50311 - Le Mesnil-Garnier
Le Mesnil-Garnier | |
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Informations | |
Pays | France |
Département | Manche |
Métropole | |
Canton | 50-20 Quettreville-sur-Sienne
50-14 Gavray (Ancien canton) |
Code INSEE | 50311 |
Code postal | 50450 |
Population | 226 habitants (2018) |
Nom des habitants | Les Mesnil-Garnierais |
Superficie | 1041 hectares |
Densité | 21.71 hab./km² |
Altitude | Mini: 73 m |
Point culminant | 166 m |
Coordonnées géographiques |
48.865833° / -1.308333° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Cette terre appartenait à la famille Thieuville, seigneurs du Mesnil-Garnier. Cette famille donna à l’église deux évêques (Coutances et Avranches) et deux abbesses à l’abbaye royale de la Trinité à Caen. Par le mariage de Catherine de Thieuville avec Olivier Mauny, baron de Thorigny, elle échoira dans la famille de Matignon. En 1600, elle est vendue à Thomas Morant, seigneur d'Esterville et de Champrepus. La terre s'étend sur les paroisses de Mesnil-Garnier, Mesnil-Hue, Champrepus, La Trinité, Bourguenolles et ailleurs. En 1606, la terre est érigée en baronnie en y incorporant les terres de Champrépus. En 1659, la seigneurie est transformée en marquisat. Elle comprenait une dizaine de fiefs, en dépendait la sergenterie d'épée de Chalons, qui s'exerçait sur onze autres paroisses.
Le marquisat passa ensuite dans les mains de la famille de Montaigu puis à la mort de Sébastien de Montaigu en 1715 dans la famille de Georges de Poilvilain, seigneur des Cresnays, du fait de son mariage avec Gaude de Montaigu, sœur de Sébastien de Montaigu[1].
Histoire Administrative
Sous l'Ancien Régime, la paroisse dépendait de la sergenterie de Chaslon, de l'élection de Coutances, de la généralité de Caen.
La paroisse dépendait du bailliage de Coutances, du grand bailliage de Cotentin.
- Département - 1801-2024 : Manche
- Arrondissement - 1801-2024 : ....
- Canton - 1801-2015 : ....
- Commune - 1801-2024 : ....
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Le marquisat
La terre de la seigneurie[2] s'étend sur les paroisses de Mesnil-Garnier, Mesnil-Hue, Champrepus, La Trinité, Bourguenolles et ailleurs. En 1659, la seigneurie est transformée en marquisat. Un grand, bois taillis, situé sur la paroisse de Soulles en dépend[3].
Toponymie
Attestations anciennes : vers 1210, Apud Mesnil Garneri[4].
Les États Généraux de 1789
- Tiers-état, Députés : Jean BRIENS, laboureur ; Guillaume-Toussaint DANIN, laboureur.
Notice de 1854
Le Mesnil-Garnier, Mesnilum Garini, Mesnllum-Garnerii.
L'église appartenait primitivement à la période romane...
Patrimoine bâti
L'église
Elle est placée sous le vocable de Sainte Anne. Elle était de patronage laïque.
De l'ancien édifice, il ne reste qu'une porte en plein cintre ornée de têtes grossières (certainement du XIIIe siècle). L'essentiel de la construction est du XIVe siècle et le clocher du XVIe siècle.
Cette paroisse dépendait de l’archidiaconé du Val de Vire et du doyenné de Gavray.
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Eglise vue depuis la route de Champrepus -
Eglise : entrée principale -
Calvaire dans le cimetière
Le château
Sa construction est due à Thomas Morant, chevalier, sieur d’Éterville, intendant de Louis XIII, conseiller d’État et maître des requêtes, vers 1620. En voici sa description : « Bâti dans une vallée (celle du ruisseau des Nouailles ou des étangs du Mesnil-Garnier, petit affluent de la Bérence), entouré d'étangs et de futaies, le château du Mesnil-Garnier comprenait un corps principal, avec avant-corps élevé surmonté d'un dôme ; aux extrémités deux pavillons d'une hauteur de quarante mètres environ ; puis des ailes en retour d'équerre. Le tout, occupant une superficie de 8 000 m², était entouré de fossés larges et profonds, creusés dans le roc et remplis d'eau. Devant le pavillon central, un pont de pierre avait été jeté sur les douves larges de vingt mètres, mais n'en occupait que les deux tiers de la largeur, un pont-levis et des meurtrières percées dans les murailles assuraient la défense du château en temps de guerre.
En face du pont un large espace séparait le château des colombiers, entre lesquels s'élevait la grille d'entrée, dont les piliers sont encore intacts. Enfin, autour d'un rond-point se dressaient des chênes séculaires et une magnifique avenue de hêtres aujourd'hui abattus. Cinq autres avenues donnaient accès au château, d'où dépendaient plusieurs belles futaies[5] ».
Dans "Généalogie de la famille de Morant", par Albert Bruas, on lit :
L'acquéreur de 1600, Thomas Morant avait fait, aussitôt après son acquisition, construire sur cette terre un superbe château, "l'un des plus considérables de la généralité de Caen, et qui lui coûta plus de 500 000 livres." Bâti dans une vallée, entouré d'étangs et de futaies, le château du Mesnil Garnier comprenait un corps principal, avec avant corps élevé et surmonté d'un dôme ; aux extrémités, deux pavillons d'une hauteur de 40 m environ, rappelant l'architecture d'un des pavillons du château de Blois ; puis des ailes en retour d'équerre. Le tout occupant une superficie de 8 000 m² était entouré de fossés larges et profonds, creusés dans le roc et remplis d'eau. Devant le pavillon central, un pont en pierre avait été jeté sur les douves larges de 20 m mais, il n'en occupait que les deux tiers de la largeur ; un pont levis et les meurtrières percées dans les murailles assuraient la défense du château en temps de guerre. En face du pont, un large espace séparait le château des colombiers, entre lesquels s'élevait la grille d'entrée dont les piliers sont encore intacts. Enfin, autour d'un rond-point, se dressaient des chênes séculaires et une magnifique avenue de hêtres aujourd'hui abattue. Cinq autres avenues donnaient accès au château, d'où dépendaient plusieurs belles futaies. Non loin de là était la splendide forêt de Gavray.
Les appartements étaient ornés de superbes boiseries en chêne et chacun avait un parquet différent d'un remarquable travail. Les murs du château ont été rasés à la hauteur du premier cordon de granit au-dessus du sol, ce qui permet encore de se rendre compte de la construction édifiée par Thomas Morant. Un document permet aussi d'en apprécier l'importance : la vente des matériaux de démolition qui, en raison du mauvais état des routes en 1795, ne devaient avoir que peu de valeur, a produit 75 000 livres. Avec les débris de la démolition, on éleva au milieu de l'enceinte du château une habitation moderne sans style ni caractère.
De 1768 à 1789, le château appartient à Sébastien de Poilvillain, comte de Cresnay. Ensuite, c'est la famille Cambioso, de Gênes, qui l'achète. En 1795, pour éviter la réfection de la toiture, le château est démoli hors le pavillon de gauche. En 1828, le général de Bonnemains s'en porte acquéreur.
Le couvent
Les dominicains sont arrivés au Mesnil-Garnier à partir de 1620, il y ont fondé un monastère. La construction des bâtiments s'étira entre [[1630] et 1645. En 1793, l'Église conventuelle fut rasée.
On lit dans "Généalogie de la famille de Morant", par Albert Bruas : À 800 m du château était un couvent de Dominicains, qui avait été construit en 1619 par Thomas Morant et qui, lui aussi n'existe plus. Il avait été édifié avec les pierres provenant des fonds des douves et avec des blocs de granit amenés de carrières éloignées. Autour d'une cour intérieure s'étendait un cloître en granit avec voute en plein centre, qui supporte le premier étage. La révolution détruisit une partie du couvent : le surplus existait encore il y a vingt ans (NDLR : en 1892) en bon état. Mais son dernier propriétaire, par une bizarre idée que peut seule expliquer son état maladif avait ordonné dans son testament de tout raser, et cette condition insensée a malheureusement été trop fidèlement exécutée. Dans ce couvent avait été enterrés plusieurs membres de la famille de Morant, notamment Thomas, 2e du nom et en 1785, la marquise de Morant. C'était le lieu de dépôt des titres et archives de la famille. À gauche du couvent se trouvait l'église, abattue lors de la révolution. La tour seule avait été respectée: mais, en 1868, elle aussi a été démolie. Un caveau creusé sous cette tour servait à la sépulture des moines, dont les tombes furent bouleversées en 1793. Le tableau qui ornait le maître autel et qui a parait-il une valeur artistique, est maintenant dans l'église du Mesnil Amand.
L'activité économique
Les foires
Foire de 1 jour, le deuxième vendredi d’octobre ; elle date du 31 juillet 1806. On y vend quelques bestiaux, beaucoup de fil et de filasse[6].
Démographie
Vers 1660, la paroisse compte 177 feux[7].
Année | 1794 | 1800 | 1806 | 1820 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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Population | 731 | 734 | 862 | 850 | 840 | 870 | 847 | 802 | 782 | 720 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 713 | 683 | 658 | 633 | 607 | 587 | 548 | 524 | 511 | 508 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 471 | 426 | 430 | 463 | 477 | 448 | 402 | 359 | 332 | 303 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 256 | 260 | 233 | 223 | 232 | 230 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2015 & 2006, 2011, 2016.
Repères géographiques
Les communes limitrophes du Mesnil-Garnier sont : Le Mesnil-Villeman, Gavray, Montaigu-les-Bois, La Bloutière, Fleury, Champrepus.
En photos
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Porte en plein cintre -
Tête grossière -
Sépulture Pierre de Bonnemains -
Pierre de Bonnemains -
le bourg dans les années 1900 -
Statue de la Vierge sur la route du Mesnil-Hue -
Le monument aux morts -
Détail du monument aux morts -
Détail du monument aux morts -
Détail du monument aux morts -
Le calvaire -
Plaque du calvaire
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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MAUGER | 1831 - 1837 | |
Pierre BONNEMAINS | 1837 - 1850 | Vicomte, général de division, Pair de France, ancien député. |
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Jules CANU | 1945 - | |
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Marcel LEFEVRE | - | en 1978 |
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Annick VILLAIN | 2001 - | Agricultrice, réélue en 2008, en 2014 |
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Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | Mai 1676 - | |
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- | - | |
Jacques-Philippe MAUGER | 1772 - an XIII | Mai 1676 – décembre 1905, lacunaire, 5 E 3718 à 4003 |
Gabriel-Christophe-Alexis MAUGER | 1805 - 1818 | lacunaire |
Jean-Philippe MAUGER | 1818 - 1836 | |
Alphonse FONNARD | 1836 - 1876 | |
Alphonse-Hyacinthe FONNARD | 1877 - 1905 | Collection détruite en 1944 |
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Eustache-François HINET | - | Doyen de Gavray en 1778. |
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Les titulaires de la Légion d'honneur
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
François Guillaume Achille LE BIEZ | 09/02/1815 | 31/12/1890 Granville |
Chevalier en date du 16/4/1887, conservateur des hypothèques, premier adjoint au maire de Granville. | |
Georges Joseph CADET | 11/12/1893 | - |
Cf. : Liste des médaillés de la Légion d'honneur sur le site Léonore du ministère de la culture
Ville de naissance ou de décès de
Naissances :
- Pierre BONNEMAINS, né à Tréauville le 13 septembre 1773, décédé maire du Mesnil-Garnier (Manche) le 9 septembre 1850. Vicomte, général de division sous le 1er Empire. Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, à Paris. Pair de France. Grand officier de la Légion d'honneur. Commandeur de l'ordre de Saint-Louis. Chevalier de la Couronne de Fer. Grand-Croix de Saint-Ferdinand d'Espagne et de l'épée de Suède.
- Famille de MORANT :
Recherche de Amédée-Casimir Du Buisson de Courson, Recherches nobiliaires en Normandie, par un gentilhomme normand, sous-préfet et antiquaire. 1866-1876, Caen : impr. de Le Blanc-Hardel, 1876. Voir p. 367 et s.
Monument aux morts
Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945
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Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
- Mariages (1813-1892)
Documents numérisés
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | - | - | - | 9h00 - 12h00 | - | - | - |
Après-midi | - | 14h00 - 17h00 | - | - | - | - | - |
Mairie en 2009 |
Adresse : Le bourg - 50450 Le Mesnil-Garnier
Tél : 02 33 51 08 20 - Fax : Courriel : [email protected] Site internet : GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : (4/2011) |
Dépouillements des registres paroissiaux
Registres de 1646 à 1665, de 1680 à aujourd'hui (lacunes : 1681-1682, 1711, 1736).
Dépouillements du CG50 :
- 1641 - 1802 (BMS)
- 1803 - 1812 (BS)
- 1813 - 1905 (NMD)
- 1676 - 1792 (CM)
(mise à jour décembre 2009)
Les dispenses de consanguinité
Elles sont disponibles aux archives départementales de la Manche à Saint-Lô ou encore aux archives diocésaines de Coutances (sur rendez-vous).
Les recherches de noblesse
Remarques
Bibliographie
- Bernard BECK, « Gavray – Hambye » OCEP Coutances, 1975
- Albert BRUAS, « Les de Morant, barons et marquis de Mesnil-Garnier » Angers, Imprimerie Lachèze et Dolbeau, 1892
- J. FREMIN, « L'histoire du couvent dominicain du Mesnil-Garnier, dans le Cotentin » Annales de Normandie, 1995, vol. 45, no4, pp. 419-430
- Françoise LAMOTTE, « Les records de mariage du Mesnil-Garnier au 18e siècle », Revue du département de la Manche, n° 108, 1985
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ Notice de l'abbé Masselin sur les Cresnays dans Mémoires de la Société archéologique d'Avranches 1892-1893, t. 11, p.261 et s.
- ↑ Abbé Masselin, op. cit.
- ↑ Abbé Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, 1770, t. 6, p. 865 et t. 4, p. 663.
- ↑ F. de Beaurepaire, "Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche", Paris 1986, p. 154.
- ↑ Revue Héraldique. Tome XXII. N* 2, 1906, page 87.
- ↑ Annuaire du département de la Manche, 1833, p. 122.
- ↑ Abbé Expilly, op. cit.