« le domaine de Bero ». du latin villa, domaine rural, précédé du nom de personne germanique Bero[1].
Attestations anciennes
1056, Brevilla, Notice de la confirmation par Guillaume le Bâtard des biens de la cathédrale de Coutances et de donations de ce prince à ladite cathédrale[2].
1172, Brevilla, Cartulaire du Mont-Saint-Michel[3]
Histoire Administrative
Le déterminatif (sur-Mer) de Bréville date de 1957.
Sous l'Ancien Régime, la paroisse dépendait de la sergenterie du Saint-Pair, de l'élection de Coutances, de la généralité de Caen.
La paroisse dépendait du bailliage de Coutances, du grand bailliage de Cotentin.
Le fief de Villiers extension du fief de Villiers à Coudeville
Le fief de Granville extension du fief de Granville.
Tous relevaient de la baronnie de Saint-Pair et donc de l'abbaye du Mont-Saint-Michel.
Les Etats Généraux de 1789
Nombre de feux : 67
Députés : Jean-Charles-Laurent COUILLARD-VICOMTERIE, docteur en médecine ; Jean BINET
Il est donc enfin arrivé ce moment heureux et désiré où nous pouvons porter nos plaintes et réclamations au pied du trône. Grâces soient rendues à la providence, à la bonté du Roy, et au vertueux ministre qui lui a fait connaître notre misère et nos besoins...
L'église est dédiée à Notre-Dame. Elle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques. Eglise partiellement romane de l'école de Saint-Loup (seconde moitié du XIIe siècle), restaurée au XVe siècle (choeur et tour) et repercée de grandes fenêtres au XVIIIe siècle et au XIXe siècle. Clocher du XVe siècle à flèche octogonale typique de la côte occidentale du Cotentin.
Les matériaux utilisés sont d'une grande diversité : granites, schiste, fragments de sarcophages en calcaire coquillier de Sainteny, mais aussi réemploi divers de terres cuites architecturales (briques).
Tout comme pour l’église Saint-Clair de Donville le réemploi de terres cuites suggère une occupation antique. La présence de fragments de sarcophages en calcaire coquillier de Sainteny en réemploi, tout comme à Donville et Saint-Martin-le-Vieux, atteste la présence d’une nécropole du Haut-Moyen-Age.
détails de maçonnerie
Porte sud avec son archivolte orné de dents de scie
Photo N. Delaunay
Les portes des églises d’Yquelon et de Bréville présentent de nombreuses similitudes.
Le portail occidental d’Yquelon et la porte sud de Bréville présentent tous deux une archivolte formée d’un épais bandeau orné de dents-de-scie en fort relief. Le rang de dents-de-scie est lui-même sculpté en creux d’une rangée de bâtons brisés. L’archivolte repose sur des têtes sculptées. Une sculpture de tête humaine en fort relief orne le claveau central de la voussure. Les têtes d’Yquelon, sculptées dans le granit, sont beaucoup plus visibles que celles de Bréville, sculptées dans une pierre calcaire plus friable.
En 1986, la foudre a décapité le sommet de la flèche. Elle a été reconstruite à l’identique.
la cure était à la présentation du seigneur du lieu. La charte de Philippe-le-Long de 1319, range parmi les propriétés de l’église de Coutances Bréville avec l’église et les salines. On ne se souvient plus dans le lieu avoir appartenu à l’évêque ou au Chapitre[4].
Cette paroisse dépendait de l’archidiaconé de Coutances ou de la chrétienté et du doyenné de Saint-Pair.
Pour en savoir plus : L'église romane de Bréville Un site très complet et très documenté sur l'art roman dans la baie du Mont-Saint-Michel.
Il y eut une léproserie dont il ne reste pour indice que les noms de lieux, tels que la fosse aux malades et les villages de la Mézière et de la Cacourie, plus modestement des Sablons. Les lépreux étaient désignés sous les noms injurieux de mézaux et de cacours[5].
Le château du "Vau Tertreux"
C'est René Perrée-Grandpièce, capitaine de navire et armateur granvillais qui fait construire cette demeure (schiste avec linteaux de granit) vers 1760. Pendant un siècle, elle reste dans la famille Perrée-Duhamel[6].
Lors de la succession de Nicolas-Louis-Marie PERREE en 1854, il devient la propriété de M. et Mme Victor Le Mare, qui vont le transformer en château de style Louis XIII.
Le "Vau Février"
le Vau Février
Construction du XIXe siècle.
Fut enterré dans l'église en 1641, Jean Le Sauvage, sieur du Vau Février, lieutenant civil et criminel de l'amirauté de Granville et de Genest, comme en témoigne la pierre tombale dans la nef de l'église.
Au XIXe siècle, c'est la propriété de Gustave-Adrien du MESNIL-ADELÉE qui sera maire de Bréville.
L'Hyppodrome
la Société des Courses de Granville est fondée en 1890, elle gère l’hippodrome qui comporte trois pistes distinctes : plat, haies, steeple-chase.
Chaque année des courses sont organisées en mai, juin, juillet et août.
Démographie
Année
1794
1800
1806
1820
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
422
385
434
436
390
449
446
467
440
413
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
415
418
402
411
369
369
360
362
343
340
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
337
276
303
310
302
289
340
285
332
480
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
570
530
611
812
809
781
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Village Bellais, la Bicheterie, Dauces, le Vau-Richard, la Belle-Croix, le Vau-Tertreux, le Grand-Chemin, les Delles
Section B, du Midi
Le manoir, la Barcerie, Le Vau-Février, la Pinte, la Mizière, la Briquerie, la Beaumonderie, la Bergerie, les Sablons.
En photos
Notables
Personnalités
PERRÉE-DUHAMEL
ICI – R. P. RENE I - PERREE
… DE GVILLE DE... LE 14 JN 1779
ET SON FILS P. N. PERREE
CONSEILLER M°. DES COMPTES
COMMANDr. DE L'ORDRE ROY. D. L. LEGION Dr
MORT A MORTAIN LE 16 NOVEMBRE 1816
ICI INHUME LE 19 DU MEME MOIS.
Nicolas-Louis-Marie PERRÉE (1816 - 1851) député de la Manche, directeur du journal « Le Siècle » et maire de Paris en 1848, possédait le château du "Vau Tertreux" à Bréville.
(1848-1904) Né le 1er septembre 1848 à Coutances (Manche), mort le 9 septembre 1904 à Bréville-sur-Mer (Manche) dans son château du "Vau-Tertreux".
Député de la Manche de 1894 à 1898, et de 1902 à 1904[8].
Propriétaire et magistrat, ancien conseiller à la Cour de Caen, il est élu député le 18 février 1894 dans la 1re circonscription de Coutances, avec 9.767 voix sur 10.262 votants, en remplacement de Briens devenu sénateur. Aucun candidat ne s'était présenté contre lui. Il ne se représente pas en 1898, l'arrondissement de Coutances ayant été réuni en une seule circonscription.
Il est réélu en 1902 au premier tour par 17.200 voix sur 18.905 votants alors que son rival n'obtient que 13 voix.
A la Chambre il s'inscrit au groupe des indépendants.
Au cours de son premier mandat il appartient à diverses commissions, notamment à la commission chargée de l'examen d'une proposition de loi ayant pour objet le rétablissement du scrutin de liste, et à la commission d'enquête sur Panama.
De 1902 à 1904 il siège à la commission de la justice militaire, mais au cours de cette législature sa santé précaire ne lui permettra pas de donner toute sa mesure dans le cadre parlementaire. Il meurt en effet le 9 septembre 1904 dans son château de Bréville. Il était conseiller général pour le canton de Gavray et maire de Bréville.
Les seigneurs de la paroisse
1404, Aveu rendu au Mont-Saint-Michel à cause de la baronnie de Saint-Pair par Guillaume Paynel, seigneur de Hambye, vavassorie de Bréville et Servon, arrière fief, tenu par Jean de La Mare, écuyer, aussi seigneur de la sergenterie fieffée de Saint-Pair, franche vavassorie, gage-plège, patronage de l’église de Bréville
1416, Mariage de Gilette de La Mare, fille et héritière de Jean de La Mare, âgée de 18 ans avec Nicolas Bertran, écuyer, âgé de 40 ans environ. Sa sœur Catherine épouse de Guillaume Le Fèvre eut en partage la seigneurie de Bréville
1457, 1484, Aveu au roi par l’abbé du Mont-Saint-Michel. Arrière fief tenu en hommage par Thomas Bertan : vavassorie de Bréville.
1499, 1502, 1512, Aveu au roi par l’abbé du Mont-Saint-Michel pour la baronnie du Mont-Saint-Michel. Arrière-fief, vavassorie de Bréville, tenu à présent par les hoirs de Jean Félice pour Thomas Bertran.
1520, Henri Félice, seigneur de Velli et de la sergenterie de Saint-Pair, fils et héritier de feu Jean Félice, ecuyer, seigneur de Bréville et de la sergenterie de Saint-Pair
1524, 1529, Jean Félice, prêtre, seigneur temporel de Bréville
1535, 1549, 1553, Jean de Juvigny, seigneur de Saint-Nicolas et de Bréville (27 ans en 1535)
1567, 1570, Bernard de Juvigny, prêtre-curé de Bréville, seigneur temporel de Bréville
1572, Guillaume Bertran, seigneur de Bréville
Au XVIe la seigneurie passe dans les mains de Jean de Juvigny, seigneur et patron de Saint-Nicolas-des-Bois. Elle reste dans cette famille jusqu'au XVIIIe.
Entre 1720 et 1760, le fief noble de Bréville relevant de la châtellenie de Chanteloup est vendu aux héritiers des Montgommery de Chanteloup puisqu’il figure dans l’Etat des terres possédées en Normandie par la marquise de Thiboutot en 1766. En 1769, comme la totalité des terres appartenant à la châtellenie de Chanteloup, il est vendu par la marquise de Thiboutot à Pierre Duprey.
En 1785, elle est achetée par Jean-Julien Ganne, armateur de Granville et seigneur de Beaucoudray qui la revend aussitôt à Paul-Bernard de Mary, seigneur de Longueville.
"L'église d'Yquelon" dans les publications multigraphiées de la Société d’Archéologie et d’Histoire de la Manche en 1983, 12° série, p. 105-108.
« L'église de Bréville-sur-Mer », Revue de l'Avranchin, t. 86 fasc. 420, 2009, p. 359.
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
↑René LEPELLEY, Dictionnaire étymologique des noms de commune en Normandie, 1993.
↑Jean Adigard des Gautries, Les noms de lieux de la Manche attestés entre 911 et 1066, In: Annales de Normandie, 1e année, n°1, 1951. pp. 9-44.
↑Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie - X. In: Supplément aux Annales de Normandie. 14e année, n°4, 1964. Les noms des communes de Normandie (suite) pp. 1-7
↑Abbé LECANU, « Histoire du diocèse de Coutances et d’Avranches », Coutances, 1878, page 322 et suivante (t. 2).