La première mention du bourg de Charlieu date de 994. Il fut créé sous la protection de l'abbaye bénédictine dont il porte le nom, au carrefour de deux routes importantes (de Paris à Lyon et de la Saône à la Loire), également à la limite du duché de Bourgogne.
Ratbert, évêque de Valence qui venait d'hériter de son frère Édouard, fonda en 872 le prieuré Saint Fortuna avec des moines qui venaient sans doute de la Touraine, chassés par les invasions normandes. Cette abbaye fut construite "dans la vallée noire , en un lieu désert". Le pape approuva cette fondation par une lettre du 12 juillet 873. Ce fut autour de cet édifice que les gens vinrent habiter. L'abbaye de Charlieu est rattachée à Cluny vers 932, puis réduite en prieuré avant 1040. Elle a été fermée peu avant la Révolution, en 1788.
Le pont
Cette position stratégique amena les rois de France à prendre la cité sous leur protection.
En 1180, Philippe-Auguste place la ville de Charlieu sous sa protection ,la fait fortifier,et y installe un châtelain royal. Ville prospère, elle est peuplée de marchands et d'artisans, tisserands bien souvent. Au XIIIe siècle, ses bourgeois édifient une église paroissiale, dédiée à St Philibert. Au XVe siècle, Charlieu joue un rôle important durant le conflit entre les Armagnacs (parti du roi) et les Bourguignons. C'est aussi l'époque où, le trafic routier se détournant, l'essor de la ville s'essouffle. Il reprendra avec l'implantation du tissage de la soie en 1827. En janvier 1790, Charlieu devient chef lieu d'un canton de l'arrondissement de Roanne, elle-même chef-lieu d'arrondissement du département de Rhône-et-Loire, ancienne généralité du Lyonnais, Beaujolais et Forez.
De cette riche histoire, la ville a conservé des maisons en pierre (XIIIe), de pittoresques maisons à pans de bois en encorbellements (XIVe-XVe) ou de style Renaissance et Classique.
La ville pendant la Révolution était nommée Challier.
Charlieu (Cariloci, 887) peut représenter le lieu de Charles (Carolus locus) (l’abbaye de Charlieu est fondée à l’époque de Charlemagne) ou un cher lieu (carus locus).
L'abbaye de Charlieu (Carus Locus - "Cher lieu" à l'origine) fut fondée vers 875 par des moines bénédictins .Elle fut rattachée à Cluny vers 930, puis réduite en prieuré.
Des fouilles ont permis de découvrir les fondations de trois églises construites sur le même emplacement aux IXe, Xe et XIe siècle. Il ne subsiste que la dernière travée, la façade et le narthex (porche) ajouté au début du XIIe.
Le narthex possède trois portails sculptés. Le plus ancien est celui qui se trouve à l’intérieur du narthex, au centre de la façade de l’église. Ce tympan sculpté vers 1090 appartient à l’église du XIe siècle. Ce tympan est l’un des plus anciens tympans de la région. Il est au thème de l’Ascension du Christ. Les voussures entourant le tympan sont dépourvues de décor. Sur le tympan monolithe sont sculptés le Christ en Majesté, portant le livre dans une mandorle, et deux anges aux ailes déployées. Le linteau sculpté en bas relief représente les douze apôtres assis, avec livre sur leur genou droit et levant la main gauche, dans des arcatures. Au revers du linteau, sur la face intérieure, se trouve un décor de palmettes plates. Deux corbeaux soutenant le linteau sont sculptés d’atlantes. Il y a quatre colonnes avec chapiteaux sculptés de feuillages et aux tailloirs décorés.
Le tympan du grand portail représente le Christ en gloire. Il raconte le thème de l’Ascension, inspiré par le livre de l’apocalypse. Mutilé à la Révolution, il ne reste que trois têtes de ses multiples personnages. Des traces de peinture bleu, rouge et or prouvent que le tympan était polychrome à l’origine. Le décor de motifs floraux et géométriques des parois et des voussures, montre des rinceaux de feuillages, des fleurs, des damiers, des rubans plissés, des grecques, des oves, des perles, des festons et des palmettes. L’archivolte extérieure a un cordon de feuilles d’acanthe pliées. Sur le tympan trône le Christ en Majesté, assis sur la Jérusalem céleste dans une mandorle, entre deux anges et le tétramorphe des quatre Évangélistes, dont les figures finement sculptées portent des inscriptions. Le linteau représente les douze apôtres assis sur un banquette, avec au centre la Vierge entre deux anges. Un décor de sachets se trouve sous le linteau. Deux corbeaux historiés, avec anges et personnages, soutiennent le linteau. Sur les voussures on rencontre l’Agneau Pascal, en haut, et deux vieillards musiciens, sur les côtés desquels partent 24 fleurs médaillons perlés symbolisant les 24 vieillards de l’apocalypse. Sur le piédroit gauche est sculptée la Luxure, représentée par une femme avec un serpent monstrueux et un crapaud. Deux colonnes aux chapiteaux corinthiens flanquent le portail.
Le tympan du petit portail représente les noces de Cana non la Cène. Ce miracle symbolise le sacrifice du Christ. Le Christ est assis derrière une table épousant la forme du tympan, entre la Vierge et un disciple. Une petite scène représente le miracle de l’eau transformée en vin. Les têtes ont été détruites soit pendant la révolution soit pendant les guerres de religion. Le linteau montre des sacrifices d’animaux, comme des bœufs et des moutons, évoquant les sacrifices antiques du temple de Jérusalem de l’ancien testament. La corniche sous le tympan est décorée d’acanthes, de losanges et de perles. Sur l’archivolte sont sculptés six personnages de la Transfiguration qu’on peut identifier par des inscriptions : saint Jacques, saint Jean, le Christ, Moïse, l’apôtre saint Pierre et le prophète Elie. Deux chapiteaux historiés surmontent des colonnes jumelées. A gauche, une tête grimaçante, mutilée. A droite, ce sont trois personnages, peut-être le repas d’Emmaüs, ou le Christ offrant le saint sacrifice dans la Jérusalem céleste, assisté par Saint Pierre et Saint Paul. Un bas-relief au dessus du portail montre une figurine à demi sortie d’un nuage, peut-être Dieu le Père. Un autre bas-relief à droite représente un personnage.
Édifice classé aux monuments historiques en 1846 [2].
Le Musée a été créé, en 1995, dans l’ancien Hôtel-Dieu ( bâtiment du XVIIIe siècle). Jusqu’en 1976 la maternité était en fonction et l’hôpital jusqu’en 1981.
Grâce aux archives de la communauté des religieuses de Sainte-Marthe qui a assuré la charge de l’hôpital depuis le XVIIe siècle, les salles ont été reconstituées. L’apothicairerie présente des boiseries, tiroirs à plantes et pots en faïence du XVIIIe siècle.
L'ancien Hôtel-Dieu est inscrit partiellement aux monuments historiques depuis 1985[3]
Une première mention de l'église de Charlieu date de 1238, le chœur est dans le style gothique bourguignon à chevet plat. Elle fut "édifiée" par les bourgeois de la ville.
L'avant chœur est du début du XVe siècle ; la nef et les bas-côtés sont de la fin du XIVe et du début du XVe.
Les chapelles adossées aux bas-côtés datent de la fin du XVe et du début du XVIe.
Les deux dernières travées sont achevées en 1864. La façade est achevée plus tard.
Les stalles en bois polychrome représentent des saints et les apôtres tenant une phrase du credo. Elles datent du XVe siècle.
Certains vitraux sont signés Émile THIBAUD (1806-1896) Maître verrier de Clermont-Ferrand. Ils sont datés de 1866 et 1867.
Les vitraux du chevet représentent:
Celui de droite de bas en haut:
La faute d'Adam et Eve, le sacrifice d'Isaac, Melchisedec offrant le pain et le vin, Isaïe le prophète et un ange portant un chandelier.
Celui du centre de bas en haut:
La cène, Couronnement d'épines, le chemin de croix, Marie Jean et Madeleine, le christ en croix , L'Esprit Saint.
Celui de gauche de bas en haut:
Le serpent d'airain, La loi et la manne, le buisson ardent, Ézéchiel le prophète, Ange portant un bâton.
L’édifice est inscrit aux monuments historiques depuis 1930[4].
Gargouille de l'église
Chaire à prêcher
Stalle
Anne ; Marie et Joseph Vitrail de Émile THIBAUD
Vitraux du chevet
Couvent des Ursulines puis Petit séminaire Saint-Gildas
En 1632 à l’ouest du couvent des Capucins s’installent des Ursulines.
En 1633 les religieuses ouvrent une école pour jeunes filles.
En 1639 le couvent est achevé à la Croix-Chazeul, dominant la cité.
En 1705 les bâtiments brûlent ; ils sont reconstruits en 1714.
En 1791 le domaine est vendu comme bien national.
En 1842 les religieuses le rachètent pour s’y réinstaller. Elles en sont expulsées comme conséquence des la lois de 1901 et 1905.
En 1909 le couvent des Ursulines, après avoir été une manufacture textile, devient le Petit Séminaire de Saint-Jodard, hébergé un moment à Belmont, sous le nom d’Institution Saint-Gildas. Pendant la Première Guerre mondiale, le petit séminaire est en partie réquisitionné pour des « ambulances » militaires, et beaucoup de professeurs sont mobilisés. 120 lits - Fonctionne du 20 janvier 1916 - HC n° 93
En 1973 l’Institution Saint-Gildas ferme et devient une annexe du Lycée agricole de Ressins jusqu’en 2007.
En 2010 le site est mis en vente par la Société Lyonnais-Forez qui gère une partie du patrimoine immobilier du diocèse de Lyon.
Vue d'ensemble sur la chapelle transformée en salle de restaurant
Elle fut inaugurée le 6 novembre 1755 [5].
L'entrée de cette chapelle située à gauche ne porte aucun ornement. A l'avant du toit, au milieu et sur les côtés, trois croix en fer forgé.
le toit est surmonté d'un petit campanile où est logée une unique cloche. Ce clocheton à base carrée et au toit pyramidal est entièrement recouvert de lamelles en bois ayant la forme d'ardoises (Cas unique dans la Loire).
Tour de la gendarmerie
Tour de la gendarmerie
Tour datant du XIIe siècle, d'une surface de 60 m2 située face au Narthex. Elle a été remaniée au XVIe siècle et est classée Monument historique depuis 2004.
A l'ouest, les bâtiments de l'aumônerie où était installée l'ancienne gendarmerie ont été démolis en 1920, pour édifier le monument aux morts de la guerre, oeuvre de notre compatriote Christian-Henri Roullier et du sculpteur Levasseur.
Propriété du département, un projet d’y aménager de l’hébergement insolite de type gîte existe.
Le roi Philippe Auguste a pris le prieuré sous sa protection en 1180. Les similitudes entre la tour et d'autres bâtiments de la même époque permettent de penser que la tour a été construite à la fin du XIIe siècle[6].
La tour mesure : 21,20 mètres de haut et 10,90 mètres de diamètre extérieur, et possède des murs d'une épaisseur de 2,25 mètres.
Elle compte trois étages, d'une hauteur de 4 mètres 70. Ces niveaux sont séparés par des planchers de bois.
le conseil municipal de Charlieu avait voté sa démolition en 1884. Fort heureusement, son classement à l'inventaire des monuments historiques l'année suivante a empêché sa destruction[7] .
Hôtel particulier situé: 32 rue Jean-Morel.
Maison construite au milieu du XIVe siècle pour être la demeure du châtelain. L'édifice a été profondément remanié au XVe siècle, en particulier sa façade qui, après avoir été à pans de bois, est devenue en pierre au style Renaissance.
Elle devint au XVIIe siècle l'hôtel particulier d'une famille d'Italiens.
Les troupes anglaises n'ayant jamais stationné dans Charlieu...
Conseiller général (1894-1919) - Député (1898-1912)[13] - Sénateur (1912-1927)[14] - Ministre (1910-1913) Né le 10 octobre 1854 à Nandax et mort le 7 février 1927 à Montrouge. Ses obsèques ont été célébrées à Pouilly-sous-Charlieu où il repose.
Léon RIZARD
10/12/1919 - 1922
André FARINET
17/06/1922 - 1925
Pierre BUFFIN
10/05/1925 - 1932
Grégoire DEVILLE
06/04/1932 - 1935
Charles GIRERD
18/05/1935 - 1947
Joseph ROBERT
7/11/1947 - 1965
Pierre BAY
28/03/1965 - 1975
Conseiller général (1966-1976) -
Paul GUILLAUD
7/04/1975 - 1995
(1926-2012) - Conseiller général et Régional - Officier de la Légion d'Honneur
René LAPALLUS
11/06/1995 - 2014
Conseiller général (2001-2015)
Bruno BERTHELIER
2014 - (2026)
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Source : Mairie de Charlieu Juillet 2006
Jean MOREL
Paul GUILLAUD
René LAPALLUS
Bruno BERTHELIER
Les notaires
Prénom(s) NOM
Période
Observations
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MONCORGÉ
1875
LAPROYE
1897
Joanny VERCHERIN
1925 - 1960
Archives à l’Étude LABARRIERE Jean - RAQUIN Philippe
Louis MAISONNEUVE
1954 - 1989
Archives à l’Étude LABARRIERE Jean - RAQUIN Philippe
VERCHERIN
1960 - 1994
Archives à l’Étude LABARRIERE Jean - RAQUIN Philippe
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Les curés
Prénom(s) NOM
Période
Observations
Jacques de FOURNIER
1543 -
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Philibert CONSTANTIN
-
Henry CONSTANTIN
-1661
décédé le 22 décembre 1661, âgé d'environ 50 ans, enterré dans le chœur de l'église Saint-Philibert de Charlieu (source : AD42 - Charlieu.-Mariages, Sépultures. - 3NUMRP7/1MIEC052X01 - De 1660 à 1674 - vue 5/65)
Henri CHAMPFRAY
-
docteur en théologie, prêtre et curé de Charlieu décédé à Charlieu le 23 mars 1693, âgé d'environ 61 ans, inhumé dans le chœur de l'église paroissiale Saint-Philibert de Charlieu (source : AD42 - Charlieu.-Baptêmes, Mariages, Sépultures. - 3NUMRP4/1MIEC052X02 - De 1693 à 1699 - vue 9/133)
Jean GAMBIN
avant 1717 -
Claude DUPONT
1719 -
MOULIS
1727-
Archiprêtre de Charlieu et curé de St Barthélémi à Fleuri-la-Montagne en Maconnais
Pierre-Adrien CHABAL-DUSSURGEY (né à Charlieu en 1819 -Décédé à Nice en 1902) est un peintre et dessinateur spécialisé dans les natures mortes et compositions décoratives. Élève des Beaux-Arts de Lyon, il s'est fixé à Paris vers 1844 et fut attaché comme peintre aux manufactures nationales des Gobelins et de Beauvais.Il a publié vers 1867 une série de dessins lithographiés de compositions florales et de fruits qui forment un cours gradué de l'enseignement.
Commentaire : Horaires d’ouverture de la mairie : Lundi, mardi, jeudi et vendredi de 8h45 à 11h45 et de 13h30 à 17h00; Mercredi et samedi de 8h45 à 11h45.