Ce fut une importante cité Gallo-Romaine, l'antique Forum Segusiavorum (nom gaulois signifiant« marché », « place »), capitale des Ségusiaves. (En 1984, des céramiques furent découvertes dans une nécropole).
En 52 avant Jésus-Christ, après la défaite de Vercingétorix à Alésia, la bourgade est devenue le Forum Ségusiavorum, une capitale romaine de la cité des Ségusiaves. Feurs était située à un important carrefour de chemins. Le "Cardo maximus" conduisait à Lugdunum et à Rodoumna (Roanne). La voie Décumane menait à la route d'Aquitaine et à son compendium. Un autre tronçon de cette voie conduisait en Auvergne. Les fouilles effectuées à diverses époques montrent que, sous les empereurs Auguste et Claude, la ville grandit et s'enrichit de tous les édifices habituels d'une ville romaine: forum, temple, basilique, thêatre, thermes....avec en son centre un forum tripartite, ensemble monumental comprenant trois parties: administrative, place publique et aire sacrée.
milieu du IIIe siècle : la crise déchire l'Empire et plonge le Forez dans une période difficile. Il est ensuite envahi, à partir de 270 par les Francs et les Alamans. La ville de Feurs tombe en désuétude et le Forez est rattaché à Lyon. Le "vicus forensis" ne réapparut qu'au Xe siècle et Feurs, alors localité insignifiante, dans l'orbite du prieuré de Randans (Prieuré Forézien dépendant de l'Abbaye Lyonnaise de Savigny), ne put en être le chef lieu comme certains historiens l'ont affirmé.
Xe siècle, le Forez est un comté dépendant du royaume de Bourgogne.
921 : Les Comtes du Forez apparaissent avec Guillaume 1er.
XIIIe siècle : Feurs connu un essor important, dû principalement à ses marchés qui, avant 1302, furent complétés par des foires au bétail et aux chevaux.
XVe siècle : fut une époque de développement. Le trafic routier augmenta et le produit du péage fut multiplié par cinq au cours de ce siècle. La ville vu aussi se développer le tissage et la draperie.
1417, le Forez est annexé au Bourbonnais dont la capitale est Moulins.
1441 : ses comtes l'abandonnèrent pour aller habiter Montbrisson.
1452 : il fut conclu le double mariage du Dauphin Louis (Louis XI) avec Charlotte de Savoie et d'Amédée IX de Savoie avec Yolande de France.
1534 : Feurs fut rattaché au Royaume avec le Forez. Sa Renaissance accompagna alors celle de la France. Son essor fut limité vers l'ouest par l'absence de pont sur la Loire et par la présences de ramparts.
La Révolution fut très active et les horreurs de la guillotine marquèrent ses habitants. Les 80 victimes du Tribunal révolutionnaire furent presque toutes exécutées à l'emplacement de la chapelle des Martyrs.
1564 : les calvinistes s'en emparèrent
Sous la Révolution, le tribunal révolutionnaire dirigé par Javogues fit de nombreuses victimes.
Histoire Industrielle
Le XIXe siècle marqua la ville par les grandes orientations agricoles et industrielles.
La prospérité agricole se confirma après son expansion vers l'ouest par la construction du premier pont sur la Loire en 1833 (Pont métallique suspendu) par les architectes : Marc Seguin et frères ; et la compagnie de construction : Cie Jules Seguin. La 3e ligne de France Andrézieux - Roanne ouvre sa 1ère section le 1er août 1832 entre Saint-Bonnet les Oules et Balbigny. C'est à Feurs qui se trouve sur cette section que sont installés les ateliers de la compagnie qui construiront plusieurs locomotives sous les ordres de l'ingénieur Régnié.la réalisation de la ligne ferroviaire Andrézieux-Roanne longue de 67 kilomètres fut achevée en 1833, et donna le premier essor industriel à ville (Fonderie d'acier et une fabrique de machines à vapeur).la ligne est ouverte au transport des voyageurs dès 1832 , la ligne est exploité par Mellet et Henry et utilise une locomotive anglaise STEPHENSON et une FENTON - JACKSON plus chères que les locomotives Françaises de Marc Seguin.
En Juillet 1923, comme l´ancien pont suspendu ne suffisait plus aux besoins du moment, on lança la construction d'un nouveau pont en granit sur l'emplacement du pont suspendu . Le nouvel ouvrage fut livré à la circulation en novembre 1926 et inauguré le 19 Juin 1927.
Toponymie
Le mot latin forum se retrouve également dans Forez (in agro Forensi) ; c'est la ville de Feur qui a donné son nom au Forez.
Héraldique
D'or au pot à feu de sable vomissant des flammes de gueules[1].
Histoire Administrative
1790 : il fut décidé d'inclure dans un même département le Forez, le Lyonnais et le Beaujolais, sous le nom de Rhône et Loire. Le chef-lieu était Lyon avec comme districts Montbrison, Roanne, Saint-Étienne et Villefranche.De nombreux maires se sont succédés au début de cette aire nouvelle.Le 27 janvier 1790 GRAS de La BEAUCHE fut le premier maire de Feurs. Il démissionna peu de temps après PLASSON De La COMBE lui succéda et en novembre 179O GEORGERET.
Cette réunion ne fut pas une réussite et le divorce fut prononcé par la Convention le 29 Brumaire de l'an 2. Le Forez se trouva ainsi dans le département de la Loire et la ville de Feurs fut fugitivement chef-lieu du département de la Loire de 1793 à 1795.
L'église actuelle date pour l'essentiel du début du XVe siècle. Elle est de style gothique. De l'église romane du XIe, il ne reste qu'une partie du chœur (Voûte en berceau soutenue par deux murs énormes qui soutenaient l'ancien clocher. Le mur du chevet plat date du XIIIe siècle.
De grands travaux transformèrent l'église entre 1855 et 1862 à l'initiative du curé Jean BRANDON. La façade occidentale fut refaite et la nef prolongée d'environ 5 mètres. L'ancien clocher (Marqué par un petit drapeau en fer) fut démonté et remplacé par un clocher situé au dessus de la façade. Depuis le clocher a été délesté des clochetons pour des raisons de sécurité. Cette façade de style néo-gothique est l'oeuvre de l'architecte lyonnais Pierre BOSSAN et LEO.
L'église mesure à l’intérieur 40 mètres de long par 25 de large. Le clocher domine la place de la mairie de ses 40 mètres de hauteur.
Trois grandes portes en chêne massif sculpté permettent l'accès à la nef et aux collatéraux. Ces portes sont l'oeuvre d'un ébéniste forézien, Ennemond MAGAT. Sur le portail central, sont figurées des emblèmes des litanies de la Vierge.
Plan de l'église
Au tympan, une vierge à l'enfant assise sous un dais.
Au dessus de la rosace due à BÉGULE, la cloche surmontée de l'horloge est encadrée par deux personnages "JACQUEMART et sa femme" qui marquent les heures et les demies. Les originaux en bois peint sont conservés au musée.
La statue de la chapelle Notre Dame de Feurs (VI sur le plan) est l'oeuvre du sculpteur originaire de Panissières Jean BONASSIEUX. Elle est réalisée en marbre de Carrare et elle mesure 2m de haut. Elle a été exposée au salon de 1848. Le retable fut réalisé suivant des plans de BOSSAN.
La chapelle du Sacré-Cœur est éclairée par des vitraux réalisés suivant des cartons de Georges DÉCÔTE (Professeur à l'école des Beaux-arts). La réalisation est faite par Émile ADLER maître verrier parisien en 1914. Des vitraux réalisés suivant des cartons de Louis CHARRAT (Lyon) complète l'ornementation de la chapelle. La réalisation étant de L PAYET.
La chapelle Saint Pierre est ornée de vitraux de Lucien BÉGULE et d'une statue de FABISH.
La chapelle se trouve dans l’allée des Rosiers, à l’endroit où ont été fusillés la plupart des 80 victimes du tribunal révolutionnaire, présidé par Claude JAVOGUES , de novembre 1793 à février 1794.
C'est le maire, Pierre-Marie d’ASSIER, soutenu par le curé Michel VIAL, qui est à l'origine de la décision de construire la chapelle.
À l’intérieur du monument, une fosse ronde et murée reçut les restes qu’on exhuma du « champs des martyrs ».
Le monument édifié en pierre de Donzy à la forme d'un temple grec, il a été édifié sur un terrain donné par M. du ROSIER.
Repères géographiques
La commune de Feurs est située au cœur du Forez (région située dans la partie centrale du département de la Loire), sur la rive droite de la Loire, à environ 65 km à l´ouest de Lyon et au croisement des deux grands axes routiers Saint-Étienne/Roanne et Clermont-Ferrand/Lyon.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
2 600
1 796
1 837
1 937
2 240
2 571
2 646
2 816
2 943
2 894
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
2 823
3 060
3 048
3 216
3 249
3 451
3 492
3 719
3 766
3 983
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
3 995
3 956
4 337
4 561
4 759
5 194
5 381
6 272
6 649
8 017
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
8 012
7 803
7 669
7 380
7 922
8 093
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Décédé à Feurs le 18 août 1688 (source : AD42 - Feurs.-Baptêmes, Mariages, Sépultures. - 3NUMRP1/1MIEC095X04 - De 1686 à 1691 - vue 54/134)
Jean-François DUGUET
25/08/1688 - 13/01/1724
Né à Montbrison le 8 février 1660, onzième et dernier enfant de Claude DUGUET, avocat au baillage de Montbrison et de Marguerite COLOMBET - Décédé à Feurs le 13 janvier 1724 (source : GALLICA - Recueil de mémoires et documents sur le Forez. Publ. par la Société de la Diana - Tome 6 - vue 3/1880)
Dossier - Général de Division (1915) - Membre du conseil supérieur de la guerre - Ancien élève de St Cyr - Grand-Croix de la Légion d'honneur - Croix de Guerre
Joseph Guichard du Verney: célèbre anatomiste du Siècle de Louis XIV, naquit à Feurs en 1648. Il est mort à Paris en 1730.
Michel COMBE (1787-1837) né à Feurs le 19 octobre 1787 ; colonel de la Garde de Napoléon Ier. Engagé dans l'armée impériale à l'age de 15 ans. Chevalier de la légion d'honneur en 1806 à Iéna. Accompagna Napoléon à l'île d'Elbe. Il s'exila en Amérique sous la restauration de 1815 à 1830, il reprit son rang dans l'armée sous le règne de Louis PHILIPPE. Il s’illustra à la prise d’Ancône et par l’organisation de la Légion Étrangère. Mortellement blessé à Constantine à la tête du 43e Régiment d'Infanterie.
La statue de Combes a été sculptée par M. FOYATIER ; elle a été inaugurée le 16 octobre 1839.
Michel COMBE
Henri Mathias BERTHELOT : né à Feurs le 7 décembre 1861 et mort à Paris le 29 janvier 1931, est un général français ayant servi pendant la Première Guerre mondiale. Il est inhumé à Nervieux .
Feurs La plaine du Forez par H Ramet ; Geoffroy et Georges GUICHARD au éditions et librairie CHEVALIER de Saint-Étienne.
Sur Google Books
Encyclopédie militaire et maritime: Dictionnaire des armées de mer - Louis Pierre François Adolphe Chesnel de la Charbouclais (marquis de) - 1865 - Google Book