
Département - 1801-2024 : Manche
Arrondissement - 1801-2024 : Avranches
Canton - 1801-2015 : Sartilly --> 2015-2024 : Avranches
Commune - 1801-2024 : Saint-Pierre-Langers (Saint-Pierre-Laugers)
Résumé chronologique :
1801-.... :
Patrimoine bâti
Église Saint-Pierre
L'église Photo:V.Brossier
Cette paroisse possédait deux portions d'égal revenu qui toutes deux étaient de patronage laïc. Elle dépendait, avant 1789, du doyenné de Genêts. Elle dépendra ensuite du doyenné de Sartilly.
L'église date vraisemblablement de la fin du XIe siècle, plusieurs éléments romans l'atteste à l'extérieur : la corniche de la nef, un contrefort ainsi qu'une porte. Elle possédait encore son portail roman en 1820.
La tour carrée, avec son clocher en batière, doit dater du XVIIe.
L'église possède plusieurs objets classés historiques :
- un maître-autel avec son retable et sa gloire, fin XVIIIe[2]
- un tableau Le Christ en Croix, huile d'Édouard Krug 1868 qui est une copie du tableau de Diego Velasquez [3]
- la chaire à prêcher date de 1759
Les verrières sont de Charles Lorin et Rault (de Rennes) et posées en 1929.
Le château
Le château années 1900Aperçu du château Photo:V.Brossier
Le château féodal de Saint-Pierre-Langers fut détruit par les anglais en 1441, mais son domaine ne resta pas inoccupé. Au XVIIe siècle, un nouveau château fut érigé en son endroit, désormais abrité par un jardin comptant encore parmi ses arbres le chêne " des Plaids ", (vieux de 500 ans avec une circonférence de 8 mètres), sous lequel le seigneur de Saint-Pierre-Langers rendait la justice et prélevait les impôts. En 2023 le chêne a été labellisé arbre remarquable.
Dans cet espace, plusieurs châteaux se sont succédés du IXe à nos jours. De construction et de technique bien différentes, chacun d'eux répondaient aux besoins de son temps. Le tout premier fut très probablement un château à motte, tel qu'il était courant d'en voir en Normandie. Sur une élévation de terre, une simple palissade suffisait à protéger le seigneur des lieux. C'était d'autant plus vrai que les sources rendaient le terrain marécageux, donc encore moins accessible.
Au XIIIe un château féodal fut construit par la famille d'Angers de Saint-Pierre. C'était une forteresse rectangulaire aux hautes murailles crénelées, accotées à chaque angle d'une tour ronde encore plus élevée. Le tout était entouré de douves qui, bien que peu profondes, formaient un obstacle difficilement franchissable pour des assaillants vêtus de lourdes armures. Ce château, comme celui de Saint-Denis-le-Gast, valait 20 000 écus d'or.
Avec l'invention de la poudre à canon, les citadelles étaient plus vulnérables, c'est ce qui explique que, durant la guerre de Cent Ans, le château de Saint-Pierre-Langers qui jouait un rôle important dans la région, fut pris et repris maintes fois par les Anglais et les Navarrais.
En 1441, Lord Thomas Scalles, connétable anglais, chargé de la défense de la roque de Granville, décida de faire détruire par ses soldats la forteresse afin qu'elle ne tombe point dans les mains des chevaliers français. En effet, ceux qui avaient défendu le Mont-Saint-Michel sans connaître le moindre échec et qui à présent s'enhardissaient à courir la campagne environnante auraient pu s'en emparer et nuire gravement à la garnison anglaise retranchée sur son rocher.
Le château, reconstruit à la fin du XVe siècle, était composé d'un corps de logis en forme de T entouré d'une haute cour fortifiée et d'une basse cour. Il y avait partout de grandes écuries et de nombreux greniers à foin.
Les familles de Thiéville, de la Bellière et Lempereur de Saint-Pierre y habitèrent successivement.
Le château, tel qu'il se montre aujourd'hui, fut remis en état au cours de deux périodes ; vers 1830, Joseph Lempereur de Saint-Pierre, ancien député, demanda à Mayeux Doual, architecte granvillais, d'établir plans et devis et d'en surveiller les travaux. Puis vers 1860, Augustin Lempereur de Saint-Pierre, alors préfet d'Empire, le fit achever.
Anatole France, influencé par le romantisme, préfère décrire le château sous forme de ruine, ce qui n'était point le cas à l'époque où il séjournait en ces lieux, les bâtiments ayant été restaurés en 1860 et en 1860. "À cinq cents pas de ce bois s'élevait au milieu de ses douves, où des myriades d'insectes dansaient le soir, le château de Saint-Pierre-Langers habité par des choucas. Ses plafonds étaient effondrés, et les vastes cheminées qui restaient accrochées aux murs marquaient seules la hauteur des étages. J'y revenais sans cesse et escaladais les ruines qui chantaient au vent." [4]
En 1744, Gabriel-Charles LEMPEREUR, chevalier, seigneur châtelain de Saint-Pierre-Langers, la Rochelle, la Beslière, la Lande Servon de Cavigny, président de la Chambre des comptes et finances du Parlement de Normandie. Époux de Marie-Madeleine-Anne-Marthe de MARQUETEL. Cette dernière inhumée à Saint-Pierre-Langers dans le choeur de l'église et décédée à Avranches le 26 août 1744 âgée de 22 ans[5].
Rémy VILLAND, « Inventaire du chartrier de Saint-Pierre-Langers » Société d’Archéologie de la Manche, multigraphié, fascicule 69, 1987
Robert BOTELLA, « Historique de la tribune seigneuriale de l’église de Saint-Pierre-Langers », Revue de l’Avranchin, t. 75, N° 373, 1997, p.3-8.
Robert BOTELLA, « Une paroisse à deux portions dans le diocèse d’Avranches : Saint-Pierre-Langers », Revue de l’Avranchin, t. 75, N° 373, 1997, p.147-154
France
Manche
50-02 Avranches
Histoire de la commune
Article détaillé : Voir la page du blason de Saint-Pierre-Langers...
Patrimoine bâti
.jpg)
Repères géographiques
Démographie
En photos
Notables
Bibliographie
Notes et références
