46231 - Puy-l'Évêque

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Puy-l'Évêque
Informations
Pays    France
Département    Lot
Métropole
Canton   46-15   Puy-l'Évêque

  46-23   Puy-l'Évêque (Ancien canton)

Code INSEE 46231
Code postal 46700
Population 1973 habitants (2017)
Nom des habitants
Superficie 2638 hectares
Densité 74.79 hab./km²
Altitude Mini: 80 m
Point culminant 284 m
Coordonnées
géographiques
44.505556° / 1.138889° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire de la commune

Vue générale

Le toponyme Puy-l'Évêque (en occitan Pèg l'Avesque) est formé de Puy qui est une francisation de l'occitan pèg, pech issu du latin podium avec le sens de lieu situé sur une hauteur et l'Évêque indique que ce lieu est passé sous la suzeraineté du Comte-Évêque de Cahors : Guillaume de Cardaillac. Durant la Révolution, la commune porte les noms de Puy-Libre et de Puy-sur-Lot.

Antiquité

Les Romains ont laissé une voie joignant Cahors à Bordeaux mais les routes actuelles, sur le haut du village, ont recouvert les vestiges.

Par contre ils ont laissé le nom de Puy qui vient de podium (comme puech, pech ou puig).

Moyen Âge

Puy-l'Évêque est sorti de l'ombre au Moyen Âge quand Guillaume de Cardaillac, évêque de Cahors, annexa le village dans le cadre de la Croisade contre les Albigeois (les Cathares).

Il prit semble-t-il pour motif, que le seigneur des lieux, probablement le seigneur de Luzech, avait épousé la cause des hérétiques comme son suzerain le Comte de Toulouse.

Une bulle papale du 25 janvier 1227 confirme l'acquisition (sans en préciser les moyens, militaires ou financiers) des seigneuries de Luzech et Puy-l'Évêque, qui seront rattachées au Comte-évêque de Cahors jusqu'à la Révolution.

La guerre de Cent Ans (1337-1453) amena les Anglais, qui tenaient l'Aquitaine depuis Aliénor (devenue, par mariage, reine d'Angleterre), et qui remontaient, entre autres, le Lot, pour aller combattre les troupes françaises. Combats, résistances, pillages, reconstructions et le même cycle infernal lorsque les Français reprenaient le village.

À la fin de la guerre, le Quercy n'était plus qu'un champ de ruines.

Ancien Régime

Un peu d'accalmie permit au village de s'agrandir avant les guerres de Religion. Celle-ci virent, début juin 1580, les troupes de Henri de Navarre, futur Henri IV, assiéger le village par le nord (le Costayral) mais être repoussées malgré les boulets (en pierre) tirés contre l'église Saint-Sauveur.

Tout au long de ces siècles, le site de Puy l'Évêque constituait une position stratégique de première importance. Sur le plan militaire il dominait la vallée pour détecter tout mouvement à l'ouest et était difficile d'accès. Sur le plan du commerce, le Lot était la seule voie pour les transports de personnels et surtout de marchandises, la voie terrestre ne pouvant supporter les transports lourds, en particulier les minerais de Decazeville et Aubin.

Le village s'articulait autour de l'église, du château épiscopal (selon les époques : garnison, couvent école et prison dans la tour carrée) et de la Cale (port rive droite). Dans ce triangle : maisons bourgeoises et masures modestes dans un dédale de rues étroites. Quelques moulins à farine : sur le Lot et les Clédelles, et quelques tanneurs sur cette dernière. Dans la plaine en face, rive gauche, agriculture vivrière et vigne (depuis les Romains).

Époque moderne

Révolution française

La Révolution amènera le rattachement à Puy-l'Évêque des paroisses de Loupiac, Martignac, Courbenac et Issudel, une partie de celle de Cazes et toute la presqu'île du Cayrou. La commune prend un temps le nom de Puy Libre.

XIXe siècle

Bien que constituant un carrefour, Puy l'Évêque était très mal relié dans toutes les directions.

Le premier ouvrage fût un pont suspendu construit près de la Cale entre 1839-1840 (inauguration le 28 mars 1840). Il était à péage mais la municipalité racheta la concession le 14 septembre 1883.

Ce pont était inscrit dans un axe nord-sud passant par le cœur du village mais la rue principale (Saint Sauveur) ne pouvait pas supporter un trafic accru. On décida alors de percer une rue droite (comme Haussmann dans Paris !) à l'endroit de la rue de la Combe qui serpentait au sud ouest de la rue Saint Sauveur. Elle servait aussi de passage à un ruisseau qui avait sa source place du Mercurial (et tenait lieu d'égout à l'occasion !).
On traça donc la Grande Rue actuelle depuis le carrefour Saint Sauveur-Roulier jusqu'à la porte nord (un peu en dessous du pont routier de la Rue Haute) et avec une épingle à cheveux pour mener à la place de la Truffière (environ 1845-50).

Dans le même temps, on fit une Rue Haute depuis la même place de la Truffière jusqu'au carrefour du Moulin Haut. Cette rue servira quelques années plus tard à relier Cahors à Fumel par la route impériale devenue nationale et maintenant départementale.

On traça aussi une route pour relier le pont au carrefour du Moulin Haut et enfin on relia la Grande Rue à cette route.

Dans les années 1860 on refait la Cale pour favoriser l'accostage des gabares et autres bateaux, mais dans le même temps, on construit le chemin de fer qui fera disparaître la navigation sur le Lot.

Ce chemin de fer était prévu pour desservir Cahors (qui n'était pas encore relié à Paris). La ligne se raccordait à Libos (près de Fumel) à la ligne Paris-Agen par Périgueux. Construite à partir du 1er avril 1868, elle sera mise en service le 20 décembre 1869.

Cette traversée de la commune (environ 3 km) va bouleverser la physionomie des quartiers bas du Puy.

XXe siècle

Le moulin du Lot (moulin à farine) en aval de la Cale, sur la rive gauche, sera transformé en usine électrique au début du XXe siècle.

Ce siècle aura connu le déclin du chemin de fer consécutif au déclin des mines de charbon de l'Aveyron et en 1990 les deux ponts (ferré et routier) seront démolis et le pont suspendu sera remplacé par un pont sur piles à deux voies.

XXIe siècle

Le XXIe siècle verra, normalement, le rétablissement de la navigation de plaisance sur le Lot.

Héraldique

  • D'azur à la nef des nautoniers du Lot à trois mâts d'argent.


Histoire administrative

  • Département - 1801-2025 : Lot
  • Arrondissement - 1801-2025 : Cahors
  • Canton - 1801-2025 : Puy-l'Évêque
  • Commune - 1801-2025 : Puy-l'Evêque [Puy-l'Évêque]

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine bâti

Église Saint-Sauveur

-

Le clocher et la double porte d'entrée et l'escalier qui conduit aux étages du clocher ont été classés au titre des monuments historiques le 20 mars 1912 et le reste de l'église a été inscrit au titre des monuments historiques le 21 octobre 1925[1] .

Église Saint-Pierre-ès-Liens de Martignac

Vue sur le clocher - Photo J-P GALICHON
Vue d'ensemble de la nef - Photo J-P GALICHON


En 1055 après donation du lieu par les seigneurs de Pestillac, les moines bénédictins de l'abbaye de Moissac entreprenaient la construction à Duravel d'un monastère dédié au repos des missionnaires évangélistes rentrant de pays lointains. Ils auraient créer ici une annexe de Duravel.
Église à nef unique de deux travées construite au XIIe/XIIIe siècle possédant une abside en « cul-de-four ». Le curieux clocher dont on ignore la vocation aurait servi de tour de défense, mais ceci ne semble pas convenir avec la position de l'église. Le clocher a subi plusieurs modifications aux XVIIe et XIXe siècles et les murs massifs de l’époque romane ont été percés de larges ouvertures. L'église était peut-être à l'origine couverte d'un simple plafond, qui est remplacé par une voûte d'arêtes au XVIIe siècle.
L'entrée de l'église restaurée au XIXe siècle ne semble pas avoir été toujours à l'emplacement actuel ce qui explique la rupture dans les décors peints à cet endroit.
Á la fin du XVe siècle et au début du XVIe, l’intérieur a été décoré d’un ensemble de peintures murales constituant une décoration mais aussi et surtout un moyen d'enseignement des fidèles souvent illettrés.
L'édifice a été classé au titre des monuments historiques le 9 juillet 1943[2].

Source[3]


Repères géographiques


Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 1 530 2 082 2 098 2 160 2 505 2 423 2 390 2 351 2 353 2 346
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 2 394 2 469 2 541 2 482 2 417 2 270 2 208 1 993 2 009 1 887
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 1 748 1 498 1 587 1 745 1 520 1 592 1 690 2 147 2 261 2 353
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 2 302 2 209 2 159 2 178 2 052 1 984 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2017.


En photos

Photos

Cartes postales

Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
Antoine SABATIE 1792 - 1794  
François MIQUEL 1794 - 1796  
François MOURGUES 1796 - 1797  
Jean Paul TEYSSANDIÉ 1797 - 1801  
Guillaume DULAC 1801 - 1814  
Pierre Raymond GUISCARD 1814 - 1830  
Joseph VIGOUROUX 1830 - 1839  
Jean-Baptiste MERCIÉ 1839 - 1876 Né en 1795 + 19 septembre 1876 - Inhumé au cimetière de l'Eglise Saint-Sauveur de Puy-L'Evêque  
Jean Pierre BOSC 1876 - 1882  
Jean Pierre DELONCLE 1882 - 1886  
Pierre-Bonaventure DELBREIL 1886 - 1889  
Pierre-Thomas PUECH 1889 - 1903  
Michel DELTIL 1903 - 1909  
Joseph ROUMA 1919 - 1942  
Henry VIREBENT 1942 - 1944  
Lucien ARMENAULT 1944 - 1944  
Joseph ROUMA 1944 - 1944  
Ernest MARCOULY 1944 - 1989  
Lucien SAVOURNIN 1989 - 2003  
Guy SUDRIE 2003 - 2008  
Serge GUÉRIN 2008 - (2026)  
- -  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
Stanislas-Jean-Baptiste DELPECH 1861- Source[4]  
Eugène-Camille BERCEGOL 1869-  
- -  
Marie-Joseph-Gabriel PRADINES 1895- Source[5]  
- -  

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

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Cimetières

Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - 8h - 12h - 8h - 12h - fermée - 8h - 12h - 8h - 12h - 8h - 12h - fermée
Après-midi - 14h - 18h - 14h - 18h - fermée - 14h - 18h - 14h - 17h - fermée - fermée

Mairie
Adresse : Place de la Truffière - 46700 PUY-L'ÉVÊQUE

Tél : 05 65 30 81 45 - Fax :

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : Mairie ()

Associations d'histoire locale

Bibliographie

  • Puy l'Évêque, de Jacques MAYSSAL édité par lui-même ISBN : 978-2-9513983-1-3 mai 2010
  • Puy l'Évêque au Moyen Âge, de Jean LARTIGAUD chez les Éditions du Roc de Bouzac 1991 ISBN : 2-87624-036-X
  • Le Rail en France Tome 3, 1864-1870, François et Maguy PALAU édité par eux-même, 2004, p190, ISBN : 2-950-9421-3-X

Voir aussi (sur Geneawiki)

Liens utiles (externes)

Notes et références

  1. Fiche Mérimée - Saint-Sauveur
  2. Fiche Mérimée - Saint-Pierre de Martignac
  3. Livret de visite
  4. Archives
  5. Archives


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